L’accomplissement d’un amour profond à travers une mission divine

Entretien avecYuan Qu, un tenor de Shen Yun
 
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Yuan Qu a remporté la médaille d’or du Concours international de chant chinois de la TV New Tang Dynasty (Division masculine). (Dai Bing/The Epoch Times)

NEW YORK—Un ténor de la Cie de renommée internationale Shen Yun Performing Arts, Yuan Qu, a une voix remarquable que Carlo Bergonzi, un des ténors d’opéra italien les plus admirés aujourd’hui, a porté aux nues : "Ton ascension sera fulgurante" lui a dit un jour Bergonzi.

Bergonzi choisit les meilleurs parmi les meilleurs chanteurs venant en Italie du monde entier pour auditionner pour sa prestigieuse master class donnée à Milan. Yuan Qu a été le seul élève asiatique dans la classe de Bergonzi.

Son talent lui a permis d’avoir deux leçons de chant avec le légendaire Luciano Pavarotti. D’autres chanteurs d’opéras réputés avec lesquels Yuan Qu a étudié en Europe incluent María Soler et Eduardo Giménez au Conservatoire des Hautes études de Musique de Liceo à Barcelone, et Isabel Penago à Madrid.

Né au Tibet et ayant grandi dans les hauts Himalayas, Yuan Qu est né pour s’élever. Il est doté d’une voix puissante caractérisée par un timbre riche, une diction limpide, un legato doux, et une chaude perspicacité pour le style latin.

Ayant remporté les honneurs à de prestigieux concours de chant internationaux à Barcelone et à Florence et la médaille d’or au dernier, Yuan Qu s’est produit dans nombre des plus grands opéras d’Europe et dans quantité de festivals de musique en vue. En 2008 il est arrivé en finales à un spectacle à la recherche de talents de la télévision britannique, "The X Factor ", dépassant 7000 candidats en interprétant la célèbre chanson de l’opéra italien " O Sole Mio. "

En 2009, il a remporté la très convoitée médaille d’or au Concours international de chant de la Télévision New Tang Dynasty (division homme)

Yuan Qu parle et chante en Tibétain (Khamdo), en Chinois (Mandarin), en Italien (qu’il a appris en étudiant avec Carlo Bergonzi), en Espagnol, (il a vécu huit ans en Espagne ) et en Anglais (ayant vécu dans le comté du Cheshire avec sa femme Paula Wilson, avant de rejoindre Shen Yun à New-York). Il chante aussi en Français et en Allemand ;

Malgré son talent, il a fallu à Yuan Qu deux décennies pour lui trouver sa juste place. En réalité son expérience de vie est tout aussi dramatique que les opéras italiens qu’il aime chanter.

Le nom Tibétain de Yuan Qu, Tashi Dorje, signifie "vajra auspicieux" ou "gardien de Bouddha." mais étant né durant la Révolution culturelle et ayant vécu 31 ans sous l’autorité communiste chinoise, sa vie a été tout sauf auspicieuse


Du Tibet à Beijing

En 1975, lorsque qu’il avait 9 ans, Yuan Qu avec 500 autres enfants tibétains, choisis par les autorités communistes chinoises au Tibet, a été envoyé à Beijing pour y recevoir une " ré-éducation" systématique.

Faisant partie des tactiques des communistes chinois pour détruire la culture tibétaine, la "rééducation" a été imposée aux Tibétains dès l’âge de 8 ans. Beijing voulait priver les enfants tibétains de leur identité tibétaine et les réformer en gardes rouges chinois communistes.

Carlo Bergonzi (à gauche), un des plus admirés ténors d’opéra italien dans le monde, avec Yuan Qu (à droite), son élève. (Avec l’aimable autorisation de Yuan Qu)

Durant la Révolution culturelle (1966- 1977), les communistes chinois ont interdit toutes activités religieuses au Tibet, rasé les temples et les monastères, brûlé les écritures et les objets bouddhistes tibétains, et emprisonné, torturé et tué de nombreux moines et nonnes.

Sachant que les parents de Yuan Qu ne laisseraient pas emmener leur unique enfant à Beijing pour un lavage de cerveau, les communistes chinois ont dit à ses parents : "Nous emmenons votre fils à Lhasa pour voir les lamas et les Bouddhas vivants et recevoir une bonne éducation. Une fois son éducation achevée, nous le renverrons à la maison."

Dans la culture traditionnelle tibétaine, l’enfant unique, en particulier si c'est un fils n’est pas supposé quitter ses parents pour un voyage lointain. L’enfant doit rester à la maison pour aider ses parents. C’est un devoir filial.

Ses parents, de pieux bouddhistes tibétains acceptèrent malgré le déchirement, dans l’espoir que leur fils Yuan Qu ait une meilleure chance de voir cet endroit saint – destination sacrée de pèlerinages.

“Il n’y a eu ni lettres ni communications autorisées avec mes parents pendant ces onze ans que j’ai passé à Beijing.” C’était très dur pour un enfant de 9 ans d’être complètement séparé de ses parents et de sa culture d’origine, transporté en train et en bus à des dizaines de milliers de kilomètres de ses précieuses racines tibétaines, a-t-il dit.

Le jeune Yuan Qu fut envoyé à l’école à Beijing et vécut avec une famille d’accueil arrangée par les communistes chinois. " Nous n’étions pas autorisés à parler tibétain. Ils nous disaient d’oublier la culture tibétaine. Ils disaient que notre religion et notre culture (tibétaines) étaient superstitieuses et inutiles. "

“Comme de nombreux Tibétains de souche, j’aime chanter et danser. Je voulais étudier la danse et le chant mais les communistes chinois ont dit " non."

Au lieu de cela, ils ont arrangé une formation médicale pour Yuan Qu.

Profondément connecté à son Tibet natal, Yuan Qu est fréquemment invité à chanter à de grandes occasions soutenant le Tibet. La photo de lui avec le Dalai Lama a été prise le 13 septembre 2003, lorsqu’il a été invité à chanter au Service interreligieux du Dalai Lama à la Cathédrale nationale de Washington DC. (Avec l’aimable autorisation de Paula Wilson)

Un jour, Yuan Qu a entendu par hasard une cassette de Pavarotti, quelque chose de rare à Beijing pendant la Révolution culturelle. Étiquetée comme un "mauvaise influence de l’ouest capitaliste," la cassette appartenait à une collection privée d’un professeur persécuté durant le mouvement "Anti-droitier" de Mao.

Le son du " O Sole Mio " de Pavarotti a traversé le garçon tibétain de 9 ans comme un éclair et a mis le feu à l’amour refoulé de Yuan Qu pour la musique.

“J’ai été immédiatement transporté. C’est devenu pour moi une influence majeure,” a dit Yuan Qu.

Qu se rappelle que le moment où la musique a atteint ses oreilles il s’est dit : " C’est le son que la musique devrait avoir ; c’est comme cela que je veux chanter, pour le reste de ma vie. "

Durant ses années d’éducation médicale, il a à répétition supplié les autorités communistes chinoises de lui faire étudier la musique. Les cadres du Parti s’irritaient des requêtes du jeune homme et l’ont puni pour avoir défié le sort arrangé par le Parti ; Yuan Qu a été envoyé dans une autre école médicale pour trois ans de plus, et à son diplôme dans une campagne retirée du Tibet pour pratiquer.

(à suivre)

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