Une fille réclame justice après que son père ait été persécuté à mort

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Nom : Qin Yueming (秦月明 )
Genre : MAge : Inconnu
Adresse : Rue Xiangyang, zone de Jinshantun, Yishan city, province du Heilongjiang
Profession : Inconnue
Date du décès : 26 février 2011
Date de la dernière arrestation : Avril 2002
Dernier lieu de détention : Prison Jiamusi (佳木斯监狱 )
Ville : Municipalité de Lianjiangkou
Province : Heilongjiang
sévices subis : Lavage de cerveau, condamnation illégale, passage à tabac, suspension, emprisonnement, torture, détention

Alors que la joie des célébrations du Nouvel An chinois continuaient, le 26 février 2011 a été le jour le plus sombre de ma vie. C’est ce jour- là que j’ai reçu la nouvelle que mon père, Qin Yueming, avait été persécuté à mort dans la prison de Jiamusi. Ma mère, ma sœur et moi, nous sommes assises sans y croire.

 
Photo de M. Qin Yueming

Mon père était en très bonne santé, comment avait-il pu mourir ? L'appel téléphonique que je venais de recevoir était-il une illusion. Je ne pouvais comprendre comment une personne pleine de vitalité pouvait soudainement mourir. Nous avons espéré durant neuf ans en dépit de toutes les difficultés. Ma mère disait toujours que père rentrerait l’année prochaine. Ma famille entière attendait avec impatience le jour de son retour. Cette nouvelle soudaine a brisé nos espoirs et nos plans. Mon esprit était vide. En état de choc, je suis montée dans le train pour la prison de Jiamusi. J’ai vu le corps froid de mon père allongé dans le cercueil avec un regard douloureux. Je savais que nous devions accepter ce que nous étions le moin prêts à accepter.

Le pire pour moi était que mon père soit mort si tragiquement sans même que nous sachions de quoi. Son expression faciale était très douloureuse. Ses lèvres étaient violettes. Lorsque nous l’avons retourné, du sang est sorti de sa bouche et de son nez. Son cou, son dos, sa taille et ses jambes étaient sombres et violettes avec aussi des zones de cicatrices. Les policiers sur place étaient aussi choqués. Comment ceci pouvait-il justifier la cause du décès donnée par la prison—un arrêt cardiaque ? A notre retour de la prison, ma mère s’est effondrée. Elle n’a pas mangé ou bu pendant trois jours et était constammeznt en larmes. En quelques jours, elle a perdu près de neuf kilos.

Ma famille s’était rendue de nombreuses fois dans la prison de Jiamusi. Yu Yifeng, chef de division de la prison, nous avait garanti qu’ils n’avaient jamais maltraité les pratiquants de Falun Gong et nous a demandé de préparer les funérailles dés que possible. Lorsque nous les avons interrogés sur la mort de mon père, plusieurs fonctionnaires nous ont parlé, mais leurs paroles n’étaient pas cohérentes. Nous leur avons demandé à plusieurs reprises les enregistrements vidéos durant sa mort, mais ils ne nous ont donné que la vidéo qui a suivi sa mort. Ils ont refusé de nous fournir toute documentation sur la cause de sa mort. S’ils voulaient vraiment nous prouver leurs dires sur la mort de mon père, ils nous auraient donné les vidéos et auraient ordonné une autopsie.

Deux semaines après la mort de mon père, deux autres pratiquants de Falun Gong de la même division sont décédés. Nous confirmant encore que mon père a été persécuté à mort, même si les fonctionnaires de la prison ont insisté pour dire qu’il était mort de causes naturelles. D’après les autres rapports, nous savons que la prison de Jiamusi avait tenté de forcer les pratiquants à renoncer à Falun Gong. La division de contrôle stricte a été créé le 21 février 2011. A peine six jours plus tard, mon père a été persécuté à mort dans cette division. D'après une source interne mon père avait été envoyé à l’hôpital de la prison pour y être alimenté de force et le tube avait perforé son poumon, ce qui a provoqué sa mort. Mon père est mort dans la matinée, mais nous n’en avons été informés que le soir. Lorsqu’il a été gavé, il a hurlé de douleur toute la nuit. Les fonctionnaires de la prison n'ont rien à faire des vies des pratiquants.

Les nouvelles que trois pratiquants ont été persécutés à mort en deux semaines ont choqué la communauté locale. Plus tard, les fonctionnaires de la prison nous ont suivis et menacés. Ils étaient effrayés que nous pussions exposer leurs crimes pervers.

Nos parents de la province du Shandong se sont rendus dans la prison pour poser des questions sur la mort de mon père. Les explications avancées par la prison étaient si inconcevables qu’ils voulaient enquêter plus en profondeur et découvrir la vérité sur son décès. Nous sommes une grande famille et tous ont été choqués ; ils étaient tristes et en colère, après avoir entendu qu’il avait été persécuté à mort. Mon père était une personne bonne et droite. Après qu’il ait commencé à pratiquer Falun Gong et suivi le principe Authenticité-Bonté-Tolérance, il pensait toujours aux autres et avait touché beaucoup de gens.

Autant que je me souvienne mon père a toujours supporté des épreuves. Lorsque j’étais petite, mes parents avaient une affaire de recyclage. Mon père étant diligent et honnête, les affaires allaient de mieux en mieux. A la maison, peu importe combien ma mère se mettait en colére, il répondait toujours par un sourire et lui parlait et la calmait. Sous l’influence de mon père, ma mère a commencé à pratiquer Falun Gong. Elle est devenue plus gentille avec mes grands-parents. Sous la bénédiction de Dafa, ma famille est devenue plus heureuse. Cependant, après le 20 juillet 1999, les choses ont changé. En 1999, mon père a été condamné à trois ans de travaux forcés, parce qu’il refusait de renoncer au Falun Gong. Il a été détenu dans le camp de travaux forcés de Jiamusi. En avril 2002, il a été à nouveau condamné à dix ans de prison et détenu dans la prison Jiamusi. Durant toutes ces années de détention, il a été soumis à des méthodes de tortures inhumaines telles que " Attaché avec des cordes" et le " Banc du tigre ". Ses jambes et plusieurs de ses côtes ont été brisées. Il était incapable de marcher.

Pendant toutes ces années, je me suis inquiétée pour mon père en prison. Nous avions appris de personnes qui avaient été libérées que mon père était souvent battu, mais il n'a jamais abjuré sa croyance. Même les détenus l'admiraient. Peu importe combien il a dû supporter, il est toujours resté calme. Il était compatissant envers ceux qui le battaient et les persuadait de ne pas commettre de méfaits. La vie dans la prison était dure et les conditions mauvaises. Mais il n'a pas voulu que nous lui donnions d'argent. La prison lui donnait six yuans par mois et il nous a dit que cela suffisait. Même dans de telles conditions, il a donné 40 yuans aux victimes du tremblement de terre de Wenchuan et pensait aux autres. Il parlait du Falun Gong aux autres détenus leur disant comment la pratique l'avait aidé à devenir une meilleure personne. Mon père est pour moi la personne la plus respectable qui soit.

Je n'ose pas ou ne veux pas me rappeler mon attente de ces neuf dernières années. Peut-être est-ce difficile à comprendre pour d'autres. J’ai éprouvé tellement de difficulté, d'épreuves, de tristesse et de soucis. De 13 à 24 ans, les dix années pendant lesquelles une fille grandit et pense à son futur, j'ai éprouvé tant de difficultés. Quand j'avais 13 ans, la police est venue pour arrêter mon père. Ma mère et moi avons essayé de les en empêcher, mais ils ont également arrêté ma mère. J'ai été emmenée au département de police de la ville de Yichun et j'ai été interrogé plusieurs fois. Chaque fois, les policiers Kang Kai et Qi You m'ont menacée et m'ont maudite. Ils ont giflé ma tête et mon visage. Parce que j'étais mineure, ils ont falsifié mon âge à 18 ans sur le formulaire de détention. J'ai été détenue pendant un mois. Pendant ma détention, je me suis inquiétée pour mes parents et ma plus jeune soeur, laissée seule à la maison. J'ai souffert mentalement et physiquement.

En 2007, ma mère a été arrêtée puis condamnée à deux ans de travaux forcés. J'ai emmené ma petite soeur rendre visite à mon père dans la prison de Jiamusi. Le temps était froid, et nous tremblions. Mais les fonctionnaires de prison ont refusé de nous laisser le voir, en dépit de nos larmes et nos supplications. Nous avons quitté la prison sans voir mon père. Mais ma soeur et moi avons décidé d'essayer à nouveau le jour suivant, parce que notre maison était loin de la prison. Nous n'avions pas beaucoup d'argent, ainsi nous sommes restés dans un cybercafé toute la nuit. Le lendemain matin, nous sommes retournés à la prison supplier le chef de section de nous laisser voir notre père. Mais de nouveau nous sommes reparties déçues. Nous étions malheureuses pendant ces années et nous avons souvent été intimidées. Nous avons également dû travailler pendant les vacances et nous ne pouvions pas rentrer à la maison. Nos parents nous manquaient. Après que ma mère et mon père ont été arrêtés, ma sœur et moi avons été forcées d'abandonner l'école et le travail. Nos vies étaient très difficiles. J'ai dû prendre soin de ma sœur de 11 ans et acheter le nécessaire quotidien pour mes parents.

Au cours des dix dernières années, nous avons seulement passé un total de quelques mois avec mon père. La majeure partie de son temps a été passée en prison ou dans des camps de travail. En juillet 2009, ma mère a été libérée du camp de travaux forcés. Nous attendions toutes le jour où mon père reviendrait à la maison et où la famille serait enfin réunie. Mais après la longue attente sont arrivées les mauvaises nouvelles.

Qui a emporté la vie de mon père et les vies des deux autres pratiquants ? Qui devrait être jugé responsable de cela ? Qui devrait être jugé responsable de cette persécution ? En Chine, beaucoup de familles souffrent toujours d'une persécution semblable à celle de notre famille. Beaucoup de familles heureuses ont été brisée et ne connaissent plus la paix, beaucoup de gentilles personnes ont été persécutées à mort. Plus de 3.000 pratiquants ont perdu leur vie et plus de 100.000 pratiquants sont toujours en détention.

La liberté de croyance est un droit humain. Falun Dafa s'est diffusé dans plus de 100 pays et il n'est persécuté que par le Parti communiste chinois. Les gens qui ont participé à la persécution feront inévitablement face à un procès en justice. Bien que des ordres aient été donnés, de fouiller les maisons, extorquer de l'argent, arrêter, condamner et torturer les pratiquants pour les forcer à abandonner leur croyance ce sont des individus qui l'ont fait. Où est la loi qui les autorise à faire de telles choses ? Qui a publié les ordres ? Quand la vérité sera révélée, ils seront punis. Les criminels de guerre qui ont participé à la deuxième guerre mondiale ont été punis. L'histoire a prouvé que suivre les ordres n'est pas une excuse pour des crimes contre l'humanité.

Beaucoup de personnes bienfaisantes ont montré de la sympathie après avoir appris nos expériences. Elles ont essayé d'aider. Maintenant ma famille et moi avons fait appel au Ministère public pour que les criminels dans la prison de Jiamusi soient punis.

Qin Rongqian
Fin mars 2011

Articles connexes :
http://fr.clearharmony.net/articles/201103/55307.html,
http://fr.clearharmony.net/articles/201104/55696.html

Version chinoise disponible à http://www.minghui.org/mh/articles/2011/4/3/父亲被迫害致死-女儿呼吁还公道于人间-238487.html

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