Zhang Zhilui de la ville de Zhaoyuan raconte les tortures qu’il a subies au comité d’enquête

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Je m’appelle Zhang Zhikui, j’ai 50 ans. En ce qui concerne mon lieu de résidence, je suis enregistré dans le village de Dazhuangjia, dans la municipalité de Xinszhang de la ville de Zhaoyuan située dans la province du Shandong, mais j’ai longtemps vécu dans la ville de Changchun située dans la province de Jilin. Vous trouverez ci-dessous un bref descriptif de la persécution que j’ai subie depuis le 20 juillet 1999, parce que je pratique « Authenticité, Bienveillance, Tolérance. » Je désire aussi être interviewé directement.

Ma situation familiale en bref

Ma famille entière pratique le Falun Gong. Ma mère s’est rendue à Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong au mois de novembre 1999 et a été détenue pendant un mois par le sous-bureau de la sécurité publique de la municipalité de Xinzhuang dans la ville de Zhaoyuan. Depuis que la persécution a été initiée par le Parti Communiste Chinois (PCC) pervers, ma mère a enduré une pression mentale et émotionnelle immense. Tous ces quatre enfants ont été illégalement arrêtés et détenus parce qu’ils ont clarifié la vérité à la population. Mes parents ont aussi été fréquemment harcelés par les fonctionnaires du PCC et des officiers de police. C’est sous une pression si intense que mon père est décédé au mois de décembre 2004.

Ma soeur cadette, Zhang Shuqin, a été illégalement détenue par la police depuis le début de la persécution. Elle a été condamnée à dix années d’emprisonnement et est détenue à la prison de Heizuizi de Changchun. Son mari, Wang Heijiang, a été condamné à trois années de travaux forcés au camp de travaux forcés de Wangcun dans la province du Shandong. Leur fille, âgée de 12 ans a été renvoyée de l’école pour la simple raison que ses parents pratiquent le Falun Gong.

Mon autre plus jeune sœur, Zhang Schuchun a été illégalement détenue du 20 juillet 1999 au mois d’octobre 2000. Elle a été obligée de quitter son domicile dans le but d’éviter d’avantage de persécution. En 2003 elle a été forcée de sauter d’un bâtiment pour éviter son arrestation par la police. Lors de son saut elle a eu plusieurs côtes cassées qui ont pénétré son cœur et des bras et des jambes cassées. Elle a perdu conscience sur le champ, mais la police ne l’a même pas épargnée.

Appels en 1999 et subir la persécution

1) Appel auprès du gouvernement de la province du Jilin
Le 20 juillet 1999, je me suis rendu auprès du gouvernement de la province du Jilin pour faire appel au nom du Falun Gong. A l’entrée du bâtiment, quatre ou cinq policiers m’ont bloqué, m’ont poussé contre par terre et ont commencé à me battre pendant plus de vingt minutes. Les passants ont crié « La police n‘a pas le droit de battre les gens ! » Une personne plus âgée qui avait l’air d’avoir dans les quatre-vingt ans a tenu ma main et a pleuré « Mon enfant, es-tu blessé ? » Après cet incident, la police m’a détenu pendant 24 heures.

2) Appel à Pékin
Je ‘ai pas eu le droit de faire appel auprès du gouvernement local et je me suis ainsi rendu à Pékin pour faire appel le 23 juillet 1999. A l’extérieur du bureau d’appel, il y avait un grand nombre de policiers en civil et en uniforme. Ainsi je n’ai pas pu faire appel. A la place je n’ai que pu expliquer la vraie situation du Dafa aux passants et sur la place Tienanmen. Avec d’autres personnes qui étaient venues faire appel nous avons dormi dans la rue et j’ai clarifié la vérité pendant plus d’un mois. Nous avons tous été arrêtés plus tard par la police de Pékin et enfermés pendant plusieurs heures. Durant toutes ces heures de détention j’ai été constamment battu par la police.

Après, ils m’ont envoyé au bureau de Changchun à Pékin. Ils ont confisqué les 200 yuans que j’avais encore sur moi et m’ont cruellement battu pendant une longue période. Puis ils ont envoyé plus d’une douzaine de pratiquants de Falun Dafa dont moi au sous-bureau de la sécurité publique du district de Hezi dans la ville de Changchun.

Immédiatement après être entré dans une pièce, le chef de la section de la protection et de la politique m’a dit d’enlever tous mes vêtements. Lorsque j’ai fermement refusé, il m’a retiré de force ma ceinture et alors qu’il m’insultait il a violemment fouetté mon visage et ma tête. Puis il a marché sur mes pieds avec ses bottes en cuir et a écrasé mes orteils. J’ai été battu pendu une demi-heure.

Plus tard j’ai été envoyé au centre de détention de Daguang à Changchun. Deux semaines plus tard, j’ai été transféré à la prison de Balibao à Changchun. Les prisons dans le but de détenir des pratiquants ont relâché les autres prisonniers. A ce moment plus de 800 pratiquants étaient détenus là-bas. En un peu plus de deux semaines, j’ai une fois de plus été transféré et envoyé au centre de détention de Tiebei à Changchun.

Aussitôt que je suis entré dans la cellule, la police a dit aux prisonniers « prenez bien soin de lui. » Après cela, trois ou quatre détenus m’ont poussé par terre et m’ont battu. Puis ils ont retiré mes habits et m’ont frappé et poussé contre le mur. Je suis tombé par terre et je ne pouvais plus me lever, mais ils ont continué à me battre. Mes bras et mes jambes ont commencé à saigner. La coupure sur ma cuisse a commencé à saigner abondamment. Les pratiquants détenus étaient constamment surveillés par les prisonniers. Ils battaient et insultaient les pratiquants au hasard des circonstances.

Vingt jours plus tard, ils m’ont envoyé au centre de réhabilitation pour drogués. Au cinquième jour passé dans ce lieu, le secrétaire du comité provincial du parti a mené un groupe de personnes au centre pour diffamer Dafa et le Maître et ils ont essayé de nous forcer à coopérer dans leurs prises d’images. Nous avons tous refusé d’y participer. Sept jours plus tard, ils m’ont renvoyé au centre de détention de Tiebei et m’ont détenu pendant plus d’un mois.

3) Faire appel auprès de la cour suprême de Pékin
Au mois de novembre 1999, je me suis rendu à Pékin pour faire appel auprès de la cour suprême. L’employé m’a demandé « Quel est le problème ? » J’ai répondu « Je suis venu pour déposer une plainte contre Jiang car c’est une erreur de persécuter le Falun Gong puisque cette méthode enseigne seulement Authenticité, Bienveillance, Tolérance. » L’employé n’a rien dit, mais est sorti et est allé chercher deux officiers de police qui m’ont emmené au bureau de Zhaoyuan à Pékin. En chemin la police m’a retiré ma ceinture et s’en est servi pour me fouetter avec alors que nous marchions. Je suis arrivé au bureau de Zhaoyuan aux environ de 17 heures. Ils ont continué à me battre avec la ceinture et des bâtons. Lorsqu’ils se sont fatigués ils se sont étendus sur le lit et ont fumé des cigarettes. Après leur pause, ils ont recommencé à me battre. Trois à quatre personnes m’ont battu de 17 heures à 23 heures. Puis ils m’ont ramené au sous-bureau de la sécurité publique de la ville de Zhaoyuan et m’ont enfermé pendant plus d’un mois. A cette époque ma mère était aussi illégalement détenue dans le sous-bureau de la sécurité publique de la municipalité de Xinzhuang.

Persécution subie en 2000

1) Persécution dans le centre de détention de Zhaoyuan
En janvier de l’année 2000 du calendrier lunaire, mes soeurs et moi nous nous sommes rendus au bureau des appels de Pékin pour faire appel en faveur du Falun Gong. Suite à cela nous avons été ramené au bureau de Zhaoyuan à Pékin et détenu dans le centre de détention de Zhaoyuan.

En entrant dans la cellule j’ai été battu par les détenus. Les gardiens de prison ont essayé de me forcer à travailler, mais j’ai refusé et j’ai continué à pratiquer les exercices de Falun Gong quotidiennement. Je leur ai dit « Je ne suis pas un prisonnier, je pratique ‘Authenticité, Bienveillance, Tolérance’ et je n’ai rien fait de mal. » Un gardien nommé Wang et dont le surnom était Roi de Xinjiang m’a frappé et cogné le visage. Les pratiquants dans la cellule ont tous crié « la police n’a pas le droit de battre les gens. »

Après avoir expliqué chaque jour la vérité du Falun Gong aux prisonniers, un grand nombre d’entre eux sont devenus plus gentil et ont soutenu ma pratique. Certains ont demandé que je leur enseigne le Falun Gong. Certains prisonniers ont dit « Si j’avais appris le Falun Gong plus tôt je n’aurais pas commis autant de mauvaises actions. » Un mois plus tard mes sœurs et moi avons été transférés au sous-bureau de la sécurité publique de la municipalité de Xinzhuang. Toutefois, après y avoir été détenus pendant plus de dix jours, nous avons à nouveau été transférés au centre de détention de Zhaoyuan. Après avoir été transférés plus de six fois en huit mois, les trois d’entre nous avons été détenus pendant un mois dans une prison secrète mise en place par le gouvernement de la municipalité de Xinzhuang.

2) Battu pour avoir déployé une banderole sur la place de Tienanmen
Au début du mois d’octobre 2000, avec plusieurs compagnons de pratique nous nous sommes rendus sur la place Tienanmen pour déployer une banderole et crier « Falun Dafa est magnifique ! » J’ai été capable de crier « Falun Dafa est magnifique ! Rétablissez l’innocence de mon Maître ! Rétablissez l’innocence de Dafa ! » Quatre policiers se trouvant sous le drapeau national sont accourus rapidement et m’ont frappé tout en se saisissant de ma bannière. Ils ont frappé ma bouche avec leurs poings et paumes ce qui m’a fait enfler la bouche. Toutefois je n’ai pas arrêté de crier. A ce moment-là plus de dix pratiquants avaient pu déployer notre banderole ou l’on pouvait lire « Falun Dafa est magnifique ! » La police était comme folle et tabassait les pratiquants. Nous avons plus tard été traînés dans des voitures de police tout en étant battus.

Persécution subie en 2001

1) Brutale torture infligée par les officiers de police de Changchun
Le 1er octobre 2001, je me suis rendu sur la place de la culture de Changchun pour lâcher un grand ballon auquel était attaché une banderole de plus de dix mètre sur laquelle on pouvait lire « Falun Dafa est magnifique, » « Falun Dafa est la Loi (Fa) orthodoxe » et « Retablissez la réputation de mon Maître. » C’était la seule méthode que je pouvais utiliser pour parler en faveur du Falun Gong, car tous les médias du pays entier sont contrôlés par le PCC. Ainsi aucun média n’osait dire un mot honnête en faveur du Falun Gong.

Sur la place de la culture j’ai été arrêté par des officiers de police de la ville de Changchun. J’ai vu un grand nombre de pratiquants détenus dans le bureau de la ville. Un policier ayant pour nom de famille Liang m’a mis dans la voiture et a conduit pendant deux heures avant de s’arrêter quelque part. J’ai été emmené dans une pièce et le tissu recouvrant ma tête a été retiré. Immédiatement j’ai pu ressentir une atmosphère obscure, suffocante. Un banc du tigre était dans la pièce et le vent soufflait dans la montagne. Liang m’a retiré tous mes habits, m’a poussé sur le banc du tigre et m’a menotté les mains aux deux extrémités d’un bâton qui se trouvait dans mon dos. Ils ont inséré une tige en fer devant ma poitrine et une autre entre la cuisse et le mollet. Les deux côtés de la tige ont été fixés sur le banc et chaque jambe a été attachée avec une corde de telle sorte que mon corps se trouve fermement fixé au banc du tigre.

Le chef Liang avait un couteau aiguisé qui faisait la longueur d’un pied dans sa main. Il l’a frotté deux fois de suite sur son pantalon et l’a jeté sur la table me disant férocement « Zhang Zhikui, même si je te tue aujourd’hui et que je creuse une fosse pour t’enterrer, personne ne le saura. » Ce qu’il disait était vrai parce que j’avais entendu qu’un grand nombre de pratiquants avaient été persécutés à mort et enterrés dans ce lieu.

A ce moment, un grand home dans la trentaine est entré. Liang a montré la personne du doigt et a dit « il a un diplôme d’une école de médecine et il va prendre soin de toi. » Puis il est parti. Le grand homme m’a demandé « As-tu des maladies ? » Je lui ai répondu « Avant que je pratique le Falun Gong j’avais des maladies du cœur et de l’hépatite. Toutes mes maladies ont disparu après que je pratique le Falun Gong. Le régime agit mal en persécutant le Falun Gong. » En colère il a dit « Ferme là ! » et il est parti. C’est seulement après que le prélèvement d’organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants ait été révélé que je me suis souvenu de cet incident et que j’ai finalement compris pourquoi on m’avait posé ces questions.

Après que l’homme ait quitté la pièce, deux gardiens se sont saisis de mes mains qui étaient fixées à la tige derrière mon dos. Ils ont tiré mes mains par-dessus ma tête jusque vers mon abdomen et vice versa. Ils ont répété cette torture un grand nombre de fois et je pouvais entendre les os craquer. La douleur était terrible et j’ai perdu connaissance.

Ils m’ont versé de l’eau froide dessus pour me réveiller et m’ont mis un seau en métal sur la tête et on férocement martelé le seau avec un gourdin en métal. J’ai cru que ma tête allait exploser à cause des violentes secousses et du fort son produit par le seau.

Après cela, ils m’ont gavé de force avec une bouteille de vin parce qu’ils savaient que les pratiquants de Falun Gong ne boivent pas d’alcool.

Chaque policier a allumé une cigarette et a sans cesse brûlé ma poitrine et mon dos, laissant un trou qui allait jusque dans mes os. Je m’évanouissais continuellement et à chaque fois ils me versaient de l’eau froide dessus.

Ils ont ensuite torturé mon corps entier avec des matraques électriques à haut voltage qui disposaient d’un embout métallique d’environ 2,5cm à leur extrémité supérieure. Ils ont torturé chaque partie de mon corps pendant une longue période. La douleur m’a fait perdre connaissance. Je ne peux pas me souvenir du nombre de fois ou j’ai perdu connaissance et de combien de fois je me suis réveillé au contact de l’eau froide qu’on me versait dessus.

Ils m’ont aussi brûlé tout le corps avec des bougies. Après que ma peau soit brûlée, ils ont versé de la cire sur les trous des brûlures. L’odeur de chair brûlée était si forte qu’elle vous suffoquait. Afin de se débarrasser de l’odeur de brûlé dans la pièce, ils ont versé de l’alcool sur mon corps.

La douleur faisait trembler et tressauter mon corps et je me balançais continuellement autour du banc du tigre. Mon corps entier était en sang. La police perverse a commencé à dire des paroles extrêmement obscènes et a montrer du doigt mon pénis disant « Maintenant nous allons détruire cela pour toi. »

Ils ont alors utilisé des matraques électriques pour électrocuter mon pénis et une barre en fer pour le fracasser. J’ai perdu connaissance et je ne sais pas combien de temps il a fallu pour qu’ils me réveillent avec de l’eau froide. Après plus de vingt heures de torture continuelle, mon corps entier était recouvert de sang. Les os et les muscles de ma cheville étaient visibles à cause des torsions douloureuses imposées à mon corps. Ils m’ont montré un journal mais mes yeux ne pouvaient rien distinguer. Mon esprit était confus. Comme je ne pouvais pas lire j’ai supposé que les articles du journal diffamaient Maître et Dafa ainsi je leur ai dit « Il est notre Maître, je ne peux pas le trahir. » Ils ont dit fortement « Regarde le bien ! » J’ai une fois de plus regardé et j’ai vu que c’était un papier normal. Ils ont jeté au loin la feuille, ont détaché les anneaux en métal qui me retenaient au banc du tigre et m’ont poussé avec le banc hors de la pièce. L’écho du vent retentissait dans la montagne. La température dans le nord-est était déjà en dessous de zéro degré. J’étais complètement nu et mon corps tremblait mais je n’étais pas sûr si s’était à cause de la température ou de la douleur. Les policiers ont amené deux seaux d’eau froide et les ont versé à plusieurs reprises sur ma tête. Puis ils sont tous rentrés dans la pièce. Après plus d’une demi-heure ils sont ressorti et ont vu que j’étais encore en vie. Ils m’ont ainsi poussé moi et le banc à l’intérieur. Le jour s’était levé.

J’en étais à mon dernier souffle lorsqu’ils m’ont ramené vers le bureau de la ville. Il y avait un grand nombre de pièces et chaque pièce était équipée d’un banc du tigre où se trouvait un pratiquant de Falun Gong. Tous les pratiquants que j’ai vus étaient sans connaissance et le bas de leur corps était nu et recouvert d’un tissu.

2) Persécuté dans le centre de détention de Tiebei à Changchun
Le matin ils m’ont envoyé au centre de détention de Tiebei à Changchun. Toutefois le centre ne m’a initialement pas accepté après avoir examiné mon corps, mais de part la pression exercée par les autorités supérieures le centre de détention m’a finalement pris. J’étais émacié, mais malgré cela on m’a encore obligé à m’asseoir chaque jour dans le centre de détention. Si je ne m’asseyais pas correctement les criminels me battaient et me cognaient. Pendant la nuit deux ou trois « chefs » prisonniers occupaient la place de sept à huit personnes et avaient quatre à cinq couvertures sous eux. Ils étaient aussi servis au quotidien par les autres prisonniers. Les détenus qui étaient proches d’eux avaient une couchette relativement confortable. Pour le reste d’entre nous, nous étions compressés au point où il était difficile de respirer et chacun d’entre nous tenait une paire de pied. Personne n’était capable de se tourner ou de se coucher sur le dos. A cette époque j’avais déjà été détenu et persécuté pendant plus de 40 jours.

3) Torturé et persécuté au camp de travaux forces de Chaoyuanggou à Changchun.
Plus tard ils m’ont envoyé au camp de travaux forcés de Chaoyanggou à Changchun. J’étais détenu dans la division 5. Aussitôt que je suis arrivé, le gardien de prison a ordonné à d’autres prisonniers de me forcer à m’asseoir et ils m’ont ensuite cruellement battu avec des bâtons en bois sans aucune raison. Puis ils m’ont battu avec leurs poings et cogné pendant longtemps. Ils m’ont traîné dans les toilettes prétendant qu’ils devaient me laver. Ils m’ont retiré tous mes habits et par moins dix degré la police a ordonné à des prisonniers de me verser de l’eau froide dessus. L’eau froide m’a coupé la respiration, me suffoquant presque. Je me suis évanoui, et je suis tombé par terre. Je ne sais pas combien de temps cela a duré avant que je sois traîné dans ma cellule.

Le camp de travaux détenait au minimum 500 pratiquants à ce moment-là. Dans le but de protester contre la détention illégale, je n’ai que pu entreprendre une grève de la faim (plus de dix pratiquants ont entamé une grève de la faim en même temps que moi.) Le troisième jour de la grève de la faim, les surveillants du camps ont envoyé plus de vingt gardiens de prison à la division 5 et ont « malmené » les pratiquants qui faisaient la grève de la faim et les battant et les cognant. Après cela ils nous ont séparé dans différentes divisions.

J’ai été envoyé à la première division, qui était le lieu le plus violent et pervers dans la persécution des pratiquants de Falun Gong. Sous l’incitation des gardiens de prison, les prisonniers Xu Hui, Shi Lei et «trois singes » (surnom donné par d’autres prisonniers – je ne connais pas son vrai nom) persécutaient cruellement les pratiquants. Ils ont dit « Avant que tu n’arrives à la division 1, deux pratiquants de Falun Dafa sont morts suite à la torture. Nous ne sommes pas responsables de les avoir tués. Un pratiquant de plus de 60 ans (qui avait été le responsable d’un département) a refusé de porter l’uniforme de prisonnier. Suite à cela nous l’avons battu avec une barre, une planche et des semelles jusqu’à son dernier souffle et qu’il en soit défiguré. » Les pratiquants de Falun Dafa dans la division 1 ont tous subis ce type de torture.

Chaque jour, ils nous forçaient à nous lever à trois heures du matin. Comme on nous obligeait à dormir nus pendant la nuit, lorsque nous nous levions, nous devions nous lever lentement pour prendre nos habits, nous pencher en deux et sortir gentiment de la pièce pour mettre ensuite nos habits dans le couloir. Si nous faisions un tout petit peu de bruit, nous étions brutalement torturés avec une barre en fer et cognés à la tête et la taille, ce qui vous rendait incapable de nous lever. Après avoir mis leurs habits, les pratiquants devaient s’accroupir dans le corridor jusqu’à l’heure du déjeuner. La plupart du temps nous avions le déjeuner dans les toilettes. Chaque pratiquant était surveillé par des prisonniers. Nous n’avions pas le droit de nous parler et même prononcer une phrase résultait en un passage à tabac sans pitié.

Chaque jour, En plus du temps passé pour manger ou pour aller aux toilettes, on me forçait à m’asseoir droit avec la tête levée et les yeux grands ouverts face au soleil. Il ne fallait pas du tout bouger ou alors j’étais battu. Après le déjeuner, le détenu Xu Hui et plusieurs autres détenus mettaient des bottes avec des semelles dures. Si les pratiquants ne s’asseyaient pas tout droit, bougeaient un tout petit peu leur corps ou fermaient quelque peu leurs yeux, aveuglés par le soleil brillant, ils frappaient le dos de ce pratiquant avec leurs chaussures puis poussaient le pratiquant par terre et le battait sans répit.

Ce type de torture survenait un grand nombre de fois pendant la journée. C’était ainsi nuit et jour. Toutefois, la nuit c’était pire. Les pratiquants qui avaient été torturés pendant toute la journée craignaient d’aller dormir la nuit car si quelqu’un faisait le moindre bruit la nuit, il était frappé à la tête. Ce type de douleur et de peur ne peut être exprimé dans le langage humain. Suite à cette peur, plusieurs pratiquants restaient assis dans la nuit et on pouvait lire la peur dans leurs yeux.

A cette époque je toussais constamment pendant la nuit et j’étais constamment battu. Dans un environnement si douloureux et souffrant d’une douleur si terrible, la pensée de la mort est survenue dans mon esprit. Toutefois je ne pouvais pas commettre de suicide car la perversité l’utiliserait pour attaquer le Dafa.

Pendant l’après-midi et le soir les pratiquants n’osaient pas boire de l’eau parce qu’ils n’étaient pas autorisés à utiliser les toilettes. Une fois je n’ai pas pu le supporter et je suis allé aux toilettes durant la nuit. Une fois de retour dans la cellule, Xu Hui m’a frappé à terre et il m’a cruellement martelé la tête et l’abdomen. Je perdais et reprenais connaissance. J’avais l’impression que mon cerveau avait doublé de volume. Mon crâne craquait aussi à cause du poids supporté et du sang qui s’écoulait par mes oreilles. Toutes mes dents se sont déchaussées à cause des coups reçus. Une de mes dents est tombée et mon rein s’est démis. Je n’ai pas pu bouger pendant de nombreux jours après avoir subi ces coups.

Un pratiquant de la ville de Baishan a accidentellement déféqué dans son pantalon car il n’avait pas eu l’autorisation d’utiliser les toilettes. Un autre pratiquant nommé Sui Futao, âgé de plus de 20 ans est mort sous la torture parce qu’il avait caché les articles du Maître dans une couverture. Après qu’un détenu ait découvert les articles il a été battu plus de cinquante fois avec une planche en bois dur de plus d’un mètre de long sur le dos alors que deux prisonniers tenaient chacun un de ses bras vers l’extérieur. Plusieurs jours plus tard ce pratiquant est mort suite à cette torture.

Leurs manières de persécuter les pratiquants sont vraiment cruelles. Ils forcent les pratiquants à se pencher à 90 degrés au niveau de la taille avec leur tête contre le mur et les prisonniers frappent violemment leur postérieur. Les coups font que la tête du pratiquant cogne le mur. Pendant cette torture les pratiquants n’ont pas le droit de bouger pendant longtemps, ainsi beaucoup de pratiquants ont perdu connaissance et sont tombés par terre.

Les compagnons de pratique que j’ai connu et qui sont morts sous la torture incluent Wang Shouhui, Liu Boyang, Liu Haibo, Liu Chengjun, Jiang Yong, Yu Wenjiang, Shen Jianli, Xu Shuxiang, Wang Kefei, Yu Lixin, et Deng Shiying.

Dû à l’espace limité, je n’ai pas pu entrer d’avantage dans les détails. Toutefois, si l’opportunité se présente dans le futur je témoignerai.

Traduit de l’Anglais en Suisse le 26 juin 2006


Version anglaise disponible à :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2006/6/22/74704.html

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