[France Info a diffusé cet interview fin mai, il a été repris peu après sur Radio bleue. En voici la retranscription] :
Ya Jun s’exprime en chinois avec une émotion proche des larmes, Marie Chen, son interprète traduit en français, d’une voix calme :
Mon frère a été torturé je l’ai vu avec ses vêtements couverts de sang, ma mère a été torturée à mort
Le Journaliste : Malgré la douleur, Ya Jun Fang veut raconter. La famille fait partie du Falun Gong, mouvement d’inspiration bouddhiste qui pratique en Chine une culture ancestrale. En 99, la libraire familiale qui vend les enseignements du mouvement est pillée par les militaires, l’année d’après Ya Jun est condamnée aux travaux forcés.
Voix de Ya Jun et traduction par Marie Chen :
Pendant ma détention mon père est mort sans que je le sache. Au camp de rééducation, pendant 23 jours on m’a empêchée de dormir, (Ya Jun pleure mais poursuit) j’ai perdu la sensibilité des jambes . On était forcée à fabriquer des objets artisanaux pour l’exportation et nous devions travailler jour et nuit
Le Journaliste : Ya Jun a vu aussi les prélèvements d’organes sur des personnes vivantes …
Ya Jun : le cœur battait encore, c’est vraiment inhumain, cruel
Le journaliste : Libérée du camp de travail après des problèmes de santé, elle en profite pour s’enfuir en Thaïlande. Depuis neuf ans des milliers de membres du Falun Gong ont été arrêtés et torturés , plus de 3000 personnes sont mortes. Le Parti communiste chinois accuse le Falun Gong d’être une XXX (mot calomnieux omis), Alain Tong est le président de l’association culturelle en France :
Alain Tong : c’est purement une propagande du régime pour justifier la répression, afin d’empêcher les pays qui pourraient la condamner d’élever la voix. 80 millions de personnes pratiquent dans toute la Chine et le Falun compte plus de membres que le Parti communiste et toutes les couches sociales y sont représentées. C’est le régime le plus dictatorial du monde qui ne peut pas admettre qu’il y ait une éventuelle soi-disant force qui représenterait une menace pour le pouvoir totalitaire.
Le journaliste : Michel Wu est journaliste, ancien de l’agence de presse Chine nouvelle, qu’il a quittée après la répression de la Place Tiananmen en 89. Depuis plus de vingt ans, il dénonce la terreur communiste et en appelle aujourd’hui à la responsabilité politique occidentale :
Michel Wu : Qu’ils soient de gauche ou de droite il faut que les hommes politiques élèvent la voix. Je suis triste pour la France parce qu’elle se fait rouler dans la farine. Les communistes chinois n’ont qu’un seul culte, le culte de la violence, c’est leur drame …
Le Journaliste : Le peuple chinois persécuté sait n'avoir aujourd’hui qu'une seule arme, l’information..
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