TAZ (Journal allemand) : Une boucherie sur des gens exécutés

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Le 6 novembre 2006
Le Ministre de la Santé chinois a admis lors d’une conférence de médecins que la majorité des organes utilisés dans ls greffes sont prélevés sur des personnes exécutées. Pékin reste silencieux sur le nombre de condamnation à mort mais Amnesty International estime que le nombre a été en 2005 d’environ 1 770.

Georg Blume correspondent à Pékin

Mabel Wu a refusé les avertissements de son médecin et en juillet dernier cette femme de soixante neuf ans de Northridge, banlieue de Los Angeles, s’est rendue contre son conseil en Chine dans la ville de Donguan, ville en pleine expansion de la province de Guangzhou. Là, elle projetait d’obtenir un nouveau rein pour le prix de $ 40 000. A son arrivée on lui a dit que le rein était prélevé sur un jeune homme de trente ans. Quatre autres patients venus tous de Taiwan et qui avaient déjà étaient greffés de nouveaux reins se trouvaient également à l’hôpital de Donguan. Après son opération, Wu est retournée en Californie et a dit au Los Angeles Times, qu’elle était très satisfaite de son nouveau rein.

Aujourd’hui Mabel se rend compte que son rein a été probablement prélevé sur une personne qui a été condamnée à mort. Maintenant nous avons une confirmation officielle de ce qui a été nié par les occidentaux qui faisaient du tourisme de transplantation en Chine. La médecine de transplantation en plein essor de la Chine est basée sur un marché où la justice chinoise est orientée sur la condamnation à mort. « Excepté le petit nombre de victimes d’accidents de circulation la plupart des organes sont prélevés sur des prisonniers exécutés. » a dit le Vice Ministre de la Santé Publique, Huang Jiefu, lors d’une conférence de chirurgiens le week-end dernier à Gangzhou.

Précédemment, le Ministre de la Santé avait toujours prétendu le contraire. Un de leur représentant avait dit en avril dernier : « seul un petit nombre d’organes a été prélevé sur des criminels qui étaient consentants pour faire don de leurs organes. » Ce n’est donc pas surprenant que la révélation de Huang ait causé un tumulte dans cette arène sombre.

La Chine a jusqu'ici évité toutes discussions à ce sujet » a dit Nicholas Bequelin, un membre de l’organisation des droits de l’homme Human Rights Watch basée à Hong Kong. Il pense que la médecine de transplantation touche un des problèmes les plus importants des droits de l'homme en Chine : la condamnation à mort et le déclin de l'éthique médicale qui fait du commerce avec des organes. Bequelin demande que la Chine publie le nombre de condamnations à mort et le nombre de greffes d'organe.

Selon Amnesty International, la Chine a exécuté 1 770 personnes en 2005 ce qui constitue 80% des exécutions du monde entier. D’autres estiment qu’il y a eu plus de 10 000 exécutions. Pékin considère que le nombre des exécutions est un secret d’état, mais ils effectuent 20 000 transplantations d’organes par an. Selon le célèbre chirurgien, Chen Zhonghua, la Chine a fait en 2005, 8 102 greffes de reins, 3 741 de foie et 80 de cœur.

Les critiques de la médecine de transplantation en Chine ont même remis en cause le côté business des greffes parce que les hôpitaux préfèrent les riches patients occidentaux au Chinois. Le mouvement Falun Gong qui est interdit en Chine, a accusé des médecins, aussi bien que des fonctionnaires de gouvernement, de diriger une affaire criminelle où des détenus sont assassinés et leurs organes vendus.

Traduit de l’anglais sur
http://en.clearharmony.net/articles/200612/36902.html


Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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