Un pratiquant détenu au camp de travail de Tuanhe écrit à ses parents : « La torture ne peut pas ébranler ma juste croyance en Dafa»

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Cette lettre a été écrite dans des conditions extrêmement difficiles par un pratiquant détenu depuis plus d'un an au camp de travaux forcés de Tuanhe.


Maman, Papa,

Bonjour !


Le 15 novembre mes trois beaux-frères sont venus me rendre visite et m’ont parlé de la situation à la maison. Chacun, avant de partir, a laissé 100 yuans. Le plus âgé m’a apporté des vêtements d’hiver et j’en ai également reçu par des amis, aussi j’en ai suffisamment pour l’hiver. S’il vous plait, ne vous inquiétez pas pour moi.

Mon beau-frère plus âgé m’a dit que vous aviez tous deux vieilli rapidement. Je le savais déjà. Lorsque tu m’as rendu visite en août, papa, tu paraissais très pâle et maigre. J’en étais profondément désolé. Le gouvernement (régime de Jiang) torture brutalement des milliers de personnes innocentes tout comme toi et maman. Des gens âgés ont aussi été illégalement envoyés dans des camps de travaux forcés. Chaque fois que je les vois, ils me rappellent vous deux.

Je me rappelle souvent mon enfance passée avec vous (à la maison). Chaque matin, j’étais réveillé par vos conversations. La phrase dont je me souviens le plus clairement est « Pourquoi les gens vivent-ils dans ce monde ? Nous sommes maintenant tout d’un coup si vieux ». Vous ne sembliez pas très tristes quand vous disiez cela, mais c’est cette même question à laquelle chacun cherche une réponse. En ce temps là, j’écoutais en silence et réfléchissais profondément. En regardant en arrière, je me rends compte qu’on passe seulement un temps limité avec ses parents. Je chéris le temps que j’ai passé avec vous.

La raison pour laquelle les pratiquants de Falun Gong sont condamnés à la prison est qu’ils ont leurs propres pensées et opinions. Selon la terminologie du gouvernement, cela s’appelle « coupable de penser ». Néanmoins, c’est illégal et seul un tyran peut déclarer cela un crime. A présent la persécution contre Falun Gong par le chef de la Chine a isolé ce pays de la communauté internationale. Malgré cela, la plupart des policiers pensent que nous sommes de bonnes personnes, au bon cœur.

Je finirai le camp de travaux forcés dans 4 mois. Mais ceci ne garantit pas que je serai relâché. Des pratiquants au camp de travaux forcés de Tuanhe (à Pékin) ont vu leur échéance illégalement repoussée parce qu’ils ont refusé de dénoncer leur croyance en la « Vérité, Compassion, Tolérance ». La police habituellement rallonge de 10 mois. Si après ces 10 mois les pratiquants n’ont pas été transformés par les lavages de cerveau, le temps est alors encore rallongé de 10 autres mois. Après ça, ils ne savent pas quoi faire si les pratiquants tiennent encore fermement à leurs croyances. Je ne pense pas que le tyran ait une loi qu’ils doivent suivre. En fait, l’usage même des camps de travaux forcés viole les procédures légales et constitue seulement un outil à ce tyran pour torturer les gens innocents qui ont leur propres idées et opinions.

Certains pratiquants ont refusé d’accepter ces injustices et, pour protester, ont commencé des grèves de la faim. Ils sont maintenant détenus dans une unité spéciale du camp de travail et sont surveillés étroitement et nourris de force chaque jour de manière vicieuse.

A peu près à cette époque l’an dernier, j’étais l’un de ceux qui avaient été nourris de force. C’était une terrible expérience. En septembre dernier, j’ai été arrêté et détenu avec d’autres pratiquants au bureau de sécurité publique de Fengtai, à Pékin. Plusieurs policiers m’ont torturé et interrogé pendant 4 mois où ils ont utilisé différentes méthodes brutales pour essayer de me forcer à renoncer à ma croyance. Ceci comprenait : me soulever par le bras après me l’avoir tordu dans le dos, me presser le corps contre une poutre, me choquer avec des matraques électriques, m’ôter mes vêtements et verser sur moi de l’eau froide, m’arracher les sourcils et les poils des aisselles et me tirer sur le sol et me marcher dessus. En conséquence, j’ai eu des entailles et des blessures sur tout le corps, et j’ai été incapable de soulever quoi que ce soit pendant plus de 10 jours. Un doigt de la main droite était cassé et les nerfs du poignet abîmés ce qui fait que mon pouce a été engourdi pendant plus de 6 mois. Aujourd’hui encore, j’ai encore de profondes cicatrices. J’ai signalé maintes fois à la police que cette forme de torture et d’interrogatoire est brutale et illégale, mais je n’ai pas vu d’amélioration. Dans ces conditions, j’ai commencé en guise de protestation une grève de la faim.

Le 4ème jour de la grève de la faim, la police a commencé à me nourrir de force. Ils ont ordonné aux autres détenus de pousser mon dos contre une chaise et m’y maintenir pendant qu’ils me tiraient les cheveux et tiraient ma tête verticalement. Ensuite ils prirent une cuillère pour essayer de m’ouvrir la bouche de force. Ça a échoué, alors ils m’ont frappé au visage. Comme ça ne marchait toujours pas, ils m’ont inséré un tube dans le nez tout en m’injuriant. Ils ont intentionnellement inséré le tube à l’endroit le plus sensible de la gorge ce qui me fit vomir à plusieurs reprises. La torture me mit en larmes et je transpirais de partout. Comme ma tête était très tirée et que j’étais incapable d’avaler, ils me gavèrent par le nez de grandes quantités de lait et un peu s’est écoulé dans mes poumons. Ceci me provoqua une violente toux et des douleurs aiguës dans la poitrine. Quand le gavage a été terminé, j’ai recraché le lait et il était rouge de sang. Si cela avait été de la soupe et de l’eau fortement poivrée, je serais sûrement mort ! Le lait en poudre utilisé pour me nourrir de force était pris sur le supplément de nourriture alloué aux détenus, alors ils venaient se plaindre à moi, m’humilier et me torturer lorsque je retournais vers eux.

Je ne pense pas avoir commis de crime et j’ai toujours résisté aux actions illégales de la police. Pourtant l’échéance a été repoussée plusieurs fois pour atteindre le maximum de 4 mois. Sans aucune preuve, ils m’ont frappé avec la vague charge de « résister à l’exécution de la loi de la nation et déranger l’ordre social » et m’ont condamné à un an et demi de camp de travaux forcés. Je n’accepte pas cette accusation et leur ai demandé de la reconsidérer. Ils ont répondu qu’ils maintenaient leur première décision, mais je l’accepte toujours pas et ai fait recours pour un changement administratif selon la loi, mais je n’ai pas de nouveau. Le 26 mars 2002, j’ai été emmené au camp de travaux forcés de Tuanhe.

En arrivant dans le bureau de répartition du camp de travail, le chef du camp m’a demandé d’écrire une lettre de « garantie » (déclaration promettant de renoncer à la pratique du Falun Gong), mais j’ai refusé parce que je n’avais rien fait de faux. Il devint extrêmement furieux et ordonna aux gardiens de l’autre camp de travail de me cogner sur le sol. Ils me placèrent de force les bras derrière le dos, me montèrent sur la tête et le bas du dos, me frappèrent et me donnèrent des coups de pied. L’un d’entre eux me força la main pour écrire la lettre de « garantie » et prendre mes empreintes digitales. J’ai eu le poignet blessé et j’ai été incapable de le tourner pendant un mois. Mes mains aussi étaient enflées. J’ai rapporté leur conduite méchante à leur supérieur, mais il ne l’a pas pris au sérieux. Plus tard, j’ai appris que les policiers dans le camp de travail étaient auparavant plus violents qu’ils ne l’étaient maintenant et ont été obligés de se retenir après qu’une soi-disant politique de « direction civilisée » soit mise en place en 2001. Auparavant, le bureau de répartition était connu comme « l’enfer des démons ».

Après mon transfert au camp de travail de Tuanhe, j’ai moins souffert de torture physique et davantage de torture mentale. J’étais obligé de regarder des programmes télévisés qui dénonçaient malignement et attaquait Dafa et je n’étais pas autorisé d’en parler ou de les commenter. Comparé au pouvoir des gens communs, le pouvoir du tyran peut sembler fort, mais il ne peut rien faire pour changer le cœur. Il peut détruire le corps physique mais ne pourra jamais ébranler la croyance juste !

Maman et papa, vous croyez tous les deux en Dieu. Vous savez que les être humains ne peuvent pas se battre avec Dieu, tout comme le vent quand il souffle de l’air et comme l’océan quand il verse une seule larme. Des gens injurient Dieu et ne reçoivent pas de rétribution immédiate, alors ils nient l’existence de Dieu. En fait, c’est simplement parce que le temps de la rétribution n’est pas encore arrivé et qu’il s’agit aussi d’une chance que Dieu leur donne pour se repentir. Seul un vrai monstre peut prendre plaisir à torturer et faire du mal à des gens innocents.

Tant que je n’aurai rien fait qui aille à l’encontre de ma conscience, je serai en paix, peu importe où je suis. Vous avez toujours dit que tout passera, tant que votre cœur est droit. Une bonne personne souvent a plus de tribulations, mais on ne peut pas s’arrêter d’être une bonne personne à cause de cela. Je suis sûr que vous êtes d’accord avec moi. Le bien sera récompensé par le bien et le mal sera payé par le mal. J’espère que vous pourrez calmement être à la hauteur de la situation et avoir la tête claire. Si vous cédez devant le pouvoir et dites des choses qui ne sont pas vraies, non seulement vous vous faites du tort mais aux autres aussi.

Je me souviendrai toujours de votre enseignement « aie toujours bon cœur ». Ces mots m’ont aidé à surmonter de nombreuses difficultés. Je n’ai jamais dit ou fait quoi que ce soit contre ma conscience et je crois que les bonnes personnes auront toujours un futur radieux. Enfin, j’espère que vous pouvez rester forts et en bonne santé. Ensemble, nous traverserons cette époque difficile qui ne durera plus très longtemps.

Votre fils.

Le 21 Novembre 2001


http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/1/8/30652.html

http://www.minghui.cc/mh/articles/2002/12/28/41811.html


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