Anne Létourneau, l’actrice, animatrice et metteur en scène a été impressionnée par la qualité de l’exécution des artistes (Samira Bouaou/La Grande Époque) |
«Je viens tous les ans et, toutes les fois, je suis vraiment époustouflée par la qualité… je dirais que c’est mieux que le Lac des Cygnes!», commente avec le sourire radieux qu’on lui connaît, Anne Létourneau, après une représentation de Shen Yun Performing Arts, samedi soir à la Place des Arts.
L’actrice, animatrice et metteur en scène, qui a marqué le cinéma québécois, entre autres, pour son rôle de Rita Toulouse dans Les Plouffe, a été impressionnée par la qualité de l’exécution des artistes.
«On a des virtuoses du ballet qui n’arrivent pas à faire la moitié de tout ce que ces danseurs font. Il y en a tellement sur scène et ils sont en plus tellement synchronisés. Tout est exécuté avec une telle précision que l’on peut imaginer qu’ils travaillent cela depuis qu’ils sont petits, par la volonté, l’acharnement, la force de travail qui caractérisent toujours cette compagnie de danse», souligne Anne Létourneau qui a, elle-même, fait la mise en scène pour plusieurs spectacles, y compris des numéros de danse.
Shen Yun Performing Arts vise à faire revivre la culture traditionnelle chinoise et est empreinte d’une essence spirituelle qui prend racine dans les croyances taoïstes et bouddhistes, lesquelles ont fortement coloré tous les aspects de la société chinoise du passé.
«J’aime beaucoup ce que prône Shen Yun : toujours la tolérance, la compassion, la liberté d’expression… C’est très important que les gens comprennent qu’en fait, peu importe la croyance que l’on a, c’est le développement de la conscience qui fait que l’humanité peut se diriger vers la liberté. Donc, en parler, c’est quelque chose de très important. Et ils [les artistes de Shen Yun] le font avec une extraordinaire virtuosité, c’est ce qui me touche énormément», partage la comédienne.
La culture du peuple Han est celle qui a le plus influencé la Chine. Toutefois, l’empire du Milieu comprend 56 ethnies différentes ayant, chacune à leur façon, enrichi le paysage culturel du pays de la soie. Shen Yun inclut également plusieurs tableaux représentant certaines de ces ethnies.
«J’ai beaucoup aimé cette année, il y avait plus de danses ethniques, comme celle du Tibet, et j’ai trouvé ça très intéressant de ne pas seulement voir de la danse classique chinoise, mais aussi d’explorer certaines régions où l’on retrouve des mouvements très différents. Il y avait des choses qui ressemblaient à ce que l’on retrouve en bordure de la Thaïlande et au nord de la Chine. C’était très diversifié», renchérit-elle.
En Chine, la liberté de croyance est un droit bafoué par le régime communiste. Ce qui exerce une grande censure sur la culture millénaire chinoise, elle-même, ayant comme fondation le bouddhisme, le taoïsme et le confucianisme, trois philosophies dans lesquelles le divin occupe une place primordiale. La persécution du Falun Gong, discipline méditative aux valeurs enracinées dans les traditions chinoises, est une illustration très actuelle de cet état de fait. Certains numéros de Shen Yun représentent d’ailleurs cette persécution en Chine.
«Je trouve que le message qui est apporté dans ce spectacle est vraiment très important. Malgré des croyances différentes, on ne peut qu’être mieux quand on s’ouvre sur notre intuition et sur la connexion que l’on peut avoir avec le divin, peu importe où on va le chercher. C’est d’une tristesse incroyable que l’on ne permette pas à des gens en Chine et dans d’autres pays de vivre la relation qu’ils ont avec le sacré. Et sans en faire quelque chose de pompeux ou de lourd, la façon que Shen Yun a de présenter ce message par la danse, le chant et la musique est très agréable et en même temps très profonde», développe l’artiste.
«Il y a tellement de niveaux dans ce spectacle-là parce qu’on apprend énormément sur la culture chinoise et en même temps, on est émerveillé par la beauté, surtout par l’exquise délicatesse et la virtuosité des interprètes», estime Anne Létourneau.
«J’ai une petite fille qui vient de la Chine et, pour moi, c’est important que l’on garde en mémoire la beauté de cette culture ancestrale qui ne doit absolument pas disparaître. Je voudrais que plus d’Occidentaux et de gens s’intéressent à la culture chinoise parce qu’elle a tellement de choses à nous partager», conclut-elle.
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