Un voyage en Haïti

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Du 18 mai 2008 au 09 juin 2008, une pratiquante de Guadeloupe a été invitée en Haïti par ses amis Haïtiens. Voici son récit :

Je suis arrivée à Port au Prince le 18 mai 2008, jour de la fête du drapeau. L’aéroport était exceptionnellement couvert de drapeaux, un orchestre accueillait les quelques passagers qui arrivaient. A la sortie de l’aéroport, mes amis haïtiens m’attendaient et un trompettiste nous a suivis jusqu’à la voiture en jouant. Tous les bagages ont été amenés jusqu’à la voiture par des porteurs improvisés. L’arrivée n’est donc pas passée inaperçue et tout autour du véhicule, des gens se sont massés, attendant une pièce. Ceux qui ont « travaillé » y ont droit, y compris le trompettiste.

Ce pays va vite. Tout bouge très vite. C’est un changement complet avec notre façon de vivre.
Les gens sont travailleurs, mais peu payés.

J’ai été reçue et entourée comme une chose rare : une Européenne, et Française de surcroît...
Les Haïtiens aiment beaucoup les Français et tout au long de mes déplacements, ils veulent me protéger. L’insécurité du Pays les désole. La Police est très présente ainsi que beaucoup de véhicules et chars des Nations Unies, des casques bleus, tout le monde y met du sien pour faire respecter la sécurité dans ce pays.

Voici mes découvertes :

Autobus décorés et très colorés, c’est magnifique. Malheureusement, les routes sont défoncées. Nous pouvons lire sur les bus, les tap-tap, les motos, les murs de certains bâtiments des mots ou phrases tels que : Sincérité, Patience, Fidélité, Compassion de Dieu etc….


Bus Compassion de Dieu" un tap-tap, ces bus traditionnels de Port-au-prince

Il n’y a pas sur les panneaux publicitaires de photos provocantes.

On m’a raconté qu’il y a eu une fois près de l’aéroport un panneau publicitaire avec une femme à demi nue. Il y a eu tellement d’accidents à cet endroit-là que les autorités ont fait retirer l’affiche. Il est interdit en Haïti de mettre des panneaux publicitaires avec de mauvaises choses. En ce qui concerne les films à la télé, les scènes qui ne sont pas pour les enfants sont recouvertes d’un carré blanc où il est mentionné « scène adulte ».

L’électricité dans les maisons est très rare. Donc le soir les gens se retrouvent en famille à la bougie la plupart du temps et se détendent en prenant le frais dehors.

Le Haïtien est travailleur et partout où je suis passée, je n’ai vu que des gens qui s’entraident.
J’ai été très surprise de voir le pays si peuplé (9 500 000 habitants – non officiel).

1ère semaine :

J’ai vraiment eu l’impression que la majorité des personnes rencontrées attendaient Dafa.
Les deux jeunes haïtiens qui ont vécu avec moi en Guadeloupe pendant 4 ans et qui ont connu la Loi en dehors de leur Pays, ont vraiment bien préparé toutes ces rencontres.

a) L’épouse du Vice-Consul d’Haïti pour la Guadeloupe nous a reçu chez elle, entourée de ses 4 enfants (la dernière a 8 ans) et de la grand-mère. Elle souffre de l’insécurité, d’autant plus que son mari qui a un poste important, est en dehors du pays. Nous avons parlé de Dafa et toute la famille a pratiqué y compris la grand-mère qui refaisait seule le 3ème exercice pendant que nous parlions. Nous leur avons offert le livre « Zhuan Falun » et avons dit à l’épouse du Vice-Consul de ne pas oublier ". Ce qu’elle a redit aussitôt à ses enfants. Elle était très touchée que l’on vienne jusque chez elle pour parler de Dafa. Le chemin pour arriver était très défoncé et nous avons eu un peu de mal à trouver la maison.

b) Rencontre avec les médecins de l’hôpital et le personnel d’un laboratoire.
Nous leur avons passé le DVD de la véritable histoire du FALUN GONG. L’un d’entre eux avait déjà lu le livre « Zhuan Falun » remis avant mon arrivée par l’un de mes amis. Nous avons fait un échange et les questions posées étaient très intéressantes. Ils ont été très intéressés et souhaitent pouvoir apprendre les exercices un autre jour.

Des médecins découvrent Dafa et ' Zhuan Falun'


c)Toutes les familles chez qui nous avons séjourné, ont voulu essayer de pratiquer et certains lisent déjà le livre « Zhuan Falun ».

d) Nous avons rencontré un jeune homme, enseignant, qui a fait de suite parfaitement les 5 exercices, le 5ème en lotus une demi-heure. Il était très serein et heureux de rencontrer Dafa. Il m’a dit « Je suis à tes côtés ». Nous lui avons offert le livre « Zhuan Falun ».


Magnace, jeune enseignant faisant la pratique pour la première fois


e) Aux Gonaïves, nous avons rencontré un gendarme français en mission (Nations Unies). Nous lui avons parlé de Dafa et de la persécution. Il était très pressé mais nous a dit que ce serait bien si les gens pratiquaient. Il nous dit : « Qu’est-ce qu’il vous faut ? Où voulez-vous faire cette pratique, dans une salle, en plein air ? » Nous lui avons répondu que nous n’étions là que pour quelques heures et nous lui avons laissé nos coordonnées. Il a pris les documents de clarification pour les lire plus tard en nous précisant que ce qui se passe en Chine l’intéresse.

f) Nous avons dialogué également avec des policiers, un juge, un médecin en province, des enseignants, une directrice d’école, des médecins de Port-au-Prince, un dentiste, du personnel de laboratoire, des étudiants, une religieuse …

g) L’orchestre de mes amis est composé de 12 musiciens, ils veulent donner l’exemple par leur bonne conduite et certains lisent déjà le livre « Zhuan Falun », plusieurs ont pratiqué les exercices. Les autres, pour la majorité, sont en demande. Ils vont écrire une chanson intitulée « Vérité, bonté, patience ». En Haïti, ces mots sont partout ; même à l’intérieur d’un tap-tap que nous avons pris était écrit au-dessus de ma tête : Bonté.

Le nombre de livres que j’ai apporté était insuffisant.

2ème semaine :

Voyage dans la province de l’Artibonite à Deslande, dans la famille de mes amis. Après environ 4 heures de voiture (sur le trajet nous avons croisé un défilé : fanfare de la Croix-Rouge Française), suivi d’un trajet à cheval de ¾ d’heure, nous avons effectué la traversée du fleuve de l’Artibonite en barque, (les chevaux traversent à la nage montés par des jeunes hommes ou même des enfants) puis parcouru ¾ d’heures environ de cheval ou de marche.

Arrivée dans le village, tous les enfants veulent voir « la dame blanche ». Le lendemain matin, clarification des faits et pratique des exercices chez l’habitant (papa 83 ans) et à l’école primaire du village. La rencontre avec les enfants était très émouvante. Tous les enfants, (4 classes) avaient préparé une chanson différente de bienvenue en français (langue étudiée à l’école). Les élèves de la plus grande classe ainsi que la maîtresse, directrice de l’école, ont appris les 3 premiers exercices. La maîtresse avait écrit au tableau : FALUN DAFA - Vérité, Bonté, Patience -

Des élèves de l’école de Deslandes découvrent la pratique du Falun Dafa dans leur classe. Sur le tableau, la maîtresse a écrit " FALUN DAFA - Vérité, Bonté, Patience "

Nous avons fait une photo des enfants avec notre dernier livre « Zhuan Falun » que je ne pouvais malheureusement pas leur laisser. Nous avons remis à la maîtresse notre dernier livre « Falun Gong de Chine ». J’ai promis aux enfants qu’ils recevraient le livre « Zhuan Falun » au plus tard quand je reviendrais, avant la fin de l’année 2008.


Dimanche 1er juin 2008

Journée de démonstration des exercices : nous étions entourés de beaucoup de jeunes (famille et amis) qui sont venus nous rencontrer pour apprendre la pratique du Falun Dafa.

3 ème semaine :

a) Visite d’un pianiste non voyant qui a écouté avec attention la première conférence.

b) Institut Français : rencontre avec un Haïtien de Lyon en stage, responsable des affaires culturelles. La clarification qui lui a été faite lui a permis de comprendre que nous ne faisions pas de politique et il a senti qu’il y avait quelque chose de spirituel. Il ira certainement rencontrer des pratiquants à Lyon lors de son retour en France.

c) Puis, rencontre avec une chanteuse de jazz, médecin gynécologue et psychologue, de religion bouddhiste. Dafa lui a plu aussitôt mais elle est restée très surprise de la persécution et en était outrée. Elle souhaite une autre rencontre pour apprendre les exercices.


Une femme médecin de province découvre l’horreur de la persécution en lisant le petit journal la Conscience à l’Epreuve.


d) Ambassade de France : un chargé d’accueil pour les ressortissants français nous a reçus. Il était très surpris qu’une française vienne en Haïti alors qu’il y a encore beaucoup d’enlèvements. Quand nous lui avons parlé du FALUN GONG et de la persécution, il a pris ses distances en prenant cela pour du prosélytisme ou de la politique. Nous lui avons clarifié les faits mais il ne semblait pas intéressé. Il a tout de même gardé l'imprimé que nous lui avons remis.

e) Librairies : Le jour où nous avons voulu aller passer commande des exemplaires du livre : « Zhuan Falun », les librairies étaient fermées pour cause de revendication pacifiste contre les kidnappings (25 pour le mois de mai).

f) Le soir, visite à notre domicile, sur invitation, de deux gardes du corps du premier sénateur Ouest. Ils étaient très intéressés par les explications que nous leur avons donnés et avaient envie d’apprendre les exercices un autre jour.

Ensuite une journée de cultivation-pratique seule, le portail étant bloqué, aucun véhicule n’a pu sortir ou entrer pendant une journée. L’un de mes amis est allé photographier, (seul pour aller plus vite, en raison de l’insécurité) les bus colorés.

h) Le lendemain de cet incident, visite à notre domicile, du premier sénateur Ouest qui a organisé une réunion avec les gens du bourg. Il a d’abord fait un discours devant une vingtaine de personnes. Ensuite chacun a parlé de son problème. A la fin, avant de partir, les gardes du corps lui ont demandé de m’écouter. Nous nous sommes rassis. J’ai clarifié et parlé de la pratique. Il a été outré d’apprendre ce qui se passe en Chine. Je lui ai dit également : « Même si ce pays est pauvre, il ne faut pas coopérer avec le Parti communiste chinois. Il vaut mieux être pauvre et honnête que riche et malhonnête ». Il m’a approuvée complètement. Il a voulu ensuite que nous lui fassions une démonstration du premier exercice. Il a trouvé cela très bien et m’a dit : « Il faut créer un Club, quand est-ce que vous allez revenir ? ». Quand je lui ai dit que cette pratique est libre et gratuite il m’a dit : « Il faut arrêter de tout donner gratuitement aux Haïtiens. Il vaut mieux leur faire payer quelque chose ». Je lui ai répondu : « Cette pratique est gratuite partout dans le monde, pour le riche comme pour le pauvre, mais le pratiquant devra faire des efforts sur lui-même pour respecter « Vérité, bonté, patience » et faire les exercices. Il a compris et a apprécié. Il est le sénateur la plus populaire en Haïti ; il est très près du peuple et également très proche du Président de la République d’Haïti. Nous lui avons offert notre dernier livre « Zhuan Falun » geste qu’il a beaucoup apprécié.

Je voudrais remercier tous ceux qui m’ont aidé à faire connaître Dafa dans de nombreux endroits d’Haïti, en peu de temps, car grâce à eux, nous avions de suite la confiance des habitants. Dans un pays d’insécurité, où plus aucun touriste ne met les pieds, j’ai découvert un peuple authentique, sain, travailleur, honnête, généreux (ils partagent le peu qu’ils ont), qui donne une bonne éducation aux enfants, pas de gros mots, pas de publicité déplacée.

Maître dit : L’homme est rempli de ce qu’il entend et de ce qu’il voit.

En Haïti, dès qu’on lève les yeux, on ne voit que des mots sages : Patience, Dieu est bon, Sincérité, Fidélité, Humilité, Persévérance … et on n’entend pas de mots grossiers ni de blagues grossières.

Le jeune enseignant qui a pratiqué tous les exercices parfaitement m’a dit en partant : « Je te souhaite bon voyage mais je ne m’en fais pas pour toi, Maître Li est avec toi ». Je lui ai dit que s’il voulait s’occuper d’Haïti, je l’aiderai. Il m’a répondu : « Tu peux compter sur moi, j’aime Dafa, Dafa est grand, je vais le faire ». Les deux jeunes garçons qui ont connu Dafa en Guadeloupe lui ont dit : « On va t’épauler, on ne peut pas s’occuper de Dafa toute la journée car la musique nous prend beaucoup de temps, mais on va t’épauler, tu peux compter sur nous. »

Avant de partir, j’ai découvert un petit garçon de 4 ans, non scolarisé comme des milliers d’autres, faute d’argent, qui a fait très bien les exercices et s’assied en lotus tout naturellement.


(à suivre)

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