Au cours des 17 ans de persécution du Falun Gong en Chine, de nombreux pratiquants à Tianjin, la plus grande ville voisine de Pékin, ont été arrêtés pour leur croyance. Voici trois cas du début de l’année illustrant comment des pratiquants innocents sont arrêtés, détenus et jugés sans aucune raison.
Un expert technique emprisonné pour ses convictions
Li Wen avait la meilleure moyenne générale dans sa classe quand il a été diplômé de la célèbre Université Tsinghua avec un diplôme en génie mécanique en 1991. Il a travaillé comme ingénieur en chef dans une usine qui fabrique des produits en verre et des pièces de télévision. Il est titulaire d'un certain nombre de brevets et a remporté de nombreux prix dans sa compagnie.
M. Li et sa femme ont été arrêtés en juillet 2001 pour leur pratique du Falun Gong. Il a été condamné à sept ans de prison et détenu dans la prison de Tianjin. La direction de son entreprise a demandé sa libération, mais les autorités ont rejeté leurs demandes. Les représentants de l’entreprise ont été contraints de rendre visite à M. Li en prison pour obtenir une assistance technique.
En juillet 2015, M. Li a été de nouveau arrêté, cette fois chez lui. Il a été mis en procès à la cour du district Hexi le 28 mars, et son avocat Yu Wensheng a plaidé non coupable, " Au moins 100 avocats, dans plus de 1000 procès judiciaires, ont souligné que la répression du Falun Gong n’avait aucune base juridique. L'article 300 du Code pénal chinois a été violé pour condamner les pratiquants de Falun Gong ", a déclaré l'avocat au cours du procès. L'avocat a dit qu'il tentait non seulement de protéger les droits fondamentaux des pratiquants de Falun Gong, mais aussi de mettre fin aux mesures illégales des responsables de l'application des lois.
Un avocat de la défense détenu
La cour du canton de Ninghe a tenu un procès contre Mo Weiqiu en décembre 2015, et son mari Li Guangyuan a choisi de la défendre. Mais le juge n'a autorisé M. Li à ne répondre que par oui ou par non lorsque le juge a posé des questions. Le procès a duré une demi-heure. M. Li a dit au juge qu'il était impossible que les cinq ordinateurs trouvés dans la maison de Mme Mo soient présentés comme preuves matérielles, mais le tribunal a rejeté sa demande et déclaré que Mme Mo serait condamnée à de trois à six ans.
Le juge a demandé à la fille de Mme Mo et d'autres parents de quitter la salle d'audience, puis il a fait arrêter M. Li. La police a confisqué 7000 yuans qu'il portait sur lui, et après avoir été détenu pendant 29 jours, il a été contraint de payer une amende.
Faux témoignage de témoins anonymes
Deux autres pratiquantes, Chen Yuanhua et Yang Fujing, étaient en procès le 26 janvier 2016, lorsque le juge en chef leur a demandé si elles avaient distribué des documents de Falun Gong et si elles étaient coupables. Les deux femmes ont dit qu'elles ne distribuaient pas de documents de Falun Gong quand elles ont été arrêtées, et qu'elles n’avaient commis aucun crime. Les femmes ont dit aux juges que la liberté de croyance est protégée par la Constitution chinoise.
Le procureur a dit que trois habitants du village marchaient dans la rue passé 1h du matin le 27 août de l’an dernier quand ils ont vu Mme Chen et Mme Yang distribuer des documents de Falun Gong. L'avocat de la défense a réfuté cette affirmation, ses clientes ayant été arrêtées le soir du 26 août et étant déjà en garde à vue à ce moment-là. Il a demandé que les trois témoins présentent leur témoignage dans la salle d'audience et que le procureur présente des éléments de preuve matérielle. Mais les deux demandes ont été rejetées par le juge.
Mme Chen et Mme Yang ont été respectivement condamnées à 4 et 3 ans et demi d'emprisonnement.
La cour de Ninghe a condamné Mme Mo à 4 ans et demi d'emprisonnement le 27 avril.
Version chinoise :
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