The Jewish Week [La Semaine Juive]: Le Falun Gong Israelien

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1er octobre 2004

Sérénité sur le trottoir: une Israélienne de naissance Lori Har-El, au centre, avec un concitoyen Tal Atzman, à gauche, amènent la cause du Falun Gong dans la rue. Richard Levine
Un lundi après-midi, au coin de la 42ème rue et de la troisième avenue, règne habituellement un assourdissant pandémonium de taxis, de voitures, de camions, de piétons, de trafiquants et d’officiers de police. Pourtant, au milieu du vacarme, sur le trottoir, Lori Har-El, 40 ans, est assise dans une contemplation silencieuse. Elle médite, pieds nus, les yeux clos, sans expression. Elle est née en Israël et vit dans un kibbutz, mais à présent elle est une des principales pratiquantes de Falun Gong, la pratique de méditation chinoise, à New York.

Ces dernières années, le Falun Gong a été persécuté par le gouvernement chinois. Assise sur le trottoir, Har-El et une quantité d’autres pratiquants – certains israéliens ont récemment fait le voyage pour éveiller les consciences sur la persécution du Falun Gong – ils sont entourés par un étalage macabre de scènes de tortures simulées.

De telles scènes sont récemment devenues courantes dans les rues de Manhattan ; il y a des pratiquants enfermés dans des cages, peignant leurs visages et leurs vêtements avec du faux sang, et montrant des images vivantes de victimes torturées. La rudesse, note Har-El, vise à secouer les gens et les amener à reconnaître la persécution.

« La persécution a cinq ans, » dit-elle, « et nous avons essayé pendant ces années de faire savoir au monde ce qui se passe, très doucement – je suppose trop doucement. Nous avons réalisé qu’il est temps de vraiment la dévoiler, d’être là plus fermement. »

Har-El a découvert le Falun Gong par accident. Après avoir achevé son service militaire en Israel, elle est venue à Ne-York, recherchant l’aventure. Elle a fait tout un tas de job, dont un en travaillant avec la Conférence sur les Revendications Matérielles Juives contre l’Allemagne. Et puis un jour, elle a été accueillie sur les docks par un pratiquant de Falun Gong souriant qui lui tendait un tract. Le credo de la méthode, mettant l’accent sur l’authenticité, la compassion et la tolérance, lui a parlé. Pourtant, son identité Israélienne a émis des doutes.

« Je ne voulais pas être une poêle à frire, » dit elle, en utilisant le mot israélien signifiant en quintessence une poire « Je voulais voir où allait l’argent dans ce mouvement. Puis j’ai découvert qu’il ne va nulle part. Il n’y a pas d’argent. Il n’y a pas de mouvement ni d’inscription. Tout est volontaire. C’est très difficile pour les gens de comprendre ça. »

Puis convaincue, Har-El a commencé à pratiquer les cinq exercices de méditation du Falun Gong . En un court laps de temps, elle dit qu’elle a commencé à se sentir beaucoup mieux. « J’ai pu arrêter de fumer, » dit elle. En s’impliquant de plus en plus dans la pratique, cependant, elle est devenue de plus en plus consciente du sort souffert par ses adhérents en Chine. Ceci, dit-elle, appelle directement à la conscience juive.

« Je pense que les Juifs devraient comprendre mieux que quiconque que nous devons faire cesser cette persécution., » dit-elle. « Nous ne pouvons pas laisser cela se poursuivre. » Har-El évite soigneusement la comparaison avec l’Holocauste, pourtant son ombre n’en plane pas moins sur sa rhétorique. « Ayant travaillé à la Conférence des Revendications, » dit-elle, «je suis devenue intensément consciente, par exemple, de la question du travail d’esclave. Je regarde la Chine, et la même chose arrive là-bas aux membres du Falun Gong arrêtés et envoyés dans les camps. Ce n’est pas une persécution de six millions, mais de centaines de millions de gens. »

Assise près d’elle, les amis israéliens de Har-El acquiescent d’un signe de tête. Ils appartiennent à un groupe d’une centaine de pratiquants israéliens. Certains comme Millie Koretsky et David Bershadsky, immigrés en Israël de Russie. La persécution en Chine communiste, ont-ils dit évoque en eux non seulement l’Holocauste mais aussi les purges de Staline.

Avec les yeux humides et une voix hésitante, Koretsky parle de son grand-père, un Juif religieux et riche envoyé en prison pour presque toute sa vie. « Lorsqu’il est revenu, nous ne l’avons même pas reconnu, » a-t-elle dit. » « C’était un homme brisé. »

Pour Koretsky, elle dit que protester contre la persécution en Chine est autant une affaire personnelle que celle de la justice universelle. « Je comprends les pratiquants chinois, » dit elle. « La façon dont le gouvernement les emmène en pleine nuit est exactement la façon dont les Soviets ont emmené mon grand-père. »

En écoutant le témoignage de Koretsky, Har-El acquiesce d’un signe de tête, son visage lunaire, rayonnant se plissant de douleur. « Nous devons arrêter ça, » murmure-t-elle, plus pour elle même que pour qui ce soit en particulier. « Nous devons faire cesser ça maintenant. »


Traduction non officielle de l'anglais
source:http://www.thejewishweek.com/news/newscontent.php3?artid=9919

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