Nom : Tian Sufang (田素芳)
Genre : Féminin
Âge : 74 ans
Adresse : District de Hongshan, agglomération de Chifeng, Région autonome de Mongolie Intérieure
Profession : Professeur retraitée de l’école élémentaire Tienan, district de Hongshan
Date du décès : 15 mars 2011
Date de la dernière arrestation : 11 février 2003
Dernier lieu de détention : Prison pour femmes de Mongolie Intérieure (内蒙古女子监狱)
Ville : Chifeng
Province : Mongolie Intérieure
Persécution subie : Condamnation illégale, passages à tabac, emprisonnement, torture, extorsion, mise à sac du domicile, interrogatoire, détention
Principaux persécuteurs : Zheng Enwei, agent de police local
Mme Tian Sufang, professeur retraitée de soixante-quatorze ans, vivait dans l’agglomération de Chifeng, Mongolie Intérieure. Elle a commencé à pratiquer Falun Dafa en 1996, et après plusieurs mois de pratique, les maladies pour lesquelles elle avait cherché des traitements et que les médecins n’avaient pas pu soigner, ont disparu. Après que Falun Gong soit réprimé par le régime communiste chinois en juillet 1999, Mme Tian a été arrêtée et torturée un nombre incalculable de fois. Finalement, elle a été illégalement condamnéeà cinq ans de prison. Elle est décédée le 15 mars 2011.
Mme. Tian Sufang |
Ce qui suit est un récit partiel de la persécution endurée par Mme Tian. Elle avait eu l’intention de soumettre ce rapport à l’Organisation Mondiale d’investigation sur la Persécution de Falun Gong (WOIPFG), le 29 juin 2009.
En 1993, je souffrais de toutes sortes de maladies, dont de l’hypertension, un taux de cholestérol élevé et des rhumatismes. Au cours du printemps 1994, mes yeux ont commencé à saigner. J’ai cherché un traitement dans de nombreux hôpitaux, grands et petits, mais aucun médecin n’a pu me soigner. En 1996, j’ai eu la chance d’apprendre Falun Dafa, et en quelques mois de pratique, toutes mes maladies ont disparu. Falun Dafa m’a donné une nouvelle vie.
Lorsque la persécution a commencé, le 20 juillet 1999, j’ai été illégalement arrêtée par des agents de police alors que je me promenais dans le parc. J’ai été détenue une journée entière. Certains pratiquants ont été battus jusqu’à ce que du sang coule de leur tête et que leurs corps soient couverts de blessures. D’autres ont été obligés de s’accroupir, de rester debout sous le soleil brulant, ou de rester debout pendant de longues périodes en faisant face à un mur. Un pratiquant a été battu si gravement que son front a été déformé.
Par la suite, l’agent Zheng Enwei m’a souvent harcelé. Une nuit, aux alentours de 23 :00 heures, Zheng a emmené un militaire et un garde de sécurité et a sauvagement frappé à ma porte. Mon époux et moi tremblions de peur. Ils sont entrés par effraction et ont tout saccagé. De tels incidents se sont produits fréquemment.
Brutalement torturée en détention
Un jour d’octobre 2000, Zheng Enwei est soudain entré par effraction à mon domicile, a saccagé nos affaires et confisqué mes livres de Dafa. J’ai été emmenée au poste de police de Changqing, où j’ai été interrogée et maltraitée pendant toute une journée. Je n’ai rien reçu à manger ou à boire. Ce soir-là, Zheng Enwei m’a emmenée dans le centre de détention où j’ai été emprisonnée pendant 15 jours.
Là, j’ai vu de nombreuses pratiquantes dont Mme Zhou Caixia et Mme Yuan Shumei. (Par la suite, toutes deux ont été persécutées à mort)
(Articles correspondants: http://www.clearwisdom.net/html/articles/2011/5/7/124988.html ; http://fr.clearharmony.net/articles/201105/56352.html )
Toutes les pratiquantes dans le centre de détention étaient brutalement battues et avaient des blessures sur tout le corps. Chaque pouce de peau visible était couvert de marques de brulures faites par des matraques électriques. Les têtes de certaines pratiquantes avaient reçu tant de décharges électriques qu’elles étaient engourdies.
Les poignets de Mme Hu Sumin ont été menottés en haut et en bas d’un tuyau de chauffage et elle ne pouvait ni s’asseoir ni s’agenouiller. Elle a été obligée de rester dans cette position, la nuit entière. Une autre pratiquante a été forcée de s’agenouiller sur le sol alors qu’un agent lui piétinait les mollets avec ses grosses chaussures, saisissait ses cheveux et tirait sa tête en arrière, puis frappait sa poitrine et son cou avec une matraque électrique.
Lorsque que Mme Yuan Shumei a été emmenée dans le centre de détention, elle a été torturée si gravement qu’elle est devenue défigurée. Le garde Chai Yumen lui a donné d’impitoyables coups de pieds dans l’entrejambe.
Un jour, Mme Zhou Caixia a été emmenée par les agents de la division de la sécurité intérieure et menottée pendant quatre jours et nuits, sans eau ni nourriture. Elle a été ramenée dans le centre de détention à l’article de la mort.
Zheng Enwei a extorqué 3000 yuans à ma famille avant de me libérer.
En juin 2000, les agents de la division de la sécurité intérieure ont soudain fait irruption chez moi et m’ont ramenée dans la division de la sécurité intérieure. Ils sont retournés chez moi et alors qu’ils saccageaient nos biens, mon époux âgé est entré. Zheng Enwei et plusieurs agents de police l’ont poussé au sol et ont battu l’homme âgé de soixante-dix ans jusqu’à l’inconscience. Des voisins bienveillants l’ont emmené dans un hôpital voisin pour faire soigner ses blessures.
J’ai été torturée et interrogée dans la division de la sécurité intérieure. J’ai été menottée et les menottes ont profondément coupé mes poignets, entaillant ma chair et exposant mes os. La nuit, j’ai été jetée par terre et forcée de m’agenouiller. Mes mains étaient enchainées au point le plus haut du dos d’une chaise de métal et les chaines creusaient dans mes os.
Le lendemain, j’ai été emmenée dans le centre de détention. J’ai été libérée 12 jours plus tard, après qu’ils aient extorqué 3500 yuans à ma famille.
Condamnée à cinq ans d'emprisonnement
Le 11 février 2003, j’ai été à nouveau illégalement arrêté par les agents de la division de la sécurité intérieure du district de Hongshan. Ils m’ont interrogé pendant huit jours et j’ai été maintenue menottée à une chaise de métal pendant tout ce temps. Ils ont même ordonné à des détenues de me gifler jusqu’à ce que je perde conscience.
J’ai été battue jusqu’à ce que ma tête tourne et que je n’ai même pas la force d’ouvrir les yeux. Ils ont vu que j’étais très faible et m’ont envoyée dans le centre de détention. Je gisais là, incapable de bouger. L’agent féminin Deng Liyan, a jeté toutes mes affaires dans le couloir. J’ai été laissée étendue sur un panneau de bois pendant deux jours avant qu’elle n’envoie quelqu’un prendre mes affaires et les ramener dans ma cellule.
Aux premières heures matinales du 28 février 2003, vers 3 heures, Mme Zheng Lanfeng a été torturée à mort. Alors qu’elle gisait mourante, ses mains et ses jambes étaient encore enchainées. Son corps entier était couvert de meurtrissures et de blessures. Afin de dissimuler qu’elle avait été assassinée, le personnel du centre de détention a menti et affirmé qu’elle avait attrapé une maladie soudaine et était décédée en chemin vers l’hôpital pour un traitement d’urgence. La famille de Mme Zheng a reçu plusieurs milliers de yuans pour les réduire au silence et elle a été incinérée à la hâte afin de dissimuler les preuves de la torture.
(Article correspondant :
Mme. Zheng Lanfeng |
Mme. Zhou Caixia |
Après la mort de Mme Zheng, les gardes étaient effrayés que je puisse mourir en détention. Afin d’éviter la responsabilité, ils ont averti ma famille de m’emmener à l’hôpital pour un traitement.
Le garde Bai Gula a extorqué une somme d’argent importante à ma famille puis m’a libérée pour raison médicale. Cependant, Deng Liyan voulait que je meure parce que je savais de quelle façon Mme Zheng Lanfeng avait été torturée à mort, ainsi, je fus à nouveau arrêtée et emmenée dans le centre de détention. Après avoir été détenue pendant plus de dix jours, j’ai été illégalement condamnée à cinq ans de prison et envoyée dans la prison pour femmes de Mongolie Intérieure.
Là, j’ai subi des examens médicaux et les médecins ont refusé de m’admettre. Ils ont dit que j’avais une pression sanguine élevée et que mon cœur était faible. Cepandant Deng Liyan a refusé de me renvoyer chez moi.
En prison, comme d’autres pratiquantes, j’ai été traitée plus cruellement que les autres détenues dont certaines avaient commis de sérieux crimes. J’ai été tourmentée là pendant cinq ans.
Je suis finalement rentrée chez moi, le 31 août 2007. J’ai été persécutée pendant plus de dix ans. Mon domicile a été saccagé d’innombrables fois. J’ai reçu des amendes et en août 2003, le bureau éducatif du district de Hongshan a cessé de me verser ma pension, j’ai perdu ainsi ma source de revenus.
Ma famille et mes proches ont aussi été harcelés. Même ma nièce enceinte a été arrêtée et emmenée au poste de police et s’est vue extorquer 2000 yuans avant d’être libérée. Elle a été si traumatisée par l’expérience qu’elle a fait une fausse couche.
Version chinoise disponible à :
http://minghui.ca/mh/articles/2011/6/22/退休女教师田素芳生前遭受的迫害(图)-242771.html
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