Ma souffrance de ces trois dernières années

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Une pratiquante de Dafa de Changchun est allé à Beijing faire appel en octobre 1999 et a été arrêtée et ramenée dans sa ville natale sous escorte. Plus tard, elle a été illégalement détenue dans le camp de travqil de Heizuizi à Changchun pendant plus de trois ans et y a été torturé sans répit. Même son père, qui ne pratique pas le Falun Gong, a été torturé et s’est vu extorquer son argent par la police. Voici son récit de ce qui lui est arrivé pendant cette période.


1. Pas moyen de faire appel
En octobre 1999, je suis allée seule à Beijing. Je n’avais jamais voyagé aussi loin et ignorais où se trouvait le Bureau Central des Appels. J’ai demandé à un policier et il m’a emmenée au Bureau de Liaison de la province de Jilin à Beijing.

Dans le bureau de liaison, ils m’ont fouillée corporellement de force deux fois, et ont pris tout mon argent et mes biens personnels. Ils ont dit qu’ils me seraient retournés après que je sois rentrée chez moi, mais rien ne m’a jamais été retourné de ce qui m’a été pris voici plus de deux ans. En fait ces choses ont été prises par la police et ils les ont gardées pour eux. Ils m’ont ramené chez moi par le train sous escorte et menottée sur tout le trajet. Tian Ge, le Chef du poste de police de rue de Changchun, et les officiers de police Sui Wei, Zhang Yonghai, et Wang Caiyun (officier de rue locale) m’attendaient à la gare. Ils m’ont roué de coups et injurié publiquement, puis ils m’ont emmenée au premier centre de détention de Changchun.

2.les ténèbres du camp de travail
En décembre 1999, j’ai été détenue dans le camp de travail pour femmes de la police de Jilin (aussi appelé Camp de Travail de Heizuizi de la ville de Changchun). Pendant plus d’un an dans ce terrifiant endroit, les heures de travail quotidien étaient de 4.00 à 23 h ou plus. Quelquefois, je n’étais pas autorisée à dormir pendant plus de 30 heures, et les pause repas étaient très courtes. J’avais si faim que j’étais proche de l’évanouissement avant que le repas n’arrive et ma santé se détériorait graduellement. Une compagne de pratique a une fois essayé de manger des biscuits quand elle avait faim, mais Li Man , le gardien sans cœur a jeté les biscuits dans les toilettes. Après avoir subi les chocs électriques, je suis devenue incontinente, ne pouvais plus contrôler mes intestins et m’évanouissais fréquemment.
En 2001, après des chocs électriques répétés j’ai souffert de crises cardiaques, et j’ai eu des difficultés à respirer et à bouger les mains et les pieds. Le Chef de Section de la Branche du Bureau de la Sécurité Publique, Sun Yanhong (orthographe phonétique) a hurlé, « Tu fais semblant d’être malade, tu seras la première à être envoyée en camp de travail. » Fang Siyi, qui souffrait d’une maladie cardiaque congénitale, et était détenue dans mon dortoir, a été torturé jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. Le docteur qui l’a traitée a dit, « Tu devrais me remercier. Si vous étiez arrivé ne serait-ce que quelques minutes plus tard, tu serais morte. » Le troisième centre de détention de la ville de Jilin a refusé de la prendre [parce que sa santé était trop fragile], alors l’impitoyable Sun Yanhong l’a envoyée quand même dans le troisième centre de détention en les payant pour la faveur. Dans le troisième centre de détention, Fang, après avoir été choquée avec des matraques plusieurs fois, fut envoyé à l’Hôpital militaire 222. Le chef du troisième centre de détention a appelé la branche de la police de Chuanyin qu’elle vienne reprendre Fang de crainte qu’elle ne meurt dans le camp, mais la branche de Chuanyin ne l’a pas reprise, Fang a donc été laissée à l’hôpital.

J’ai été renvoyée à Changchun où 8 gardiens m’ont injuriée, et Ye, le policier cruel, a dit , « Nous attendions ton retour chaque jour, je regrette de ne pas t’avoir frappé au bâton électrique la dernière fois. »
Vers la fin mai ou début juin, la police nous a dit que selon les ordres des autorités centrales, tous les pratiquants de Dafa devraient être réformés ou détenus indéfiniment. Alors, la persécution des pratiquants de Dafa s’est intensifiée et nos vies sont devenues un enfer.
Wang Dongmei, femme de 31 ans, était employée à l’usine 5704.. En 2000, elle a été choquée à l’électricité par plusieurs gardes avec leurs bâtons électriques alors qu’elle était détenue. Elle hurlait continuellement sous les coups. Les pratiquantes Li Rong et Wang Mingjuan ont également été rouées de coup parce qu’elles ne voulaient pas abandonner la pratique du Falun Gong. J’ai vu qu’elles n’étaient autorisées à dormir que trois heures par jour. Après que Wang Dongmei ait été relâchée, elle fut envoyée au centre de détention en novembre 2000. Li Man a battu la pauvre Wang jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus le supporter et soit devenue très pale. Alors l’amoral Li avec un autre criminel ont torturé Wang Dongmai en la promenant dans toutes les chambres laissant les criminels lui donner des coups de poings devant tous ceux qui étaient là.
A ce moment, ayant été tellement torturée, les palpitations de mon cœur se sont accélérées dangereusement et mes mains tremblaient. Le chef de section Yao et d’autres m’ont examinée et n’ont rien dit, dénués de toute pitié. Après ce contrôle, ils ont refusé de m’admettre pour traitement médical.

De retour au Bureau de la Sécurité Publique de Chuanyin, la police dévoyée a extorqué 3,150 Yuan [devise chinoise, le salaire mensuel moyen d’un travailleur urbain est d’environ 500 Yuan] à ma famille sous le prétexte de compter les « frais de transport », mais ils n’ont remis aucun reçu. Le matin du 25 juillet 2001, le policier Zhang du Bureau de la Sécurité Publique a appelé chez moi pour dire qu’ils voulaient contrôler ma santé physique. Dans l’après-midi, Tian Ge du poste de police de rue et l’officier de police local Zhang Yonghai est venu chez moi et a dit à mon père, « On va l’emmener à l’hôpital pour un check-up et on la ramènera à la maison – garanti ! » Mon père a dit, « elle a été à la maison moins d’une semaine, pourquoi un check-up. » Tian Ge a dit « Si elle n’y va pas, quelqu’un viendra et l’arrêtera. » Alors les deux terribles policiers m’ont forcée à les suivre sans avoir montré aucun document légal.

Je suis arrivée au Centre de Détention de Changchun avec Zhang Yonghai à environ 15 h. Pour certaines raisons ils ont fait un check up. Sur le chemin du retour, je leur ai demandé plusieurs fois de me laisser téléphoner mais ils ont refusé. Dans la soirée, ils ont dit que j’avais été à Changchun pour y être détenue avec d’autres pratiquants. A environ 22 heures, nous avons été illégalement emmenées et détenues dans un hôtel à Shahezi, dans la ville de Jilin. La police nous a surveillées à tour de rôle. Les policiers du poste de police de rue de Nanjin ont été très grossiers avec moi.

Dans le camp de travail forcé, la police a tenté de forcer chaque pratiquant de Dafa à écrire une “declaration de séparation” [d’avec le Falun Gong] Les trois premiers jours, ils utilisaient parfois des groupes de gens pour infliger le lavage de cerveau aux pratiquants de Dafa. Les pratiquants de Dafa n’étaient pas autorisés à dormir pendant trois nuits afin de les désorienter mentalement. Ceux qui ne renonçaient pas à leurs croyances étaient torturés jusqu’aux limites de leur endurance, choqués avec des bâtons électriques, attachés à un « lit de la mort », ou enfermés dans une cellule étroite jusqu’à ce qu’ils soient sur le point de mourir. Après une période de temps et comme les pratiquants de Dafa commençaient à récupérer, la police répétait le processus de torture. Dans la première brigade où je restais, Piao Lianying a été deux fois attachée à un lit de métal, sans oreiller ni couverture, et elle devait manger et se soulager attachée. La deuxième fois, Piao a été attachée pendant plus d’un mois, après avoir été détachée, un de ses bras ne pouvait plus bouger et elle était gravement blessée. Il y avait une pratiquante de Dafa de Huaxun qui refusait fermement d’écrire une « garantie de séparation ». » Sa famille n’était pas autorisée à la voir ou lui envoyer ses vêtements. Quiconque lui donnait vêtements ou objets était insulté ou puni. Ses parents ignorant si elle était encore en vie, étaient très inquiets.

Une pratiquante de Dafa fut enfermée dans une cellule étroite pendant plus d’un mois. L’expérience la laissa mentalement désorientée et incapable de reconnaître les gens, la police ne la laissa pas partir pour autant.
Lorsque je suis allée à la clinique voir un médecin, j’ai vu une pratiquante de Dafa attachée au “lit de la mort.” Un officier de police lui donnait une injection et commença a la gaver cruellement tandis que d’autres la choquaient à l’électricité. Cette dame fut presque torturée à mort et pourtant ne criait même pas, grâce à la force acquise par la pratique du Falun Dafa. La policière Li Man nous demanda de détourner les yeux pour ne pas voir la torture. Wang Xiufen de la 4ème brigade était professeur de collège à l’école spéciale d’agriculture. Après avoir été enfermée dans la cellule étroite, elle devint aussi mentalement désorientée. Certains pratiquants étaient même torturés à mort dans le camp.

Un jour, quatre gardes de la police jouaient aux cartes et à minuit deux d’entre eux allèrent se coucher, tandis que les deux autres continuèrent à me surveiller. Tentant ma chance j’essayai de m’enfuir. Mais je me cassai les jambes. Un officier dans la trentaine, courut derrière moi, et m’insulta pendant 5 minutes, puis il m’emmena en me traînant sans pitié. Le propriétaire de l’hôtel et les clients virent tous ce qui se passait. L’officier me fourra quelque chose dans la bouche pour m’empêcher de crier.

Dans l’hôpital militaire 222, je demandai au docteur de laisser savoir à ma famille où j’étais. La police de la rue Nanjing répondit aussitôt, « non, n’en informez pas sa famille. » Le docteur me regarda sans le moindre intérêt ni le moindre sentiment de compassion. Au lieu d’essayer de me sauver, la police ne pensait qu’à échapper à sa responsabilité pour la condition dans laquelle je me trouvais. Je fus transféré à l’hôpital de la ville, espérant que la douleur finirait, mais en fait ce n’était qu’un prélude à quelque chose d’encore pire. Lorsque qu’on pansa mes blessures, je criai à cause de la douleur atroce, et ils fourrèrent quelque chose dans bouche pour me faire taire. Le médecin dit que les battements de mon cœur étaient de 120 par minutes et qu’il me fallait une injection d’urgence, mais je ne reçus aucune assistance médicale pendant plus de deux heures.

Dans cette situation je n’avais pas la tête très claire. A environ 9h, un policier de la rue Nanjing commença à consigner ma situation. Il ne cessait de me hurler dessus, ce qui fit encore augmenter les palpitations et me causa des douleurs dans la poitrine. Par la suite, il écrivit quelque chose n’ayant rien à voir avec les faits et me demanda de signer. Ce n’est que lorsque j’eus signé que quelqu’un informa ma famille. Plus tard, j’ai réalisé que la police essayait d’échapper à sa responsabilité. Pendant toute une journée, on ne me donna aucune nourriture, je ne fus pas autorisée non plus à parler avec d’autres patients.

3. Mon père a été battu
Mes parents ont la cinquantaine et sont dans une mauvaise condition physique. Ma mère a souffert d’une grave maladie de cœur. A cause de moi, ils sont allés au poste de police locale parler avec Zhang Yonghai. Zhang s’est mis en rage et a hurlé, « oui je vous ai trompés, et alors ! » Puis sept policiers ont commencé à battre mon père, pendant que les autres attendaient pour la prochaine série de coups. Ils ont laissé mon père avec de nombreuses blessures sur le corps. Un policier a crié, « Détenez-le ! » un autre policier voulait mettre ma mère dehors, mais elle ne voulait pas partir, autrement personne n’aurait été témoin de la terrible torture qu’ils avaient infligée à mon père.
Le 6 février 2002, ma mère et moi allâmes au Bureau de la Sécurité Publique de Chuanyin pour parler au chef adjoint des coups que mon père avait reçus, mais personne ne voulut nous écouter. Alors, nous allâmes au poste de police de rue de Changchun, où le policier Xie Yafeng dit, « C’est une question qui relève de plus haut, ce qu’ils nous demandent de dire, nous le disons. » Il dit aussi effrontément, « si vous voulez nous poursuivre, allez-y. » Le matin du 9 février, lorsque deux officiers de rue vinrent chez moi, je leur décrivis ce qui était arrivé. Plus tard, Zhang Yonghai me dit, « il y a un document interne au Bureau de la Sécurité Publique qui dit que la police peut tuer ou battre les pratiquants de Falun Gong et qu’elle n’en sera pas tenue pour responsable. »
La police devrait protéger les citoyens et arrêter les hors la loi et les meurtriers. Mais aujourd’hui ils font tout le contraire : ils ont torturé un vieil homme innocent. Ils m’ont forcée à signer une rapport écrit, et m’ont jetée dans un hôpital à souffrir pendant des jours et des nuits sans aucun traitement médical/

La police ne s’est jamais inquiété de nos souffrances ni n’en a accepté la responsabilité. J’ai du payer moi-même mes propres frais médicaux, de même que les dépenses pour soigner les blessures de mon père causées par les coups de la police. Lorsqu’il n’a plus eu d’argent, mon père a emprunté de l’argent à son unité de travail, il a déjà reçu des avances sur salaire allant jusqu’au nouvel an chinois.

Le Bureau de la Sécurité Publique m’a confisqué plusieurs milliers de Yuan et des biens personnels sans les rendre ni même me donner un reçu. Quand la justice prévaudra-t-elle ? J’espère que tous les officiers dans le Bureau de la Sécurité Publique visiteront ma famille pour enquêter sur les faits que j’ai présenté. J’espère que le gouvernement me rendra justice.

Gens de cœur, pensez-y, le régime de jiang a cruellement persécuté les pratiquants de Dafa qui pratiquent les principes de Vérité-Bonté-Patience. Quelles immenses calamités cela amènera-t-il à notre nation et à notre peuple !

Noms des officiers de police au poste de police de rue de Changchun, district de Chuanyin.
Tian Ge (portable: 86-432-127-5503009)
Bai Shan, Zhang Xuemi, Yu Guanghong, Yao Zhengqi, Su Yongguo, Ni Zhigang, Song Hailong, Piao Guangguan, Zhang Yonghai, Xie Yafeng.

Traduit de l’anglais
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2003/1/1/30416.html

Published : Thursday, 2 January 2003

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