Ce point de vue est en fait confirmé par les anciens textes médicaux, qui parlent dune forme de traitement de la maladie et de diagnostique qui sont à la fois mystérieux et miraculeux.
Un de ces médecins était Bian Que. Le vrai nom de Bian Que était Qi Yueren. Les anciens registres nous portent à croire quil est le premier médecin fameux dans lhistoire dont une biographie formelle a été publiée. Sima Qian, un écrivain bien connu de la Dynastie Han occidentale, a complété la biographie de ce médecin. Dans les Annales Historiques Biographies de Bian Que, Sima Qian attestait que Bian Que obtint son talent médical des enseignements personnels de Chang Sangiun. Après avoir consommé une certaine herbe, Bian Que eut la capacité supranormale de voir à travers les murs et le corps humain.
La biographie écrite par Sima Qian consignait ces trois cas médicaux spécifiques que Bian Que traita. Dans le premier cas, il diagnostiqua la maladie de Zhao Jianzi en palpant son pouls. Dans le second cas, il retraça létat de la maladie du Prince Couronné Guo en consultant, examinant et palpant le pouls et finalement le ramena de la mort. Dans le troisième cas, Bian fut capable de décrire le développement de la maladie du Marquis Qi Huan, simplement en le regardant. A part les Annales Historiques, des notes fragmentaires, consignées par la suite, à propos de Bian Que existent dans Zhanguo Ce, Hanfei Zi, Hanshi Waizhuan, Lie Zi, et dautres livres anciens Dans Lie Zi - le chapitre sur Tangwen décrit comment Bian Que administra une anesthésie à des patients pour une opération de transplantation du cur.
Gong Hu, de lEtat en Guerre de Lu et Qi Ying de lEtat en Guerre de Zhao étaient malades. Tous les deux demandèrent à Bian Que de leur prescrire un traitement. Grâce aux soins de Bian Que, tous les deux guérirent de leurs maladies et recouvrèrent la santé. Mais alors Bian Que leur dit , lune et lautre de vos maladies sont causées par linvasion déléments négatifs externes qui ont affecté la fonction du système digestif. La prise de médicaments ou lacupuncture pourraient contrôler la maladie. Mais vous souffrez tous les deux dune autre maladie inhérente. Elle deviendra de plus en plus apparente et sérieuse en vieillissant. Mieux vaudrait que je puisse faire quelque chose tout de suite. Quen pensez-vous ? » En entendant cela, tous les deux dirent, « Dabord dîtes nous quelles sont nos maladies. » Bian Que leur dit, « Gong Yu a une forte conscience de lui-même mais manque de courage, il a donc des ressources mais est indécis. Qi Ying a une faible conscience de lui-même mais il a du courage. Il nest pas bon pour la stratégie mais il est très têtu et aime parvenir à ses fins en toute choses. Si vous pouviez échanger vos curs, vous deviendriez lun et lautre parfait. » Les deux furent spontanément daccord avec la déclaration de Bian Que et permirent à Bian Que de les traiter. Bian Que leur fit boire du vin fortifié avec un narcotique, les mettant dans un état de sommeil trois jours de suite. Pendant ces trois jours, Bian Que ouvrit leurs poitrines, en sortit leurs curs, échangea les curs, remis les curs dans les poitrines, et appliqua son propre secret médical. La coupure guérit si bien quon aurait dit que lopération navait pas eu lieu. Tous les deux saluèrent Bian Que et rentrèrent dans leurs foyers respectifs.
De façon surprenante, Gong Hu retourna dans la maison de Qin Yi mais la famille ne le connaissait pas, de même, en même temps, Qi Ying se rendit dans la maison de Gong Hu mais la femme de Gong Hu ne le reconnut pas non plus. Alors les deux familles allèrent au tribunal demandant à Bian que dexpliquer ce qui sétait passé. Bian Que expliqua ce quil avait fait, et le procès en resta là.
Peut-être est-ce le premier cas consigné dans lhistoire dune opération de transplantation à cur ouvert, témoignant des aptitudes médicales avancées que Bian Que possédait. Ce fameux médecin ouvrit à la médecine chinoise traditionnelle la voie du diagnostique par lobservation, lapprentissage, et lécoute du pouls. Bian Que est le fondateur renommé de la sphygmologie (la science et lart de lire le pouls) dans la médecine chinoise.
Extrait dune oeuvre classique chinoise, Liezi, "Épisode de Tangwan"
http://www.pureinsight.org/pi/articles/2002/12/30/1302.html
Traduit de langlais
http://www.clearharmony.net/articles/200301/9241.html
Published : Wednesday, 1 January 2003
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