Rapports de persécution à l'intérieur de la prison pour femmes de Shanghai (2e partie)

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Première partie : (http://fr.clearharmony.net/articles/201006/51736.html)

1-1-2. Le processus de la persécution

Quand une pratiquante de Falun Gong est emmenée à la 5e brigade, elle est affectée au « groupe d'attaque. » Les gardiens peuvent y placer les pratiquantes en cellules d'isolement sans raison. La pièce fait environ la taille d'un grand lit et la porte de fer prend environ un quart de la pièce. Outre un crachoir de petite taille (à utiliser comme toilettes), une couverture sur le sol, et une petite chaise, il n'y a rien dans la cellule. Un petit bureau se trouve à l'extérieur de la porte pour garder les livres du Parti communiste chinois (PCC) et empêcher la pratiquante de sortir. L'unique petite fenêtre dans la pièce est entièrement scellée et couverte, ce qui fait de la cellule une boîte isolée. Dans cette cellule, même boire de l'eau nécessite une autorisation. Les gardiens assignent quatre détenues comme surveillantes personnelles pour surveiller la pratiquante de Falun Gong 24 h / 24. Les pratiquantes ne sont pas autorisées à sortir. Manger, dormir, utiliser les toilettes, tout se fait dans cette pièce. L'approvisionnement en eau est limité. Chaque jour, la pratiquante reçoit seulement un peu d'eau, couvrant à peine la bassine de toilette. Elle n'est pas autorisée à prendre un bain, ni recevoir des visites de la famille, elle est obligée de lire des livres du PCC calomniant le Falun Dafa, et forcée à écrire une déclaration de dissociation promettant de cesser la pratique du Falun Gong

Si la pratiquante ne veut pas rédiger la déclaration de dissociation, les surveillantes personnelles utilisent de nombreuses méthodes pour la torturer. Il s'agit notamment de lui interdire de dormir ou ne l'autoriser à dormir qu'une heure ou deux, la forcer à rester debout toute la journée sans bouger (les pieds de nombreuses pratiquantes gonflent tellement que leurs chaussures se déchirent), la forcer à s'asseoir sur une petite chaise, les mains sur les genoux, sans s'appuyer contre le dossier de la chaise (les surveillantes la frappent, si elle change de position assise), la torturer à l'aide d'instruments tels que des matraques électriques, ou l'attacher pendant plusieurs jours.

Le « règlement pénitencier » du PCC stipule qu'une personne peut être placée en isolement pendant au plus 15 jours. Mais cela ne s'applique pas aux pratiquantes de Falun Gong. Une détenue qui torturait les pratiquantes de Falun Gong a un jour admis qu'elles connaissaient un coin dans la cellule d'isolement que la caméra de surveillance ne peut pas couvrir, les pratiquantes sont donc torturées dans ce coin-là. En outre, elles frappent les pratiquantes uniquement sur la poitrine, car il est plus difficile d'y découvrir les blessures.

Une fois que la pratiquante a rédigé la déclaration de dissociation, elle est transférée dans le « groupe de consolidation. » Là, chaque gardien gère deux pièces. Chaque pièce compte trois ou quatre pratiquantes. D'autres détenues sont là pour surveiller et torturer les pratiquantes. Toute action et parole de la pratiquante sont enregistrées et communiquées aux gardiens, y compris si elle change de sous-vêtements.

Tout en étant « strictement géré », le « groupe de consolidation » donne également quelques « conseils » et faux « soins » comme l'organisation d'activités de chant, de danse, de lecture ou d'écriture. Ils créent un « environnement de transformation joyeux » qui est étroitement contrôlé de l'intérieur, mais paraît détendu de l'extérieur. Cette supercherie veut couvrir les actes de torture et forcer également les pratiquantes à se sentir « reconnaissantes. » Par exemple, à l'occasion, ils donnent à une pratiquante un gâteau d'anniversaire ou un peu d'argent. Leur but est de faire rédiger à la pratiquante une lettre de remerciement pour montrer leurs résultats de « transformation » à l'extérieur.

1-1-3. La base de « l'étude » - le lavage de cerveau

Les gardiens forcent les pratiquantes de Falun Gong à « étudier » la moitié de la journée et à travailler l'autre moitié. Les nouvelles arrivées sont soumises à un lavage de cerveau continu durant toute la journée. Elles doivent parler après les séances de lavage de cerveau. Si la pratiquante cherche à clarifier la vérité, les gardiens la menacent de se rendre « coupable d'un nouveau crime en prison. » Si elle ne parle pas, elle est accusée d'avoir « refusé de se transformer. »

La prison des femmes a également créé de nombreuses méthodes de confession : chaque nouvelle arrivante est obligée à rédiger des déclarations reconnaissant ses crimes, des auto-confessions, et « comment je suis arrivée à cette voie du crime », les pratiquantes doivent également rédiger les trois déclarations, tout le monde doit écrire un « rapport de pensée » chaque mois, les gardiens tiennent des « revues » saisonnières et annuelles, et les revues portent sur le niveau des aveux de la pratiquante comme les crimes admis, les actes criminels, etc. Ils tiennent également de nombreuses « études politiques », et demandent aux pratiquantes de « participer activement à leur réforme » tous les jours.

Le « règlement pénitencier » stipule que chaque détenue a un droit de visite d'une heure maximum par mois. Toutefois, la 5e brigade ne permet aux pratiquantes de Falun Gong qu'une visite tous les trois mois et pour seulement quinze minutes à chaque fois. Les pratiquantes doivent d'abord soumettre une demande de visite. Dans la demande la pratiquante doit se référer aux gardiens en tant que « respectables policiers du gouvernement » et en se référant à soi comme « criminelle une telle. » Les pratiquantes qui sont fermes dans leur croyance en Dafa ne rédigent jamais de telle demande, qui est en fait une confession. Les gardiens alors les grondent, en les accusant de ne pas avoir de nature humaine et ne pas se soucier de leurs familles. Les gardiens obligent les pratiquantes à dire qu'elles abandonnent les visites familiales dans leurs lettres à leurs familles. Certaines pratiquantes ont écrit que « les visites des familles ne sont pas autorisées ici, » mais ces lettres ont été confisquées par les gardiens.

Les gardiens rassemblent également certains membres de famille des pratiquantes pour une conférence. Ils utilisent les paroles des parents, parfois leurs larmes pour tourmenter les pratiquantes.

1-1-4. Travaux forcés

En mars 2006, toutes les pratiquantes qui ont rédigé la déclaration de dissociation et certaines pratiquantes qui ont refusé d'être « transformées » ont été emmenées dans l'aile est de la prison pour un travail intensif. Entretemps, les gardiens diffusent des calomnies anti-Falun Dafa dans les haut-parleurs dans chaque pièce.

La 5e brigade prétend qu'il n'y a qu'une demi-journée de travaux forcés. Le travail commence à midi, mais les détenues reçoivent une charge de travail pour toute une journée. Elles sont forcées à s'asseoir sur des bancs durs pendant un temps très long pour effectuer le travail assigné. Certaines d'entre elles développent de la gale et des plaies sur les fesses suite à ces longues périodes assises. Les pratiquantes immuables reçoivent la quote-part la plus élevée de travail et c'est très difficile à remplir. Elles sont également obligées de copier les règlements de la prison et ne sont pas autorisées à dormir. Parfois, les détenues dans leur chambre sont également obligées à copier les règlements, comme moyen d'incitation à la haine envers les pratiquantes.

La 5e brigade ne dispose pas d'usine. Les détenues mangent, dorment et travaillent dans leurs chambres. Leurs lits servent de tables de travail. Malgré la saleté des matériaux, elles doivent les mettre sur leurs lits pour travailler. Par exemple, lorsqu'elles remplissent de coton des animaux en jouets, la pièce entière est remplie de coton et chaque personne est assise sur des tas de coton pour bourrer les jouets. Elles doivent le faire très vite, sinon elles ne seront pas en mesure de respecter leur quote-part. Le ventilateur dans la pièce est habituellement recouvert d'une couche de poussière noire en moins de deux semaines. Tous les matériaux, peu importe qu'ils soient irritants ou contiennent de grandes quantités de poussière, sont mis dans leurs chambres. Et ils seront laissés là jusqu'à ce que tout le travail soit fait. Personne ne pense aux torts que ces matériaux peuvent causer à la santé des détenues.

Dans la 5e brigade, chaque personne est esclave comme une machine. Beaucoup de pratiquantes ont développé des troubles physiques tels que de l'hypertension artérielle, des problèmes de dos, des problèmes cardiaques et des troubles de la vue, suite aux travaux forcés.

(à suivre)

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