Exposer l’expérience tragique d’avoir été exclu de l’université parce que je pratique le Falun Gong

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Je suis né dans la région montagneuse de Dabieshan dans la ville de Macheng, province du Hubei. En 1998 j’ai passé l’examen d’entrée au lycée et j’ai été admis au Lycée n°2 de la ville de Macheng. J’étais très pris par mes études et je rentrai rarement chez moi. L’école se trouvait tout près de la maison de ma tante aussi j’avais une chambre chez elle. Enfant j’étais très faible et je tombais malade fréquemment, particulièrement si je veillais trop tard. Malheureusement cela a affecté mes études. Ma tante a réalisé cela peu de temps après et a décidé de me donner à lire des informations sur le Falun Gong. Elle me parlait aussi beaucoup de la façon de devenir une bonne personne. J’ai fini par vivre selon le standard des pratiquants. Cependant ce sont ma curiosité et mes attachements qui m’ont amené à prendre le chemin de la cultivation, mais mon but était toujours de passer l’examen d’entrée à l’université. Je me sentais très énergique et m’entendais avec les autres. Ainsi j’ai pu m'en sortir dans des moments difficiles durant mes années au lycée et j’ai fini par réussir l’examen d’entrée à l’université.

Comme je travaillais bien à l’université, j’ai été élu responsable chargé des études de notre classe et ai reçu pas mal de récompenses. En un clin d’œil j’étais un étudiant de troisième année. Recommandé par les deux instructeurs politiques et par les élèves j’ai été choisi pour devenir membre stagiaire du Parti communiste chinois (PCC). A cette époque j’étais très heureux et j’ai accepté avec plaisir car je ne voyais pas alors la nature perverse du PCC. J’ai prêté serment devant le drapeau du PCC et ai juré de sacrifier au Parti tout ce que j’avais..

Après avoir étudié la théorie du Parti pendant un certain temps, j’ai réalisé que ce n’était pas ce à quoi je m’attendais ni quelque chose dont je voulais vraiment faire partie. En classe le secrétaire du Parti et les étudiants faisaient beaucoup de bruit avec des paroles creuses. Après quelque temps je me suis rendu compte que je n’acceptais pas l’idéologie du Parti. Aussi je me débrouillai pour trouver des excuses pour ne pas assister aux réunions. Quand les membres stagiaires étaient sur le point de devenir membre à part entière ils devaient soumettre une demande d’adhésion et j’étais le seul à ne pas avoir fait la demande. J’avais clairement compris qu’une fois devenu membre à part entière du Parti je devrais me plier aux diktats du Parti et perdre mon identité. Dans mon cœur je pensais que c’était Falun Dafa et le Maître qui m’avaient donné une seconde vie et enseigné les principes permettant de devenir une bonne personne.

J’ai travaillé dur et j’ai réussi tous les examens requis. Je suis devenu un étudiant de troisième cycle à l’Université Technologique du Sud de la Chine et j’ai reçu une bourse d’étude. Tous mes parents, amis et ma famille étaient très fiers. Il est difficile de décrire leurs sentiments quand ils ont eu en main la note d’admission. Je me disais aussi que tous mes efforts des années passées avaient porté leurs fruits. Cependant j’étais tout à fait conscient que sans Falun Dafa je n’aurais pas réussi. Je pensais que mes années universitaires étaient les plus heureuses de ma vie. J’avais un bon enseignant et je faisais partie d’un bon groupe d’étudiants.

Pourtant, le personnel administratif était après moi. Même le secrétaire du Parti et le secrétaire de la Ligue de la jeunesse à l'université sont venus me parler plusieurs fois, parce que je ne prenais part aux activités du Parti et que je n’avais fait ma demande d'adhésion au PCC. Ils ont dit que mon idéologie était viciée. Par conséquent, ils ont demandé à mes camarades de classe de me surveiller et de mener une enquête secrète, mais ils n'ont rien trouvé qu’ils puissent utiliser contre moi. Un jour, ils m’ont "invité" dans leur bureau pour me parler de leurs préoccupations. J'ai clairement vu leurs intentions. Ensuite, ils m'ont demandé si je pratiquais le Falun Gong. À l'époque, j'avais un peu peur et j'ai essayé de répondre à leur question par quelques remarques désinvoltes. Je savais quand j'avais choisi mon chemin que je ne reviendrai pas en arrière. Après deux heures de «négociation», ils n'ont pas pu atteindre leur but. Avant de partir, le secrétaire du Parti a dit que si je rencontrai quelqu'un de suspect je devrais le leur signaler immédiatement. Quand j'ai quitté leur bureau j'étais épuisé

Le temps filait. Comme la plupart des étudiants j’étais tout le temps occupé. Parfois j’étudiais la Loi (Fa) et prenais les exigences de la Loi comme principes et traitais toutes les difficultés que je rencontrais dans ma vie comme une sorte de test. Cependant je trouvais que ce n’était pas assez puisque je pensais que je n’avais pas fait tant de progrès dans ma cultivation. J’avais toujours l’impression d’être dans une impasse dans ma cultivation et j’étais vraiment inquiet. Le Maître dit qu’à cette période critique, " clarifier la vérité " était plus important que la cultivation personnelle. Quand j’ai décidé de faire un pas en avant et de clarifier la vérité quelque chose est arrivé.

Le soir du 18 mai 2007 je suis allé coller huit affiches informant sur les faits que j’avais imprimées, dans des endroits publics autour de l'université, y compris le bâtiment des laboratoires et des dortoirs. Deux jours plus tard alors que je revenais d’une exposition internationale, le secrétaire de la Ligue de la Jeunesse m’a demandé de venir pour voir plusieurs dirigeants de l’université ainsi que le chef de la sécurité. Je me suis rendu au bureau du département de la sécurité et j’ai vu un groupe de personnes assis autour d’une table. J’ai été très effrayé et ai hésité à dire quoi que ce soit d’autant plus que je n’avais jamais fait face à une telle situation. Au début j’ai utilisé la même tactique qui avait fonctionné auparavant, comme faire des remarques désinvoltes. Après une demi heure le chef adjoint du département de la sécurité, Chen, a présenté un morceau de papier et une pile de documents ? J’étais stupéfait en les voyant. J’ai essayé de rester calme et de ne pas les laisser voir ma frayeur. Chen a dit : « Tu as collé cela, n’est ce pas ? Tu as intérêt à nous dire tout en détails et n’essaie pas de cacher quoi que ce soit. Comme nous connaissons déjà la vérité grâce à notre enquête, nous te donnons une occasion de te défendre. Nous pouvons te punir sévèrement ou faire preuve d’indulgence. Cela dépendra de ton attitude. Ce sera à ton avantage si tu coopères. Si tu refuses de coopérer, les conséquences seront difficiles à évaluer. Je sais que tu ne veux pas inquiéter tes parents aussi nous espérons que tu vas coopérer et que tu ne cacheras rien. » Mon esprit était vide et je ne savais pas quoi faire. C’est alors que plusieurs personnes ont commencé à « m’attaquer ». Je suis resté silencieux en évitant d’éviter toutes les questions qui avaient traits à Falun Dafa. Ils ont fini par insister pour voir mon ordinateur. Je n’avais pas d’autre choix que d’accepter aussi nous sommes allés dans mon dortoir pour prendre mon ordinateur.

Une fois que leur logiciel a été installé dans mon ordinateur et activé, tous les matériels reliés à Falun Dafa sont apparus. Heureusement, mes camarades de classe m'avaient aidé à supprimer certains fichiers, donc, il ne restait que quelques documents.

Ce soir là, les négociations ont duré six heures. J’ai quitté le département de sécurité à minuit, mais ils ont confisqué mon ordinateur et mon appareil MP4. Une fois retourné au dortoir j’étais déprimé et je n’avais aucune idée de ce qui m’attendait. Je me sentais extrêmement mal à l’aise – comme si le ciel allait me tomber dessus.

Le jour suivant, Ou Yangbin, le secrétaire de la Ligue de la jeunesse a convoqué mon professeur dans son bureau pour lui expliquer ma situation. De retour au laboratoire le professeur n’a rien dit jusqu’à midi. Puis il m’a demandé de rester et de lui expliquer ce qui s’est passé. Je lui ai dit ce qui est arrivé. Il a dit : « La Chine est une société si sombre que nous devrions nous contenter de bien faire notre travail et d’éviter de nous créer des histoires. Ces gens sont mauvais et leur métier est de faire du mal. » Mon professeur avait vécu à l’étranger pendant 11 ans. Il aimait l’environnement outremer et n’appréciait pas le personnel administratif de l’université. Je suis resté juste debout sans dire un mot. Il a dit : « Comme c’est déjà arrivé nous devrions essayer sortir ça de notre esprit. » Il m’a conseillé de continuer à faire du bon travail avec mes expériences. « Aussi longtemps que tu leur parleras rationnellement ils ont les mains liées. Tu dois apprendre à te protéger. ». Je savais que cette affaire avait aussi mis mon professeur face à un dilemme. Comme il était un homme très pratique on s’entendait très bien. C’était un universitaire accompli, cependant il n’appréciait pas le personnel administratif. J’ai pensé que j’étais extrêmement chanceux d’avoir un tel professeur.

Les jours suivants, le personnel du département de la sécurité m’a demandé de l’aider dans leur enquête. Mais il s’agissait plutôt d’enregistrer ce que j’avais dit lors de l’interrogatoire. Ils m’ont demandé de répondre à toutes leurs questions. Ils ont également tout enregistré sur bande vidéo et m’ont ordonné de mettre mes empreintes sur chaque page des documents de l’interrogatoire. Je n’avais pas d’autre choix que de me conformer à leur demande. Puis il ne s’est rien passé pendant un certain temps. Je pensais que juste comme l’avait prédit mon professeur j’étais tranquille. Cependant les conséquences ont été tout à fait inattendues. Le matin du 18 juin 2007 alors que je travaillais au laboratoire, un professeur m’a dit d’aller voir le secrétaire du Parti. Le secrétaire de la Ligue de la Jeunesse m’a tendu leur décision. Ils m’expulsaient de l’université. Le ciel me tombait sur la tête. Il m’était difficile d’accepter cette décision et je me suis enfui. L’université a téléphoné à ma famille et a dit à mon père de venir me chercher. Ma mère sanglotait et avait du mal à accepter ce qui m’arrive. Mon père s’est précipité à l’université sans délai.

Nous avons parlé aux dirigeants de l'université, dans l'espoir qu’ils me donneraient la possibilité de continuer mes études. Le chef du programme du troisième cycle a dit que si je me confessais et promettais de ne plus pratiquer le Falun Gong, ils changeraient leur décision. J'avais une semaine pour faire appel aux autorités de l’université. Avec mon père nous avons essayé de parler avec le doyen et le secrétaire du Parti, mais le secrétaire de la Ligue de la jeunesse, Ou Yangbin, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour nous empêcher de faire appel aux autorités universitaires. Elle a dit que nous devrions prendre rendez-vous, ce que nous avons fait. Cependant, elle a trouvé beaucoup d'excuses pour nous empêcher de rencontrer les directeurs d'établissements. Finalement j'ai dû plier bagages et partir. Quand j'ai vu un groupe de nouveaux diplômés prendre des photos, j’ai versé des larmes. J'étais profondément blessé.

Après six mois j’éprouve toujours du regret chaque fois que j’y pense. Cependant comme j’ai choisi mon chemin j’essaie vaillamment de laisser ces regrets derrière moi. Je me suis dit que je ne pouvais pas laisser ce revers temporaire me remplir constamment de regret. Je pensais que j’avais une chance extrême d’avoir appris le Falun Gong. Même si je paie le prix fort ça ne pourra jamais être comparé à ce que j’ai gagné. Je savais aussi que je n’étais pas le seul étudiant à expérimenter cela.

Après avoir pleuré six mois sur ma perte, je pensais que je devais sortir en public et empêcher le mal de se propager. Il était plus important de parler à d'autres personnes pour empêcher que d'autres pratiquants ne soient blessés et pour permettre à plus de gens de voir la nature perverse du PCC. Protégeons ce monde avec la puissance de la justice.

Version chinoise disponible à:
http://minghui.org/mh/articles/2008/1/26/171084.html

Traduit de l’anglais de :
http://www.clearwisdom.net/emh/articles/2008/2/9/94181.html

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