Financial Times : Le moteur de recherche se mobilise pour lever le blocus chinois

(Publié le 4 septembre 2002)
Google, le moteur de recherche Internet, a dit mercredi qu’il essayait d’ouvrir des discussions avec la Chine destinées à renverser le blocus apparent du site par le pays le plus peuplé du monde.

Beijing n’a pas voulu confirmer qu’ils avaient bloqué Google […]

Les autorités chinoises bloquent régulièrement l’accès aux journaux étrangers et aux autres sites internet qui présentent la cause de groupes qu’ils [persécutent], tels que le [groupe] interdit, le Falun Gong et les groupes chinois pro-démocratie.

Google est particulièrement populaire en Chine à cause de sa capacité à conduire des recherches en chinois, et il offre aussi un accès partiel à certains sites bloqués.

Le blocus pourrait être précipité par les rencontres des leaders du parti communiste en novembre prochain, une période politiquement tendue qui résulte toujours en contrôles de sécurité et de police renforcés.

Les médias chinois ont déjà reçu l’ordre du parti d’encourager une atmosphère "saine" en cette période d'avant-congrès et ils gardent secrète la nouvelle liste de dirigeants qui sera annoncée en novembre.

Le blocus a déclenché la colère des surfeurs internet chinois, qui sont officiellement plus de 45 millions, et ont envoyé une véritable marée d’emails indiquant aux gens comment contourner l’interdiction.

Nombreux sont ceux qui utilisent les « proxy serveurs » - des serveurs hébergés en dehors de Chine – pour gagner l’accès aux sites bloqués, mais de plus en plus, la police internet en Chine trouve des moyens de les fermer aussi définitivement

La Chine a récemment émis le soi-disant « engagement à l’auto-discipline pour l’industrie de l’internet en Chine " demandant aux signataires, y compris des fournisseurs étrangers comme Yahoo, d’écarter de leur site les informations qui pourraient « menacer la sécurité d’état et perturber la stabilité sociale ».

Des chercheurs en droit d’Harvard ont dit-on lancé un projet pour tester les firewall utilisés par des pays comme la Chine et lister les sites bloqués.