La salle de classe comme outil de répression dans la Chine communiste

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Salle de classe en Chine. (Photo de ken19991210 sur Pixabay)


La salle de classe comme outil de répression dans la Chine communiste

Lorsque nous parlons de persécution religieuse en Chine, vous pensez peut-être aux formes de torture médiévales utilisées dans les prisons et les camps de travail. Pourtant, il existe un outil de persécution subtil et omniprésent qui est moins facilement reconnu: l'enseignement primaire et secondaire.


Contrastant avec l'expérience éducative typique en Occident, l'éducation de style PCC a plusieurs caractéristiques clés. Vous découvrirez que le Parti communiste chinois n’est que trop enclin à limiter intellectuellement ses jeunes dans l’intérêt de maintenir son pouvoir.


La ligne du parti en tant que fait

Il y a une blague qui dit qu’en Union soviétique, l’avenir est certain, mais que le passé change constamment. Dans les manuels chinois, les "faits " historiques, lorsqu'ils sont présentés, sont maquillés pour glorifier le Parti ou complètement fabriqués. Que savent les élèves de la révolution culturelle? Que ce n’était qu’une erreur de jugement mineure de la part de certains dirigeants du gouvernement, et non la plus grande catastrophe causée par l'homme dans l'histoire. L'invasion japonaise et la guerre civile? Que le PCC a gagné contre les Japonais, alors que le fait est que les forces républicaines chinoises (KMT) ont assuré la majeure partie de la défense, bien que le PCC ait miné leurs efforts. À propos de Tiananmen? La plupart des élèves après le massacre n’ont pas été informés du tout


Dans tous les cas, le parti est supposé avoir agi en état de légitime défense contre une conspiration capitaliste étrangère, émergeant comme le vertueux vainqueur.


Le politiquement correct est le moralement correct

L’éducation du PCC associe l'idéologie politique à des valeurs morales. Ce qui est juste pour le parti, c'est ce qui est juste en général. Cela va à l’encontre de la séparation de l’Église et de l’État auxquels nous sommes habitués où le développement du caractère reste la tâche des parents; les écoles ne sont responsables que des matières académiques. Le communisme est athée et donc, en Chine, le Parti prend la place du divin comme objet de vénération. Il devient le dieu et l'arbitre du bien et du mal. Rien n'est au-dessus de lui, y compris la famille. Dans d'innombrables cas au cours des campagnes sociales menées par le PCC au cours des 60 dernières années, des personnes ont laissé salir la réputation de leurs propres parents ou de leurs enfants pour démontrer leur allégeance au Parti – c’aurait été un tort de ne pas le faire.

Manque de points de vue alternatifs

Tout comme les médias contrôlés par l'État sont les seuls disponibles dans tout le pays, la voix de l'enseignant est la seule à être entendue dans la salle de classe. Les étudiants ne sont pas censés poser des questions; les enseignants posent des questions de style quiz et les élèves doivent répéter la réponse du manuel.


Souvenez-vous des débats fictifs destinés à développer nos capacités à former des arguments et à tester la logique ? De tels exercices sont inexistants dans les salles de classe chinoises. C'est l'une des raisons pour lesquelles les professeurs occidentaux d'étudiants d'origine chinoise en programme d’échange soulignent souvent leur manque de pensée critique et de créativité. Non seulement elles n’ont pas été encouragés, mais activement découragées tout au long de leur éducation de la maternelle au primaire.


La pression des pairs en tant que contrôle social

Les salles de classe chinoises ont plusieurs rôles uniques tels que "moniteur de classe", "moniteur d'étude", "moniteur de comportement" et "secrétaire de ligue". Ces élèves s'assurent que les autres élèves savent qu'ils sont surveillés. Puisque la plupart de ces postes sont des tremplins vers l'adhésion au Parti ou sont des liaisons avec les organisations du Parti, le Parti a des yeux et des oreilles dans chaque classe.


Si quelqu'un est découvert appartenir à un groupe démographique persécuté, tel que le Falun Gong, ou a un point de vue non autorisé, il est retiré de l'école et se fait sermonner. De tels élèves sont méprisés publiquement et ostracisés, tout comme dans la Révolution culturelle. S'ils ne se rétractent pas, ils sont expulsés ou bloqués dans leur avancement. Si un élève est ami ou de la famille d’ un tel «intouchable», il est averti de prendre ses distances.


Ceci s’applique aussi aux adultes à l’école. Dans certains cas, les éducateurs ont de la sympathie pour les membres de groupes persécutés, mais ils n’ont pas d’autre choix que d’enseigner de la manière dont on leur demande. Dans la plupart des cas, le mieux qu'un enseignant ou un administrateur puisse faire est de fermer les yeux sur un tel élève. Si les allégeances d'un éducateur sont remises en question par ses collègues, ses chefs ou même ses étudiants, son gagne-pain serait en danger.

Les examens idéologiques, une formule échec ou réussite

Vous pouvez peut-être échouer à un examen de mathématiques sans grande conséquence, mais vous ne pouvez pas échouer à un examen idéologique. Régurgitez la ligne du Parti et passez ; déviez et non seulement vous échouerez dans votre parcours, mais vous ruinerez votre réussite professionnelle. Comme l'appartenance à un parti est nécessaire non seulement à l'école, mais également sur les lieux de travail, un élève qui refuse de s’aligner est à peu près assuré de n’avoir pas sa place dans la société.


Toujours la politique, mais jamais la politique

Alors que l'endoctrinement politique est apparemment le but d'une éducation du PCC, "parler de politique" est strictement interdit. Ne remettez pas en question les mérites du socialisme par rapport à la démocratie, ou ne dites pas qu'il y a plus à dire sur l'histoire qui est racontée aux nouvelles ? Une fois que vous l'aurez fait, on vous accusera de "faire de la politique" ou même d'être étiqueté comme un élément séditieux. Essentiellement, être d'accord avec le Parti n'est pas un acte politique, mais être en désaccord avec lui l'est. C'est pourquoi les gens qui ont subi ce type d'éducation sont souvent prompts à se ranger du côté du Parti en même temps qu'ils évitent de prendre position sur des questions politiques, disant plutôt qu'ils n'ont pas d'opinion sur des sujets sensibles.


Façonnez-les jeunes

Quand vous aviez 18 ans, vous vous demandiez probablement pour qui voter lors de votre première élection. En Chine, des enfants d'à peine 6 ans sont amenés à rejoindre les Jeunes Pionniers de Chine, jurant allégeance au PCC dans le même souffle qu'ils jurent allégeance à la Chine. Confondre le Parti avec la nation est un moyen important pour le PCC de maintenir la loyauté. Cela se fait délibérément lorsque les enfants sont trop jeunes pour comprendre ce qu'ils font. De plus, c'est obligatoire. Cela s'explique en partie par le désir d'augmenter le nombre de membres du Parti communiste, mais plus important encore, ces cérémonies d'assermentation inculquent un sentiment de loyauté au sein du groupe chez les jeunes enfants - une tendance émotionnelle qu'il est difficile de briser plus tard dans la vie.


Lorsque ces enfants atteignent l'âge adulte, ils ont reçu une formation complète pour craindre, adorer et suivre le Parti. Même s'ils déménagent dans des pays libres, l'instinct est de repousser les nouvelles informations et de défendre le PCC.

Les écoles indépendantes sont pratiquement inexistantes

Si vous vous demandez comment un parent chinois inquiet pourrait contourner ce système, c'est presque impossible. Il y a eu un mouvement de retour à l'école traditionnelle avec des textes et des coutumes confucéens, les étudiants revêtant même la robe des anciens savants. On l'appelle sishu, et il n'y a qu'environ 3 000 écoles privées de ce type en Chine, de sorte que le mouvement n'est pas encore une grande préoccupation du Parti communiste. Cependant, les doctrines traditionnelles comme le confucianisme encouragent la pensée indépendante et la foi en une puissance divine, de sorte que le ministère de l'Éducation garde un œil méfiant sur ce mouvement. Parlant de Confucius, le PCC a créé des "Instituts Confucius" dans de nombreuses universités à travers le monde. Bien qu'ils portent le nom du sage, ces programmes linguistiques enseignent la version de la culture du Parti, et non la culture traditionnelle chinoise. Le PCC fait également appel à la faculté de CI pour surveiller les étudiants étrangers. De nombreux gouvernements occidentaux ont pris conscience des dangers d'autoriser les IC sur les campus, et les écoles commencent à les fermer.


Version originale :
http://fofg.org/latest-reports/the-classroom-as-a-tool-of-repression-in-communist-china/

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