Enlever le sentiment égoïste par la cultivation et développer la grande compassion

Partagé au Fahui de Paris le 31 octobre 2004.
 
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Bonjour Maître !

Bonjours à vous !

Je m’appelle Hélène, je vis en France et j'ai 28 ans. La première fois que je me suis décidée à aller au parc pour apprendre le Falun Dafa, c'était le 20 juillet 1999 au Canada.

J'ai bien mis un mois avant de pouvoir écrire ce partage d'expériences. Et pourtant j'étais bien décidée à en faire un. Mais je trouvais que je n'avais rien d'intéressant à dire, j'avais l'impression d'avoir régressé dans mon xiulian, de n'avoir rien de positif à apporter aux autres. J'ai finalement compris que tout ça n'étaient que des pensées négatives qui m'empêchaient d'avancer.

Si j'avais l'impression d'avoir régressé, c'est aussi parce que j'ai tardé à me détacher de différents sentiments humains – par exemple, l'envie de se marier, de ne plus être seule. ça semble dérisoire par rapport à ce que Maître nous décrit de ce qui se passe dans l'Univers actuellement, mais ça peut être un réel obstacle dans le xiulian. Il m'arrive même de penser à me marier aussi pour me conformer à mon entourage, comme si j'avais honte d'être seule et voulais redresser mon image aux yeux des autres. Ces sentiments ont pu m'aveugler au point que je ne les voyais plus comme une pratiquante doit les voir et qu'ils m'éloignaient de mon but essentiel dans la rectification. Je les voyais de manière humaine comme des souffrances et je me plaignais au lieu de les voir comme des occasions de me transformer par le xiulian.

Depuis quelque temps quand ces sentiments surgissent, si j'arrive à penser aux paroles de Maître, ces sentiments ne sont plus un obstacle mais plutôt un tremplin pour aller plus loin. Ils n'empêchent plus de faire le travail de Dafa, au contraire ils deviennent insignifiants. C'est là que je ressens l'importance de bien faire le xiulian personnel pour pouvoir bien faire les trois choses que Maître indique. Et vice et versa, si je fais bien les trois choses – lire la Loi, émettre la pensée droite et clarifier la vérité - le xiulian personnel devient plus facile.

Ce qui m'a aussi aidée à mieux comprendre, c'est un pratiquant qui m'a conseillé de me poser la question "si j'ai le choix de garder le sentiment – l'amour entre deux êtres par exemple - ou de l'enlever" est-ce que j'accepte de lâcher ou non ?" Hé bien, j'ai hésité à répondre. Là j'ai compris que si je n'arrivais pas à lâcher c'est parce que je ne le voulais pas et non parce que je ne le pouvais pas. Dans la neuvième conférence de Zhuan Falun, il est dit:

"Un homme qui est réellement résolu à cultiver et pratiquer, s'il peut le supporter, s'il peut abandonner son esprit d'attachement face à diverses sortes d'intérêts, s'il peut se montrer très désintéressé, s'il peut y arriver, cela ne sera pas difficile. Quant aux gens qui disent que c'est difficile, c'est qu'ils ne peuvent abandonner ces choses-là."

Sous un autre angle de vue encore, par moment ces sentiments m'ont tellement occupé l'esprit que j'ai fini par me demander pour qui je pratiquais. Pourquoi est-ce que je me sentais si seule par moment ? Alors que le xiulian est si riche et que dans la Loi qui nous est enseignée, il y a largement de quoi occuper son esprit pour s'élever. J'ai alors réalisé que je faisais le xiulian - en partie - pour plaire à un tel, pour être avec un tel. Même en écrivant ce témoignage, je me suis demandé si telle idée allait être appréciée par tel pratiquant… Mais pour qui est-ce que je pratique ? Si je me considère comme une pratiquante et fais bien les trois choses que Maître nous a indiquées, comment puis-je me sentir seule, comment puis-je chercher la compagnie et l'approbation des autres pour avancer ?

Dans le prolongement de cette même idée j'ai vu que j'interagissais avec les autres pratiquants sur la base des sentiments. Par exemple, j'appréciais untel, je n'aimais pas cet autre, et pour moi, un autre encore "n'avait pas compris ce qu'était le xiulian, il ne m'intéressait pas". Quand certains pratiquants m'appelaient au téléphone, j'étais contente, quand c'étaient d'autres qui m'appelaient, je n’étais pas aussi enthousiaste. Un jour je me suis demandée, "pourquoi est-ce que je souhaite tant que celui-ci m'appelle et pas cet autre," J’ai réalisé que ceux dont j’avais le plus à apprendre n’étaient pas forcément ceux que j’avais le plus de plaisir à côtoyer.

D'ailleurs c'est sur la base de ces sentiments que les conflits naissent entre nous. En mon for intérieur j'ai bien vu que lors des conflits je choisissais mon camp, comme dans une bataille. Je ressentais même une certaine satisfaction à voir deux personnes s’opposer, C’est parce que cela attisait mes sentiments. Depuis je fais l’effort de ne plus me réjouir de ce genre de choses négatives. Surtout dans la période de la rectification de la Loi, si je m'attache à certains pratiquants sur la base de sentiments – amitié, admiration ou absence d'admiration - et que je nourris des conflits dans ma tête, je ne peux pas atteindre le critère de former un seul corps avec l'ensemble d'entre eux, et je crée ainsi des obstacles, des failles entre moi et les autres, donc dans le groupe en général. J'essaie maintenant de voir tous les pratiquants à égalité et de les contacter sans préjugés.

Une autre forme de sentiment que j'ai pu ressentir dans le travail de Dafa est la suivante: Parfois, quand un travail de Dafa s'avère difficile, j'ai peur de ne pas y arriver toute seule, je me sens découragée et je ne veux pas le faire toute seule. Je parle alors de bien coopérer ensemble. Par exemple, j'invoque que le résultat du travail ensemble est meilleur que si on le fait seul. C'est vrai que l'on y arrive mieux ensemble, mais cela cache chez moi la peur d'être seule. Je pense qu'avant de pouvoir bien coopérer avec les autres, il faut d'abord être ferme soi-même.

Dans la conférence de Washington en juillet 2001, Maître dit:

"Certains voulaient attendre sur la place Tiananmen : si tout le monde sort, je sors aussi ; lorsqu'il voit que personne n'est sorti, il fait un tour et rentre. Parce qu'au moment où tout le monde sort, c'est cet élan qui vous porte à sortir, vous n'êtes pas sorti de votre propre initiative en ayant abandonné la vie et la mort. Le Xiulian est une affaire personnelle, on ne peut pas passer en groupe, l'élévation de chaque personne doit être réelle et solide."

Précisément dans l'exemple mentionné par Maître. J'avais envie d'aller à Tiananmen, cela avait du sens pour moi mais je ne pense pas que j'y serais allée toute seule… C'est le groupe qui m'a portée.

J'ai réalisé que je dépendais du groupe pour faire les activités de Dafa. Depuis quelques mois je participe plus à la clarification dehors. J'attends chaque dimanche pour aller participer à l'activité du Trocadéro mais est-ce que j'ai pris l'initiative de clarifier la situation aux gens moi-même au quotidien ? Pourquoi est-ce que je ne vais pas seule distribuer des brochures dans mon quartier ou ailleurs ? La peur qu'on me trouve bizarre, l'attachement à donner de moi une bonne image ordinaire et conforme à la société, la peur d'affronter le monde ordinaire seule, la peur de sortir de ma timidité sans l'environnement du groupe autour pour me "protéger".

Je vous remercie d’avoir organisé ce Fahui, il m’a permis de voir plus clair dans mes attachements et de commencer à les régler en profondeur.

Merci à Maître et merci à vous tous mes compagnons de cultivation et pratique.




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