Trois ans de brutalité et de meurtres au camp de re-éducation pour femmes de Baimalong, dans la province de Hunan

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Nous sommes des pratiquantes de Falun Dafa actuellement illégalement tenues au camp de travail de re-éducation pour femmes de Baimalong dans la province de Hunan. Nous sommes plus d’une centaine, et certaines d'entre nous sont ici depuis 1999. Puisque nous croyons fermement aux principes de Falun Dafa :"Vérité-Compassion-Tolérance," et parce que nous avons persisté à clarifier la vérité, nous avons été soit piégées à entrer ici ou amenées ici par la force.

Durant les trois dernières années, presque chaque jour, nous avons supporté un traitement barbare et inhumain: La police, les collaboratrices et les délinquantes consommatrices de drogues nous ont battues avec des bâtons électriques, ont scellé nos bouches au ruban adhésif ou interdit d’aller aux toilettes pendant de longues périodes. Ils nous ont fait ça parce que nous n'acceptions pas le prétendu "règlement." Nous refusons de porter les matricules de prisonniers qu'ils nous ont assigné, et nous refusons de nous lever et de répondre à l'appel de roulement. Pendant les mois d'hiver, la police nous a torturées en nous forçant à rester dehors dans le froid pendant plusieurs nuits consécutives et entières. Ils ont fait ceci parce que nous avons refusé de cesser de pratiquer les exercices, et parce que nous avons silencieusement lu les articles de Maître Li. En résultat des agressions et de la torture une pratiquante est morte, plusieurs sont devenues handicapées et beaucoup d'autres ont été gravement blessées.

Les gardes du camp ont secrètement envoyé quelques pratiquantes à l'hôpital psychiatrique de la ville de Zhuzhou où elles ont supporté la torture mentale sous prétexte de "psychothérapie." Les dosages de médicament que le personnel de l’hôpital leur a imposés étaient quatre fois la quantité administrée aux patients ayant de réels problèmes mentaux. Apres avoir souffert de de ce type d'abus pendant six mois , Yang Youyuan de Huaihua souffrait encore les effets secondaires d’un temps de réaction prolongé dû à l'affaiblissement neurologique.

Par ce que nous refusons de renoncer à notre croyance en Falun Dafa, nous avons été souvent entourées par d’anciennes pratiquantes qui sont maintenant des collaboratrices. Selon les suggestions de la police, les collaboratrices nous ont battues et verbalement maltraitées. Nous sommes sous une surveillance continue, 24 heures sur 24 . Nous n’avons pas la permission de sortir de nos quartiers, ni de contacter d'autres pratiquantes de Falun Dafa. Pour protester contre ce traitement barbare et sauvegarder les droits humains de base de chaque citoyen chinois, beaucoup d’entre nous ont commencé des grèves de la faim, sachant que les fonctionnaires du camp n'écouteraient pas les appels raisonnables pour la justice. Elles avaient espéré que leur grève de la faim réveillerait la sagesse innée des gardes de prison et des détenues, cependant, ce qui les attendaient était une méthode très brutale d’alimentation forcée. Les gardes ont utilisé les tubes en bambou, qui ont cassé les dents de plusieurs pratiquantes et leur ont blessé leur gorge. Zuo Shuchun, du comté de Wangcheng de la ville de Tchang-cha, est morte à l'âge de 37 ans à cause de l'alimentation forcée.

Le 28 février passé, 13 d’entre nous, y compris Zuo, ont été envoyées dans une salle vide "de l'équipe 7,3". À ce moment-là, il n'y avait personne dans le bâtiment. Les treize d’entre nous étions enfermées dans une chambre derrière une porte en fer. Plusieurs jours plus tard, quatre pratiquantes y ont été mises avec nous, ce qui faisait 17. Depuis lors, nous avons mangé, dormi et partagé une petite toilette dans cette chambre pour une personne. Nous vivons avec des menottes: Chaque jour, nous pratiquons les exercices de Falun Dafa et récitons les articles de notre Maître. Les gardes de la prison nous enchaînent ensemble avec des menottes, souvent dans des positions difficiles et douloureuses. Même lorsque nous prenons nos repas, ils n’ouvrent pas les menottes. Quand ils les enlèvent finalement, nos mains n'ont souvent plus aucune sensation. Parfois, les gardes scellent également nos bouches avec du ruban adhésif.

Les 17 d’entre nous ont écrit une lettre au gouvernement provincial aussi bien qu'au chef du camp de travail, mais les policiers barbares du camp ont gardé les lettres. Pour résister à la cruelle persécution, nous avons fait une grève de faim collective le 8 mars. (Nous avons été informées plus tard que plus de 100 pratiquantes de Falun Dafa qui étaient dans "l'équipe strictement contrôlée" avaient commencé une grève de faim le 6 mars.) À ce moment-là, la population entière du camp de travail de Baimalong était terrorisée, et on pouvait entendre des cris perçants à vous figer le sang de celles qui étaient alimentées de force.

Le 8ème jour (15 mars), ça a été à notre tour d’être alimenté de force. La première pratiquante qu'ils ont traîné dehors était Zuo Shuchun. Quand j'ai été emportée sur les lieux de la torture, j'ai vu sept ou huit officiers de police et trois ou quatre "membres du personnel médical" et un tube en bambou très épais. Bientôt, un policier est entré, demandant une serviette. Nous avons pensé que Zuo devait avoir vomi le gruau qu’ils lui avaient fait avaler de force, cependant, nous n'avons entendu aucun bruit venant d'elle, seulement la clameur des voix et le bruit de pas pressés. Un peu plus tard, les policiers ont sorti Zuo sur un lit de bois. Nous avons vu que ses yeux étaient étroitement fermés, et un pardessus couvrait presque entièrement son visage. Après, nous avons entendu des gens qui criaient que les policiers l'avaient tué par l'alimentation forcée. Ce soir-là, nous avons demandé aux policiers en service où était Zuo. Ils ont chuchoté et hésité, puis ils ont dit que Zuo avait été envoyée à l'hôpital de la ville de Zhuzhou. Une semaine plus tard, quand nous nous sommes encore renseignées à propos de Zuo auprès de l’un des chefs d'équipe, il a dit que Zuo avait été renvoyée chez elle pour y être soignée. Nous avons appris plus tard que Zuo était morte. Des malfrats inhumains et méchants ont pris sa jeune vie et menti en disant l'avoir renvoyée chez elle. Zuo Shuchun a résisté au mal avec sa vie. Après son meurtre, le camp de travail de Baibalong a adopté des méthodes moins dangereuses d'injection et d'intubation. Bien que le camp de travail avaient employé toutes sortes de tortures, d’abus et de tours, ils ne pouvaient toujours pas changer les cœurs immuables des pratiquantes de Dafa. Pour punir tous les pratiquantes qui avaient participé à la grève de faim, les persécuteurs ont ajouté trois mois de prison aux participantes.

Après le festival du printemps de 2002, ces pratiquantes qui s'étaient égarées ont commencé à cultiver de nouveau, et beaucoup de pratiquantes avaient presque achevé leurs termes dans le camp de travail. Les fonctionnaires du camp ont alors employé toutes sortes d'excuses et ont fabriqué des accusations pour prolonger les peines. Ce qui est devenu et est toujours une chose très commune.

L'excuse de "ne pas vouloir être reformé", utilisée par des fonctionnaires du camp depuis les premiers jours est encore employée pour donner des pénalités aux pratiquantes. En plus, les persécuteurs ont également employé l'excuse que nous avions “crié des slogans anti-révolutionnaires" pour nous pénaliser davantage. En fait, nous avons simplement protesté contre la persécution, les mensonges et la torture. Une pratiquante âgée de presque 60 ans s’était fait donner dans le passé des points de pénalité pour "ne pas avoir participé au travail." Elle ne pouvait pas accomplir physiquement la tâche de production qui lui avait été affectée. D'autres ont reçu des points de démérite pour ne pas avoir porté leurs matricules et pour d'autres formes de résistance pacifique. On nous a dit qu'encourir des points de pénalité aurait pour conséquence le prolongement de nos peines au camp de travail. En réalité, nous avons été enlevées indéfiniment. Aussi longtemps que les pratiquants de Falun Dafa restent fidèles à leur croyance et fermes face à la persécution, ils reçoivent des points de pénalité, et leurs peines dans le camp de travail sont prolongées. Ceux qui protestent contre les prolongements illégaux se voient attribuer davantage de prolongements. Le prolongement des peines dans le camp se produit souvent.

Nous sommes emprisonnées et souffrons une persécution indicible. Nous n'avons aucun droit humain et nulle part où faire un appel. Quand nos parents viennent nous voir , les réunions sont sous étroite surveillance. Sans permission, notre courrier est ouvert, et on ne nous permet pas d’avoir du papier ou de quoi écrire. Nos corps, bagages et lits sont régulièrement fouillés; aucun article personnel ne demeure caché. Il est impossible que nous demandions de l'aide légale parce que le régime cruel de Jiang Zemin a établi l’ordre permanent qu'aucun avocat n'est autorisé à défendre les cas de Falun Gong. En Chine, la loi a été si gravement foulée aux pieds que nous n'avons plus même de liberté de parole. Pour la sécurité d’une centaine de pratiquantes, pour les droits humains et pour la liberté, nous n’avons aucune d’autre manière de demander l'aide que d'écrire aux sites web de Dafa pour clarifier la vérité, exposer le mal et inviter la communauté internationale à l'aide légale et au soutien humanitaire.


http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2002/8/9/25039.html
Chinese version available at http://www.minghui.org/mh/articles/2002/7/29/34003.html


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