Allocution d’un pratiquant de Falun Gong à la conférence « Démocratie, liberté et l’Internet » au Parlement Européen

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Parlement Européen, Bruxelles

Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,

Tout d’abord, j’aimerais remercier ceux qui m’ont invité ici. Nous croyons que le thème de cette conférence est d’une grande importance parce qu’il implique la question même de la liberté civile, qui est fondamentale pour tous les individus dans le monde entier.

J’aimerais saisir cette opportunité pour aborder quelques succès et inquiétudes que nous avons eu en utilisant la cyber technologie pour faire avancer la cause de la liberté de conscience, d’association et d’expression en Chine. Tout le monde ici sait que ces trois dernières années le Falun Gong s’est avéré être le seul grand groupe pacifique à utiliser la dernière technologie de l’information pour court-circuiter les médias contrôlés par l’état en Chine. En particulier, la presse mondiale a récemment rapporté que les chaînes de TV contrôlées par l’état dans de nombreuses régions de Chine diffusaient des programmes du Falun Gong qui exposent les horreurs de la persécution du gouvernement.

Libertés, Cyber Terrorisme cautionné par l’état.

Les libertés de conscience, d’association et d’expression sont la marque de toute société civile ouverte et transparente, garantissant aux individus le droit d’informer et d’être informés. Au contraire, un régime totalitaire tel que la Chine se base sur la censure et le contrôle pour maintenir sa dictature. Par conséquent, les efforts pour une telle liberté n’aident pas seulement à pourvoir à ces droits élémentaires pour ceux qui en sont privés, mais aussi aident les valeurs démocratiques à prévaloir dans une société non-civile.

Selon un reportage de AP (19 juin 2002), il y a plus de 30 millions d’utilisateurs d’Internet en Chine. Après qu’un cyber café ait pris feu, au moins 2 400 cafés Internet ont été fermés dans la seule Beijing, coupant l’accès au Web Mondial pour de nombreux résidents. South China Morning post rapportait (29 juin 2002) que la cyber police de Shangai a aussi lancé une action pour s’assurer que les firmes Internet censurent l’information à propos des activistes pro-démocratie, des partisans d’un Tibet indépendant, et des pratiquants du mouvement spirituel Falun Gong. Zhang Xiaoyu, chef du secteur de l’information Internet du Bureau de Propagande de la ville, a dit que ses services « examinaient les sites web à l’affût de toute information à propos du Falun Gong ou d’autres informations considérées comme dangereuses. » Il a ajouté qu’à part l’inspection de tous les cafés Internet de Shangaï, les autorités avaient décidé d’examiner le contenu des sites Web. Le Shangai Daily affirmait que les sites web publiant de l’information ayant d’autres sources que les médias contrôlés par l’état, tels que les sites web étrangers, pouvaient être fermés.

En fait, c’est ce qu’ils ont fait. Le website du Daily Telegraph est maintenant avec la BBC le site d’informations le plus en vue à présent interdit au public chinois. De plus, la BBC rapportait (le 5 juillet 2002) que la chine a interrompu le satellite de transmission après avoir accusé la corporation de violer son contrat à propos de ce qu’il pouvait diffuser. Il a été coupé après un article qui comprenait des informations à propos du Falun Gong. Selon le Centre d’Information de Hong Kong pour les Droits de l’Homme et la Démocratie (le 28 juin 2002), la Chine a placé au moins 500 000 sites Web étrangers tels que les journaux étrangers, les sites du Falun Gong, et les sites des activistes des droits de l’homme et de la démocratie sur la liste noire d’accès interdit. Non seulement surfer sur le web est contrôlé et censuré, mais les copies papier de magazines d’information ne font pas exception.. Le South China Morning Post rapportait (le 22 juin 2002) que la Chine a interdit l’édition du 15 juin du magazine The Economist, car ce numéro inclut des sujets à propos du traitement des pratiquants de Falun Gong, des références au mouvement pro-démocratie, et de vives critiques sur le marché des valeurs de la Chine.

Le Centre d’Information de Hong Kong rapporte aussi que le Bureau de la Sécurité Publique en Chine ordonne aux cafés Internet dans chaque province d’installer « Filter King, » « Internet Caf ? Management Specialist, « ou d’autres logiciels de filtrage dans les deux semaines. De tels logiciels ont quatre fonctions majeures :

1.ils mettent plus de 500 000 sites Web étrangers sur une liste noire interdite automatiquement mise à jour et complétée quotidiennement.
2.ils mettent les sites Web sur liste noire dans les classements d’un rapport de police. Par exemple, des journaux étrangers ordinaires sont dans la Catégorie 5, et les sites du Falun Gong sont dans la catégorie 1. Lorsque les utilisateurs vont sur ces sites dans les cafés Internet, ils ne pourront pas y entrer. Pourtant l’ordinateur rapportera cela au Centre de Contrôle de Sécurité d’Internet caf ? local, et les utilisateurs seront retrouvés.
3.les ordinateurs dans chaque caf ? Internet enverront automatiquement un rapport quotidien au Centre de Gestion de la Sécurité de l’information de la Sécurité Publique pour rapporter combien de fois et qui a utilisé les sites interdits ;
4.Le Bureau de la Sécurité Publique mettra des numéros d’identification sur les utilisateurs qui visitent fréquemment les sites Web interdits.

La réalité Internet en Chine montre que le Gouvernement utilise sa dernière cyber technologie pour s’engager dans le terrorisme d’état envers ses propres citoyens

L’internet et les droits de l’homme

Il est clair que l’Internet peut servir d’outil efficace pour le terrorisme d’état d’un régime totalitaire aussi bien que de véhicule pour promouvoir les droits de l’homme et les libertés. La circulation libre et ouverte de l’information est essentielle pour bâtir une société civile transparente. Avec cela à l’esprit, nous ne pouvons pas ne pas nous poser ces questions :

Pourquoi Beijing a-t-il si peur que le public ait accès à toute l’information disponible ?
Pourquoi est-il si important pour ce régime totalitaire de réduire au silence les voix du Falun Gong, qu’il avait auparavant approuvé pendant plus de sept années ?
Qu’ont fait les dictateurs qu’ils ont tant besoin de cacher au public ?

Les sites Web du Falun Gong sont devenus la soi-disant catégorie 1 pour la censure, parce que Beijing comprend que si le public apprend la vérité de la persécution du gouvernement et de la propagande fabriquée, le régime perdra sa légitimité aux yeux du public. Avant que la persécution ne commence en Juillet 1999, le Gouvernement encourageait activement le Falun Gong pour ses bienfaits sur la santé et ses principes moraux de « Vérité, Compassion, et Tolérance. » Le U.S News &World Report publiait un récit en Février 1999, dans lequel un fonctionnaire de la Commission des Sports de la Chine disait : “Falun Gong et d’autres types de Qigong peuvent faire économiser à chaque personne l’équivalent de 1 000 Yuans de frais médicaux annuels. Si 100 millions de gens le pratiquent, cela représente 100 milliard de Yuan d’économie en frais de santé par an. Le Premier Zhu Rongji se réjouit de cela. Le pays pourrait utiliser l’argent dés maintenant. » Cela fait plus de 10 milliards de dollars US par an – ce qui n’est pas une petite somme.

Aujourd’hui l’histoire n’est plus la même. Plus de 100 000 pratiquants de Falun Gong ont été envoyés dans des camps de travail ; au moins 446 d’entre eux ont été torturés à mort. Plus de 1 000 sont détenus dans des hôpitaux psychiatriques. Des millions ont perdu leur travail, leurs pensions et même leurs foyers. Voilà l’information que le Président Chinois veut empêcher le public d’apprendre. En enfonçant le cyber blocus, le Falun Gong et ses défenseurs ont utilisé avec succès la dernière technologie digitale pour fournir une information avec de nombreux sites miroir, envoyant l’information online en masse à toutes les institutions gouvernementales, communiquant avec les gens à l’intérieur de la chine dont des reporters étrangers avec des documents cryptés et sûrs. Avec 70 à 100 millions de pratiquants de Falun Gong en Chine, de nombreux réseaux digitaux locaux ont aussi été établis. En Mars 2002, le réseau de câble de l’état dans la région de Changchun (dans le Nord de la Chine) diffusait des documents du Falun Gong au public pendant 45 minutes. Par la suite, les chaînes télévisées d’autres régions ont aussi montré de l’information sur le Falun Gong. Pourtant, dire la vérité et faire entendre la voix de la liberté coûte cher. Plus de 4 000 personnes ont été arrêtées, et certains condamnés à des peines allant jusqu’à 16 ans de prison.

Pour étouffer les voix dissidentes, Beijing pirate systématiquement les sites web du Falun Gong et envoie des email avec des virus aux gens qui sont sur sa liste noire. Le US News & Word Report rapportait que les services de sécurité Chinois avaient même essayé d’utiliser les sites web du Falun Gong pour pirater le site du Département des Transports des Etats-Unis.
Le Daily Telegraph rapportait que le firewall chinois a été mis au point avec des logiciels developpés en occident, et que vendre et installer la dernière technologie est une source d’affaires lucratives pour les compagnies de logiciels. Un expert high-tech à Beijing aurait dit : « Certaines organisations ont fait beaucoup d’argent en travaillant avec les Chinois sur le contrôle de la circulation de l’information. »

Nous appelons les responsables des gouvernements et les chefs d’entreprise à commercer avec la Chine avec une conscience et des principes moraux. Nous sommes pour le libre échange, mais la réalité est que ne compter que sur le seul commerce pour un changement démocratique en Chine est une mission impossible – comme entraîner un tigre à devenir végétarien. Ce n’est pas moral et c’est même criminel de faire un profit en aidant un régime totalitaire à mener un terrorisme d’état contre ses propres citoyens. Nous appelons le Parlement Européen à condamner le cyber terrorisme du gouvernement chinois, et à aider à prendre des mesures pour assurer que le transfert de la technologie occidentale en Chine est pour le bien-être de son peuple et fait progresser la cause des droits de l’homme et des libertés, mais ne sert pas d’outil à une répression contre des civils.

http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2002/7/16/24151.html

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