Deux victimes chinoises de la persécution du Falun Gong témoignent lors d'une activité organisée par Amnesty International à Paris, deux jeunes gens leur apportent des roses - Interview

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Selon le Conseiller National Adjoint d’Amnesty Antenne Jeune Joël Daumenjoud qui a organisé l'événement de trois jours, le dernier week-end de mars, à proximité du célèbre centre Pompidou :

"On intervient sur les jeux olympiques parce que non seulement c’est un sujet brûlant en ce moment, parce qu’on approche du 8 août et que le compte à rebours est lancé jusqu’au jeux olympiques, mais c’est aussi par ce que c’est une occasion de pouvoir braquer le regard du public sur la Chine et le notre aussi. On tient à informer le public sur ce qui se passe en Chine : la violation des droits humains. Être prêt du centre Pompidou nous permet ainsi d’interpeler un large public sur la question des jeux olympiques en Chine."

Devant le bus rouge d'Amnesty, une table où se renseigner et signer les pétitions, on aperçoit à côté une banderole du Falun Gong dénonçant la persécution

A l'intérieur du bus chaque après midi à 15 heures, les deux jeunes femmes pratiquantes de Falun Gong ont raconté leur expérience de la persécution en Chine pour le public qui était invité à monter dans le bus

L'activité intégrait des interviews à heures fixées, dans le célèbre bus rouge d'Amnesty, de deux jeunes femmes Yajun et Chen Yin , qui ont vécu la persécution en Chine parce qu'elles sont pratiquantes de Falun Gong,

Nacer et Arnaud ont offert des roses à Yahun et à Chen Ying

Deux jeunes qui étaient venus le premier jour, après avoir écouté le témoignage de Yajun sont revenus le lendemain, ils ont écouté le témoignage de Chen Ying, puis ils sont allés acheter deux roses pour offrir aux deux victimes de la persécution,


ils ont signé les pétitions et se sont exprimés pour les journalistes.


Les deux Jeunes : Je m’appelle Nacer, lui c’est Arnaud. On est déjà venu à l’activité d’hier car c’est un problème qui nous touche, qui devrait toucher tout le monde, parce que la répression on connaît tous çà à une échelle différente. En Chine on sait que çà touche beaucoup de gens, c’est inhumain, je suis révolté, je trouve çà pas possible, car on dit que la France est la patrie des Droits de l’Homme, alors on devrait être un exemple pour tout le monde. On devrait être irréprochable sur çà, on devrait même être montrés en exemple, surtout par ce qu’on est multi ethnique en France, et qu’on a de toutes les populations. Je pense fort au fait de boycotter les Jeux Olympiques en Chine parce que c’est un évènement sportif qui existe depuis des millénaires et là la Chine à entre guillemet la chance d’accueillir les jeux olympiques, et on sait que ce ne sera pas utilisé à bon escient parce que la Chine… moi je le sais depuis que je suis petit par l’éducation et par l’école, il y a toujours eu énormément de problèmes par rapport à la répression du régime communiste. Ce régime est une dictature, si on ne va pas dans le sens du régime… on est puni très sévèrement, comme on l’a vu dans le témoignage des pratiquantes du Falun Gong hier et aujourd’hui. Moi ça me conforte encore plus dans l’idée de tous ses problèmes. Je suis fier de dire que je soutiens la Chine qui est derrière la caméra, et tout mon amour et tout mon cœur va pour tous ceux là parce que çà représente ¼ de la population mondiale, on ne peut pas fermer les yeux sur çà, c’est pas possible. Moi çà me révolte

La journaliste : Pour vous, boycotter les JO c’est soutenir le vrai peuple chinois

Nacer : Oui c’est pour soutenir le peuple chinois, c’est contre ce gouvernement. La culture chinoise existe depuis des millénaires, et on ne peut pas sous prétexte qu’il y en a un qui veut oppresser le peuple pour assouvir son pouvoir. On est en 2008, on ne peut pas tolérer çà en France. Ce n’est pas possible, il y a déjà eu les deux guerres mondiales, on ne peut pas laisser les gens subir çà, même si c’est de l’autre côté du monde. Si il y avait une marche dans Paris pour aider, je le ferais sans problème.

La journaliste : Qu’avez-vous pensé de la présentation de la persécution du Falun Dafa ?

Arnaud : C’est très choquant, on voit les images et on ne peut pas fermer les yeux dessus. Ce qui est le plus choquant face aux témoignages qu’on a eu le dernier jour, c’est de constater que la répression s’accentue pendant la préparation des Jeux Olympiques, ceci pour n’avoir aucun dissident et pour montrer que dans le pays il y a une répression et que çà va mal. Donc il faut vraiment faire quelque chose, on a pris conscience qu’il fallait vraiment faire quelque chose encore plus que l’on savait déjà. C’est dommage qu’il n’y ait pas de marche à Paris, sinon on irait volontiers pour montrer qu’on soutient les gens qui souffrent en Chine.


La journaliste : Est-ce que vous saviez qu’il y avait la répression du Falun Gong, avant aujourd’hui ?

Arnaud : Auparavant je savais qu’il y avait une répression envers certaines populations en Chine, mais pas à ce point là, pas si précisément. Je ne savais pas que çà concernait autant de personnes, 100 millions, c’est vraiment énorme, çà donne encore plus l’envie de s’engager d’essayer de soutenir ces personnes.


La journaliste : Et vous ?

Nacer : Moi je n’étais pas au courant du Falun Gong, j’étais au courant qu’il y avait de la répression mais je pensais que c’était surtout dans les médias, avec la liberté de penser, la liberté de parole. Je n’étais pas au courant que ce type de croyance posait problème. Hier le témoignage parlait du mot secte, comment peut on parler de secte quand çà concerne 100 millions de chinois, comment on peut utiliser ce mot aussi péjoratif pour représenter autant de gens. Surtout c’est quelque chose qui semble pur, qui semble aider les gens au quotidien dans leur souffrance, comment on peut dire çà ! Grâce à ce témoignage là j’ai vraiment beaucoup pris conscience qu’on est obligé d’avoir une pensée pour eux. Voilà je suis fier de ce que je dis là, parce que c’est important, c’est impossible de fermer les yeux dessus. Hier quand je suis parti après le témoignage, pendant deux heures avec Arnaud, on était tout chamboulés. Pourtant c’est à des milliers de kilomètres d’ici, mais çà nous touche, c’est une douleur qui touche, c’est une douleur universelle. On est tous des humains avant de croire et avant tout le reste. Alors en tant qu’êtres humains çà nous touche, alors comment on peut attaquer quelqu’un par ce qu’il ne croit pas en la même chose que nous. Voila.

La journaliste : Merci beaucoup

Les deux jeunes : Merci beaucoup


Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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