Secrets de camps de travaux forcés

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07-02-2009

Dernièrement la radio Son de l’Espoir (SOH) a rencontré à Pékin Mme Wang Lin, une parmi les milliers de « pétitionnaires » qui viennent demander justice. Mme Wang, qui a été emprisonnée dans un camp de travaux forcés, dit avoir vu des hommes habillés en blanc entrer dans des cellules et emmener avec eux des membres du mouvement bouddhiste Falun Gong – qui ne revenaient plus.


Mme Wang Lin a été condamnée à dix-huit mois de travaux forcés en octobre 2007 parce qu’elle s’était rendue à Pékin pour protester lors du XVIIe Congrès national du parti communiste. Dans ce camp de travaux forcés, près de deux-tiers de ses codétenus étaient des pratiquants du Falun Gong, avec lesquels on l’empêchait d’avoir des contacts. Pour les forcer à renoncer à leur croyance, les gardes cherchaient à briser leur esprit, selon Wang. On leur interdisait par exemple d’utiliser les toilettes : « Ils forçaient les pratiquants du Falun Gong à écrire une déclaration stipulant qu’ils arrêtaient de pratiquer et qu’ils cesseraient de dire que ‘Falun Dafa est bon’. Lorsqu’un pratiquant refusait de rédiger la déclaration, il était sanctionné. Les gardes envoyaient quatre personnes pour le surveiller 24h/24, deux la journée et deux la nuit. Ce pratiquant n’etait plus autorisé à utiliser les toilettes, tant qu’il n’avait pas signé la déclaration. J’en ai vu certains être contraints à faire leurs besoins dans leurs vêtements ».


Disparitions en pleine nuit

Wang mentionne aussi des faits qu’elle ne comprenait pas : « Dans le camp, beaucoup de pratiquants arrivaient et repartaient tout le temps. En juillet 2008, j’avais vu trois pratiquants embarqués secrètement en pleine nuit ».


« La nuit, les hommes vêtus de blanc ouvraient la porte de notre cellule. Ils avançaient discrètement vers des pratiquants et leur murmuraient ‘Debout. Ne faites pas de bruit. Prenez toutes vos affaires’. Et ils partaient dans le silence. Plusieurs jours plus tard, on revenait en chercher d’autres. Cela s’est produit fréquemment ».


Deux enquêteurs canadiens indépendants, David Matas et David Kilgour, ont interrogé des personnes de 30 pays qui ont reçus des organes. Ils ont publié un rapport le 31 janvier 2007 dans lequel ils affirment détenir des éléments concrets prouvant que l’armée chinoise est impliquée dans un trafic d’organes de prisonniers. Le rapport indique que ces organes sont, pour la plupart, vendus à des étrangers et ont été prélevés sur des pratiquants de Falun Gong.


Selon l’enquête, il est très facile pour des patients ayant besoin de greffes d’obtenir des organes compatibles en Chine. Dans un rapport du Xiaoxiang Chenbao (www.xxcb.com.cn) le 28 avril 2006, la famille de M. Huang qui est de la ville de Changsha, dans la province du Hunan, a eu besoin de quatre greffes de reins. L’Hôpital Populaire du Hunan n’a mis qu’un mois pour lui trouver quatre reins sains et compatibles. Le Changchun’s City Evening News rapporte également le cas de Xie Bao, âgé de 28 ans, qui souffrait d’une cardiomyopathie et a obtenu un coeur compatible le lendemain de son admission à l’hôpital.


Pour le docteur Pang Yubin, médecin aux États-Unis, les prélèvements d’organes existent en Chine à grande échelle. « Dans les autres pays, la plupart des patients doivent attendre plusieurs années avant de trouver un donneur compatible, s’ils ont de la chance. En Chine, ce sont les organes qui attendent les patients ».


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