Voir à travers les règles et les règlements

Lorsqu’enfant mes parents m’ont enseigné les bonnes manières, pendant longtemps, chaque fois que je demandais, « pourquoi » ? ils me disaient juste que c’était poli, que c’était ce que faisaient les gens, et que je devais le faire sinon j’étais méchant. Je n’aimais pas cette explication, mais plus de questions étaient interprétées comme une rébellion et on ne m’y répondait donc pas. Bien sûr pour un enfant la perspective de la récompense ou du châtiment persuadent aisément de la valeur des bonnes manières, mais dans mon for intérieur je n’étais pas convaincu. Plus tard, lorsque mes parents réalisèrent que j’étais sincèrement curieux de cela, ils répondirent à mes questions : « Pourquoi est-ce impoli de manger la bouche ouverte ? » Pourquoi est-ce impoli de jurer ? Pourquoi est-ce que je dois être poli ? « l’explication que j’obtenais est que les autres trouvaient certaines choses offensantes et qu’avoir des bonnes manières les aideraient à se sentir plus à l’aise, que c’était avoir de la considération pour eux. Parfois, ils en expliquaient les raisons plus spécifiques. J’ai commencé à voir que certaines manières venaient d’une véritable considération pour les autres et étaient une façon noble et digne de se conduire. Cependant d’autres semblaient juste être préservées parce que c’est ce que les autres attendaient, bien que pour moi elles n’avaient que peu de valeur inhérente.

Il est une chose que je trouve difficile à dépasser c’est d’être confronté à diverses règles et règlements dont je pense qu’ils sont des obstacles pour clarifier la vérité de Falun Dafa aux gens. Je trouve que ces règles sont comme les manières superficielles auxquelles ont est obligé de se conformer, mais nous avons oublié que ces règles sont vraiment un reflet extérieur de qualités plus inhérentes à l’être humain comme la dignité, la compassion, la patience, l’honnêteté, la loyauté, etc. Et certaines de ces règles ne sont vraiment d’aucun bénéfice à quiconque, mais sont préservées par habitude et convention sociale. Lorsque la conscience des gens est éveillée ils sont tout disposés à utiliser leur sens commun pour appliquer ces règles pour le bien des autres. D’un autre côté, lorsque nous ne considérons pas les choses du point de vue de valeurs plus profondes, ces règles deviennent une excuse pratique pour contourner les problèmes. Les règles et les règlements, les protocoles, les réponses standard etc des diverses organisations de la société sont comme un programme informatique, ou une énorme équation et sans influence sur leur valeur innées, les gens à l’intérieur sont seulement des pièces de ce programme, pris au piège d’un calcul incessant. Mais les ordinateurs n’ont pas de cœur humain, et les équations ne distinguent pas le bien du mal comme le font les hommes. Ils ne se soucient pas de la souffrance des autres et ne sont pas capables de loyauté ni de compassion. Si nous ne rappelons pas les valeurs plus profondes de l’humanité et ne les laissons pas guider notre interprétation et notre respect des règles, alors nous devenons comme des automates, suivant aveuglément règlement sur règlement, oubliant le but plus profonde de nos actions.
Pour un pratiquant, je pense que lorsque nous nous rendons compte que les règles et les règlements bloquent notre avancée pour obtenir un soutien pour Dafa, c’est sans doute simplement qu’elles sont utilisées et interprétées négativement parce que nous n’avons pas fondamentalement engagé la personne à un niveau plus profond – nous ne nous sommes pas adressés à leur conscience et bonne nature innées, aussi se servent ils naturellement des règles et des règlements comme d’un moyen de se tenir à l’écart du problème. La première fois que j’ai entendu parler de la persécution du Falun Gong en Chine en 1999, j’ai écrit à environ 10 MP locaux. Certains d’entre eux ont exprimé leur intérêt et dit qu’ils passeraient ma lettre aux services appropriés. D’autres ont dit qu’ils ne pouvaient rien faire car il y avait un règlement à propos de ne pas répondre de la part des constituants d’un autre MP. Pourtant c’est n’est pas mon MP mais un autre MP qui a soumis une question parlementaire de ma part. Je pense que leurs différentes réponses ne sont pas toutes des réflexions de leur loyauté au règlement, mais reflètent plutôt le degré auquel ils agissent selon leur conscience.

Gagner le soutien de gouvernements et de politiciens tient à toucher leur conscience innée et leur bonté, de façon à ce qu’ils puissent faire de leur mieux pour aider à résoudre cette crise, il ne s’agit pas d’essayer de gagner leur soutien à travers des règlements, et certainement pas de trouver une sorte de solution politique. Je pense que de temps en temps nous avons ressenti que nous avions été soutenus par des Gouvernements et des politiciens, mais cela semble superficiel et incomplet. Je pense que ce peut être parce qu’en fait, la raison de leur soutien c’est que les règles et les règlements les obligent à nous soutenir, mais au-delà, ils n’y sont pas amenés par une compréhension plus profonde de ce qui est juste et ce qui ne l’est pas de la situation d’après leur propre conviction. En d’autres mots c’est le système de règlements qui a produit le soutien, mais pas l’humanité derrière lui. Quelle est la valeur d’un tel soutien aux pratiquants de Dafa ? Ne sommes nous pas seulement intéressés par le cœur des gens ? Ce genre de soutien n’est pas seulement superficiel mais il est aussi facilement miné et affaibli car il n’a pas de fondation dans la solidité d’une obligation morale plus profonde.

Une fois que les gens pourront voir la vérité de la persécution et comprendre la nature du Falun Gong plus profondément, ce sera inévitablement leur conscience et leur compassion qui les guidera à soutenir le Falun Gong et condamner la persécution. Si les gens pouvaient réellement connaître les souffrances des pratiquants en Chine, la perversité de la persécution en Chine, comprendre la nature du Falun Dafa et faire l’expérience de la gentillesse d’un pratiquant de Dafa, aucun règlement n’interférerait avec leur soutien sincère.

Par un pratiquant Européen