Taipei Times - CHINE : une étude éreinte la Chine concernant la démocratie

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Le vendredi 5 juin 2009


Une nouvelle étude très fouillée révèle que la Chine s’attaque activement à la démocratie chez elle et à l’étranger et est en train de mener une campagne " organisée, sophistiquée et avec de gros moyens" pour subvertir des organisations qui font la promotion des droits de l’homme.

Avec la Russie, l’Iran, le Venezuela et le Pakistan, l’étude dit que la Chine est un "modèle d’autoritarisme pour le 21ème siècle."

Intitulée “Miner la démocratie,” l’étude a été produite par Freedom House– une organisation non gouvernementale internationale qui s’engage dans des recherches sur la démocratie, la liberté politique et les droits de l’homme – et a été récompensée à l’occasion du 20ème anniversaire du massacre de la Place Tiananmen de 1989.


Il y a cinq découvertes clés.

En distribuant des milliards de dollars d’aide étrangère sans condition, la Chine et les quatre autres régimes entravent les efforts internationaux pour améliorer la gouvernance et réduire la corruption ; ils sèment la confusion dans le travail pour les droits de l’homme et la démocratie de corps internationaux tels que les Nations-Unies. Ils ternissent la compréhension publique de la démocratie en dénaturant sa signification à travers des entreprises de médias internationaux aux solides soutiens financiers ; ils mettent fin au débat politique légitime en ligne et déforment l’histoire et créent une nouvelle génération qui est hostile à la démocratie et soupçonneuse du monde extérieur.

Libby Liu, présidente de Radio Free Asia et une des analystes impliquées dans l’étude a dit : “La Chine a modernisé sa stratégie de répression."

"La sophistication de la gestion des médias par les autorités chinoises, incluant la censure basée sur le marché, combinée à des méthodes plus traditionnelles d’intimidation, suggère un système qui est à la fois répressif et résistant," a-t-elle dit.

Selon l’étude, les organisations d’information de la Chine sous contrôle de l’état prévoient d’envoyer des milliards de dollars pour l’ extension d’opérations de médias outremer dans une tentative d’améliorer l’image du pays à l’étranger en ouvrant davantage de bureaux outremer, publiant davantage de contenus en anglais et en d’autres langues, et en embauchant des spécialistes des médias chinois et étrangers de langue anglaise.

“La Chine est gouvernée par la hiérarchie du PCC, qui s’est à la fois enrichie elle-même et a maintenu le degré nécessaire de soutien public en ouvrant de nouveaux domaines d’activité économique et commerciale."

“Paradoxalement, le parti s’est attiré des louanges en tant que garant de la prospérité nationale simplement en retirant ses propres restrictions de longue date, permettant au peuple chinois de sortir de la pauvreté écrasante et la dévastation sociale qui avaient résulté de décennies d’autorité du PCC. L’ascension de la Chine a été si spectaculaire précisément parce que son point de départ était si bas, "

L’étude avance que Beijing a poli son image par la “répression studieuse des voix critiques.”
Elle ajoute que le PCC a “sérieusement déformé” l’histoire de la Chine en pratiquant la censure, en altérant les manuels scolaires, en produisant des documentaires télévisées inexacts et en encourageant de fausses expositions de musée.

" Les problèmes actuels et croissants – la pollution, les violations des droits de l’homme, la corruption galopante et l’agitation sociale naissant de l’injustice élémentaire – sont largement dissimulés par les mêmes mécanismes de répression et de contrôle des médias, " dit l’étude.
Mais elle conclut que sur le front domestique le PCC a bien plus peur de ses propres citoyens que ne le réalisent les observateurs extérieurs.

" La principale priorité du PCC demeure aujourd’hui ce qu’elle a toujours été : maintenir le pouvoir politique absolu, " dit l’étude qui poursuit " Aucun autre but – qu’il soit économique, militaire, diplomatique ou nationaliste – ne détrône celui-là. De fait, la récente récession économique suscite une grande inquiétude pour le PCC justement parce qu’elle menace la main-mise du Parti sur le pouvoir. "

Parmi la population dans son ensemble, il y a une “auto-censure induite par la peur.”

L’étude explique : “Du temps de Mao, l’expression devait rester à l’intérieur de certaines limites, alors que tout ce qui venait de l’extérieur était interdit.”

" Aujourd’hui, on peut explorer n’importe quoi au-delà de certains sujets interdits : le Massacre de Tiananmen de 1989, le mouvement Falun Gong, le Parti de la Chine démocratique, l’indépendance de Taiwan ou l’autonomie Uighur, la famine du Grand Bond, la corruption au sein des hauts dirigeants et certains autres points de vue incorrects sur les affaires nationales ou internationales, " ajoute-t-elle.

Les jeunes Chinois d'aujourd'hui, selon l'étude, peuvent être bien éduqués dans les domaines des mathématiques, de l'ingénierie ou des langues mais vivent pourtant avec des compréhensions méchamment perverties du passé de leur nation.

"Encore pire, ils ont pu rester totalement ignorants de la façon dont ils ont été trompés ," dit l'étude

Les manuels scolaires soulignent que certaines personnes à Taiwan veulent "diviser la mère patrie", et la véritable histoire de l'ère Mao - incluant l'histoire du Tibet, de Taiwan, de la Seconde Guerre Mondiale et du PCC lui-même- est routinièrement omise.

L'étude poursuit : "Le PCC invente ou exagère quelquefois des peurs nationales précisément dans le but de divertir l'attention. La plupart des Chinois, laissés à eux-mêmes, se soucient beaucoup plus de leurs propres vies quotidiennes que d'endroits aussi distants que Taiwan ou le Tibet. Ils se réveillent le matin plus inquiets à propos d'un fonctionnaire corrompu que du Dalai Lama."


Propagande
"Mais lorsque la propagande du PCC leur dit à répétition que le Dalai Lama au cœur de loup divise la mère patrie, ils tendent à embrasser le point de vue qu'il est mauvais de diviser la mère patrie et que le PCC est le seul à pouvoir s'opposer à la division," dit l'étude.

"La stimulation d'une peur qui n'existait pas auparavant a moins à voir avec le réel danger qu'avec le besoin du PCC de renforcer son image populaire et de divertir l'attention du mécontentement populaire. Ces dernières années, le PCC a utilisé des incidents impliquant le Japon, le Tibet , Taiwan et les Etats-Unis à cette fin. Dans le cas du Tibet il est manifeste que les incidents d'incitation ont été eux-mêmes manufacturés pour la cause ," dit-elle .

Source anglaise disponible à :
http://www.asiamedia.ucla.edu/article-eastasia.asp?parentid=109071

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