The australian : Faire des courbettes devant la Chine

Le 12 mars 2005

UNE FOIS par mois; Alexander Downer signe un certificat interdisant aux adhérents du Falun Gong de déployer des bannières et de faire un bruit excessif devant l'ambassade de Chinoise à Canberra.

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La vraie raison est que les (...) chinois se plaignent des banderoles annonçant « Vérité, Compassion, Tolérance » et « arrêter de tuer » ainsi que de la musique des exercices avec une voix chinoise.

D'après le groupe, l'Australie est le seul pays démocratique à imposer de telles restrictions à ses membres, ou pratiquants, comme ils préfèrent se nommer. Une assertion que le département des affaires étrangères et du commerce n'a pas récusée lorsqu'elle lui a été déposée ce week-end.

Malheureusement, les chinois font tout pour attenter à la dignité des pratiquants de Falun Gong. Amnesty International dit que dix mille sont détenus en Chine, principalement en centre de « rééducation par le travail » mais aussi dans des prisons et des hôpitaux psychiatriques. Elle rapporte que le total de morts prétendues en détention avait atteint les 500 à la fin de 2002.

Le département d'état des USA dit que selon la rumeur plusieurs centaines sont morts à cause de la torture, des mauvais traitements et de la négligence. Le Falun Gong déclare avoir vérifié 1423 morts et le total pourrait être de plus de 10.000. Quelque soit le chiffre, c'est l'un des pires exemples de répression des citoyens chinois depuis la révolution culturelle.

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Beaucoup d'australiens passant en voiture devant les consulats et les ambassades chinoises dans les autres villes ont vu le Falun Gong en action, si tel est le mot. C’est l'épitomé de la protestation passive. Ils sont toujours assis les jambes croisées, en méditation.

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Vous pouvez tirer vos propres conclusions à savoir pourquoi l'Australie trouve nécessaire, à la différence d'autre pays, d'imposer une restriction statutaire à un groupe, juste parce que les chinois disent qu'ils sont offensés, en opposition à la simple surveillance de ses membres par la police ou à répondre aux plaintes spécifiques d’enfreintes à la loi. Cette semaine, le gouvernement est allé plus loin pour plaire aux chinois en excluant le Falun Gong des entretiens auxquels il avait été convié à Canberra avec des organisations non gouvernementales sur les droits de l’homme en Chine.

Ces discussions ont lieu dans le cadre de la contribution au dialogue annuel des droits de l'homme que l'Australie a avec la Chine. Vous n’en avez guère entendu parler ? C'est parce qu'elles ont lieu derrière des portes closes. Même les ONG participent aux discussions préliminaires à la condition qu'ils ne parlent pas d'eux publiquement.

Le Falun Gong était préparé à se soumettre à ces conditions mais cette semaine il n’a pas été invité aux entretiens. Pourquoi? Parce qu'il a tenu un appel devant le département des affaires étrangères pour coïncider avec la réunion. Cela comprenait des expositions d’information sur le Falun Gong et une démonstration des méthodes de torture chinoise.

Un porte parole du département des affaires étrangères a dit que les membres du Falun Gong avaient été avertis que leur présence devait être reconsidérée mais ils ont décidé de faire la démonstration quoi qu’il en soit.

« Nous les avons avisés formellement mardi, le jour avant les consultations, que leur invitation avait été retirée parce que leur appel n’était pas consistant avec l'esprit coopératif des consultations » a-t-il ajouté.
Cela met certainement de l'ordre dans les priorités australiennes. Punir les gens pour engager un appel pacifique n'est pas consistant avec les valeurs démocratiques. Ce sont ces valeurs là qui nous sont chères.

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Mais ces valeurs ne sont apparemment pas aussi importantes que les courbettes aux chinois. Le porte-parole des affaires étrangères a dit que les restrictions sur les activités du Falun Gong devant l'ambassade chinoise ne doivent pas être interprétés « comme indiquant et diminuant la préoccupation du gouvernement pour les droits des pratiquants du Falun Gong » et que ces intérêts avaient été soulevés au dernier dialogue en octobre.

Le dialogue annuel est une méthode de mise en quarantaine des questions des droits de l'homme dans un meeting privé est il est un substitut aux critiques publiques de l’épouvantable bilan des droits de l'homme chinois, y compris la commission des droits de l'homme des Nations Unies. En tant qu'ambassadeur australien en Chine Alan Thomas a lancé l'année dernière: « je ne me tiens pas avec un micro sur la place Tienanmen et cela est apprécié (par le gouvernement chinois) »

L'Australie argumente que son approche est plus efficace, mais les résultats sont difficiles à trouver. L'Australie a soulevé une série de cas individuels du Falun Gong pendant le dialogue annuel, comprenant, en deux années consécutives, celui du frère d'un citoyen australien arrêté en Chine pour être un pratiquant de Falun Gong. « il est quand même mort dans un camp de travail » dit Rubacek.

Oui, il est important d'avoir de bonnes relations avec la Chine et non pas seulement parce qu'ils achètent beaucoup de nos marchandises. Et non, nous ne devrions pas prétendre qu'un pays de notre taille a toujours une grande influence sur le comportement chinois. Mais cela ne signifie pas que nous devons toujours nous mettre en quatre plus que tout autre pays pour obtenir une faveur. [...]

http://www.theaustralian.news.com.au/common/story_page/0,5744,12515306%255E7583,00.html

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