Qui Le premier découvrit l’Amérique : les Chinois ou Colomb?

Selon un livre publié aux Etats-Unis, 1421 : L’Année où la Chine découvrit l’Amérique, par Gavin Menzies, Colomb est arrivée 70 ans après les Chinois. L’auteur, un historien commandant de la Royal Navy à la retraite fut fasciné par la Grande Muraille et la Cité Interdite lors d’un voyage en Chine qu’il entreprit avec sa femme. Il entama donc une grande recherche sur l’Empereur Zhu Di qui dura des années. Au cours de sa recherche il découvrit l’existence d’une carte portugaise de l’année 1424 qui décrivait les îles des Caraïbes. Plus tard il découvrit d’autres graphiques chinois des îles et d’autres régions. Son livre décrit 14 ans de recherche dans plus de 100 pays qui dit-il ont été visitées par le grand Amiral Chinois Zheng. Il rassembla des preuves de sources linguistique, anthropologique biologique, ainsi que de ses propres expériences de navigateur.

En 1421, la Chine écrasa toutes les autres nations. L’Empereur, Zhu Di, était le quatrième fils de Zhu Yuanzhang, qui avait mené la révolte qui enversa les Mongols pour devenir le premier Empereur des Ming. Son ambition était de parcourir et d’établir des cartes du monde entier et de l’amener à l’harmonie Confucéenne et le Bouddhiste par le biais du commerce et la diplomatie. A son service était l’un des plus grands amiral que le monde ait jamais connu. Zheng He, un eunuque musulman qui servait dans la maison de Zhu Di et qui devint l’un de ses plus proches conseillers.

Amiral Zheng He

Une inscription sur une Pierre dans le Palais de l’Epouse Céleste de Chiang-su et Liu Shia-Chang – date de 1431 – dit “Nous, Zheng He et ses compagnons [les Amiraux Hong Bao, Zhou Man, Zhou Wen et Yang Qing], au début du règne de Zhu Di avons reçu un ordre impérial nous envoyant chez les barbares. Jusqu’à aujourd’hui nous avons entrepris sept voyages et chaque fois nous avions sous nos ordres des dizaines de milliers de soldats gouvernementaux et plus d’une centaine de vaisseaux de haute mer. Nous avons atteint des villes des régions occidentales, en tout plus de trois milles pays. Nous avons affronté sur l’océan des vagues énormes comme des montagnes s’élevant vers le ciel, et nous avons aperçu au loin des régions barbares cachées derrières des vapeurs légères et d’un bleu transparent, tandis que nos voiles, arrogantes déployées comme des nuages, continuaient leur course jour et nuit, rapides comme celles d’une étoile, traversant les vagues sauvages.
Dans l’histoire officielle de la Dynastie Ming il est dit que Zheng alla jusqu’à Java, Sumatra, le Vietnam, le Siam, le Cambodge, les Philippines, Ceylan, leBangladesh, l’Inde, l’Arabie, la Somalie et Mogadishu. Comme preuve de son voyage en Afrique il ramena en chine en souvenir des girafes et des lions. L’histoire officielle mentionne aussi Franca (terme représentant la France et le Portugal d’aujourd’hui.) et la Hollande. Les Hollandais étaient décrits comme des personnes grandes avec des cheveux rouges, de la barbe, de longs nez et des yeux creusés. S’ll a rencontré des Européens dans leur pays, il n’a pu que naviguer autour du Cap de Bonne Espérance avant que ne fut ouvert l’accès direct par le Canal de Suez. Menzies dit avoir trouvé des bateaux coulés faisant partie de la flotte de Zheng dans la mer des Caraïbes ainsi que des cartes de la région datant de l’époque de Zheng.
La flotte pour l’expédition de Zheng vers les terres occidentales se composait de plus de 300 bateaux avec un équipage de plus de 28 000 personnes. Pour ses sept plus grandes expéditions l’Amiral Zheng mit plus de trois décennies, et au total il construisit 1 622 bateaux. Chacun des 62 navires faisant parti de la flotte faisait approximativement 450 pieds de long et 190 pieds de large, avec un équipage de 1 000 personnes. Le navire de Colombe, le Santa Maria faisait 78 pieds sur 25.

Comparaison du vaisseau de l'Adm. Zheng et de la Santa Maria de Colomb

Hélas ; seuls quelques poignées de bateaux et d’hommes retournèrent chez eux à l’automne 1423. Ils trouvèrent que la Chine avait changé. Zhu Di était un homme brisé et à l’article de la mort, les Mandarins qui gouvernaient le pays avaient démantelé le pays qu’il avait assemblé en vue d’un empire mondial. La Chine commençait sa longue nuit d’isolement du reste du monde. Les Amiraux furent écartés et leurs bateaux cassés ou désertés, et d’innombrables cartes, graphiques et chroniques furent détruits. Un autre exemple d’un régime chinois qui changea la face de l’histoire en essayant de l’éradiquer. Mais aujourd’hui, petit à petit, des preuves de ses étonnants exploits sont entrain d’être découverts et nous pouvons admirer leur courage et leur compétence.

Il y en a qui sont sceptiques quant au travail de Menzies, citant la négligence de l’érudition et les critères peu exigeants des preuves Mais il est sûr que ce livre et le remous d’intérêt public qu’il provoqua, engendreront de nouvelles recherches sur ses découvertes et permettront une meilleure appréciation de la grandeur de la culture chinoise.

Il est tentant d’imaginer ce qu’aurait pu être la face du monde si la présence de la Chine dans le nouveau monde avait été systématiquement prise en compte comme le furent les visites suivantes des Européens. Si les Amériques, ou quel que soit le nom qu’on leur aurait donné, avaient été sous l’influence de la Chine, l’histoire aurait été bien différente.