Isabelle Paquette, danseuse soliste pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal (Samira Bouaou/La Grande Époque) |
Les lumières des projecteurs se reflétaient sur les 400 costumes aux dorures et aux couleurs étincelantes illuminant la scène de la salle Wilfrid-Pelletier le vendredi 15 janvier, pour la première des quatre représentations de Shen Yun à Montréal. Les voiles d’une blancheur diaphane virevoltaient pour accentuer la grâce des fées célestes d’une agilité impressionnante et les soldats de l’empire du Milieu s’affrontaient dans des combats pleins d’adresse.
Isabelle Paquette, danseuse soliste pour les Grands Ballets Canadiens de Montréal, était parmi le public et observait la représentation avec l’œil du connaisseur, mais aussi avec le regard brillant de l’enfant qui découvre quelque chose de fascinant.
«C’est un spectacle de très, très grande qualité! J’imagine qu’ils [les danseurs] doivent travailler comme des fous! C’est sûr, sûr, sûr! Je peux concevoir ce qui doit être fait pour qu’ils soient prêts. Je sais que ce sont des heures et des heures de travail. Ça, c’est évident et ça se voit sur scène», considère-t-elle au sujet de la préparation des danseurs.
Ce contact avec la culture orientale était très enrichissant pour elle. «Pour moi, c’est extraordinaire de voir une autre forme de ballet, le ballet chinois.»
Elle explique que la particularité culturelle d’un type de danse (en l’occurrence, la danse classique chinoise) peut être difficilement exprimée et exécutée par un interprète d’une culture et d’une expérience différente. «Ce sont des prouesses qu’eux peuvent exécuter et que moi je ne pourrais jamais faire. C’est vraiment quelque chose qui leur appartient. C’est ça qui est aussi beau à voir : ils sont si formidables et si performants dans ce qu’ils font. C’est ça qui est magnifique de voir pour moi, comme danseuse!» Elle ajoute d’ailleurs qu’un échange entre elle et les artistes de Shen Yun afin de partager sur leur discipline respective pourrait être très constructif.
Mme Paquette mentionne qu’elle a déjà travaillé avec certains chorégraphes chinois qui lui ont laissé une vive impression de générosité qu’elle retrouvait dans le spectacle. «Les Chinois sont aussi assez extraordinaires comme êtres humains, ils donnent beaucoup d’eux-mêmes, donc on a envie de leur en donner aussi beaucoup et c’est ce qu’on a vu ce soir.»
Shen Yun intercale des chansons interprétées avec la technique classique bel canto dans le spectacle.
«C’était exceptionnel d’entendre des voix comme ça en chinois, même si on ne comprenait pas nécessairement, mais je me suis laissée emporter par ces voix. Ça ajoutait beaucoup, beaucoup au spectacle d’avoir des grands chanteurs comme ça sur scène. C’était magnifique!»
L’orchestre Shen Yun qui accompagne chaque numéro de danse utilise des instruments occidentaux et chinois pour un résultat assez unique qui intrigue plusieurs spectateurs par une sonorité différente tout en les plongeant dans la Chine dynastique.
«La musique est très, très importante pour la danse et vice-versa. En tant que danseurs, la musique est toujours là pour appuyer ce que l’on fait. Elle nous sert énormément. On [les danseurs] a besoin d’un rythme ou de quelque chose pour pouvoir exprimer ce que nous avons à exprimer. Les musiciens de Shen Yun, avec leurs instruments typiquement chinois, servent justement la danse», commente Mme Paquette.
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