(Suite de l’article http://fr.clearharmony.net/articles/200708/34588.html)
Parmi les pratiquants de Falun Gong vivant à Vancouver, près de 30 pratiquants ou leurs familles ont vécu des arrestations arbitraires, des détentions, des lavages de cerveau ou ont été soumis au travail forcé en Chine. Même à présent, trois familles de pratiquants de Falun Gong vivant à Vancouver sont toujours incarcérées en Chine. Aux yeux de leurs proches, ces gens sont les meilleures personnes du monde, et pourtant ils sont violemment persécutés simplement parce qu’ils pratiquent le Falun Gong, une méthode qui permet d’améliorer la santé et de purifier son esprit.
L’histoire d’une mère
Plusieurs pratiquants de Falun Gong se sont assis dans la neige l’hiver en 2001, portant des ponchos de plastique. Zhang Xiulian, l’une des pratiquantes, se souvient : « Il neigeait beaucoup ce jour là. La neige autour de mon corps fondait lentement, j’étais trempée d’eau glacée. Je suis restée assise depuis le matin très tôt jusqu’à la tombée de la nuit, ce qui signifie que je suis restée au contact de l’eau glacée pendant plus de dix heures. »
Zhang Xiulian (première personne à gauche), manifestant silencieusement dans la neige |
Quand on lui a demandé si elle craignait le froid, elle a répondu calmement : « C’est juste une petite souffrance physique ; ce n’est rien en comparaison de ce que les pratiquants endurent en Chine. Ils endurent la pression éprouvante de toute une machine d’État. Ils sont attaqués non seulement physiquement mais endurent aussi une pression psychologique inimaginable. Nous avons recouru à cette forme de manifestation pour dire au reste du monde ce qui se passe en Chine et pour soutenir nos compagnons de pratique. »
Zhang Xiulian a émigré au Canada en 2001. Elle avait reçu à plusieurs reprises le prix de « Travailleur émérite » et de nombreux certificats en Chine. Des problèmes de santé l’ont forcée à la quarantaine à prendre une retraite anticipée, mais elle s’est vite rétablie quand elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1998. Toutes ses maladies ont disparu et elle a pu de nouveau profiter de la vie.
Quand le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong le 20 juillet 1999, la police locale a fait de Zhang Xiulian une cible principale de ses persécutions et a réduit sa liberté de circulation. Les policiers ont harcelé sa famille en permanence jusqu’à ce qu’elle soit éclatée.
Des responsables du comité résidentiel ont incité les policiers à arrêter arbitrairement la jeune sœur de Zhang Xiulian, étudiante d’une grande université. Ils l’ont emmenée dans un centre de détention avant le Nouvel an chinois 2001 parce qu’elle avait écrit à son oncle une lettre dans laquelle elle disait : « le Falun Dafa est bon ! Je t’en prie, ne crois pas ce qu’ils disent à la télé et à la radio. » Son oncle n’a jamais reçu cette lettre et la jeune fille a été détenue pendant 20 jours. Des responsables de l’université ont envoyé la sœur de Zhang Xiulian et d’autres étudiants qui pratiquent le Falun Gong dans un camp de travaux forcés en mai 2001 où ils ont été soumis à des lavages de cerveau et des tortures physiques.
La fille de Mme Zhang a dit : « C’était terrifiant à l’intérieur du camp. J’entendais souvent des pratiquantes de Falun Gong se faire frapper. Les gardiens nous aspergeaient d’eau froide en plein mois de janvier. Certaines pratiquantes étaient attachées avec des chaînes. La nourriture était immonde. » Cinq personnes se relayaient pour surveiller la fille de Mme Zhang, pour s’assurer qu’elle ne puisse pas dormir une seule seconde. Elle a fini par s’évanouir et perdre connaissance.
En mars 2002, Jiang Zemin a émis un ordre secret : « Tuez les [pratiquants de Falun Gong] sans merci » et a ainsi lancé une vague nationale d’arrestations. La fille de Mme Zhang est partie errer pour éviter de continuer à être persécutée et l’on n’a plus eu de nouvelles d’elle depuis. Le mari de Mme Zhang, qui avait près de 70 ans, vit maintenant seul et sans être soigné ; sa santé s’est détériorée, et il a du mal à marcher.
Zhang Xiulian a parlé du temps où elle a été séparée de sa fille : « Quand je mangeais, la nourriture n’avait plus de goût, parce que je ne pouvais pas m’empêcher de me demander si ma fille pouvait manger à sa faim. Je m’inquiétais en me demandant si elle avait un chapeau à porter l’été pour se protéger du soleil et de quoi se vêtir en hiver. »
Quand on lui a demandé la dernière fois qu’elle avait eu des nouvelles de sa fille, Zhang Xiulian a regardé au loin et des larmes ont perlé sur ses joues. Progressivement elle a pu dire : « C’était avant le Nouvel an chinois en 2002. Sa mère lui manquait beaucoup et elle m’a appelée. Elle n’a pas osé dire quoi que ce soit au téléphone et a simplement dit : « Maman, reviens [en Chine] ! »
(Note: depuis la fille de Mme Zhang a pu la rejoindre au Canada.)
Zhang Tianxiao demande la fin de la persécution
Mme Zhang Tianxiao est originaire de la ville de Qingdao, dans la province de Shandong. On la voyait souvent parmi les manifestants, avec une poussette pour bébé. Elle a étudié la médecine à l’Université de Colombie Britannique. Ses parents étaient professeurs d’université en Chine. Sa sœur cadette Zhang Yunhe travaillait comme consultante en chef dans une entreprise étrangère en Chine, et le mari de Zhang Yunhe Zou Songtao avait un doctorat.
Photo de mariage de Zhang Yunhe et Zou Songtao |
Zou Songtao a été tué dans un camp de travaux forcés fin 2000 parce qu’il refusait de renoncer à ses convictions. Il avait 28 ans. Leur bébé avait 11 mois. Sa femme Zhang Yunhe a été arrêtée. La police a interdit à la famille de Zou Songtao de pleurer chez eux parce qu’ils voulaient que personne ne soit au courant du crime. Ils ont interdit à la famille d’en parler. Zhang Tianxiao et la mère de Zhang Yunhe est morte de chagrin. Son père et la petite fille sont restés seuls à la maison. La vie de Zhang Tianxiao a été détruite, elle n’arrivait plus à sourire.
Quelqu’un a vu Zhang Yunhe au camp de travaux forcés, mais le régime communiste l’a nié. Le père de Zhang Tianxiao a écrit trois lettres aux hauts fonctionnaires mais n’a jamais reçu de réponse. Zhang Tianxiao a dit : « Le mot ‘inquiétude’ ne peut pas décrire tout ce que je ressens par rapport à ma sœur après qu’elle ait disparu il y a plus de cinq ans. Si je n’avais pas commencé à pratiquer le Falun Gong il y a cinq ans, je n’aurais jamais pu me libérer du sentiment de haine qui me tenaillait. »
Zhang Tianxiao a pleuré toute une journée quand elle a appris que le parti prélevait des organes sur le corps de pratiquants non consentants et encore vivants. Elle ne pouvait tout simplement pas imaginer que de telles atrocités puissent avoir lieu. La persécution n’a pas seulement nuit aux pratiquants de Falun Gong mais elle a transformé les membres du parti en bêtes monstrueuses. En appelant à la fin de la persécution devant le Consulat chinois, Zhang Tianxiao n’essaie pas seulement de sauver sa sœur mais aussi les autres pratiquants, elle fait aussi appel aux complices manipulés par le parti pour mettre fin à ces crimes.
Wang Yuzhi est inquiète pour la vie des autres pratiquants
L’une des formes de torture que les pratiquants mettent en scène devant le Consulat chinois montre Wang Yuzhi, qui vit actuellement à Vancouver. Elle a été détenue à Harbin pendant six mois en 2001. Cette femme entrepreneur de 45 ans a été arrêtée à trois reprises pour ses convictions et torturée au camp de travaux forcés de Wanjia à Harbin. Elle a été gavée de force avec une solution saturée en gros sel qui n’était pas dissout. Le bout du tube qui était inséré dans son estomac par son nez était toujours couvert de sang quand ils le ressortaient. Son corps était couvert de traces de coups car elle était souvent battue. Son nez était blessé et gonflé après 100 jours de traitements barbares au point que ses bourreaux ne pouvaient plus y insérer de tube.
Wang Yuzhi dénonce les tortures infligées aux pratiquants de Falun Gong |
Wang Yuzhi dénonce les tortures infligées aux pratiquants de Falun Gong
Ses yeux saignaient et suintaient de pus, elle a failli devenir aveugle. Au lieu d’être soignée, les bourreaux l’ont emmenée dans quatre hôpitaux différents à Harbin pour que ses organes soient examinés. Les médecins ont trouvé qu’aucun de ses organes, y compris sa peau, n’étaient en suffisamment bon état. Les responsables l’ont donc abandonnée pour échapper à leur responsabilité.
Wang Yuzhi a pu retrouver sa famille au Canada fin 2002. Elle a réalisé la « chance » qu’elle avait quand ont été révélés les prélèvements d’organes faits par le Parti, car ses organes n’étaient pas en suffisamment « bon état » pour faire l’objet de greffes. Elle vit maintenant dans l’inquiétude permanente pour les pratiquants en Chine.
La détermination d’une mère libère sa fille de la peur
Mme Wang, 68 ans, est originaire de la ville de Changchun où la persécution est particulièrement violente. Elle a rejoint le parti à l’âge de 21 ans et travaillé pour le régime toute sa vie. Son mari est mort à l’âge de 50 ans. Elle en a été si affectée qu’elle a pleuré pendant plusieurs années et est restée très affaiblie par le chagrin.
Quelqu’un lui a parlé du Falun Gong en 1996. Cette pratique l’a libérée de la tristesse et elle s’est efforcée de devenir une personne de bien. Sa petite fille lisait secrètement le livre Zhuan Falun après avoir été témoin de la manière dont sa mère avait changé. Sa fille était malade depuis son enfance, et tout le monde pensait qu’elle ne survivrait pas longtemps. En réalité, elle souffrait d’une nécrose des nodules lymphatiques idiopathiques [d’une cause inconnue] et de fièvres qui duraient cinq mois à l’époque. Les injections intraveineuses quotidiennes n’avaient aucun effet. Elle a lu Zhuan Falun en avril 1996, et la fièvre a disparu. Elle a pratiqué les exercices de Falun Gong en juin et juillet, et son hépatite ainsi que d’autres maladies dont elle souffrait ont disparu. C’est alors qu’elle a rejoint sa maman pour pratiquer.
Les hauts fonctionnaires sur le lieu de travail de Mme Wang, du comité de rue et du comité du Parti des résidences l’ont harcelée parce qu’elle refusait de renoncer à sa pratique. L’une de ses amies pratiquant le Falun Gong avait été torturée à mort ; une autre avait été torturée au point de devenir handicapée et elle est toujours détenue en prison à l’heure qu’il est. Sa petite fille a été arrêtée à trois reprises et détenue.
Une fois arrivée à Vancouver en 2002, Mme Wang a rejoint la manifestation pacifique. Sa sœur aînée au début désapprouvait que Mme Wang se montre en public, car elle avait peur pour elles. Mme Wang était triste que sa sœur ne puisse pas comprendre, mais par la suite elle a appris que la police avait arrêté des pratiquants de Falun Gong à Changchun de manière totalement frénétique après qu’ait été diffusée à la télé une vidéo intitulée « la vérité sur l’immolation de la Place Tiananmen ». La famille de Mme Wang a appelé de Chine pour dire que les policiers la cherchaient. Sa sœur aînée était très inquiète pour sa sœur cadette et pour sa mère. Elle avait peur que Mme Wang ne puisse pas rentrer en Chine si les agents du régime communiste la filmaient en train de manifester.
La détermination de Mme Wang a fini par apaiser les peurs de sa sœur aînée. Mme Wang s’est retirée du Parti après avoir lu les « Neuf commentaires sur le Parti communiste » publiés par La Grande Epoque en 2004, et sa fille s’est aussi libérée de la peur pour la soutenir pleinement dans sa démarche après les avoir lus aussi. Mme Wang est très contente que sa fille ait commencé à lire Zhuan Falun.
Manifestation en continu pour sauver des familles en Chine
Mme Wang a envoyé en Chine des photos de pratiquants de Falun Gong manifestant devant le Consulat chinois à Vancouver, et tous ceux qui les ont vues ont été émus aux larmes. Les manifestations permanentes des pratiquants à l’étranger encouragent beaucoup et soutiennent les pratiquants en Chine.
La pratiquante taiwanaise June était assise devant le consulat en 2006 quand un homme s’est précipité en répétant sans cesse, des larmes coulant sur son visage : « Merci ! Merci d’avoir sauvé ma femme et ma fille ! »
Perplexe, June a demandé : « Comment savez-vous que c’est nous qui les avons sauvées ? »
L’homme ne pouvait pas contenir sa joie : « Je viens de sortir de Chine. De nombreuses personnes en Chine sont au courant de votre manifestation permanente. Ma femme et ma fille ont été arrêtées parce qu’elles pratiquent le Falun Gong, mais elles ont été relâchées grâce à vos efforts. Comme j’ai quitté la Chine, elles m’ont demandé d’aller vous remercier en personne. »
Il s’est avéré que le fils de cet homme est un citoyen canadien qui avait demandé aux pratiquants de Falun Gong d’aider à faire libérer sa mère et sa sœur. Les pratiquants ont tenu une conférence de presse devant le consulat chinois. Les policiers en Chine étaient furieux de savoir que leurs crimes avaient été dénoncés au Canada, et la situation s’est vite améliorée.
(A suivre…)
Traduit en France de l'anglais le 14 août 2007
Version anglaise disponible à l'adresse : http://clearwisdom.net/emh/articles/2007/8/12/88543.html
Version chinoise disponible à l'adresse : http://minghui.ca/mh/articles/2007/7/17/159001.html
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