M. Li Shaotie, pratiquant de Falun Gong de 56 ans, vit rue Xiangyang, dans la ville de Fujin, province du Heilongjiang. Il a été arrêté plusieurs fois parce qu’il ne voulait pas renoncer à pratiquer le Falun Gong. Trois sur quatre membres de sa famille proche ont été emprisonnés. Voici le récit des persécutions qu’a subies M. Li Shaotie.
Quand le Parti communiste chinois (PCC) a pris le pouvoir en Chine, ma famille a été classée parmi les « fermiers riches. » Nous avons donc été soumis à de graves persécutions. La peur du PCC, qui m’a pris dès mon enfance, me hante encore aujourd’hui. Et donc je faisais très attention quand je parlais de mes convictions spirituelles, jusqu’à l’année où j’ai commencé à souffrir de graves maladies. Rien ne fonctionnait plus dans mon corps, et j’avais plein de problèmes, une maladie cardio vasculaire et cérébrale, de la sclérose, des calculs rénaux, une maladie cardiaque et d’autres problèmes. J’ai tenté toutes sortes de traitements dans différents hôpitaux de Pékin, mais rien ne faisait effet. C’est moi qui ramenais l’argent à la maison. En plus mes deux enfants étudiaient à l’université et avaient besoin d’argent. A l’époque je n’arrivais pas à m’en sortir, j’ai donc commencé à pratiquer le Falun Gong. Sept jours après avoir commencé, chacune de mes maladies a disparu. Maître m’a enseigné les principes pour être une personne de bien et l’importance d’avoir un esprit sain pour être en bonne santé. A partir de là, j’étais déterminé à pratiquer le Falun Gong.
I. Ce que j’ai vécu au camp de travaux forcés Xigemu de Jiamusi
Le 20 juillet 1999, le gouvernement du PCC a commencé à réprimer le Falun Gong. Le 23 janvier 2000, j’ai été arrêté à Pékin alors que je faisais appel au gouvernement pour leur faire savoir le bien fondé du Falun Gong. Sun Weiyang, un responsable de la Section de la sécurité et de la politique à Fujin, m’a extorqué 790 yuans. Il a crié dans le bureau des affaires de Jiamusi à Pékin : « Je suis en charge de la question du Falun Gong aujourd’hui, donc vous devez m’obéir. Si le Falun Gong est réhabilité demain, j’obéirai à vos ordres. »
Pendant que j’étais détenu au camp de travaux forcés de Jiamusi, des policiers et des détenus me battaient et m’insultaient souvent. Les responsables du camp utilisaient toutes sortes de tortures et il y en avait une qui s’appelait « la chaise de fer ». Les victimes étaient attachées sur une chaise de fer bras et jambes liés jour et nuit. C’est seulement pendant les repas qu’on leur libérait une main pendant un moment. Une fois j’ai été torturé de cette manière pendant trois semaines. Quand ils m’ont relâché, je ne pouvais même plus marcher. Mes jambes et mes pieds sont restés gonflés pendant plusieurs jours au point que je ne pouvais plus enfiler mes chaussures.
Au camp de travaux forcés, les pratiquants étaient constamment soumis à toutes sortes de tortures, telles qu’avec des matraques électriques, la chaise de fer et le lit de mort. Quand j’étais torturé dans la chaise de fer, Cao Jingyan (policier #23-099) disait que mes mains donnaient l’impression d’être en train d’émettre des pensées droites. Il tordait donc mes mains dans mon dos pour me torturer. Une main était tournée vers le haut et l’autre vers le bas, ainsi menottées derrière mon dos et tirées vers le haut, ce qui était extrêmement douloureux. Ensuite Cao Jingyan m’a donné des coups de poing à la tête vingt fois de suite sans arrêt. Je me sentais perdre connaissance. Il était environ 22h. Le commandant en chef avait peur que je meure sous les coups, il a donc demandé au gardien Liu d’arrêter de frapper.
En 2001, certains pratiquants ont reçu de lourdes peines de travaux forcés. Les policiers avaient le droit de le faire selon leur bon vouloir. Si le pratiquant ne pouvait pas être « transformé » au bout d’un certain temps, un jour de trop déclenchait un allongement de peine de la moitié de la peine totale. Nous avons entamé une grève de la faim pour protester de ces extensions de peines arbitraires. Résultat, le directeur Li de la clinique du camp de travaux forcés a gavé de force M. Du Wenfu, d’autres pratiquants et moi avec un mélange de saumure concentrée avec un peu de lait après avoir inséré un tube dans notre estomac. Li a dit : « Je n’ai pas peur que vous vous mettiez en grève de la faim. » Après cette torture, nous vomissions et avions la diarrhée.
En février 2002, le chef de la section de gestion a été promu à un poste plus élevé et s’en est pris à moi. Il me frappait avec des chaussures en plastique dans une petite pièce qui était réservée à la torture des détenus. Il m’a frappé violemment plus de dix fois tout en m’insultant. Je sentais mon visage enfler à mesure qu’il frappait. Un gardien du nom de Li Fuguo m’a électrocuté les mains avec une matraque électrique. Un pratiquant qui était témoin de la scène pleurait en voyant cela.
Les pratiquants de Falun Gong au camp étaient soumis à des travaux forcés. Un jour le majeur de ma main droite a été écrasé entre deux barres de fer et saignait abondamment. J’ai utilisé le sang comme de l’encre pour écrire « Falun Dafa hao » (Falun Dafa est bon) » sur mon T-shirt blanc. J’ai porté ce T-shirt pendant que nous protestions pour que les pratiquants dont la peine était à son terme soient relâchés.
Une autre torture utilisée au camp était appelée le lit de la mort. Un policier de grande taille du nom de Li m’a écartelé les quatre membres pour les attacher aux quatre coins d’un lit en métal très froid. Beaucoup de pratiquants avaient été torturés de cette manière. Certains pratiquants restaient attachés ainsi pendant plusieurs mois, au point qu’ils avaient la peau qui pourrissait et suppurait.
II. Torturé au camp de travaux forcés de Suihua
Le soir du 12 août 2004, des policiers du bureau de police des chemins de fer de Jiamusi m’ont arrêté parce que je distribuais des dépliants dénonçant la répression du Falun Gong. J’ai été soumis à de terribles tortures quand j’ai été enfermé au centre de détention des chemins de fer de Jiamusi. Je n’ai pas eu d’autre choix que d’entamer une grève de la faim pour protester de ces mauvais traitements. Cependant un mois plus tard, j’ai été condamné à trois ans de travaux forcés et emmené au camp de travaux forcés de Suihua. C’est un camp qui a reçu un prix du bureau de rééducation par le travail de la province de Heilongjiang pour son taux élevé de « transformations » des pratiquants de Falun Gong.
Le 15 septembre, un mois après avoir entamé ma grève de la faim, j’ai été gavé de force et l’on ma injecté des médicaments. Wang Wei, commandant adjoint du groupe No. 1, m’insultait dès que je fermais les yeux. Il étirait un élastique devant mes yeux pour le relâcher en me blessant aux yeux. Il faisait cela encore et encore. Finalement j’ai perdu la vue temporairement pendant quarante minutes. J’avais les yeux au beurre noir.
Le 16 septembre, je n’ai pas pu le supporter plus longtemps, j’ai arrêté ma grève de la faim. Diao Xuesong, le commandant actuel du sous-groupe No. 2, m’a donné des coups de poing sans arrêt, me cassant les dents de devant. Un gardien de prison du nom de Shi Jian m’a frappé au front pendant une demi-heure, ce qui m’a fait gonfler le front. Ensuite il m’a emmené à l’atelier, où se trouvaient plus de cinquante pratiquants, divisés en deux groupes, soumis au travail forcé.
Feng Tao, un détenu de Daqing emprisonné pour vol, est venu me donner des coups. J’ai crié très fort « Falun Dafa est bon ». Ensuite les policiers ont ordonné à quatre détenus de me tabasser au sol, pour me redresser ensuite. Dans la cour, j’ai continué de crier « Falun Dafa est bon. » Les détenus m’ont jeté au sol pour continuer à me frapper. Ensuite ils m’ont traîné tout du long, ma peau ripait sur le sol et saignait. Mon pantalon et mes sous-vêtements étaient tout déchirés.
Le 17 septembre, alors que j’étais assis sur un petit banc, les détenus m’ont dénoncé au gardien Gao Zhonghai, en disant que je pratiquais les exercices. Gao Zhonghai a dit au détenu Liu Haibo d’enlever mes chaussures. Gao Zhonghai est venu m’écraser lourdement les orteils de mon pied droit et a appuyé en disant « Tu oses pratiquer ? » et mes chaussettes blanches se sont tachées de rouge. Après cela, mes deux premiers orteils étaient écorchés vifs.
Le 11 octobre, comme je refusais toujours de renoncer à mes convictions, Cong Handong, commandant du groupe 1, a dit : « Les détenus comme toi, il faut les pendre et les battre. » Ils avaient peur parce que je criais, donc ils m’ont bâillonné la bouche avec du gros scotch marron. Long Kuibin, commandant du sous-groupe 2, a dit : « Laisse-moi le faire. Tu n’as pas besoin de faire ça. » Six ou sept gardiens étaient présents dans la pièce, et cinq d’entre eux m’ont battu en même temps. Long Kuibin m’a donné un coup de pied entre les jambes, et ils m’ont frappé violemment pendant quarante minutes. J’ai perdu connaissance à ce moment là. Je ne savais pas combien de temps cela avait duré, juste que je m’étais réveillé quand j’ai entendu quelqu’un ouvrir la porte. C’était le médecin de prison. Un mois après j’avais encore les parties génitales toutes noires.
Le 19 juin 2005, j’ai commencé à protester contre la persécution en refusant de répondre à l’appel. Zeng Lingjun, directeur du sous-groupe 1, m’a électrocuté pendant dix minutes avec une matraque électrique jusqu’à ce qu’elle n’ait plus de batteries. Zeng Lingjun m’a alors donné des coups de poing jusqu’à ce que je perde connaissance à nouveau. Quand je me suis réveillé, Gao Zhonghai, un gardien de prison, m’a donné du papier toilettes en disant : « Nettoie ton visage. » C’est à ce moment là seulement que j’ai réalisé que mon visage était couvert de sang.
En octobre 2006, Lian Xing, le nouveau commandant du sous-groupe 1, a ordonné à Hou Chen, un condamné pour cambriolage, de battre des pratiquants. Les pratiquants faisaient des travaux forcés de 5h du matin à 21h, mais on ne leur donnait que deux repas. Après 16 heures de travaux forcés, nous devions nous « positionner » dans la cellule. Cela signifie que chaque pratiquant devait se tenir debout sur une tuile, qui ne faisait que 70 centimètres de large. Toute personne qui débordait de cette surface était battue. J’ai commencé à protester de ce mauvais traitement en entamant une grève de la faim. Wang Wei et Lan Xing m’ont jeté en bas des escaliers devant la cantine. J’ai crié : « Falun Dafa est bon ! » Ensuite Lan Xing est monté sur ma bouche avec ses chaussures en cuir et a pesé de tout son poids.
Un jour je n’ai pas obéi aux ordres de Hou Chen en refusant de me placer sur la tuile. Résultat, Lan Xing m’a ordonné d’aller dans son bureau. Je lui ai dit de ne pas persécuter le Falun Gong, et ensuite il m’a battu. Je n’ai rien dit. Lan Xing m’a donné des coups dans les parties génitales avec violence. J’ai crié très fort « Falun Dafa est bon ! Falun Dafa est bon ! » Les pratiquants des cellules 1 et 2 m’ont entendu, et ils ont crié à l’unisson, « Falun Dafa est bon ! Falun Dafa est bon ! » Lan Xing était furieux au point qu’il est parti sans rien dire.
Un autre jour, Lan Xing m’a ordonné d’aller dans son bureau, où il m’a demandé sous quelles conditions j’accepterais de manger et d’exécuter les travaux forcés. J’ai répondu : « Arrêtez la persécution ! » Alors il m’a donné un coup de pied directement dans la poitrine. Aussitôt j’ai craché du sang par réflexe. Lan Xing m’a donné un papier en me demandant de nettoyer ma bouche.
En janvier 2007, après avoir été torturé au camp de travaux forcés de Suihua pendant deux ans et demi, je me sentais extrêmement faible. Le camp a fini par me relâcher pour raisons médicales.
17 juillet 2009
Traduit de l’anglais en France le 19 août 2009
Version chinoise disponible à :
http://www.minghui.org/mh/articles/2009/7/18/204764.html
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