Mme Zhu Yifang : les tortures que j’ai subies pour avoir refusé de renoncer à mes convictions

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Je m’appelle Zhu Yifang. Je travaillais précédemment au bureau de liaison municipal de Guangyuan à Chengdu. Le 25 avril 2006, des policiers du poste municipal de Guangyuan m’ont arrêtée arbitrairement et condamnée à sept ans de prison. Il y a plus de deux ans, le 11 novembre 2006, j’ai été envoyée à la Prison pour femmes de Sichuan.

J’ai été enfermée pendant longtemps parce que je ne voulais pas renoncer à mes convictions spirituelles. La porte de ma cellule est restée fermée jusqu’au tremblement de terre du 12 mai 2008. Trois condamnés se sont relayés avec les gardiens pour me surveiller. Ils m’empêchaient de quitter ma cellule et empêchaient les gens de me parler. Un jour, une condamnée m’a prise en pitié parce que je ne pouvais rien acheter. Elle m’a offert un peu de vinaigre, mais elle a été réprimandée pour cela. Une autre fois, quelqu’un m’a donné quelques feuilles de thé, mais on lui en a fait le reproche en public. Un jour une vieille dame venait d’arriver. Comme elle ne connaissait pas la règle, elle m’a donné deux morceaux de sucre. Le gardien Jiang l’a insultée.

J’ai essuyé beaucoup d’insultes durant ma détention. Par exemple, comme je refusais de porter l’uniforme de prisonnier, les gardiens ont ordonné à des condamnés de me déshabiller, ne me laissant que mes sous vêtements. Personne n’a osé me donner des vêtements. Les gardiens m’ont même pris le drap que j’utilisais pour m’envelopper.

Le fait d’être détenue, maltraitée et soumise à des lavages de cerveau par trois collaborateurs pendant si longtemps constituait une énorme pression mentale pour moi. Pendant longtemps on ne m’a pas donné à manger normalement. Je n’avais ni légumes ni fruit. Privée de soleil, j’ai développé un œdème sur tout le corps. J’ai demandé à plusieurs reprises de quitter la cellule pour avoir accès à de l’eau chaude, mais on ne me l’a jamais accordé. Ma vie étant en danger, j’ai été envoyée à l’hôpital de la police. On a averti ma famille de l’urgence médicale, et ils ont dû payer des dépenses très lourdes qui ont constitué pour eux une grande pression.

Durant mon hospitalisation, je n’ai pas coopéré avec le personnel médical. J’essayais de faire les exercices du Falun Gong, mais ils m’ont attachée à un lit pour me faire une injection. Le médecin n’a pu trouver aucun problème chez moi, mais mon corps n’arrêtait pas de gonfler. Un jour j’ai eu l’occasion d’échanger avec deux autres pratiquantes. Très vite la police l’a appris et m’a renvoyée à la prison, bien que je sois encore couverte d’œdème.

Quatre « collaborateurs » me faisaient subir chaque jour une « étude » (lavage de cerveau) et une « réforme ». Ils sortaient souvent des mots de Maître hors de leur contexte pour embrouiller les pratiquants.

Dans ma cellule, deux prisonniers et trois collaborateurs essayaient en permanence de me forcer à abandonner le Falun Gong. La personne responsable de la persécution était Zhao Hongmei. Chaque jour, elle utilisait alternativement des méthodes douces et dures pour essayer de me manipuler émotionnellement avec une fausse gentillesse. Chaque fois que je ne coopérais pas avec elle, elle m’ordonnait de descendre de trois étages pour y être soumise à des traitements durs. A cause des gonflements dont je souffrais, j’avais du mal à descendre les escaliers. Les gardiens me maltraitaient en utilisant mon état de faiblesse, et me forçaient à descendre. Si je n’obéissais pas, ils me soumettaient à un lavage de cerveau. Ils ont même utilisé mes problèmes de santé pour faire du chantage à ma famille et tenter de faire pression sur moi.

Comme je me sentais mal physiquement, les attaques répétées de lavage de cerveau constituaient pour moi une grosse pression physique et mentale.

Je n’ai pas eu le droit de voir ma famille durant ces deux dernières années parce que je ne voulais pas renoncer à ma pratique. On m’a privée de crayon et de papier. Je n’avais pas le droit de leur écrire, ni de les appeler. Mon fils m’a apporté des vêtements, mais je n’ai pas pu le voir.

Récemment, les gardiens ont voulu que mon fils vienne. Ils prévoyaient d’organiser une visite de ma famille pour m’influencer et voir comment je réagirais.

Mon mari est mort il y a longtemps. Durant les dix dernières années, j’ai été détenue et arrêtée à de nombreuses reprises. Mon fils s’est retrouvé à la rue plusieurs fois. En 2005, j’ai quitté la maison. Les policiers ont emmené mon fils pour l’interroger pendant toute une nuit. Quand mon fils était au collège et au lycée, les policiers venaient souvent chez nous pour nous harceler. Le professeur qui s’occupait de mon fils avait peur et ne venait plus. Mon fils n’a pas pu étudier ni vivre normalement. Il a donc décidé de quitter la maison pour aller étudier chez sa tante.

Ma belle mère était très âgée, elle vivait loin de nous. Quand elle a entendu que j’étais condamnée à sept ans de prison, elle a eu un tel choc qu’elle est décédée pendant que j’étais emmenée à la prison. Quand mon beau père a appris que j’avais été arrêtée à plusieurs reprises, sa santé s’est détériorée au point d’en mourir. Mon fils est maintenant tout seul. Il dépendait de son oncle et de sa tante et survit grâce à un emploi temporaire. Mon fils a tellement souffert de cette tragédie qu’il subit en permanence une énorme pression psychologique et matérielle.

Zhao Hongmei l’a récemment contacté pour tenter de l’utiliser pour me manipuler et me faire abandonner mes convictions, il prétend que je n’ai pas pris soin de mon fils, que je ne veux pas écourter ma peine et que je suis sans cœur. Elle a essayé de faire pression sur moi en me disant combien j’avais de dettes envers ma famille. Elle a essayé d’utiliser mon fils pour m’influencer et elle a aussi utilisé mon état de santé pour me menacer.

Le policier le plus responsable de cette situation est : Zhao Hongmei

Traduit en France de l'anglais le 9 mars 2009

Version anglaise disponible à l'adresse :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2009/3/1/105215.html

Version chinoise disponible à l'adresse :
http://minghui.ca/mh/articles/2009/2/11/195249.html

Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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