The Australian: Editorial: Pas question d’expulser Chen

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Le 7 juin 2005

Le gouvernement fédéral devrait fournir un visa temporaire au diplomate chinois Chen Yonglin et à sa femme pendant que ses déclarations sont évaluées. En aucune circonstances ils ne devraient le forcer à retourner en Chine sans que leur affaire ne soit entendue. Le public australien devrait être informé de quoi que ce soit qui arrive à M. Chen et à sa famille, de sorte qu’ils puissent voir que justice lui est faite. M. Chen est venu en Australie en qualité de diplomate en août 2001.Aujourd’hui il veut s’enfuir. Il dit qu’une partie des ses fonctions consistaient à avoir l’œil sur les groupes que le gouvernement chinois n’aime pas, parmi lesquels le mouvement Falun Gong en Australie, et ceux qui demandent l’indépendance de Taiwan, du Tibet, et de l’est du Turkestan. M Chen dit qu’il a progressivement perdu ses illusions sur le gouvernement de Beijing et ne peut plus tolérer ni soutenir sa persécution des dissidents. Si les accusations portées par M. Chen n’ont pas été vérifiées, on ne peut pas les rejeter si facilement. Nous ne devons pas oublier que tandis que la Chine est un partenaire commercial amical, elle n’en est pas moins un état brutalement autoritaire qui n’ admet aucun dissident politique.

M. Chen a fait des déclarations troublantes à trois niveaux. Il a dit que Beijing est engagé dans l’espionnage en Australie. Ce qui cadre avec une série d’histoires exclusives dans The Australian de la semaine dernière qui indiquaient que l’Agence de renseignements de la sécurité australienne avait renforcé sa section de contre-espionnage pour s’occuper de l’augmentation de l’espionnage chinois. M. Chen dit aussi que le gouvernement chinois espionne et interfère avec des groupes de la communauté en Australie. Si c’est vrai, c’est un affront aux valeurs australiennes et probablement à la loi australienne. Cela mérite d’être examiné de près. Et finalement, M. Chen prétend que l’establishment diplomatique en Australie a été impliqué dans l’enlèvement du fils d’un fonctionnaire chinois en fuite. Pas besoin d’ajouter foi à cette allégation des plus graves pour demander une enquête approfondie. Dans tout cela, nous soutenons les bonnes relations avec la Chine. Cela n’exige pas de nous que nous abandonnions des valeurs politiques comme la liberté et les droits delhomme.

La façon dont la bureaucratie australienne traite M Chen est déconcertante et troublante. Selon M. Chen, les fonctionnaires des services de l’immigration ont appelé ses patrons diplomatiques pour établir son identité. Du point de vue de M. Chen cela lui fait courir un grand risque. De la même manière, il est bizarre qu’une certaine agence du gouvernement n’ait pas au moins recueilli le témoignage de M. Chen. Finalement, la loi qui dit qu’un demandeur d’asile ne peut pas rendre son opinion publique sans préjudice pour sa demande d’asile se révèle aussi profondément anti-démocratique qu’inacceptable.

Source :
http://www.theaustralian.news.com.au/common/story_page/0,5744,15530806%255E7583,00.html

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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