Pour Zhimei Liu, le temps s’est arrêté voici plusieurs années alors qu’elle avait 21 ans

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Nom: Liu Zhimei (柳志梅)
Genre: F
Âge: 30 ans
Adresse: Village de Sanqing, ville de Tuanwang, agglomération de Laiyang, province Shandong
Profession: Etudiant à l’Université Tsinghua
Date de la dernière arrestation: Le 16 avril 2010
Dernier lieu de détention: Poste de police de la ville de Bailinzhuang (莱阳市柏林庄派出所 )
Agglomération: Laiyang
Province: Shandong
Persécution endurée: Lavage de cerveau, condamnation illégale, injections forcées /administration de drogues, passages à tabac, suspension, emprisonnement, incarcération solitaire, torture, viol, agression sexuelle, expulsée de l’université, maison pillée, interrogatoire, détention.
Principaux persécuteurs: Deng Jixia à la Prison des femmes de la province du Shandong et bien d’autres dont les noms ne sont pas encore connus.

Le printemps 2010 est arrivé tard. Un vent glacial soufflait dans la petite pièce dévastée où vivait Mme Zhimei Liu. Peu de temps auparavant, alors que sa situation mentale allait s’améliorant, elle a souvent mentionné quelques noms. Elle a dit que c’était ses camarades de classe au site de pratique du Falun Gong à l’Université Tsinghua. Interrogée sur son âge, elle se taisait souvent. Quelquefois elle répondait avec sérieux « Vingt et un ans. » bien qu'elle ait trente ans passés.

Mme. Zhimei Liu avant la persécution

Vingt un ans c’est l’âge qu’elle avait juste avant d’être emprisonnée. Elle a été expulsée de l’Université Tsinghua pour sa pratique du Falun Gong. C’était son âge lorsqu’elle s’est joint à plusieurs autres élèves de Tsinghua pour révéler les faits concernant Falun Gong au public. Elle était alors courageuse et déterminée et faisait face à la torture et la mort sans les craindre. Elle n’avait ni doute, ni peur. Ça a du être l’épisode le plus beau et le plus brillant de sa vie. Ce pourrait être pourquoi sa mémoire lui fait défaut depuis ce moment, comme si tous ses malheurs ultérieurs ne s’étaient jamais produits.


Zhimei Liu est né dans une famille de paysans du village de Sanqing, ville de Tuanwang, agglomération de Laiyang, province du Shandong. A la suite d’un examen académique en 1997, les notes de la jeune femme de 17 ans étaient les meilleures dans toute la province du Shandong. Elle a été admise au Département d’ingénierie chimique de l’Université Tsinghua avec un statut d’exemptée, signifiant qu’elle n’avait pas besoin de passer les examens d’entrée au collège national. C’était durant les années où Falun Dafa, connu pour ses principes d’Authenticité-Bienveillance-Tolérance et ses effets positifs sur la santé et la forme, se propageait rapidement à travers toute la Chine. Il y avait, sur le seul campus de l’Université Tsinghua environ 1000 pratiquants et c’est là qu’elle est devenue une pratiquante déterminée.


Mais sa détermination à pratiquer Falun Dafa et devenir une meilleure personne a eu pour résultat sa persécution brutale par le Parti communiste chinois (PCC). Elle a été illégalement condamnée à 12 ans de prison. Juste avant qu’elle ne soit relâchée de la Prison pour femmes de la province du Shandong, les cadres de la prison lui ont injecté une mixture nocive de drogues narcotiques et anti-psychotiques. Les effets des drogues ont commencé à apparaître après qu’elle soit rentrée à la maison, et ont été suivis par un soudain effondrement psychologique. Sa mère, devenue paralysée en 2007, a reçu un coup fatal en voyant sa fille s’effondrer mentalement sous ses yeux. Terrassée par le chagrin, la mère est morte trois mois plus tard à l’âge de 62 ans. Son père, son frère, et sa belle-sœur la négligeaient. Les voisins, empoisonnés par la propagande de diabolisation du PCC la tournaient en dérision. Elle n’était plus capable de prendre soin d’elle-même. Pendant un moment elle urinait inconsciemment dans son lit.


Des pratiquants locaux au courant de sa situation ont tendu la main pour l’aider. Ils l’ont prise chez eux et ont pris soin d’elle. Le 16 avril 2010, des agents du Poste de police de Bailinzhuang dans l’agglomération de Laiyang ont conduit jusqu’au village de Nanzanjiatuan, dans la municipalité de Bailinzhuang, où on veillait sur Mme Liu. Ils ont escaladé le mur extérieur de la maison et sont entrés par effraction à l’intérieur à six heures du matin, ont arrêté Mme Liu et les quatre autres personnes qui prenaient soin d’elle. Ils ont emporté ses livres de Falun Dafa, la TV, des reçus de dépôts bancaires et des espèces, ainsi qu’un lecteur de DVD, un téléphone portable, une motocyclette, une bicyclette, etc. Un des quatre pratiquants, Mme Gao Chunhong se trouve toujours en garde à vue policière.


Photo prise en 2010: Mme. Liu après son effondrement psychologique causé par la persécution, court dans un coin de la pièce où elle vit, les poings serrés, dès que quelqu’un essaie de l’approcher.

"Je suis encore vivante. Je suis restée vivante...."

Mme Liu répétait souvent comme pour elle-même : " Je suis toujours vivante. Je suis restée vivante … "Elle le répétait un nombre interminable de fois en chinois et en anglais. Elle l’écrivait même tout le temps, mais personne ne savait de quoi elle parlait. Jusqu’à un jour, lorsqu’elle a dit à voix haute : "Moi, Liu Zhimei, j’étais morte ! Ils ont prélevé mes organes alors que j’étais encore en vie ! " C’était un cri plein de peur.


Qu’a-t-elle vécu en prison ?


Des allégations de collecte systématique d’organes ont été publiées dans les médias occidentaux en 2006, alors que Mme Liu était emprisonnée. Personne n’a jamais parlé avec elle des prélèvements d’organes depuis qu’elle a été libérée. Les pratiquants prenant soin d’elle ont été spécialement attentifs à ne pas mentionner quoi que ce soi qui puisse lui causer de l’anxiété. Comment a-t-elle su le prélèvement d’organes forcé ? A-t-elle été l’objet d’une telle menace ? Où a-t-elle échappé au sort d’avoir ses organes prélevés, mais éprouvait encore une telle terreur qu’elle continuait à dire " Je suis vivante " ?


Les hauts responsables du PCC, Jiang Zemin, Luo Gan, et une clique de leurs subordonnés ont lancé la persécution à l’échelle nationale de Falun Dafa en Juillet 1999. Mme Liu était étudiante de seconde année. Des responsables de l’Ecole ont dit à ses parents de la ramener à la maison. L’université a refusé son enregistrement en septembre et l’a suspendue ultérieurement sans explication.


Elle est retournée à Pékin au début de l’année 2000 et s’est jointe à plusieurs autres anciens élèves de Tsinghua révélant les faits à propos du Falun Gong au public. Elle a persisté dans ses convictions en dépit de plusieurs arrestations et détentions de courte durée. L’université l’a officiellement expulsée en mars 2001. A ce moment, elle est retournée dans sa ville natale et a brièvement travaillé dans une salle de jeu pour joindre les deux bouts.


Elle a été arrêtée à son appartement temporaire dans le district Haidian de Pékin en mai 2001 et a été détenue dans différents centres de détention.


Alors qu’elle était détenue au Centre de détention Fengtai à Pékin, elle a été soumise à une torture brutale. Un garde lui a mis le pied d’une chaise sur la cambrure du pied puis s’est assis sur la chaise pour lui écraser le pied de toute sa force. Ils ont aussi utilisé des objets durs pour lui en frapper les jambes. La torture l’a amenée à boiter pendant plus de deux mois.


Plusieurs hommes musclés l’ont suspendue pour la torturer, l’un d’eux la menaçant : “Si tu refuses encore de nous dire [l’information concernant d’autres pratiquants] je te déshabillerai complètement. « Elle n’avait alors que vingt ans. Elle a pleuré et les a suppliés : " Vous avez presque l'âge de mon père, ne me faites pas ça je vous en prie …"


Elle a finalement été détenue au centre de détention tenu par la division N°7 des services de police de Pékin, elle a été blessée à la tête et à la poitrine et a perdu plusieurs doigts suite à la brutalité de la torture. Lors d’un interrogatoire, ses ravisseurs lui ont bandé les yeux et l'ont emmenée dans un endroit inconnu où elle a été enfermée dans une chambre de torture de un mètre sur un pendant deux mois. L’isolation complète dans un minuscule espace suffit à rendre fou n’importe qui. Elle n’avait que vingt ans.


En dépit de plus d’un an de transferts dans différentes installations elle est restée déterminée et optimiste. Elle enseignait les poèmes de Hong Yin aux détenus et leur expliquait les principes du Falun Gong sur comment devenir une meilleure personne. Lorsque les autres manquaient de quelque chose elle partageait généreusement le peu qu’elle avait. Sa force d’âme et sa compassion ont réchauffé les cœurs des personnes détenues.

L’espoir et le désespoir de retourner à l’école

Les fonctionnaires de la Cour du district de Haidian ont accusé Liu Zhimei, jeune femme de 22 ans, de nombreux crimes inventés et l’ont condamnée à 12 ans de prison en novembre 2002. Elle a été emmenée à la prison des femmes de la province du Shandong à Jinan et a continué à résister au lavage de cerveau.


Des cadres de l’Université Tsinghua, y compris ses professeurs, sont venus à la prison et lui ont dit qu’elle pourrait rester à l’école à condition qu’elle renonce au Falun Gong. Ils l’ont aussi invitée à dîner au restaurant de la prison. Sous une immense pression, elle les a cru et fait ce qu’on lui disait, et elle a aussi travaillé comme « aide » pour « transformer » d’autres pratiquantes. Lorsque des pratiquantes avec une croyance ferme refusaient d’être " transformées" les gardiennes de prison la forçaient à trouver des moyens plus efficaces. Plus les idées étaient cruelles plus on la félicitait. Les gardes la forçaient aussi à battre les pratiquantes. Parfois, elle disait désespérée, " Ce n’est pas moi qui ai brisé le cou de telle ou telle …"


Elle mettait tout son cœur à réviser des notes pour préparer son retour à l’école, mais il n’y a plus eu un seul mot s’agissant de son retour à l’école dans les trois ans à venir. Elle a finalement douloureusement réalisé qu’elle avait été trompée. C’est arrivé comme un terrible coup mental et elle a sombré dans le silence, parlant rarement aux autres.


Pour l’empêcher de reprendre sa croyance, les gardes à la Prison des femmes de la province du Shandong lui ont menti en lui disant que son nom était à présent su la Liste des persécuteurs du Falun Gong. Elle a dit une fois désespérée :" Mon nom est sur la liste des persécuteurs du Falun Gong....."


La chef adjointe de section Deng Jixia, une femme d’une quarantaine d’années, a emmené Liu Zhimei à la clinique de la prison presque quotidiennement entre la fin 2002 et 2008 où des détenues lui injectaient trois fois par jour 5 ml de drogues. Puis en 2003, elle a commencé à montrer des signes d’anormalité mentale.


Des gens entendaient souvent ses cris s’échapper de la soi-disant section " éducation " de la prison, " Je ne suis pas malade, je ne veux pas d’injections, je ne veux pas prendre ces drogues ! "


Mme Liu s’est rappelée une fois que les drogues qu’elle avait reçues incluaient de puissants anti-psychotiques, Clozapine, Sulpiride, Sodium Valproate, et autres. Elle a raconté un jour son expérience après avoir reçu une injection, sécheresse de la gorge, vertiges, vision brouillée, hallucinations et perte des mouvements urinaires et de l’intestin.


Photo prise en 2010: l’articulation du doigt du milieu de la main gauche est déformée et ne peut pas être étendue.

Son majeur gauche est déformé. La deuxième articulation a grossi et ne s’étend plus [Voir photo ci-dessus]. Un professionnel médical a déclaré que cela pourrait être causé par l’effet de l’injection à long terme de drogues dangereuses et non nécessaires.


Les fonctionnaires de la prison ont appelé sa famille entre octobre et novembre 2005, disant qu’elle était tombée malade avec des symptômes ressemblant à ceux qui souffrent de dommages cérébraux, mais ils ont interdit à la famille de la voir. Son père, Liu Zuori est arrivé à la prison le jour suivant et a demandé sa libération pour raison médicale, mais on le leur a refusé parce qu’elle était étiquetée " prisonnière politique. "

Injection d’une drogue juste avant qu’elle soit libérée de prison

Les cadres de la prison ont appelé le père de Zhimei Liu en octobre 2008 et lui ont dit de venir la chercher le 13 novembre. Il est allé à la prison et l’a ramenée à la maison à 14h le 13 novembre 2008. Mme Liu a dit à son père qu’on lui avait fait passer un examen médical trois jours avant sa libération et lui avait dit qu’elle avait un trou dans une molaire et nécessitait une injection, coûtant soi-disant 600 yuans, mais que la prison la lui ferait gratuitement.


Elle s’est comportée normalement les deux premiers jours à la maison. Son père l’a emmenée visiter des proches se réjouissant de la voir libre. Mais le troisième jour, elle a commencé à montrer un comportement psychologique anormal qui a empiré dans les jours qui ont suivi. Elle est devenue anxieuse et disait des choses que personne ne pouvait comprendre. Elle agitait constamment ses bras dans l’air comme si elle était en train de courir. Elle ne dormait plus toute la nuit ne dormant quelque fois que deux heures par jour en tout et pour tout.


Elle n’a pas tardé à perdre la mémoire et ne se souvenait plus de son âge. Ses propos étaient désordonnés, elle répétait souvent la même chose trois fois. Elle buvait une grande quantité d’eau chaque jour (six ou sept bouteilles de 2 litres chaque). Elle faisait dans son lit sans s’en rendre compte. Elle dormait dans le lit trempé d’urine comme si de rien n'était. Ses proches et amis ont pensé que c’était l’effet des drogues qui lui avaient été administrées avant sa libération. Ils ont regardé ses dents et n’ont vu aucun trou comme l’avaient prétendu les autorités de la prison et ont suspecté ces derniers d’avoir tout bonnement menti pour avoir une excuse pour l’empoisonner.


La mère de Mme Liu était une femme d’une grande intelligence et très fière des accomplissements de sa fille à l’école. Ça a été un coup terrible quand elle a appris que Liu Zhimei était condamnée à 12 ans de prison. Elle est devenue paralysée en 2007. Lorsque sa mère l’a vue finalement en 2008, sa fille chérie est tombée en l’espace de quelques jours sous ses yeux dans une profonde dépression. Frappée par le chagrin la mère est décédée trois mois plus tard à l’âge de 62 ans.


Parfois, lorsqu’elle était dans un environnement qui ne lui était pas familier ou dans la rue, elle mettait ses paumes devant sa poitrine, comme pour repousser quelque chose et se protéger elle-même bouleversée et effrayée. Ses actions ont affligé ses proches et amis. Ils ne pouvaient pas imaginer quelles violences elle avait enduré. A une occasion, en lui changeant ses vêtements, un d’entre eux lui a touché un sein par inadvertance, ce qui lui a rappelé quelque chose. Elle a attrapé la main qui l’avait touchée, l’a pressée fort contre elle, en recroquevillant le poing de son autre main et frappant violemment son autre sein. Elle a dit : " Ils m’ont frappée ici, comme ça, ça fait très mal… "


Ses seins lui tombent presque sur la poitrine. Lorsqu’elle dort sur le dos, ses seins tombent sur le côté touchant le lit. De nombreuses boursouflures ont été découvertes autour de sa poitrine et de son nombril. Des experts médicaux ont dit que cela pouvait être causé par le poison restant dans son corps


Boursoufflures autour du nombril de Mme Liu

Contusions sur le corps de Mme Liu

Un viol qui mène à une grossesse

Mme Liu s’est effondrée mentalement trois jours après sa libération de prison. Peu de temps après, lorsqu’elle voyait un étrange jeune homme en mobylette s’arrêter à proximité, elle se précipitait sans enfiler ses vêtements. Ceci s’est reproduit à répétitions. Quelquefois, elle agissait comme si elle avait le béguin des hommes et d’autres fois comme s'ils la dégoûtaient ont raconté ses proches et amis en pleurant, ne pouvant pas ne pas se demander si elle avait été sexuellement abusée.


Alors que Mme Liu était en dépression, plusieurs hommes se sont présentés et l’ont emmenée en prétendant " veiller sur elle" et " l’aider à soigner sa maladie." Lorsqu’elle revenait après un certain temps, elle marmonnait parfois pour elle-même quelque chose au sujet d’un viol. Comment ils l’avaient complètement dévêtue, quelle personne avait fait quoi, et une description de leur apparence. Parfois elle pouvait mentionner des détails à la fois de la personne et de l’endroit.


Qui que ce soit qui se présentait pour l’emmener, le père de Mme Liu, Zuori, n’a jamais objecté. Il considérait sa fille comme un fardeau. Les villageois savent que Zuori Lui avait été le secrétaire du Parti du village. Il n’avait développé aucune compétence, dilapidait l’argent, jouait, et s’engageait dans des affaires scabreuses. Quelques pratiquants de Falun Gong, par sympathie, lui donnaient de l’argent pour acheter de la nourriture pour sa fille. Mais il s’achetait avec de la liqueur et perdait l’argent au jeu.


Plus tard, sans qu’elle s’en rende compte ; Mme Liu est tombée enceinte. Durant le cinquième mois de grossesse, ses amis et ses proches l’ont emmenée se faire avorter.


Il est aussi arrivé plusieurs fois que des villageois entendent Mme Liu crier " A l’aide, à l’aide ! " se précipitant ,ils poussaient la porte pour la trouver nue, son père se tenant à côté d’elle. Mme Liu s’est aussi échappée de chez elle nue et a frappé à la porte d’un voisin pour demander de l’aide.


Après le décès de la mère de Mme Liu, son frère Zhiqing l'a emmenée vivre chez lui pendant quelque temps, lui et sa femme ne voulaient pas avoir à gérer certains de ses problèmes mentaux. Il l'a battue plusieurs fois. Fin 1999, il est sorti pour jouer. Mme Liu a peut-être dit quelques paroles hostiles. Il l'a battue sans pitié et chassée de la maison. Mme Liu n'a pas pu se relever et elle est retournée en rampant à la maison de son père et est restée couchée pendant plus de deux mois. Elle fixait le regard devant elle mais était incapable de voir les gens. Son père a demandé au médecin du village de venir l'examiner. Le docteur a refusé parce que le père de Mme Liu n'était pas crédible. Souvent il ne payait pas les visites du médecin.

Lorsque Mme LIu est retournée en rampant à la maison de son père, personne ne l'a aidée. Après des années de lavage de cerveau, les villageois étaient au courant de la propagande du PCC. Ils pensent que la triste situation de la famille Liu est causée par la pratique du Falun Gong et non par le régime du PCC. De plus, les villageois ont été repoussés par la mesure de discrédit du père.

Arrestation et chocs associés alors qu'elle semblait se remettre

Quand les pratiquants locaux ont appris sa situation, ils l'ont amenée chez eux. Ils ont pris soin d'elle à tour de rôle quand elle restait éveillée toute la nuit. Ils la lavaient, faisaient sa lessive et ne se plaignaient jamais quand elle les griffait ou jetait des assiettes par terre. Ils lui racontaient des histoires pour la calmer.

Bien que son état soit demeuré fragile, elle a commencé à aller mieux. Au début, la moindre insécurité la rendait mentalement instable. Deux mois étaient nécessaires pour récupérer du choc et elle tombait facilement dans un état instable si le même choc se reproduisait. Grâce aux soins attentifs de plusieurs pratiquants elle a cessé de faire pipi au lit. Elle était même capable de faire des boulettes et de les cuire elle même. Elle est également devenue plus aimable.


Un jour, elle a écrit, en gros caractères, une ligne de mots qui s'est avéré être une déclaration solennelle rejetant toutes ses actions contre Falun Dafa et les pratiquants [voir photo ci-dessous]. Elle a commencé à lire les livres du Falun Gong. Parfois elle arrivait à lire deux ou trois pages. Elle ne marmonnait plus toute seule. Comme les périodes où elle était cohérente devenaient de plus en plus longues, il est apparu qu'il y avait de l'espoir qu'elle revienne graduellement à la normale.


La déclaration solennelle écrite par Zhimei Liu quand sa condition s'est améliorée il y a quelques mois


Le matin du 16 avril, quand des fonctionnaires du poste de police de l'agglomération de Bailinzhuang dans la ville de Laiyung se sont introduits brusquement dans la maison et l'ont emmenée ainsi que quatre autres pratiquants en garde à vue, tout le monde est resté silencieux. Mme Liu a commencé tout d'un coup à agir comme une personne différente. Elle a dit: "Camarades policiers, mon nom est Zhimei Liu. Je suis coupable de pratiquer le Falun Gong. J'ai été condamnée à 12 ans d'emprisonnement. Vous pouvez aussi me condamner à mort. Ou vous pouvez me condamner avec sursis." Elle a fait cette déclaration comme si elle le lisait dans un cahier.


Quand la police de la ville de Laiyang l'a interrogée, elle a raconté tout ce qu'elle savait à propos des pratiquants qui s'étaient occupés d'elle. Elle s'est comportée comme une prisonnière de retour à la prison pour femmes de la province du Shandong. De bonne grâce elle a répondu à l'interrogatoire avec toute l'énergie ont elle était capable. Présentant les signes typiques d'une sorte de syndrome de Stockholm sous la tyrannie du PCC, elle a exprimé sa gratitude à ceux qui l'interrogeaient pour avoir annihiler son humanité à ce point.


Quand la police a appris qu'elle était mentalement instable, ils ont dit qu'ils n'étaient pas au courant et ont donné les ordres de surveiller l'endroit pendant plus de trois semaines.


Mme Liu a été bientôt ramenée chez son père. Par la suite, un homme d'origine douteuse est apparu et l'emmenait au marché des agriculteurs et au centre-ville. Les deux semblaient intimes et Mme Liu agissait très obligeamment.

21 ans pour toujours

Après près de dix ans de souffrance, Mme Liu ne se rappelait plus son nom quand on l'interrogeait. Pourtant un jour elle a écrit des mots sur le mur de sa maison: "Université Tsinghua" (voir ci-dessous), un endroit qui lui avait apporté de l'honneur et de la joie et en même temps de la misère et du désespoir.

Mme Liu a écrit ces mots: "Université Tsinghua" sur le mur malgré sa perte de mémoire


Quand sa condition mentale s'est stabilisée, elle a mentionné quelques noms de personnes. Elle parlait de ceux qui étaient ses camarades de classes plus âgés du même site de pratique du Falun Gong à l'Université Tsinghua. Elle a même mentionné Huang Kui et Zhao Ming, deux pratiquants de l'Université Tingshua qui ont enduré des traitements aussi cruels et inhumains et qui vivent actuellement outremer. Quand on lui demandait son âge, elle répondait parfois avec sérieux "vingt et un ans".


Vingt et un ans, c'était l'âge où elle a été arrêtée – le jour où au sens figuré sa vie s'est arrêtée. Sa mémoire semble s'être arrêtée là, comme pour bloquer la douleur.


Après une souffrance mentale et physique au delà de l'imagination, son innocence et sa dignité ont été agressées jusqu'à ce qu'il ne reste apparemment plus qu'une ombre de ce qu'elle avait été. Pourtant, elle a des souvenirs de sa quête de la vérité et de sa cultivation avec d'autres pratiquants sur le campus de Tsinghua gravés de manière indélébile dans sa mémoire .

Bien qu'elle ne puisse pas raconter ses souffrances en prison, son état a tout dit - révélant l'atrocité de la persécution de façon plus descriptive que des mots et plus convaincante que n'importe quel témoin.


Après avoir lu l'expérience qu'a vécue Mme Liu, l'ancien élève en doctorat de l'université Tsinghua, M. Hung Kui, a déclaré: "Il n'est pas difficile d'imaginer comment la police du PCC, les autorités judiciaires et les gardiens de prison peuvent traiter les gens d'autres milieux en voyant ce qu'ils ont fait à cette brillante étudiante de la principale université chinoise. Cela nous afflige d'apprendre sa souffrance, sa perte de mémoire, et son effondrement mental. J'ai eu le cœur brisé en voyant les quatre caractères chinois qu'elle a écrits sur le mur : Université Tsinghua. C'est vraiment une honte pour les élites d'une université de 100 ans d' histoire, une tristesse pour tous les Chinois et sert aussi de témoignage irrécusable sur la perversité du PCC et les atrocités dont il est capable."


Articles apparentés:
http://clearwisdom.net/html/articles/2010/4/27/116370.html
http://www.clearwisdom.net/html/articles/2010/2/18/114775.html

Version chinoise disponible à :
http://minghui.org/mh/articles/2010/4/27/222341.html

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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