Le 8 avril, le département d’état américain a publié son rapport 2010 sur les droits de l’homme en Chine. Le rapport établit que :
" La République populaire de Chine (PRC), avec une population d’approximativement 1,3 milliards, est un état autoritaire dans lequel le Parti communiste chinois (PCC) est constitutionnellement l’autorité prédominante. Les membres du parti détiennent presque tous les postes principaux du gouvernement de la police et de l’armée. "
"Une tendance négative persiste dans des domaines clés du rapport de droits de l’homme du pays, alors que le gouvernement a pris des mesures supplémentaires pour tenir la société civile, en particulier les organisations et les personnes impliquées dans la défense des droits et des questions d' intérêt public, et a accru les tentatives de limiter la liberté de parole et de contrôler la presse, Internet et l’accès à Internet. Des efforts pour réduire au silence les activistes politiques et les défenseurs de l’intérêt public ont été entrepris, et le gouvernement a eu de plus en plus recours à des mesures illégales, dont les disparitions forcées, la « détention douce », et la résidence surveillée y compris de membres de la famille, afin d’empêcher les gens d’exprimer des opinions indépendantes. Les cabinets d’avocats qui s’occupent des cas sensibles font aussi face au harcèlement, à la radiation du barreau de leur personnel et à la fermeture. "
" Les personnes et les groupes, en particulier ceux qui sont considérés comme politiquement sensibles par le gouvernement, continuent à faire face à des restrictions étroites sur leur liberté de se rassembler, la pratique de leur religion et leurs déplacements "
"Comme les années précédentes, les citoyens n’ont pas le droit de changer leur gouvernement. Les principaux problèmes des droits de l’homme au cours de l’année comprenaient : les assassinats illégaux, dont les exécutions sans procès équitable, les disparitions forcées et la détention sans communication avec l’extérieur, dont des détentions illégales prolongées dans des centres de détention officieux connus sous le nom de " prisons sombres ", la torture et la confession forcée des prisonniers, la détention et le harcèlement de journalistes, d’écrivains, de dissidents, de manifestants, entre autres qui cherchent à exercer pacifiquement leurs droits légaux, l'abcense de procès équitable dans les procédures judiciaires, le contrôle politique des tribunaux et des juges, les procès à huis clos, l’utilisation de la détention administrative, les restrictions sur la liberté de rassemblement, la pratique religieuse et les déplacements, l'échec à protéger les réfugiés et les demandeurs d’asile, la pression sur les autres pays afin d’obliger le retour de citoyens vers la Chine, la surveillance intense et les restrictions sur les organisations non gouvernementales (ONG), la discrimination contre les femmes, les minorités et les personnes handicapées, une politique coercitive de limitation des naissances, qui dans certains cas, entraine des avortements ou des stérilisations forcées, le trafic de personnes, l'interdiction de réunions indépendantes et le manque de protection du droit à la grève des travailleurs et l’utilisation des travaux forcés, y compris le travail en prison. La corruption demeure endémique. "
Le rapport mentionne Falun Gong dans la section " Respect de l’intégrité de la personne, Y compris Liberté de : Privation arbitraire ou illégale de la vie, Disparition, Torture et Autres traitements ou punitions cruelles, inhumaines ou dégradantes, Refus d’un procès public équitable, et Interférence arbitraire avec le domaine privé, la famille, le domicile ou la correspondance."
Privation arbitraire ou illégale de la vie
" En juin, les autorités de la prison de Litang ont rapporté la mort, en avril 2009, de He Zhi, pratiquant de Falun Gong, condamné, en 2005, à huit ans de prison. Les autorités de la prison de Litang, à Guangxi, où de nombreux pratiquants de Falun Gong auraient été emprisonnés, ont déclaré que la cause de la mort était une "chute d’un lit", mais le frère d’He a affirmé avoir découvert d’autres blessures et contusions sur son corps. "
Disparition
"En février 2009, les autorités ont détenu l’avocat des droits de l’homme Gao Zhisheng, qui représentait les chrétiens et les pratiquants de Falun Gong. A la fin de l’année, sa situation et son statut légal demeuraient inconnus. Selon les reportages des ONG et des médias, il a été vu, en août 2009, dans sa ville natale, sous une importante escorte policière. Gao a été brièvement vu à Pékin en mars et avril, mais par la suite, à disparu à nouveau. "
Torture et autres traitements ou punitions cruels, inhumains ou dégradant
" Il y a des rapports largement répandus d’activistes et de pétitionnaires internés dans des installations psychiatriques et soumis contre leur volonté à des traitements psychiatriques pour des raisons politiques. Selon China News Weekly, la police militaire administre directement 22 hôpitaux psychiatriques de haute sécurité pour les criminels aliénés (aussi connus sous le nom d’installations ankang). De 1998 à mai 2010, plus de 40 000 personnes ont été envoyées dans les hôpitaux ankang. En mai, un fonctionnaire de la police militaire a déclaré dans un entretien aux médias, que la détention dans ce type d’installations n’était pas appropriée pour les patients qui ne montraient pas de comportement criminel. Cependant, les activistes politiques, les croyants dans les religions souterraines, les personnes qui pétitionnaient de façon répétée contre le gouvernement, les membres du Parti démocratique chinois (CDP) interdit, et les adhérents de Falun Gong se trouvaient parmi ceux qui étaient enfermés avec les malades mentaux dans ces institutions. Les règles concernant la capacité des fonctionnaires de la sécurité à déférer une personne dans une installation ankang n’étaient pas claires, et les détenus n’avaient pas de moyens d’objecter à des déclarations de maladie mentale par les fonctionnaires de la sécurité. Les patients dans ces hôpitaux auraient été sous médicaments contre leur volonté et soumis de force à des traitements par chocs électriques. »
Refus de procès public équitable
"En avril 2009, l’avocat de Pékin, Chen Hai, a été agressé et battu, alors qu’il allait rencontrer un client pratiquant de Falun Gong à Chengdu, province du Sichuan. Selon Cheng, les responsables de l’agression étaient des fonctionnaires du Bureau de gestion général de Jinyang, district Wuhou, Chengdu."
Interférence arbitraire avec le domaine privé, la famille, le domicile ou la correspondance
"Les membres de famille des activistes, les dissidents, les pratiquants de Falun Gong, les journalistes, les religieux non enregistrés et les anciens prisonniers politiques étaient la cible d' arrestations arbitraires, de détention et de harcèlement. »
Le rapport mentionne aussi Falun Gong dans la section : " Respect des libertés civiles, dont la Liberté d’expression et de la presse et la Liberté de mouvement, les personnes déplacées , la protection des réfugiés et les apatrides. "
Liberté d’expression et de la presse
" Les autorités ont employé un éventail de mesures techniques pour bloquer les sites Internet sensibles basés dans les pays étrangers. La capacité des utilisateurs à accéder à de tels sites sensibles varie d’une ville à l’autre. Le gouvernement a aussi automatiquement censuré les courriels et les discussions sur la toile en se basant sur une liste toujours changeante de mots clés sensibles, tels que " Falun Gong "et "Indépendance tibétaine. "
Liberté de mouvement, personnes déplacées, protection des réfugiés et apatrides.
"La loi n’offre aucun droit pour un citoyen à être rapatrié pas plus qu'elle ne prévoit l'exil. Le gouvernement continue à refuser le retour de nombreux citoyens considérés comme dissidents, activistes de Falun Gong, ou "fauteurs de troubles". Bien que certains dissidents vivant à l’étranger aient été autorisés à revenir, les dissidents libérés pour raisons médicales et autorisés à quitter le pays ont souvent été effectivement exilés. Les activistes résidant à l’étranger ont été emprisonnés dés leur retour dans le pays. "
Dans la section des droits de l’homme à Hong Kong, le rapport déclare:
" En janvier, les autorités ont refusé des visas à six techniciens d’une troupe de musique et de danse qui avait un contrat avec le Groupe Epoch (une organisation médiatique en lien avec Falun Gong) afin de présenter plusieurs représentations à Hong Kong. Le département de l’immigration a déclaré que les visas avaient été refusés en accord avec les lois protégeant l’emploi des travailleurs locaux et que la troupe pouvait engager localement du personnel compétent. Le Groupe Epoch a annulé le spectacle et demandé une révision judiciaire des refus. La révision a été accordée, et l’affaire devait être examinée en janvier 2011. "
Le rapport est disponible à : http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2010/eap/154382.htm
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