Témoignage d’une pratiquante d’Allemagne : J’ai souffert pendant deux ans dans un camp de travaux forcés pour femme à Beijing (2ème partie)

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Partie VI – Le camp de travaux forcés était l'enfer sur terre

Le Camp de Travaux Forcés pour Femmes de Beijing se situe sur la Rivière Tiantang dans le District de Daxi. L'objectif principal du camp de travaux forcés est de laver le cerveau des pratiquants de Falun Gong. Le 18 avril 2002, il y avait 100 personnes détenues dans le camp de travaux forcés venant du Département de Manœuvre. Le premier jour quand nous sommes arrivées, nous avons été traînées dans la cour et forcées à rester debout sur une jambe au nom de l'entraînement. Nos corps tremblaient et nous ne pouvions pas tenir dans la position aussi nous posions la jambe qui était en l'air, mais les policiers criaient, menaçaient et nous punissaient. Nous avions seulement du pain à la vapeur et des pickles pour dîner et nous n'étions pas autorisées à dormir de toute la nuit. Chaque pratiquante de Falun Gong était encadrée d'un policier et de deux instructeurs et était transformée de force (forcée à abandonner le Falun Gong).

Tôt le matin suivant, la police nous a emmenées moi et le même groupe de pratiquantes de Falun Gong, vers la pièce de séchage des vêtements et nous a punies physiquement. Les assistantes étaient des femmes policiers perverses. Premièrement, elles nous ont forcé à nous agenouiller et à nous relever 500 fois. Aucune d'entre nous n'a pu accéder à cette demande et nous avons pu le faire seulement 100 fois. Nous avons subi beaucoup d'abus physiques de ce genre. Dans l'après-midi, elles nous ont envoyées creuser des fossés.

Après tout un jour de punition physique, les fesses de certaines pratiquantes étaient couvertes d'ampoules et aucune d'entre nous ne pouvait marcher normalement. En montant les escaliers, nous devions faire pencher nos corps d'un côté et tirer nos jambes vers le haut. A chaque repas, nous devions toutes soulever nos bras sur la table avec un grand effort. La chose la plus douloureuse était d'aller aux toilettes: avec les jambes qui faisaient extrêmement mal, nous n'avions aucune force pour nous asseoir ou nous lever et nous devions tenir les petites chicanes des deux côtés et se laisser descendre doucement; quand nous avions fini, nous devions tenir les chicanes de devant et tirer nos corps avec force vers le haut. Parfois nous nous aidions mutuellement, avec des criminelles se tenant près de nous et surveillant que nous ne disions pas un mot et nous parlant d'un ton sec souvent sans raison.

J'ai personnellement vu que Zhang Liqian a été enfermée dans une cellule individuelle parce qu'elle refusait d'être transformée. Elle était surveillée 24h sur 24h par des criminels et des instructeurs. Elle a été forcée de s'agenouiller et empêchée de dormir pendant une période de trente à quarante jours; elle n'était pas autorisée à se laver pendant tout ce temps. On ne lui a pas permis d'aller aux toilettes pendant plusieurs jours, et elle a mouillé son pantalon plusieurs fois. De façon à atténuer l'énorme douleur dans ses jambes quand elle s'agenouillait, elle pressait ses poings contre le sol jusqu'à ce que le dos de ses mains devienne noir et bleu. En ce temps-là, il y avait une détenue criminelle nommée Huang Ping qui était homosexuelle. En janvier 2003, plusieurs criminelles ont été transférées du camp de travaux forcés à notre brigade. Elles nous ont dit fièrement que Huang Ping déménageait dans notre groupe. Les femmes policiers lui ont demandé intentionnellement de surveiller la pratiquante Zhang Liqian la nuit et Huang Ping a harcelé sexuellement Zhang Liqian.

Un matin, Zhang Liqian a été emmenée dans la salle de séchage et nous avons entendu deux cris à vous glacer le sang. On nous a dit ensuite que nous n'étions pas autorisées à sortir de nos cellules. Il s'est passé un long moment avant que nous n'apprenions qu'un instructeur appelé Li Yanfeng avait donné un coup de pied rapide et lourd dans les côtes de Zhang Liqian. C'était si douloureux que Zhang avait crié et Li Yanfeng a émis l'idée d'utiliser une serviette pour sceller la bouche de Zhang et attacher ses mains avant de la battre. En entendant cela, Zhang a de nouveau poussé un cri de terreur. Plus tard, les femmes policiers ont emmené par deux fois Zhang au "Bâtiment de la Réunion". C'est un bâtiment fermé et isolé. C'est souvent là que la police torture les pratiquants de Falun Gong et c'est là qu'ils ont continué à torturer Zhang Liqian. Durant la majeure partie de son temps passé dans le camp de travaux forcés, elle avait droit à du pain de maïs à la vapeur et des pickles trois fois par jour. Même ainsi, les criminelles lui volaient ses pickles. Au tout début du mois d'août 2003, la condamnation en camp de travaux forcés de Zhang Liqian touchait à sa fin. Mais la nuit précédant sa libération, elle a été kidnappée par des policiers du camp de travaux forcés et des gens du bureau 610. Nous n'avons depuis plus jamais entendu parler d'elle.

Zhang Yijie a environ cinquante ans et elle était directrice adjointe générale au Ministère du Commerce Extérieur. Son mari était un diplomate chinois basé en Europe de l'Est et elle un fils et une fille qui sont tous les deux à l'université. Elle était une bonne épouse et une mère aimante. Depuis qu'elle a été détenue dans le camp de travaux forcés en 2000, elle a refusé d'abandonner la pratique du Falun Gong et a fermement persévéré dans sa croyance en "Vérité, Compassion et Tolérance". A cause de cela, elle a été cruellement persécutée par les femmes policiers dirigées par Jiao Xuexian et Huai Cunhong; c'était une habitude pour elle d'être battue, électrocutée et privée de sommeil. Elle n'était pas autorisée à manger, à boire ou à aller aux toilettes pendant des jours, et on ne lui permettait de voir personne excepté ceux qui la surveillaient constamment.

Peu importe comment les policiers torturaient Zhang Yijie, ils ne pouvaient pas changer sa croyance. Finalement les femmes policiers ont dit, "Nous ne pouvons rien en tirer." J’ai vu de mes propres eux qu'elle n'était pas autorisée à dormir avant 2 heures du matin chaque jour et même quand elle allait aux toilettes, elle était suivie et surveillée par des criminelles. Quand je l'ai vue, elle semblait déjà avoir le cœur lourd avec les yeux vides et ses propos étaient incohérents. Deux mois avant sa libération, la date de sa mise en liberté a été ajournée et elle a été emmenée dans le groupe spécial pour y être persécutée plus sévèrement. A la fin de l'automne ou début de l'hiver 2003, je l'ai vue une fois de loin. Son dos était gravement courbé et elle marchait avec son corps voûté. Elle ressemblait de loin à une petite vieille. Maintenant elle est indéfiniment et illégalement détenue au Camp de Travaux Forcés pour Femmes de Beijing.

Lang Dongyue, une fermière du District de Yanqing de Beijing, avait souffert de teigne et d'asthme depuis son enfance. Elle a voyagé énormément pendant des dizaines d'années à la recherche de docteurs mais aucun traitement ne pouvait guérir ses maladies. Elle ne pouvait plus faire le travail de la ferme ni de travaux ménagers. Cependant, après avoir pratiqué le Falun Gong, toutes ses maladies ont disparu dans un temps extrêmement court sans dépenser un sou. Quand le gouvernement chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, elle est allée faire appel aux plus hautes autorités et voulait dire la vérité sur le Falun Gong au gouvernement en utilisant ses propres expériences.

Dans le centre de détention, non seulement la police n'écoutait ce qu'elle avait à dire mais l'ont également suspendue à l'armature d'un panier de basket-ball et ont utilisé un aiguillon électrique pour la choquer durant une heure et demie. La police a dit qu'un condamné à mort ne pouvait tenir qu'une heure tout au plus aux chocs électriques. Dans le camp de travaux forcés, la police a excité plus de dix criminels afin de battre plusieurs fois Lang Dongyue et même de l'abuser sexuellement. Plus tard, on ne lui a rien donné à manger, et elle n'a pas été autorisée à dormir ou à s'asseoir. Elle a été torturé jusqu'à ce qu'elle soit extrêmement épuisée et forcée de se tenir debout continuellement jusqu'à ce qu'elle perde connaissance et tombe lourdement sur le sol. Même ainsi, les policiers femmes continuaient à exciter les criminels pour qu'ils la traînent à leurs pieds. Ils l'ont battue tout en hurlant et en jurant. Un matin, la femme policier perverse Huo Xiuyun est allée dans la cellule où Lang Dongyue était enfermée pour l'abuser et a frappé Lang sur tout le visage. Lorsque Huo est sortie de la cellule, elle a marché sur un clou ce qui l’a fait boiter pendant quatre ou cinq jours. Après cela, elle était encore plus féroce et vouait une haine amère à Lang à chaque fois qu'elle entendait son nom. Ceci était juste avant que la condamnation en camp de travaux forcés de Lang n'expire mais sa libération a été ajournée et elle a été emmenée dans le groupe spécial où elle a été détenue indéfiniment.

En 2002, la plupart des pratiquants de Falun Gong de la troisième brigade du Camp de Travail pour Femmes ont soutenu ou participé à une activité d’écriture collective pour déclarer que leurs ferme croyance en Falun Dafa n’était pas ébranlée, ce qui a choqué tout le Bureau du Camp de Travail Forcé. Par conséquent, le Bureau a désigné Xu Kaixuan, le Chef de Section du Département de l’Education, pour se joindre à la brigade.

Liu Fangfang, pratiquante de Falun Gong, est médecin et est née d’une famille de cadres vétérans. Parce qu’elle a pris part à l’activité collective d’ écriture, elle a été emmenée de la troisième brigade et enfermée dans la sixième brigade où la plupart des prisonnières étaient toxicomanes. J’ai entendu qu’elle n’était pas autorisée à dormir et forcée à se tenir debout sans bouger pour de longues périodes de temps. Afin de la torturer encore plus cruellement, des bassines d’eau étaient placées autour d’elle, elle tombait dans les bassines d’eau lorsqu’elle était extrêmement fatiguée et ne pouvait plus tenir. La femme policier l’a forcée à rester six jours et six nuits debout avec ses vêtements mouillés. Par la suite son terme de travail forcé a été prolongé d’encore six mois jusqu’en octobre 2003.

En 2003, la plupart des pratiquants de Falun Gong dans notre brigade ont fait une autre activité collective d’écriture, laquelle a de nouveau ébranlé tout le Bureau du Travail Forcé. Cette fois, la policière a divisé les pratiquants de Falun Gong qui avaient écrit les annonces en quatre groupes et les a cruellement torturées. Il n’y avait que trois pratiquantes dans le quatrième groupe : Liu Fangang, Zhang Surui et moi. Nous étions toutes emprisonnées dans des cellules pour une personne individuellement. J’ai vu Liu Fangfang bloquée dans un coin du mur assise sur une chaise de plastique dur faite pour un enfant. Elle était forcée à écouter ce que disaient les instructeurs et les policières qui ne la laissaient pas dormir. Vers la fin du mois d’août 2003, elle a été secrètement emmenée à l’équipe collective. Il n’y avait aucun papier légal donnant la raison de sa présence ici. Nous ne savons pas si elle encore en vie, nous n’avons plus jamais entendu parler d’elle depuis lors.

Chen Lifang a environ trente ans. Comme elle refusait d’être transformée, elle a été forcée à se tenir debout face au mur dans un coin pendant plus de trente jours. Quelques fois lorsqu’elle s’endormait debout, ses mains avaient des spasmes. Une fois la police a incité les toxicomanes à la battre jusqu’à ce que son dos et ses cuisses soient bleues en de nombreux endroits. Une nuit, parce que Chen Lifang était trop fatiguée pour écouter ce qui disaient les instructeurs, Huai Cunhong, une policière mauvaise, l’a traînée à la laverie et ordonné à des toxicomanes de lui verser plus de vingt bassines d’eau froide dessus, tout son corps frissonnait. Deux mois avant que sa peine de travail forcé s’achève elle a été emmenée à l’équipe collective où elle a souffert toutes sortes de persécutions. Parce qu’elle avait cruellement persécuté Chen Lifang, Jin, une policière, a obtenu une promotion.

Première partie : http://fr.clearharmony.net/articles/200411/16788.html


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