Interview avec Charles Lee : Le PCC ne cesse d’utiliser toutes sortes de méthodes cruelles pour persécuter le Falun Gong, 2e partie

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Première partie :
http://fr.clearharmony.net/articles/200603/25456.html

[Suite]

Je me considère comme un pratiquant de Dafa et je refuse de coopérer avec les persécuteurs

Comme je me suis toujours considéré comme un pratiquant de Dafa, mon nom et mon image ne peuvent être associés avec ceux d’un criminel. J’ai toujours refusé leurs demandes [pour prendre ma photo]. Ils n’ont pas cédé et ont essayé de m’obliger à admettre ma culpabilité, et ils ont dit que l’admission de ma culpabilité n’entrait pas en conflit avec le fait d’aller faire appel. Je recevrais une réduction de ma sentence et une libération plus tôt si j’admettais ma culpabilité et je pourrais faire appel, faire des choses et faire plus d’argent à ma sortie.

Les persécuteurs persécutent en manipulation l’amour filial

Une méthode cruelle qu’ils ont utilisée consistait à tirer avantage de la maladie de ma mère. Ma mère souffrait de leucémie. Ils m’ont dit : " Si tu plaides coupable, tu sortiras plus tôt et pourras t’occuper d’elle. " Je leur ai répondu : " Mon jugement lui-même est illégal. Tout d’abord je ne devrais même pas être ici et je ne devrais pas être incarcéré même pendant une journée. Vous devriez me libérer inconditionnellement afin que je puisse m’occuper de ma mère. Comment pouvez-vous me forcer à accepter ce procès illégal et à ensuite être un bon fils? Vous êtes en train d’inverser le bien et le mal! "

Combinaison des méthodes douces et dures

Les policiers des départements de police plus hauts placés ont essayé de raisonner avec moi. Puis ils m’ont donné des petits cadeaux comme des bonbons et des gâteaux de lune lors du festival de la Mi-automne. Ils étaient faits dans le cafeteria de la prison et n’étaient pas de bonne qualité. Ils pensaient qu’ils me montraient qu’ils s’occupaient de moi et accomplissaient leurs tâches d’une façon humaine. Si j’étais indifférent à leurs cadeaux, ils disaient que j’étais froid et que les pratiquants de Falun Gong n’étaient pas reconnaissants. Ils jouaient avec mon esprit de cette façon. C’est durant la deuxième phase qu’ils ont essayé de me faire admettre ma culpabilité et " de céder face à la loi ". La plupart de tout cela s’est passé en 2004.

Une fois, ils ont essayé de me forcer à faire un test réglementaire concernant le comportement des criminels. J’ai rayé le mot " criminel " dans le test et écrit une déclaration solennelle : " Je n’ai jamais violé aucune loi en Chine. Je ne suis pas un criminel. Je refuse d’accepter tout ceci. " Ils ont commencé à me punir physiquement et émotionnellement. Ils m’ont contraint à m’asseoir sans bouger et à me repentir. Je devais m’asseoir après le petit déjeuner jusqu’au repas de midi. Après le repas de midi, d’autres pouvaient faire un petit somme (faire un petit somme au milieu de la journée est une pratique courante dans le système chinois) et je devais continuer à m’asseoir jusqu’à l’heure des nouvelles à la télévision dans la soirée. Après je devais m’asseoir pendant une heure et demie supplémentaire avant que je puisse me laver et me reposer. Je suis resté assis pendant 20 jours.

Ils m’ont forcé à travailler, ce qui est aussi une forme de punition physique et émotionnelle. C’est habituel dans les prisons chinoises d’assujettir les détenus aux travaux forcés. Les détenus doivent obéir inconditionnellement, car un refus de leur part entraînerait une punition sévère immédiate. Au début ils ne m’ont pas fait travailler parce qu’ils voulaient me faire abandonner ma croyance dans le Falun Gong en me forçant à suivre des cours de lavage de cerveau. Plus tard, ils ont vu que je n’allais pas abandonner ma croyance, alors ils ont essayé de me faire admettre ma culpabilité et de me faire travailler en compagnie des détenus. Ils ont dit que tous les criminels capables devaient travailler. Je ne reconnaissais pas l’étiquette " criminel ", alors j’ai refusé de travailler. Ils m’ont demandé de me mettre debout. Si je bougeais, ils me donnaient des coups de pied, m’attaquaient verbalement et m’humiliaient devant tout le monde.

Ils ont tenu une " réunion d’attaque publique " qui est un slogan communiste chinois probablement inconnu des Américains. Une « réunion d’attaque publique » a lieu après que le détenu ait été obligé à rester debout pendant toute la journée. Ils maltraitent psychologiquement le détenu après l’avoir maltraité physiquement. Ils ont lancé des attaques personnelles contre moi en utilisant toutes sortes de mots insultants. Ils m’ont accusé d’avoir mauvais caractère et que je n’osais pas travailler. Leur attaque a été vraiment virulente. L’un après l’autre, ils ont mis en application " l’attaque du chariot ". Ils avaient aussi une évaluation semi annuelle des détenus au milieu et à la fin de chaque année. Je n’y ai pas participé au cours des premiers 18 mois.

À la fin 2004, ils ont essayé de associer mon nom à celui d’un criminel par l’évaluation. J’ai refusé et j’ai dit : « Je ne suis pas un criminel et je ne peux pas participer à cette activité ». Ils m’ont obligé à m’asseoir. J’ai demandé à échanger le " formulaire d’évaluation des détenus " contre le " formulaire d’évaluation des prisonniers de conscience " parce qu’on m’avait forcé à m’asseoir dans une prison alors que je n’avais commis aucun crime. J’ai dit que je pouvais accepter le mot " prisonnier de conscience " et non " détenu ". Ils ont refusé. J’ai révisé le formulaire vingt fois et n’ai pas utilisé le mot « détenu ». Sous " admettre la culpabilité et suivre la loi ", j’ai écrit " Je n’ai jamais accepté ce procès illégal contre moi et je n’ai jamais accepté l’étiquette de “détenu” Sur la couverture j’ai écrit " voir à l’intérieur ", parce que j’ai joint une déclaration que j’avais écrite. Ce n’était pas la fin, cependant. Ils m’ont contraint à m’asseoir pendant 58 jours. Plus tard, j’étais sous trop de pression et j’étais exténué après avoir subi deux années de persécution. J’avais des symptômes de systole prématurée. Ils ont finalement arrêté de m’obliger à m’asseoir et la bataille concernant le formulaire d’évaluation s’est achevée.

Après la deuxième phase au cours de la deuxième année, ils ont senti qu’il y avait peu d’espoir pour que j’abandonne ma croyance. Ils sont devenus quelque peu désespérés, mais ils ont continué à m’assujettir au lavage de cerveau. Depuis 2005, le lavage de cerveau consistait principalement en une " éducation au sein du patriotisme ". Ils m’ont forcé à lire les journaux du Parti communiste chinois (PCC) qui prône les mensonges à propos de combien le Parti aime les gens et la doctrine communiste. Leur seul objectif consiste à manipuler l’amour des gens pour leur pays afin d’instiller la pensée que le PCC est la même chose que la Chine. Ils vous accusaient de " ne pas aimer votre pays " si vous désobéissiez à leurs règlements ou si vous protestiez contre leur persécution à votre encontre. Ils ont fait cela au cours de la troisième année. Ils m’ont aussi forcé à voir des films patriotiques de propagande. Même s’ils savaient que l’effort était futile, ils l’ont quand même fait machinalement.

La détention orchestrée par le PCC est illégale

Reporter : Ils ont dit que vous avez violé les lois chinoises. Qu’en pensez-vous?

Charles Li : Je pense que je peux dire que je n’ai jamais violé aucune loi en Chine du début à la fin. Le PCC crée toutes les lois en Chine. La Constitution chinoise dit que les citoyens chinois ont la liberté de parole et la liberté de croyance, mais tous ces droits stipulés dans la loi n’ont jamais été appliqués, et les gens sont privés de ces droits. La persécution du Falun Gong est illégitime, même selon les lois du PCC. J’ai étudié les lois chinoises quand j’ai fait les préparatifs pour intercepter le système de la télévision, et toutes nos techniques et toutes les choses que nous aurions faites n’auraient absolument pas nuit à la diffusion et aux équipements de la télévision en Chine. Ils étaient également au courant de ce fait. Au cours du procès, ils ne m’ont pas autorisé à présenter des preuves pertinentes, parce que j’étais en mesure de leur montrer comment l’interception aurait été faite, mais ils ne m’ont pas permis de présenter la preuve ni permis de me défendre. Je pouvais leur dire pourquoi j’avais fait cela, le raisonnement derrière, si mes actions étaient légales, et je pouvais tout expliquer. Ils ne m’ont pas permis d’expliquer quoique ce soit parce que tout le procès était illégal, et leur verdict était donc lui aussi illégal, tout comme l’incarcération de trois ans dans la prison de Nanjing. Il n’y a aucune base légale à leur décision.

Ma croyance a été ferme tout du long : je me range du côté de la justice

Reporter : Après avoir vécu aux États-Unis pendant de si nombreuses années, comment avez-vous enduré cette incarcération de trois ans dans une prison chinoise?

Charles Li : J’avais l’impression que j’étais en enfer. Mais j’ai toujours eu cette seule croyance, à savoir, que je me rangeais du côté de la justice. Ils me persécutaient d’une façon horrible, mais toutes les différentes méthodes qu’ils ont utilisées contre moi ne servaient qu’à renforcer ma croyance, parce que plus ils étaient méchants, plus il était évident que je faisais la chose qu’il fallait. Leur comportement était comme un retour d’information me permettant de vérifier que j’étais droit. De plus, les pratiquants de Dafa de par le monde, des hommes au cœur noble, des fonctionnaires du gouvernement américain à différents échelons et des ONG m’ont beaucoup soutenu et ont exhorté avec force le PCC à me libérer inconditionnellement. Les mauvais traitements que j’ai subis en prison ont été constamment exposés, alors ils se sont quelque peu retenus de me torturer sauvagement, à mort probablement, comme ils l’ont fait aux autres pratiquants de Falun Gong en Chine. Ce sont quelques-unes des raisons, selon moi, pour lesquelles j’ai été en mesure de persister.

Reporter : Certains chinois disent que nous sommes tous des chinois. Pourquoi avez-vous pris tant de peine pour vous attirer de telles tribulations?

Charles Li : Avant ma libération, ils ont dit que nous nuisions à l’image de la Chine en exposant la persécution. J’ai répondu : « C’est vous qui êtes en train de nuire à l’image de la Chine. » Si vous ne nous aviez pas persécutés et si vous apportiez la liberté aux gens, qui voudrait venir en Chine et clarifier la vérité? Cela n’aurait pas eu lieu, n’est-ce pas? Nous sommes les victimes! Nous clarifions la vérité afin de stopper cette persécution horrible, donc nous pouvons dire que nous améliorons l’image de la Chine parce que nous prouvons qu’il y a encore des gens ayant une conscience. Si tout le monde restait silencieux face à cette persécution brutale, cela aurait été terrible parce qu’il n’y aurait aucun espoir pour la Chine. Alors, je dis que ce sont eux, les méchants persécuteurs et pas nous qui nuisons à l’image de la Chine. Nous créons un effet contraire en faisant en sorte que les gens voient l’espoir. J’espère aussi que le peuple chinois pourra reconnaître clairement le méchant PCC, parce qu’ils utilise les tactiques les plus extrêmes pour persécuter les gens. »

Je continuerai à clarifier la vérité

Reporter : Maintenant que vous êtes de retour, quels sont vos projets?

Charles Li : Je pense que [mon cas] n’est pas encore terminé et la persécution du Falun Gong sévit toujours, et nous continuons à apprendre que les pratiquants de Falun Gong sont torturés à mort. Donc, je continuerai à clarifier la vérité. Aussi, comme mon cas était complètement illégal, je le corrigerai de mon mieux en utilisant toutes sortes de moyens, afin que les mauvaises personnes qui persécutent le Falun Gong soient punies en conséquence.


Traduit le 21 mars 2006 au Canada de l’anglais.


Version anglaise :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2006/3/15/70825.html

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