Reportage du 24 août issu d'un article diffusé le 22 août par le Centre d'Information du Falun Dafa. Récemment des pratiquants de Falun Gong dans plusieurs pays ont intenté des procès à Jiang Zemin pour génocide. La dernière de ces actions en justice était une plainte contre Jiang Zemin déposée en Belgique.
Les médias des pays occidentaux ont porté beaucoup d'attention à ces plaintes, par contre certains médias chinois restent discrets sur le sujet.
Des médias internationaux tournent leur attention vers la plainte en Belgique
Reportage de l'AFP: le célèbre avocat belge Georges-Henri Beauthier qui représente les pratiquants de Falun Gong dans la plainte en Belgique a déclaré que les plaignants accusent Jiang Zemin – qui reste le chef de l'armée chinoise – de torture, de crimes contre l'humanité et de génocide. "La terrible forme de génocide employée par Jiang... fait régner la terreur et ne détruit pas seulement les vies, mais détruit aussi la foi. C'est une forme de terreur qui ne devrait plus exister dans le monde moderne," a dit Me. Beauthier.
Le 21 août, le plus grand journal francophone de Belgique, Le Soir, a rapporté "qu'une nouvelle plainte internationale avait été déposée en Belgique. C'est un nouveau défi à la loi de compétence universelle en Belgique".
Le Soir a rapporté que les plaignants incluent un belge, Matthias Slaats, qui avait été arrêté et déporté de Chine en février 2002 dans le cadre de la persécution du Falun Gong; une chinoise qui vit en Belgique depuis six ans et ne pouvait pas rester en Chine parce que son nom était sur une liste noire, et une australienne dont le mari a été tué par des responsables du gouvernement chinois [pour sa pratique du Falun Gong ]. Les autres plaignants incluent un homme originaire de Dublin, en Irlande, un résident américain et un résident australien. Si la cour accepte la plainte et que la procédure passe au stade préliminaire des auditions, d'autres personnes vont se joindre à la plainte à mesure que l'affaire avance.
Le 20 août l'agence britannique Reuters a rapporté: la citoyenne australienne Mme Dai Zhizhen est allée en Belgique avec sa fille de 3 ans pour porter plainte contre Jiang Zemin pour le meurtre de son mari. Elle a dit: "la dernière fois que ma fille a vu son père, elle avait neuf mois. Ce qui me rend le plus triste, c'est quand elle me demande ou est son papa, je ne sais pas comment lui répondre."
Le reportage rappelle que l'avocat Georges-Henri Beauthier était le premier à gagner un procès en recourant à la loi des droits de l'homme, il s'agissait de deux nonnes rwandaises qui avaient été condamnées à des peines de 12 à 20 ans de prison pour leur rôle dans le génocide national en 1994.
Des journalistes d'Epoch Times en France ont dit, "ce procès contre Jiang en Belgique ne relève pas du droit civil, mais criminel. Ce qui signifie que si les accusations conte Jiang sont recevables, il risque la prison et pas seulement des dédommagements financiers et nominatifs."
Reportage de CNN
Le reportage cite l'avocat des plaignants, "si vous déposez plainte et prenez la responsabilité pour la sécurité de tant de gens, c'est parce que mes clients et moi considérons qu'il y a une grande possibilité que la plainte sera recevable."
Le 21 août, dans le journal britannique Guardian on lisait: l'avocat Georges-Henri Beauthier a dit qu'il avait confiance, que le procureur n'écarterait pas le cas. A la mi-septembre, il s'attend à savoir si la plainte est recevable.
Le journal de Hong Kong South China Morning Post a rapporté qu'un des plaignants est un certain Matthias Slaats, un ingénieur informatique belge de 33 ans. Il a dit que la plainte était liée à la nouvelle législation votée en Belgique; et la plainte répond aux critères requis.
Les radios Free Asia, VOA, BBC, et Reuters, ABC (Australie), la télévision francophone belge RTBF et d'autres médias ont couvert l'événement. De nombreux autres journaux ont repris des articles de Reuters, d'AFP et autres médias importants.
De nombreuses plaintes
Le journal belge Le Soir a rapporté: Si la cours accepte la plainte et que la procédure passe au stade préliminaire des auditions, d'autres personnes vont se joindre à la plainte à mesure que l'affaire avance. Des procédures similaires sont en cours dans d'autres pays. En décembre 2002 en France, un procès a été intenté contre Li Lanqing quand il est passé dans la ville de Nice. Il semble que ce procès ait provoqué une réaction positive de la part du procureur parisien, mais la plainte à Bruxelles répond à une stratégie différente. Aux Etats-Unis, les plaignants ont d'abord envisagé une plainte civile et il semble qu'ils aient eu de bons résultats.
En plus de la plainte contre Jiang en Belgique et de celle contre Li Lanqing en France, en mars dernier, des pratiquants de Falun Gong en Suisse ont aussi annoncé qu'ils poursuivraient Jiang Zemin en justice.
Aux Etats-Unis en octobre 2002, les pratiquants de Falun Gong ont déposé plainte contre Jiang à la cour fédérale du district de Chicago pour la première fois. Il est accusé de torture, de crimes contre l'humanité et de génocide.
Durant les six derniers mois, les pratiquants de Falun Gong d'autres pays ont aussi annoncé qu'ils prévoyaient d'intenter un procès à Jiang Zemin, ce sont des pratiquants du Royaume Uni, d'Australie et du Canada. Des gens qui étaient et sont toujours les complices de Jiang sont aussi poursuivis en justice en Indonésie, à Hong Kong, en Allemagne et dans d'autres pays. Une cour américaine a rendu un verdict coupable contre Zhao Zhifei, chef du Département de la Sécurité Publique de la Province de Hubei.
Comment le gouvernement chinois traite ces procès
Alors que des médias dans le monde entier se sont tournés vers la plainte en Belgique, le gouvernement chinois était très mécontent. L'Ambassade de Chine à Bruxelles a prétendu que ce procès avait entaché les relations sino-belges.
Cette réaction n'est pas inhabituelle. Quand la plainte contre Jiang a été déposée en Amérique en octobre dernier, le gouvernement chinois n'a jamais répondu aux assignations à comparaître de la cour; au lieu de cela, il a essayé de faire pression sur le gouvernement par les voies diplomatiques pour stopper ce procès. L'avocate des plaignants Terry Marsh a dit: "le prévenu n'a pas répondu à la plainte par les voies légales; il a plutôt essayé de la rejeter par des moyens diplomatiques."
Un porte parole du Falun Gong à Washington, D.C. a déclaré, "Ils ont très peur de cette affaire. Jiang prend de grands risques s'il quitte la Chine. En fait, dans le cœur des gens et au niveau de la moralité, les plaignants ont déjà gagné."
Les médias en Chine continentale n'osent pas rapporter la nouvelle des procès contre Jiang. Mais on a rapporté récemment que le satellite SinoSat avait été intercepté pour diffuser un programme intitulé "Jiang Zemin se voit intenter des procès." L'Agence de presse Xinhua dirigée par l'Etat chinois a publié un long article accusant le Falun Gong d'être à l'origine de cette interruption des programmes habituels, mais elle n'a pas mentionné le contenu du programme diffusé.
Certains médias chinois sont restés discrets
Il est intéressant de constater que parmi les médias de langue chinoise à l'étranger, mis à part la BBC en chinois, VOA en chinois, Free Asia, et NTDTV qui ont diffusé des reportages détaillés sur le procès intenté à Jiang en Belgique, certains médias chinois sont restés discrets.
La raison expliquant les différentes approches adoptées par les médias chinois se résume au contrôle exercé par le Parti. Un chercheur de la Foundation Jamestown a fait une analyse du contrôle des médias chinois aux Etats-Unis par le gouvernement chinois, dans lequel il révèle que le gouvernement chinois a fait beaucoup d'efforts pour influencer les médias chinois. Parmi ses stratégies principales on trouve les investissements et le contrôle des actions; les intérêts économiques en Chine continentale et le fait de placer des employés du Parti dans les médias. Le Parti contrôle financièrement de manière totale ou partielle beaucoup de médias chinois à l'étranger. Ils n'osent pas "froisser le Parti".
Le 23 avril, le journal taiwanais The Liberty Times a rapporté que 17 médias de Taiwan sont suspectés de recevoir de gros investissements du Parti Communiste Chinois.
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