L’appel de Gao Rongrong : Punir sévèrement ceux qui persécutent les pratiquants de Falun Gong, restaurer la justice pour le peuple- Partie 2 (Photos)

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Première partie : http://fr.clearharmony.net/article/200503/19128.html

VIII. Sept heures de torture à la matraque électrique ont défiguré mon visage

Début mai 2004, j’ai obtenu une copie d’un nouvel article du Maître*. Cependant, Bi Shuhua, qui me surveillait, a pris l’article. Dans la soirée, j’ai été appelée dans le bureau du chef de division. Le chef de groupe Jiang Zhaohua et le chef d’équipe Wang Jichang m’ont demandé où j’avais obtenu l’article. Je ne leur ai pas répondu, ainsi Jiang Zhaohua a frappé mes lèvres à plusieurs reprises avec une matraque électrique et m’a menacée, ‘’Tu parleras si nous allons ailleurs’’. Ils m’ont torturée pendant deux heures mais j’ai encore refusé de leur répondre. Ils n’ont pas eu d’autre choix que de me laisser partir.

Aux alentours de 10 heures du matin, le 7 mai 2004, on m’a appelée dans le bureau du chef de division au second étage. J’étais trop faible pour le travail forcé. Jiang Zhaohua et Wang Jichang m’ont quand même forcée à travailler. Jiang Zhaohua m’a menacée à plusieurs reprises, disant qu’il ne voulait pas battre les gens mais que sa patience avait des limites. Puis il a giflé mon visage et a choqué mon visage et mes mains avec deux matraques électriques. Wang Jichang m’a menottée à un tuyau de chauffage.

Aux alentours de 15 heures, on m’a rappelée dans le même bureau au second étage, où Tang Yubao et Jiang Zhaohua attendaient. Ils m’ont fait tomber par terre et ont commencé a me choquer avec des matraques électriques.

Au début, ils ont demandé aux gardiens de la prison de lever mes vêtements de sorte qu’ils puissent m'électrocuter avec leurs matraques. Comme je portais beaucoup de vêtements, ils ont décidé d’utiliser une paire de menottes pour attacher mes mains derrière mon dos et une autre paire pour enchaîner mes mains au tuyau de chauffage. Je pouvais seulement m’asseoir au sol. Ils ont chargé les batteries de quatre matraques électriques à leur pleine capacité. Puis Tang Yubao m’a frappée avec deux matraques pendant que Jiang Zhaohua s’est assis sur une chaise et m’a frappée avec une matraque.

Alors qu’ils me frappaient, ils ont demandé,’’D’où as tu pris l’article ? Nous te laisserons aller aujourd’hui si tu nous le dis.’’ Lorsqu’ils ont réalisé que je ne répondrais pas, ils ont ajouté,’’Tu auras seulement besoin d’aller travailler et porter une plaque avec ton nom.’’ Je continuais à garder le silence. Tang Yubao a dit alors, ‘’Je dois te tuer aujourd’hui ! Je ferais ton affaire même si je perds mon travail ! J’ai plus qu’assez de temps pour m’occuper de toi !’’ Tang a aussi dit qu’il changerait son poste avec les autres puisqu’il ne travaillait pas le lendemain, dans le but de pouvoir continuer à me torturer.

Alors qu’il me choquaient, Tang Yubao frappa férocement mes cuisses et mes mollets et marcha sur mes pieds avec le talon de ses chaussures, ce qui laissa des meurtrissures sur mon corps. A 16 heures, Jiang Zhaohua quitta le bureau. Tang Yubao continua à me frapper.

Gao Rongrong a été gravement défigurée après avoir été choquée avec des matraques électriques.
( La Photo a été prise le 17 mai 2004, dix jours après la torture)

Il a continuellement choqué mon visage, mes oreilles, et mon cou avec deux matraques électriques pendant un long moment. Mon corps se convulsait et cognait contre le tuyau de chauffage. Mes yeux étaient secs et mes sourcils sont tombés après que Tang Yubao ait frappé les orbites de mes yeux ; et la peau est tombée autour de mes oreilles et de mes lèvres. Les blessures laissées sur mes poignets par les menottes sont encore visibles aujourd’hui, et mes bras étaient encore engourdis plus de deux mois après.

Durant cette période, Yue Jun, chef de la Première Division, est venu et a demandé à emprunter des matraques électriques à Tang Yubao. Tang a dit, ‘’Non ! Je n’en ai même pas assez moi-même !’’ Tang a aussi utilisé une cigarette allumée pour brûler la photo du Maître* sur les livres de Dafa, et un briquet pour brûler les nouveaux articles du Maître. Tang et Yue ont dit tous deux,’’Nous n’avons pas peur de la rétribution car nous avons déjà fait trop de choses comme celle ci.’’

Yue Jun a dit à Shi Jing, le ‘’chef de groupe’’ des détenus, de couper le devant de mes cheveux extrêmement court, dans le but de m’humilier. Teng Jiliang, le gardien de service, a pris un clou sur la tête de lit et l’a enfoncé dans ma poitrine. Il a aussi trouvé les photos de mes parents, les a mises sur la table et a dit vicieusement,’’Nous allons laisser tes parents voir comment tu es choquée par les matraques électriques !’’ Le gardien Zeng Xiaoping est entré et a tenu un petit miroir devant mon visage. Il a dit que je ne pouvais m’en prendre qu’a moi-même pour la défiguration.

Mon visage, mes oreilles, mon cou, mon dos, mes chevilles, et d’autres parties de mon corps ont été choqués de façon répétée par des matraques électriques à haut voltage. La peau a cloqué et est devenue noire. Mon visage a enflé de près de 4 centimètre et était gravement déformé. Mes yeux pouvaient à peine rester ouverts et un liquide jaune suintait continuellement de mon visage. Mes cheveux collaient sur mon visage et mes oreilles, et les ampoules sur mon cou étaient de la taille de mon pouce. Lorsque les matraques électriques ont choqué les parties blessées de mon corps j’aurais préféré mourir que vivre.

Dans la soirée, Fang Jinkai, le directeur de service du camp de travail, un gardien de la division administrative et Zhang Xiaoqiu, le Chef de la section médicale ont été témoins que j’avais été torturée et défigurée, mais aucun d’entre eux n’a essayé de stopper Tang Yubao. Tang Yubao était fier et disait, ‘’Ils m’ont vu faire ceci, et je ne m’en soucie pas si je fais de mauvaise chose ! J’en suis l’auteur !’’

Passé 21 heures, un détenu a eu soudain une attaque cardiaque et Tang Yubao a été appelé au dehors pour régler la situation. Seulement alors, il a posé la matraque électrique. Après qu’il soit parti, j’ai demandé à Teng Jiliang d’utiliser la salle de bains. J’ai rencontré une autre pratiquante et deux détenues dans la salle de bains, et elles ont eu un choc. Une personne a demandé, ‘’Qui est ce ?’’ une autre a dit, ‘’N’est ce pas Gao Rongrong ? C’est horrible !’’

Lorsque je suis sortie de la salle de bains, Teng Jiliang ne m’a plus laissée retourner en cellule, mais m’a ramenée au bureau.

Dans le bureau, je savais que Tang Yubao reviendrait et continuerait à me torturer et à me menacer, ‘’Nous nous occuperons de toi jusqu'à ce que tu meures.’’ Je continuais aussi à voir les visages horribles des gardiens barbares. J’étais physiquement et mentalement épuisée.

Je ne pouvais imaginer quels type de tortures m’attendaient le long de cette longue nuit. Durant les cinq ou six dernières heures, j’avais déjà souffert horriblement. Je regardais la porte et vit Teng Jiliang qui la gardais, je craignais que Tang Yubao la franchisse à n’importe quel moment. Je vis les matraques électriques et les menottes dans la pièce, et seule la fenêtre derrière moi n’était pas si effrayante. J’ai sauté par la fenêtre du deuxième étage. Le fémur de ma jambe s’est fracturé ; mon pelvis s’est fracturé en deux endroits et l’os de mon talon droit s’est brisé en éclats.

Ce jour, cinq autres pratiquantes de la Deuxième division ont été battues et choquées avec des matraques électriques. Jin Kegui, la cinquantaine a enduré pire que moi. Les bourreaux ont frappé son visage après qu’il ait été sévèrement brûlé avec des matraques électriques jusqu’à ce que son visage soit complètement deformé et méconnaissable. Puisque les pratiquants n’avaient pas le droit d’avoir des contacts avec le monde extérieur, personne, y compris les membres de leur famille, n’était au courant de leur souffrance.

IX. les bourreaux du camp de travaux forcés Longshan couvrent leurs crimes à l’hôpital de la police

1. Envoyée dans un hôpital militaire

Aux alentours de 21 heures, ce soir là, les gardiens m’ont emmenée hors du camp de travaux forcés Longshan par une porte de côté, pour éviter que me voient les autres pratiquants revenant du travail forcé. Ils m’ont envoyée à l’Hôpital général de la Région Militaire Shenyang, aussi connu comme l’Hôpital Général de l’Armée Shenyang.

J’étais dans une condition critique avec une pression sanguine diastolique de 40mmHg. L’infirmière a immédiatement inséré un catheter dans mon urètre et a commencé une infusion IV et a pris des photos de moi. Le médecin a sursauté en voyant mon visage brûlé et noirci et a demandé ce qui était arrivé. Je lui ai dit que c’était le résultat d’avoir été choqué avec des matraques électriques. Les gardiens du camp de travaux forcés Longshan ont marmonné, ‘’Nous aurions du porter nos vêtements civils plutôt que nos uniformes de police.’’

Li Shengyuan, chef de la division administrative et Wang Jinghui, chef de la seconde division sont venus à l’hôpital. Je leur ai demandés d’informer les membres de ma famille. Wang Jinghui a dit, ‘’Nous leur signalerons lorsque ce sera nécessaire.’’

2. Transférée à l’Hôpital de Police le matin suivant

Le 8 mai, aux alentours de 2 heures du matin, j’ai été transférée à l’hôpital de la police. Les médecins ont vu que les blessures sur mon visage et mon cou avaient déjà formé une croûte noire et ont dit qu’il était inutile d’appliquer des pommades médicales dessus. Au lieu de ça, ils ont rudement nettoyé la zone avec de l’alcool et de la teinture d’iode.

Le 9 mai, le directeur Liu Bo et le chef de section Shi Yingjun( femme) du bureau judiciaire de la ville de Shenyang sont venus à l’hôpital. Lorsque je leur ai demandés de quelle agence gouvernementale ils venaient, ils ont refusé de me le dire.

Le jour suivant, un certain nombre de personnes ont fait un tour à l’hôpital : Il y avait Liu Bo, Shi Yingjun, et Li Fengshi; Deng Yang, chef du camp de travaux forcés Longshan; Wang Xuetao ; directeur de la division politique ; Li Shengyuann chef de la division administrative ; Jiang Yupo ; Wang Jinghui, chef de la division 2 ; Lin guizhi, chef de section ; le chef d’équipe teng Jiliang ; Duan Haiying, chef de la section 1 et d’autres.

3. Les responsables n’ont pas informé ma famille, ils ont fabriqué des enregistrements et ont essayé de me forcer à me faire opérer

Li Fengshi, Wang Xuetao; Wang Jinghui et Li Shengyuan ont tenté de m’extorquer ‘’une confession’’ pendant que Li Shengyuan tenait un magnétophone. Ils ont menti et m’ont dit qu’il confronteraient Tang Yubao et avertiraient ma famille.

Li Fengshi a dit aussi, ‘’j’ai besoin des enregistrements pour faire un rapport à mon chef et le montrer à votre famille. Vous éviterez [beaucoup de problèmes] si vous dites autre chose lorsque vous les rencontrerez.’’ J’ai trouvé cela étrange les faits étant les faits. Comment est ce que quelqu’un pourrait dire que ma situation avait été ‘’quelque chose d’autre.’’

J’ai réalisé qu’ils essayaient de truquer mes enregistrements dans le but de couvrir leur crime. J’ai déclaré l’incident dans sa totalité lorsque Li Shengyuan a écrit sur un morceau de papier. Lorsqu’ils m’ont demandée de signer le document, j’ai vu qu’il n’avait rien écrit de ce que j’avais dit, en particulier le récit des mots et actions de Tang Yubao en me torturant.

J’ai refusé de le signer. Puis ils m’ont créé chaque obstruction possible et il a été clair qu’ils n’avaient absolument aucune intention d’informer ma famille.

Je demandais de façon répétée à ce qu’ils avertissent ma famille. Ils ont non seulement fait la sourde oreille mais m’ont aussi ridiculisée. La gardienne Wang Chunmei a dit, ‘’Comment n’as tu pas pensé à avertir ta famille lorsque tu as sauté ? ‘’ Elle a aussi dit, ‘’Que vas tu faire le restant de ta vie ?’’

Li Fengshi a dit, ‘’Lorsque tu as sauté par la fenêtre, essayais-tu de te sauver pour mourir ou d’attraper un oiseau ?’’

J’ai demandé a Li Fengshi de prendre des photos de mon visage. Au lieu de cela il a répliqué, ‘’ll n’y a pas besoin de ça. Est ce que le docteur ne l’a pas déjà vu ?’’

Ils m’ont pressée de me faire opérer et ont dit que la durée du meilleur traitement était de 14 jours. Je savais qu’ils essayaient de couvrir leur crime pour continuer à me persécuter. Wang Jinghui a tenté de signer mon nom sur la feuille d’accord pour l’opération. Seulement lorsque j’ai dit, ‘’Vous violerez la loi si vous signez mon nom’’, elle y a renoncé.

4. j’ai été incapable d’uriner pendant 21 heures.

J’éprouvais une grande douleur allongée sur le lit d’hôpital. Les gardiens du camp de travaux forcés Longshan ne m’ont pas donnée à manger le premier jour. Aucun d’entre eux ne s’occupait de ma situation, ils parlaient fort et quelques uns d’entre eux dormaient.

Une fois alors que Zhao Yingjie, une gardienne de la Première Division me gardait, elle a fermé les yeux lorsque ma bouteille IV a été vide. Le 11 mai, lorsque Ma Chaming, gardienne de la Division 2 était en service, elle a attaché mon cathéter et oublié de le détacher. En conséquence, je n’ai pas pu uriner pendant 21 heures ; Du sang est apparu dans mon urine suivi par une douleur atroce, et j’ai contracté une glomérulonéphrite [ une sorte de maladie de rein]

5. Ma famille a appris accidentellement mon défigurement.

Le 14 mai, ma famille a entendu qu’une pratiquante de Falun Gong Wang Xiuyuan avait été torturée a mort au camp de travaux forcés Longshan, et se sont inquiétés pour moi. Ils se sont rendus au camp de travail pour s’enquérir à mon sujet

Lorsqu’ils sont arrivé au camp, Wang Jinghui et Tang Yubao ont tenté de les faire patienter en disant, ‘’Elle est blessée.’’ Ils ont nié toute utilisation de la torture et refusé de dire à ma famille où est ce que j’avais été détenue. Seulement lorsque ma famille les a menacés de les mener en procès, Wang Jinghui a conduit un groupe de gardiens et ma famille à l’hôpital de police.

Ma famille a fondu en larmes lorsqu’ils ont vu ma condition. Ils ont confronté les gardiens et leur ont demandé pourquoi ils m’avaient torturée de cette façon. Wang Jinghui a dit aux membres de ma famille, ‘’Je n’avais pas vu de pratiquants de Falun Gong comme vous.’’

Les gardiens m’ont torturée jusqu’à un tel état, cependant ils ont interdit à ma famille de pleurer. Ils étaient à ce point mauvais et sans cœur !

6.Les autorités du camp de travaux forcés Longshan ont diffusé des mensonges pour couvrir leur crimes

Le jour suivant mon transfert à l’hôpital de la police, la femme chargée de l’entretien a demandé ce qui était arrivé à mon visage. La gardienne Wang Hongling a répondu, ‘’Elle est tombée’’

Avant que les membres de ma famille arrivent à l’hôpital, les gardiens du camp de travaux m’ont déplacée dans une chambre jusqu’à l’autre bout du corridor et ont recouvert les fenêtres avec des journaux. Ils avaient peur que leurs crimes soient exposés.

Mes collègues du Collège des Beaux Arts Yuxun de Shenyang sont venus me rendre visite mais ils ont été stoppés par le gardien Wang Xuetao et d’autres. Ils ont dit à mes collègues que s’ils voulaient me rendre visite, ils avaient besoin de l’accord du Bureau Judiciaire de la Ville de Shenyang.

Le gardien Wang Xuetao a aussi raconté à mes collègues le même mensonge, disant que les blessures sur mon visage étaient le résultat d’une chute. Lorsque ma famille a confronté Wang Xuetao et a demandé pourquoi il mentait, il a dit,’’C’est ce qui est écrit dans le rapport officiel par le camp de travaux forcés Longshan au bureau judiciaire de la ville de Shenyang ‘’Lorsqu’on lui a demandé qui avait écrit le mensonge, il a répondu, ‘Toute l’équipe de direction en a décidé.’’

X. Les bourreaux du camp de travaux forcés Longshan et le bureau judiciaire de la ville de Shenyang persécutent ma famille et moi-même à l’Hôpital de l’Université Médicale .

Avec les efforts persistants de ma famille, le 18 mai, j’ai été transférée dans la Salle Orthopédique No.2 de l’hôpital No.1 de l’université médicale de Chine. J’ai été dans l’ unité de soins intensifs pendant plusieurs jours avant d’être transférée dans une salle seule, la Chambre numéro 0533.

J’étais très mal en point durant l’hospitalisation et étais à deux doigts de la mort.

1.J’ai du dépendre des perfusions IV

Mon corps était très faible parce que souffrais d’une petite fièvre depuis longtemps. Mon foie et mon estomac étaient douloureux, et j’étais nauséeuse et ne pouvais pas manger. J’étais très maigre et on m’a administré des injections d’antibiotiques pendant plus d’un mois. Les médecins ont cessé de me les donner seulement lorsqu’ils pensaient que les antibiotiques pouvaient mettre ma vie en danger.

Six mois plus tard on m’a donnée un traitement pour le cœur et des vitamines. J’étais souvent reliée à un masque à oxygène et sous la surveillance d'une machine. Je recevais souvent des perfusions IV pendant une journée entière. Mes deux mains étaient couvertes de marques de piqûres et mes vaisseaux sanguins durcissaient, ce qui rendait les perfusions très douloureuses. C’était l’été et il faisait très chaud ; il n’y avait pas d’air conditionné dans la pièce. Je souffrais d’urticaire et de boutons de chaleur ; cela démangeait extrêmement. J’ai été reliée à un cathéter pendant un mois à cause de la maladie de rein.

Mon système digestif ne fonctionnait pas correctement et il y avait un risque qu’il y ait une obstruction intestinale. Je mangeais vraiment peu et me sentais extrêmement faible parce que j’étais tout le temps allongée. Divers médecins ont examiné mon cas et m’ont dit qu’à cause de mon atrophie musculaire, il leur était impossible d’effectuer certains examens, et qu’une opération était hors de question. Ils m’ont aussi dit qu’il serait extrêmement difficile pour ma peau et mes muscles de cicatriser, sans parler de mes os.

2. Le comportement impitoyable des gardiens du camp de travaux forcés Longshan à l’hôpital militaire

J’étais entourée par les gardiens du camp de travaux forcés Longshan, et ils causaient souvent des problèmes à ma famille. Les gardiens avaient même l’audace de dormir sur un lit dans ma chambre.

La première fois que j’ai été envoyée à l’hôpital No.1 de l’université médicale de Chine, j’étais souvent roulée sur un chariot jusqu’à la salle d’examens pour des bilans complets. Beaucoup de patients et les membres de leur famille m’entouraient et me demandaient, ‘’Qu’est–il arrivé a votre visage ?’’ Ma famille voulait leur parler de la torture par les chocs électriques que j’ai endurée dans le camp de travaux forcés, et les gardiens les empêchaient violemment de continuer et menaçaient de les arrêter. Une fois dans l’ascenseur, quelqu’un a questionné ma famille au sujet de ma condition, et lorsque ma sœur plus âgée lui a parlé de la torture, Bi Yinhong de la division administrative du camp de travaux forcé a tenté de la battre et l’a menacée de la dénoncer à la police.

Les gardiens tentaient souvent de chasser la foule des spectateurs qui refusaient de partir. Les gardiens devenaient furieux et hurlaient, ‘’Qu’y a t-il ? C’est vrai nous l’avons choquée !’’ Les gardiens Sun Zhizong et Wang Chunmei criaient dans le couloir, ‘’Nous l’avons choquée avec des matraques électriques, nous la tuerons de cette manière !’’

Zeng Xiaoping et Wang Jichang, impliqués dans ma persécution, ont été assignés à ma garde à l’hôpital, ce qui a encore accru la pression mentale sur moi.

Un jour à midi vers la fin septembre, Su Zhizong, un gardien d’une trentaine d’années de la Troisième Division a bu et s’est couché sur un lit dans ma chambre. Il a défait ses pantalons et le spectacle était inconvenant. Ma mère âgée de 73 ans a appelé une gardienne Zhao Yingjie, et elle a demandé à Su Zhizhong de sortir de la chambre. Su Zhizhong a juré dans le couloir et a même tenté de battre ma mère. Les autres gardiens l’ont stoppé. Il a cogné à ma porte jusqu'à ce que chacun à mon étage sorte de sa chambre. Il a juré et est parti en colère en tenant ses pantalons.

3. les restrictions déraisonnables sur ma famille

Lorsqu’il y avait des appels téléphoniques à l’hôpital demandant à parler aux membres de ma famille, les gardiens du camp de travaux forcés ne leur permettaient jamais de répondre. Au lieu de cela ils ont demandé au personnel médical d'appeler les gardiens pour répondre. Une fois le téléphone a sonné et ma sœur plus âgée est allée répondre , Su Zhizong et Zhao Yinjie se sont précipités sur le téléphone et l’ont empoigné avant qu’elle ne puisse répondre. En parlant au téléphone, les gardiens mentaient souvent en disant, ‘’Je suis un médecin…’’ puis ont dit, ‘’Je suis un policier.’’

Ma famille a vu aussi les gardiens en poste remettre certains types de lettre à Wang Jinghui, qui a demandé aux membres de ma famille de ne pas utiliser leurs téléphone portables dans l’hôpital. De plus, ils vérifiaient tout ce que ma famille apportait.

Le camp de travaux forcés Longshan a permis seulement à ma mère et à mes deux sœurs plus âgées de prendre soin de moi. Ils ont refusé que d’autres parents les aident. Après prés de cinq mois, ma mère et mes sœurs étaient épuisées, a la fois physiquement et mentalement.

Les gardiens de service ont fait des enregistrements détaillés sur ma condition, ainsi que sur les propos et actions de ma famille. Une fois, un médecin du département de neurologie est venu m’examiner. La gardienne Wang Chunmei a commencé a prendre des notes. Le médecin a commencé à poser quelques questions aux membres de ma famille, lorsqu’elle a remarqué ce que faisait Wang. Elle lui a demandé ’’enregistrez vous aussi mes paroles ?’’ Wang a répondu, ‘’Oui’’ Le médecin a répliqué, ‘’Je suis incapable de m’occuper du cas de ce patient, vous devez trouver un autre médecin.’’ Elle est partie, répugnée par la situation.

4. Les gardiens du camp de travaux forcés Longshan ont tenté de détruire la preuve de leur crime.

Le camp de travail et le bureau judiciaire Shenyang ont souvent envoyé des gens à l’hôpital pour me harceler moi et ma famille. Ils ont tenté de me forcer à subir une opération et ont observé de prés ma condition. Ils ont aussi tenté d’éviter leur responsabilité et de rejeter le blâme sur ma famille. Ils prêtaient beaucoup d’attention aux blessures sur mon visage, espérant que la preuve de leur persécution disparaîtrait le plus vite possible.

Un soir que j’étais seule dans ma chambre, la gardienne Wang Chunmei est entrée dans ma chambre et a secoué mon bras pour me réveiller. Elle disait que la croûte sur mon visage était sur le point de partir. Puis elle a réveillé Su Zhizhong qui dormait sur le lit. Wang Chunmei lui a fait un clin d’œil, lui demandant de se lever et de faire quelque chose sur mon visage. A ce moment, les membres de ma famille sont revenus d’une visite aux infirmières. Elles l' ont avertiede ne pas me toucher sans quoi elle serait responsable si quelque chose m’arrivait. Wang Chunmei savait qu’elle était dans l’erreur mais elle criait encore, ‘’Je la toucherai toutes les cinq minutes. Qui sait si elle respire encore ?’’ Ma famille lui a demandé, ‘’Est ce que le médecin vous a demandé de la toucher toutes les cinq minutes ?’’ Elle n’a pas pu leur répondre.

Un jour, ma famille a découvert que les radios de mes examens avaient disparues. Alors que les membres de ma famille les cherchaient anxieusement, Wang Chunmei n’a pas dit un mot. En fait, les gardes du camp de travail les avaient cachées dans un tiroir où ma famille a découvert les films plus tard.

5. Ma vie était dans une condition critique.

En août 2004, sous l’énorme tourment mental constant et la douleur physique, ma vie était en danger. Depuis le 9 août, j’avais d’énormes difficultés à prendre de la nourriture et commençais à uriner du sang. Je fus réduite à l’état de squelette. Plus tard, je ne plus prendre ni nourriture ni eau, mes yeux ne pouvaient pas se fixer, mes orbites se creusaient, et je ne pouvais plus dormir. Une nuit, je fus particulièrement agitée et mal à l’aise. J’étais plus ou moins consciente et la plupart du temps comme en transe. Je me sentais épuisée comme si ma vie tirait à sa fin. Ma famille était extrêmement inquiète, et craignait que je les quitte pour toujours.

Le médecin a émis plusieurs ‘’avertissement de condition critique’’, incitant ma famille à se préparer d’urgence à ma mort. L’infirmière en chef a dit à ma famille de regarder attentivement ma poitrine la nuit et de prévenir immédiatement le médecin si ma respiration cessait.

Ma famille a parlé au bureau judiciaire de Shenyang de ma condition et a demandé qu’ils me laissent sortir, mais ils ont refusé.

Li Fengshan et Li Shengyuan du camp de travaux forcés Longshan ont insisté auprès des gardiens qui me surveillaient pour qu’en cas de décès il demandent à l’hôpital d’émettre un certificat de décès et de le rapporter immédiatement aux dirigeants concernés.

Les membres de ma famille ont décidé de se rendre au comité politique et judiciaire et au bureau 610 de la ville pour leur demander de résoudre le problème. Cependant, on leur a dit, ‘’Ça ne relève pas de notre juridiction.’’

Ces services d’application des lois ne s’inquiétaient pas de ma vie, mais ont plutôt agi en collaboration avec le camp de travaux forcé et le bureau judiciaire de Shenyang pour me détruire - moi la ‘’preuve humaine.’’

6. J’ai commencé à récupérer

Après avoir été si proche de la mort, j’ai graduellement récupéré. J’ai été finalement capable de prendre de la nourriture liquide et me suis sentie beaucoup mieux. Deux ou trois jours plus tard, ma mère a préparé un bol de flocons d’avoine et était sur le point de me faire manger, lorsque tout à coup trois gardiens, Wang Xuetao, Chef de la division administrative du camp de travaux forcés Longshan et Bi Yinhong se sont rués avec un appareil photo et une caméra vidéo. A ce moment, seule ma mère et moi étions dans la chambre

Ils ont appelé trois infirmières et leur ont demandées de prendre divers appareils médicaux et ont commencé à filmer et a prendre des photos de moi et des infirmières. J’étais si choquée par leur acte scandaleux que j’ai commencé a me contracter et j’ai immédiatement perdu conscience. J’ai souffert d’incontinence et mon corps pouvait à peine bouger. J’ai du être reliée à des perfusions intraveineuses d’émulsions grasses et autres nutriments comme de l’albumine. Lorsque ma sœur a questionné Wang Xuetao, les auteurs se sont enfuis rapidement.

Une semaine après que j’ai réussi à m’échapper de l’hôpital, j’étais capable de manger graduellement par moi-même et j’ai arrêté l’alimentation intraveineuse. Je pesais moins de 40 kilos. Je n’étais pas capable de m’asseoir. Mes bras tremblaient si je m’appuyais dessus et je devais me soulager dans le lit. J’étais à bout de souffle si je parlais et j’avais constamment une légère fièvre. J’étais incapable de bouger ma jambe gauche enflée, dont le médecin disait qu’elle était cassée.

XI. L’appel de ma famille a été interrompu a cause de l’obstruction du comité judiciaire et politique de la ville et du bureau 610.

Après que les médias à l’étranger aient exposé que le camp de travaux forcés m’avait torturée et avait défiguré mon visage, des gens à l’intérieur et à l’extérieur de Chine ont prêté attention à mon cas. Cependant, mon cas n’avait pas fait l’objet de la justice et de l’attention qu’il méritait par les départements légaux et judiciaires locaux correspondants.

1. Le bureau judiciaire de la ville de Shenyang couvre le camp de travail

Lorsque mon visage a été défiguré par la torture des chocs électriques, le camp de travaux forcés Longshan ne l’a pas notifié à ma famille et ils ont essayé de couvrir leur crime. Lorsque ma famille a appris ma condition, ils ont demandé à Li Fengshan, chef du camp de travail, une explication. Li a tenté d’éviter ma famille, et a fait des remarques indiscrètes pendant un mois. Néanmoins, il a menti au public et fabriqué un faux rapport pour le bureau de justice de la ville de Shenyang, arguant que la blessure sur mon visage était le résultat d’une chute.

Ma famille a fait appel au bureau judiciaire de la ville de Shenyang, la plus haute autorité responsable du camp de travaux forcés Longshan, avec les demandes suivantes: a) examiner mes blessures; b) enquêter sur les actes criminels de Tang Yubao et le mener en justice ;c) me relâcher du camp de travaux forcés ; et d) compenser les pertes causées par mes blessures

Le bureau judiciaire de la ville de Shenyang a refusé d’examiner mes blessures et a avancé le prétexte qu’ils enquêtaient sur mon cas. Pendant cinq mois, cependant, personne du bureau n’a vérifié quoi que ce soit à mon sujet. Le bureau a exercé aussi une pression sur le personnel médical par le comité du Parti de l’hôpital. Leur intention était d’utiliser les traitements comme excuse pour continuer à me persécuter de sorte qu’ils puissent me surveiller même si je venais à mourir.

A la vue du fait que le bureau judiciaire de la ville de Shenyang protégeait le camp de travaux forcés Longshan, ma famille a de nouveau fait appel auprès du bureau de la Procuratorate de la ville de Shenyang

Après des demandes répétées, quatre officiers du bureau de la Procuratorate de la ville de Shenyang et le bureau du Procureur de la banlieue de Shenyang sont venus à l’hôpital le 1 juillet 2004, pour enquêter sur mon cas. Ils ont fait un rapport et ont pris des photos de moi.

Le 8 juillet, le bureau de la Procuratorate de la ville de Shenyang a demandé aux experts médicaux du bureau de la Procuratorate de la Province de Liaoning d’ examiner mes blessures et de prendre davantage de photos. Les officiers qui sont venus ont été choqués en voyant mon visage défiguré. Ils se demandaient comment un acte si brutal avait pu avoir lieu dans la société civilisée actuelle. Personne ne l’aurait cru s’ils ne l’avaient pas vu de leurs propres yeux.

2. Une ‘’Equipe des cas spéciaux’’ est établie par le comité judiciaire et politique de la ville et le bureau 610

Dans des circonstances normales, il ne faut que quelques semaines pour avoir les résultats d’un examen de blessures, qui est ensuite suivi par une résolution correspondante du cas. Cependant, rien n’est arrivé après que le bureau de la Procuratorate de la ville de Shenyang et le bureau de la Procuratorate de la province de Liaoning aient examiné et enquêté sur mon cas. Lorsque ma famille s’est enquis du statut de mon cas, la personne responsable du bureau de la Procuratorate de la ville de Shenyang a dit que le comité du Parti communiste chinois de la ville de Shenyang et le comité judiciaire et politique avait organisé une ‘’équipe des cas spéciaux’’, et la Procuratorate n’a plus eu le droit d’enquêter sur le cas.

Deux mois plus tard, le bureau du procureur de la province de Liaoning a informé ma famille que mon cas était maintenant entre les mains de ‘’l’équipe des cas spéciaux’’ et le gouvernement central n’a plus eu les résultats de l’examen de mes blessures. Ils ont aussi dit qu’il n’y avait aucune utilité à faire appel aux plus hautes autorités, alors que le cas était sous l’administration directe du bureau 610 du gouvernement central.

3. Les membres de ‘’L’équipe des cas spéciaux’’ me harcèlent constamment

Lorsque les officiers du bureau de la Procuratorate de la ville de Shenyang sont venus enquêter sur mon cas le 1 juillet, Wang Hui ( femme, du bureau judiciaire et politique de la ville ) et Liu Ge (femme, transférée depuis la Section des Appels publics du district de Shenhe, ville de Shenyang) de ‘’l’équipe des cas spéciaux’’ se sont précipitées à l’hôpital.

Dans l’après midi, quatre personnes, y compris Wang Hui sont venues dans ma chambre de nouveau et m’ont dit que quelqu’un leur avait rapporté mon cas. Elles ont pris ma lettre d’appel et les photos prises après que je sois défigurée. Je leur ai demandé, ‘’Qui vous l’a rapporté ?’’ Ils n’ont pas répondu et ont seulement dit qu’ils enquêtaient encore et avaient besoin de vérifier l’information qu’ils avaient reçue. Un homme posait des questions alors que Liu Ge prenait des notes.

Je leur ai mentionné qu’il y avait un total de cinq pratiquantes de Falun Gong détenues dans la division No.2 où elles avaient étés torturées avec des matraques électriques. Lorsqu’elles ont entendu cela, elles n’ont montré aucun intérêt pour la conduite illégale des gardiens au camp de travaux forcés ni n’ont écrit ce que je venais juste de dire. Au lieu de ça, elles m’ont demandée, ‘’Où sont les photos prises ? [ elles se referaient aux photos publiées par les médias à l’étranger montrant le visage défiguré de Mme Gao. Qui les a prises ? Vous devez croire le Parti qui résoudra votre cas et ne vous accablez pas psychologiquement.’’ ( En août 2004, cependant, lorsque ma famille s’est rendue au bureau politique et judiciaire de la ville et le bureau 610 de la ville pour leur demander d’aider à résoudre mon cas, ces agences ont informé ma famille qu’ils ne pouvaient pas les aider, ‘ça ne relève pas de notre juridiction.’’)

J’ai répondu, ‘’Peu importe qui a pris les photos, c’était un acte légal. Je n’ai aucun accablement psychologique. Vous pensez trop.’’ Il a dit hâtivement, ‘’Oui, c’est légal, mais les photos ne sont d’aucune utilité. Vous êtes vous même la preuve.’’ Plus tard, il a dit pour lui-même à voix basse, ‘’N’est ce pas les gardes ? Comment les photos ont elles pu être prises ? »

Aux alentours de 10 heures du matin, Liu Ge a accompagné Lu Jingchen, chef du bureau politique et judiciaire de la ville et Wei Jun, du bureau 610 de la ville dans ma chambre, déclarant que les dirigeants de la ville faisait très attention à mon cas.

Aux alentours de 14 heures le même jour, Liu Ge et Wang Hui, ont accompagné un homme d’âge moyen dont le prénom était Li du comité politique et judiciaire dans la salle d’hôpital. Li m’a demandé si les blessures sur mon visage faisaient mal. Puis il a pressé sur les croûtes sur mon visage et a rapidement tenté d’enlever une des croûtes. La partie arrachée n’est pas tombée parce qu’elle était collée à la gaze qui bandait mon visage. Lorsque les membres de ma famille les ont arrêtés, ils sont partis aussitôt.

4.L’appel a été suspendu et les criminels s’en sont tirés

Le matin du 2 juillet, Zhang Xiansheng, chef assistant du bureau du procureur de la Procuratorate de Liaoning, Li Rongshen, Shi Yingjun, Jiang Xiaobing, et Wang Jinghui, chef de la division No.2 du camp de travaux forcés de Langshan, Zhang Xiaoqiu, chef de la clinique médicale et Tian Ye, membre du personnel du bureau de santé de la ville , sont tous venus à l’hôpital l’un après l’autre pour une ‘’consultation’’

Deux étrangers en civil sont entrés dans la salle et se sont dirigés droit à mon chevet pour m’observer sans saluer quiconque. Lorsque les membres de ma famille leur ont demandé d’où ils venaient, ils sont partis très rapidement en répondant, ‘’De l’hôpital.’’

Les membres de ma famille ont continué à faire appel auprès du gouvernement provincial. Le chef de la Division d’inspection du bureau de la procuratorate de la province Liaoning a semblé enthousiaste au début disant : ‘’Nous punirons quiconque enfreint la loi.’’ Il a dit qu’il tiendrait une réunion cet après-midi là, et a dit à ma famille qu’ils fassent plusieurs copies des photos des blessures de mon visage. Ils les examineraient et nous donneraient les résultats dans deux mois.

La prochaine fois que ma famille est allée le voir, il a commencé a les éviter. Lorsque ma famille a demandé le rapport sur l’examen des blessures, il ne leur a pas donné de réponse directe. Ma famille alors, lui a demandé si le camp de travaux forcés Longshan avait envoyé un faux rapport à la place, il leur a dit oui.

Nous avons reçu le réponse susmentionnée : le cas a été renvoyé à ‘’l’équipe des cas spéciaux’’. On nous a dit que les résultats de l’examen des blessures n’était pas disponible pour le gouvernement provincial, et qu’il n’était d’ aucune utilité de faire appel parce que mon cas était directement traité par le bureau 610 central.

J’ai enduré une persécution si sévère, cependant les départements concernés chargés de l’application des lois n’ont pas dit un mot juste, et le processus judiciaire a été entravé et incapable de continuer l ‘enquête.

Les officiers de police criminels qui m’ont directement persécutée, Tang Yubao, Jiang Zhaohua, Li Fengshi, et Wang Jinghui, n’ont pas encore été jugés et s’en sont tirés sans la moindre punition. Zhang Xiansheng, directeur assistant du bureau judiciaire de la ville de Shenyang, a dit à ma famille en août 2004, ‘’Jusqu’ici, nous n’avons découvert aucun méfait à l’encontre de Gao Rongrong par le camp de travaux forcés Longshan.’’

XII. ‘’’La politique de génocide’’ de Jiang a été directement exécutée sur moi.

La politique de ‘’diffamer leur réputation, les ruiner financièrement, les détruire physiquement’’ de Jiang Zemin, établie spécifiquement pour persécuter les pratiquants de Falun Gong , a été perpétrée sur moi.

Pour ‘’diffamer leur réputation’’ le camp de travaux forcés Longshan de Shenyang a fait un faux rapport déclarant que j’avais essayé d’éviter la punition et m’étais ainsi blessée et estropiée moi-même. Le rapport a aussi établi que mes blessures étaient directement causées par moi-même dans le but de diffamer ma réputation. Ils n’ont jamais mentionné que mon visage avait été défiguré par la torture des chocs électriques.

Mon unité de travail avait une bonne impression de moi après que j’ai commencé à pratiquer Falun Gong. Lorsque mes collègues sont venus me rendre visite, il ne leur a pas été permis de me voir. Ils ont cru les mensonges que la police leur a dit, et en conséquence, ont développé une incompréhension envers ma famille et moi-même.

Pour ‘’les ruiner financièrement’’, mon unité de travail a seulement payé une partie de mon salaire pendant prés de deux ans, de Mai 1999, jusqu’en avril ou mai 2001, simplement parce que je pratique Falun Gong. Depuis mon arrestation en juin 2003 jusqu'à maintenant, tout mon salaire a été retenu. Cependant, on m’a ordonné de payer divers coûts suite à mon arrestation.

Pour ‘’les détruire physiquement’’, j’ai enduré le travail d’esclave, les punitions corporelles, les coups et la défiguration. Alors que j’étais prés de la mort, les départements gouvernementaux correspondants ne m’ont pas relâchée, mais au contraire ont continué à me persécuter.

* * * * *

Mon expérience amère est seulement la pointe de l’iceberg de l’expérience de milliers de pratiquants de Falun gong qui sont persécutés. Bien des faits de la persécution demeurent encore cachés. Les tortures et les meurtres se produisent à chaque seconde dans les camps de travaux forcés, dans les prisons, les centres de détention, les classes de lavage de cerveau, et les hôpitaux psychiatriques.

Depuis le début de la persécution, la faction de Jiang n’a jamais traité légalement les pratiquants de Falun Gong. Au contraire, les pratiquants de Falun Gong sont privés de tous leurs droits légitimes qui leur sont garantis par la constitution et les lois en Chine. Ils ont perdu leur liberté de faire appel, de croyance, d’expression et de droits de l’homme. Plus d’un millier de personnes ont été torturées à mort, et d’innombrables autres sont emprisonnées, torturées, les laissant mentalement et physiquement dévastées.

Cette atrocité a causé tant de dommages aux pratiquants de Falun Gong et à leur famille qu’il n’est pas possible de l’exprimer avec des mots. La persécution d’ ‘’Authenticité-Compassion-Endurance’’ est la persécution de la nature bienveillante des êtres humains et a amené la dévastation au monde légal et judiciaire.

Je demande sincèrement à diverses organisations et personnes ayant le sens de la justice de prêter attention à la persécution de Falun Gong en chine, d’aider à stopper la torture et les meurtres, de traduire les criminels qui persécutent le Falun Gong en justice, et de faire revenir la justice dans le monde.


* Shi fu, le plus souvent traduit par Maître. Shi signifie ‘professeur’ en chinois et Fu veut dire ‘père’. Par conséquent, Shifu se rapporte à quelqu'un qui est à la fois votre professeur et votre père. Les Chinois n'appellent pas leurs enseignants habituels Shifu. C'est un terme spécial utilisé seulement dans le domaine de la cultivation.


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