Le discours qui suit a été prononcé par Michel Wu, ancien rédacteur en chef du service mandarin de radio RFI, pour la dernière conférence clôturant une Semaine du Tibet à Marseille, et consacrée à la persécution du Falun Gong
Comme on dit très souvent : « Rien ne devient réel tant qu' on ne l’a pas ressenti ». De 1949 à 1989, j’ai vécu presque toutes les campagnes politiques qui ont jalonné le règne communiste en Chine continentale. Ces campagnes sont déclenchées périodiquement au nom de la lutte de classe. Leur but est d’affirmer la légitimité d’un régime installé par les armes de Staline et en application d’une idéologie étrangère.
On avait cru qu’à l’issue de la révolution dite culturelle le pcc a eu le remords d’avoir supprimé autant de chinois que la population française, puisqu’il a adopté des résolutions reconnaissant les graves erreurs commises jusque-là.
J’ai été comme tant d’autres journalistes dindon de la farce. Le massacre de la place Tian An Men a enterré ma dernière illusion. Et la persécution des pratiquants de Falun Gong a confirmé ma conclusion : le régime de Pékin n’a pas changé de nature.
De la chute du mur de Berlin le PC chinois n’a tiré qu’une seule leçon : le débâcle de l’économie due au système de plan.
C’est ainsi que tout en s’ouvrant au marché, il a intensifié la répression des militants en faveur de la démocratie et des croyants. Il redoute surtout ’apparition d’une organisation du genre de solidarnosch. C’est ce qu’on appelle ouverture sur le plan économique et fermeture dans les domaines politiques
Falun Gong a été bien accueilli dès son apparition depuis le début des années 1990 par une large adhésion de toutes les couches sociales de la population. Pour le régime, il s’agit d’une structure qui échappe à son contrôle et il lui faut trouver un prétexte pour le réduire à néant. La diabolisation est suivie de rafles et de tortures. Pour le énième fois, le régime s’est trompé d’ennemis, mais il persiste et signe. La persécution a dure jusqu’ici 9 ans. Plus de trois mille innocents ont succombé aux pires sévices des tortionnaires et innombrables sont les disparus.
Le régime s'est même servi de la presse étrangère pour diaboliser cette communauté pacifique. En 1999, le journal français Le 27 juillet 08 à Marseille
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Acculé au pied du mur, le Falun Gong est forcé de prendre le chemin de la résistance. Ces dernières victimes de la dictature se sont avérés les plus combatives. Elles ont rendu publique en 2004 la première critique monumentale du PCC sous forme de 9 commentaires dans le journal
Falun Gong est devenu aujourd’hui un mouvement international. Il est pratiqué en toute légalité à Taiwan, à Hong Gong ainsi que plus de 80 pays du monde. D’une communauté de croyants à une résistance atypique, il est grâce à la conviction et à la persévérance l’un des fossoyeurs du communisme en Chine.
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