Passer de la frustration à la gratitude

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À la fin de l’année dernière, notre groupe d’étude du Fa a organisé une réunion de bilan annuelle. J’avais prévu de parler de cinq questions majeures me concernant. Alors que j’en étais à la troisième, un compagnon de pratique m’a interrompu. J’ai été sérieusement critiqué ; certaines des remarques de ce pratiquant étaient assez tranchantes et je me suis senti profondément blessé. Le pratiquant disait que j’avais toujours aimé donner mes propres définitions du Fa et que j’utilisais mes propres mots pour expliquer le Fa. Le pratiquant a liste une quantité d’exemples. J’ai essayé désespérément de me défendre moi-même et de donner diverses raisons pour lesquelles j’avais agi ainsi dans ces exemples.


Juste alors, un autre pratiquant m’a rappelé une phrase particulière que j’avais prononcée il y a cinq ou six ans. Je me suis senti mal à l’aise intérieurement après l’avoir entendue de nouveau.


Bien que je disais être prêt à accepter ces critiques, au fond de moi-même, je me sentais injustement traité. J’étais plein de reproches et frustré.


Pendant toute l’année dernière, notre groupe d’étude du Fa a étudié tous les écrits que Maître Li a publiés en 2012. Nous avons aussi étudié plus de 200 poèmes de Hong Yin I, II, et III. Alors que nous étions en train d’étudier les écrits ou les poèmes, j’offrais souvent mes propres compréhensions personnelles. Je demandai habituellement au groupe de faire leurs commentaires mais personne ne voulait le faire. A présent, à cette réunion de bilan de fin d’année, il semblait que chacun en avait assez de moi et commençait à fulminer contre moi. Je me suis dit en moi-même que je ne parlerai jamais plus lors des sessions d’étude du Fa.


J’étais gêné après la réunion de bilan et j’ai évité les deux sessions d’étude du Fa qui ont suivi. J’avais développé une sorte de mentalité d’évitement du groupe.


Néanmoins, j’ai commencé à réfléchir et à me demander pourquoi il y avait autant de compagnons de pratique qui m’avaient critiqué. En réalité, j’avais déjà reçu des critiques similaires ici et là. Pourquoi ? Où avais-je tort ?


Maître Li dit dans Zhuan Falun – Leçon 6: Mais il y a une remarque à faire: dans beaucoup de soûtras, il y a des choses qui ont été traduites avec des erreurs; en plus, de nombreuses interprétations des soûtras ont été faites à différents niveaux et des définitions ont été posées arbitrairement, ce qui a semé la confusion dans la Loi. Des gens qui ont interprété à tort et à travers les soûtras étaient trop éloignés du niveau des bouddhas, ils n’en saisissaient pas du tout le sens véritable, et c’est pourquoi leur compréhension des problèmes est si différente.”…“ Si vous mettez la Grande Loi à la deuxième place et vos pouvoirs divins à la première, ou si après avoir obtenu l’éveil, vous pensez que telle ou telle de vos compréhensions personnelles est vraiment juste, ou encore si vous vous croyez vous-même formidable et au-dessus de la Grande Loi, alors je vous le dis, vous aurez déjà commencé à chuter, vous serez déjà en danger, vous irez de mal en pis.


J’ai eu peur pour moi après avoir lu ces mots. Rétrospectivement, j’ai réalisé que j’avais prononcé de nombreux mots erronés tout en étudiant le Fa et que j’avais développé de nombreuses pensées incorrectes dans mon esprit. Par exemple, lorsqu’une phrase particulière était trop longue, je suggérais de couper la phrase et disais que cela aiderait à la comprendre. Quelquefois, j’analysais les phrases et les séparais en sujet et objet. J’avais aussi écrit des poèmes sur la base de certains exemples que Maître Li mentionne dans Zhuan Falun. Je voulais séparer les enseignements de Maître Li en différents segments et était toujours prêt à donner mon propre résumé de chaque segment. En tout, je me comportais comme un professeur de langue chinoise, offrant mes propres commentaires analytiques sur des phrases particulières dans les écritures. Pourquoi avais-je commis une telle erreur ?


J’ai obtenu mon diplôme de l’Université au début des années soixante avec une maîtrise en langue chinoise. Puis j’ai enseigné le Chinois dans un lycée pendant plus de 10 ans. Après quoi on m’a de nouveau assigné un travail dans une institution où j’ai enseigné l’écriture chinoise traditionnelle et contemporaine. Tout au long de ma carrière de professeur, j’avais développé cette habitude d’analyse de la langue lorsque j’avais à faire à n'importe quel article écrit. Maître l’a déjà expliqué clairement afin de briser cette habitude en étudiant le Fa :


La rédaction de Zhuan Falun au niveau superficiel n’est pas en langage raffiné. Voire même ne se conforme pas à la grammaire de la langue moderne. Si j’utilisais la grammaire moderne pour rédiger ce livre de la Grande Loi, un grave problème se poserait, sa structure linguistique serait conventionnelle et belle, mais il n’y aurait pas un sens intérieur aussi élevé et profond. Car en utilisant les expressions normalisées des temps modernes, on ne peut pas du tout exprimer le sens de guide de Dafa aux différents niveaux plus élevés, ni montrer la manifestation de la Loi à chaque niveau afin d’amener un changement réel, c’est-à-dire la transformation et l’élévation du benti et du gong des élèves.” (Zhuan Falun).


Manifestement, J’avais commis ces erreurs sciemment !


J’avais reçu de nombreux prix et récompenses durant ma carrière d’enseignant et en conséquence j’avais graduellement développé une mentalité en quelque sorte arrogante, pensant que j’étais supérieur aux autres. J’aimais toujours faire la leçon aux autres, j’étais vaniteux et ne voulais entendre aucun commentaire négatif des autres.


J’ai commencé à relire l’enseignement de Maître Li : Les autres ne peuvent lui dire un mot critique, il ne peut supporter aucune critique et même s'il fait quelque chose de mal, il ne veut pas en entendre dire un mot. Comment cela peut-il aller, cependant ? …. Aux yeux des divinités, lorsqu'elles voient un pratiquant dans ce monde humain, le fait que vous ayez raison ou tort n'a aucune importance, enlever les attachements de l'esprit humain est par contre important, c'est précisément comment vous éliminez ces attachements de l'esprit humain quand vous cultivez et pratiquez qui importe. Aussi grandes que soient les injustices, vous arrivez à les traiter avec un coeur tranquille, vous arrivez à rester inébranlable et vous n'essayez pas de vous trouver des excuses, pour de nombreuses choses vous n'avez même pas besoin d'en débattre. C'est parce que rien n'arrive par hasard sur votre chemin de cultivation et pratique. Peut-être que dans vos discussions avec les autres, les facteurs qui vous touchent ou bien qui touchent vos intérêts et provoquent des conflits sont amenés par le Maître. Peut-être que leurs paroles vous piquent à vif, elles pointent vos points sensibles et vous vous sentez piqué. Peut-être que la personne vous a vraiment injustement traité. Mais ces paroles n'étaient pas forcément dites par la personne, elles étaient peut-être dites par moi ; Je veux voir comment vous traitez les choses sur le moment. Quand vous entrez en conflit avec cette personne, en réalité cela équivaut à entrer en conflit avec moi Absolument chaque mot de ce passage touchait mon cœur.


Tandis que je regardais à l’intérieur, j’ai aussi remarqué que j’avais de nombreux autres attachements tels que la mentalité d’ostentation, la recherche du renom et du profit, la complaisance, l’aggression, la peur, se plaindre et la frustration pour un traitement apparemment injuste, etc. J’ai essayé très dur d’éradiquer ces attachements ; je voulais les éliminer complètement. À la fin, j’ai découvert que c’était mon égo qui était au fond de tous mes attachements. Cependant, l’égo était un petit peu trop général, trop abstrait. Qu’était-ce qui avait pris le contrôle sur moi ?


Un matin, je suis tombé sur le chapitre de Zhuan Falun "La cultivation inverse et l’emprunt du Gong " : Il se fâchait quand on disait qu’il n’était pas bon, son attachement à la renommée et au gain commençait à poindre, il se croyait extraordinaire et plus fort que les autres. En particulier la dernière phrase attirait mes yeux ; j’étais fixé sur ces mots comme si j’avais peur qu’ils ne s’envolent. Je ne pouvais plus continuer à lire. Absolument chaque mot était comme une onde électrique, parcourant l’intérieur de moi et touchant mon âme. À ce moment même mon esprit s’arrêta de penser. Sans aucune raison, des larmes me montèrent aux yeux et je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer. C’était juste comme l’ancien poème chinois mentionné à la fin de Zhuan Falun : vous découvrirez qu’après avoir passé sous l’ombrage des saules, il y a l’éclat des fleurs et un autre village à l’horizon! Je me sentais comme si j’avais tout à coup ouvert mon esprit et en étais venu à comprendre la signification. C’était ce que j’avais cherché, ce que j’avais cherché jusque dans mes rêves. N’était-ce pas une indication du Maître ?


Mon cœur n’a pas pu se calmer pendant un bon moment après cela. Une fois que j’ai réalisé mon attachement fondamental, j’ai commencé à creuser de nombreux autres problèmes qui y étaient liés en moi-même. En raison de ma mentalité de me sentir supérieur, je faisais toujours de longs discours durant l’étude du Fa comme si j’enseignais à mes élèves. J’aimais aussi raconter l’histoire de ma propre histoire de vie où j’avais accumulé tant de prix et de récompenses. Je n’aimais entendre que les louanges et me montrais condescendant envers chacun qui m’entourait. La modestie était la moindre de mes préocupations, et tout le monde dans mon entourage était traité comme une sorte d’espèce inférieure. J’aimais comparer mes accomplissements avec les faiblesses des autres. Chaque fois que je faisais une bonne action, je n’hésitais pas à le faire largement savoir. Chaque fois que je tombais sur des difficultés, je commençais à me plaindre de ceci et cela. Je ne voulais pas regarder à l’intérieur et je voulais toujours trouver des excuses pour ce qui n’allait pas et essayais de me défendre moi-même.


Avant ce récent incident de la réunion de bilan de fin d’années, pendant une très longue période de temps, chaque fois que je faisais la méditation assise ou l’exercice debout, beaucoup de souvenirs ne cessaient de surgir dans mon esprit. Par exemple, en 1984, j’ai refusé de prendre le poste de directeur des services de l’éducation. Je ne suis pas allé travailler pendant trois mois ; je préférais être confronté aux actions punitives. Aussi en 1987, le directeur du canton m’avait personnellement demandé d’accepter la position de ministre pour le département des communications mais j’ai refusé. Il y avait aussi ce souvenir qui apparaissait continuellement dans mon esprit : Une fois, j’ai donné une conférence dans un grand auditorium à un groupe d’étudiants sur le sujet de la cultivation morale des étudiants universitaires. Lorsque le cours a été terminé, tous les étudiants se sont levés pour m’applaudir abondamment. Je leur ai alors raconté encore une histoire, et les étudiants ont continué à m’applaudir. J’ai continué avec une autre histoire et les étudiants en voulaient encore et j’ai dû en raconter une troisième. Je me sentais vraiment content de moi. Aussi, en aout 2002 lors que le pervers Parti communiste chinois (PCC) tenait sa réunion du seizième congrès, j’ai été forcé par le PCC à rester dans un hôtel en assignation à résidence. Durant cette période de temps particulière, j’étais sous la constante attaque verbale des gens embauchés par le gouvernement. Ces personnes avaient abandonné leur pratique de Falun Dafa et étaient à présent en train d’aider le gouvernement dans sa tentative de faire chuter davantage de pratiquants. Toutefois, je ne leur ai pas prêté attention, et finalement, je me suis contenté de leur dire " Je suis désolé, mais j’ai faim, je dois rentrer à la maison pour manger à présent."Je me suis levé calmement et suis parti seul. Ils sont juste restés là, se sentant manifestement très embarrassés.


De tels souvenirs ne cessaient d’apparaître dans mon esprit. Malgré tous mes efforts pour les réprimer, je n’y arrivais tout simplement pas. Je savais que c’était en raison de mes attachements au renom et au profit et à ma mentalité d’ostentation qu’il y avait une aussi forte interférence, perturbant mon esprit. Immédiatement après la réunion de bilan, tous ces souvenirs ont soudain complètement disparu. Ces choses sales avaient manifestement été désintégrées. La frustration et les plaintes dans mon cœur s’étaient changées en bonheur et en gratitude. J’ai commencé à éclater de rire. Je me sentais extrêmement chanceux d’avoir assisté à la réunion de bilan pour recevoir ces critiques des autres. Je sentais que j’étais un de ceux qui avaient le plus bénéficié de cette réunion.


Cet incident m’a fait réaliser que nous devons étudier le Fa sérieusement. Nous devons essayer de nous améliorer nous-mêmes avec l’aide du Fa. Nous devons toujours nous souvenir de ce que le Maître nous a dit : Pensez aux autres en agissant, et à l’apparition des contradictions réfléchissez sur vous-mêmes.”…“ Pour un pratiquant, regarder à l'intérieur est un trésor de la Loi” (“Enseignement de la Loi à la Conférence internationale de Loi de Washington DC 2009”).


Deuxièmement, lorsque les compagnons de pratique nous donnent des avertissements, nous font des commentaires ou des critiques, nous devrions humblement et patiemment écouter. Aussi durs et tranchants que de tels échanges puissent devenir, nous devrions nous retenir d’argumenter et de présenter des excuses. Nous ne devrions pas avoir peur d’un éventuel traitement injuste. De tels échanges sont toujours de bonnes choses.


Troisièmement, chaque fois que nous ressentons de la difficulté à comprendre quelque chose, c’est toujours préférable de communiquer avec les compagnons de pratique. Ne cachons pas nos rancunes profondément dans nos cœurs et ne recourons pas à la passivité – cela blessera les autres autant que nous-mêmes.


Quatrièmement, ne cessons pas de creuser de plus en plus pour trouver nos attachements. Nous devons regarder plus profondément dans nos cœurs et essayer de déraciner chaque attachement. C’est le meilleur moyen de nous améliorer.


Finalement, j’aimerais aussi mentionner que chaque fois que nous offrons nos commentaires aux compagnons de pratique, nous devrions être compatissants et montrer nos cœurs aimants et notre sincérité en même temps. Nous devrions faire de notre mieux pour être objectifs et complets dans notre évaluation de la situation. Nous ne devrions pas traiter les compagnons de pratique injustement ; nous ne devrions pas être trop durs avec les autres. Pour certaines questions particulières, mieux vaut toujours discuter des problèmes avec le pratiquant individuel plutôt que dans une réunion de groupe.


Traduit de l'anglais
Change From Frustration to Gratitude

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