Deux hommes d'exception

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

12-10-2008

Guan Guimin, le ténor chinois bien connu, est probablement le chanteur chinois le plus célèbre des années 1980. Il a plus d'une décennie de pratique du Falun Gong.


En 2001, son compatriote, Gao Zhisheng a été classé par le Parti communiste chinois (PCC) comme l'un des dix meilleurs avocats du pays, il était récemment appelé «la conscience des avocats chinois» car il a parlé franchement et ouvertement du Falun Gong, même si lui-même est de confession chrétienne. Ces deux hommes sont aujourd'hui, la cible des persécutions du PCC.


Après le début de la persécution du Falun Gong en 1999, Guan, dans un acte de vigoureuse protestation, a publiquement brûlé une photographie de lui en compagnie de l'ancien leader chinois Jiang Zemin, qui avait lancé la persécution. Cet acte a rendu Jiang furieux.

Guan n'a pas tardé à recevoir chez lui, aux Etats-Unis, un appel téléphonique du Bureau de la Sécurité nationale chinoise, l'avertissant qu'il était inscrit comme cible de choix pour «une transformation idéologique» par le régime communiste chinois. Ce n'était pas une menace gratuite.


Guan enseignait la musique pour vivre et bientôt ses élèves l'un après l'autre abandonnèrent ses cours. Nombre de ses amis aussi commencèrent à l'éviter.


Un jour, une femme de 80 ans est venue s'inscrire aux cours de Guan. Bien qu'il ait su clairement qu'elle était une espionne du PCC, sans peur, il a décidé de l'accepter comme élève.


Peu de temps après, Guan a reçu une lettre, qui détaillait par le menu ses occupations quotidiennes et contenait une transcription complète d'une conversation qu'il avait récemment eue au téléphone. C'était une tactique typique d'intimidation à la gestapiste qu'utilisait le PCC- afin de montrer aux personnes visées que chacun de leur mouvement était sous surveillance et qu'on peut leur nuire à tout instant.

Guan a également vu ses pneux crevés à de nombreuses reprises et il a aperçu des ombres à l'extérieur des portes et fenêtres de sa maison. Une telle pression a facilement raison de la plupart des gens qui sont vite épuisées d'avoir à s'inquiéter à chaque instant pour leur sécurité et, finalement, cèdent à la pression.
Comprenant l'objectif de ses harcèlements, Guan a décidé de ne pas résister, il a laissé sa porte ouverte, envoyant un message ( à ceux qui le surveillaient) qu'ils étaient libres de faire comme bon leur semblait et que lui n'avait pas peur. Il a aussi écrit une lettre à Hu Jintao, disant: « Si c'est ma vie que vous voulez, libre à vous de la prendre, mais si votre but est de me faire arrêter la pratique du Falun Gong, vous ne réussirez jamais.»


Après avoir constaté que les menaces envers sa propre sécurité laissaient Guan de marbre, le Bureau de la Sécurité nationale a appelé à nouveau Guan chez lui. Cette fois , on lui a dit: «Vous feriez bien de penser à votre famille qui est en Chine. Si vous ne cédez pas, elle payera pour vous.»


Guan éclata de rire: «Écoutez! J'ai laissé les portes de ma maison ouvertes pour vous permettre de me tuer à votre convenance, de quelle utilité puis-je être pour ma famille en Chine ? Faites comme bon vous semble. Inutile de me demander mon avis.»


L'agent au bout du fil était abasourdi et a changé de ton. Il a dit à Guan qu'il était le bienvenu s'il revenait en Chine et il a même dit: « Nous garantirons votre sécurité.»


Guan a répondu: « Je crains que vous ne puissiez même pas garantir votre propre sécurité, comment pourrez-vous garantir la mienne ? C'est une plaisanterie?! »


Le PCC venait d'épuiser son arsenal avec Guan Guimin. Humilié, le Bureau de la Sécurité nationale a levé sa surveillance de Guan et l'a laissé tranquille.

Gao Zhisheng a souffert, à bien des égards, des mêmes procédés que M. Guan. Cependant, contrairement à Guan, Gao vivait en Chine continentale. Après qu'il a (indicatif!) envoyé une lettre ouverte aux dirigeants du PCC, Hu Jintao et Wen Jiabao, lettre qui appelait à mettre fin à la persécution du Falun Gong, la vie professionnelle de Gao a commencé à se défaire.


Il fut tout d'abord placé sous surveillance 24h/24, avec parfois une bonne douzaine d'agents «secrets» en civil qui le filaient ouvertement ainsi que les membres de sa famille. Sa licence professionnelle a été révoquée, il a subi plusieurs tentatives pour attenter à sa vie, et finalement il a été assigné à domicile.
A l'image de Guan, M. Gao a abandonné tout souci de sa vie ou de sa mort pour affronter la persécution du PCC. Pendant plusieurs mois, il a envoyé régulièrement à l'étranger des rapports exposant en détail le comportement courant des agents secrets qui le suivaient. Il a plusieurs fois dit aux médias étrangers le dédain qu'il avait pour les actions crapuleuses que le régime chinois entreprenait envers lui. Il essayait toujours d'affaiblir psychologiquement sa victime et de le ruiner financièrement.


Ces deux tactiques du régime, menacer la sécurité personnelle d'une personne et son équilibre financier, ont été déjouées tant par Guan que par Gao, qui ont fait face sans peur à cette pression.


Cependant, pour M. Gao, les menaces contre sa famille se sont montrées trop fortes. Nous avons appris de Gao que quand le PCC a découvert qu'il s'inquiétait pour les siens plus que pour lui- même, le PCC a exploité cette vertu humaine pour lui soutirer des « confessions ». Gao a été emprisonné et des nouvelles de sa situation critique sont récemment enues de Chine. Aux mains du régime, Gao a été torturé violemment et humilié .


Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

Contacter les éditeurs :[email protected]

* * *

Facebook Logo LinkedIn Logo Twitter Logo Email Logo Pinterest Logo

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.