La grand-mère de Wang Bo, Han Lingrong, est âgée de 87 ans. Elle dépend de sa famille pour l’aider dans ses besoins vitaux quotidiens. Cependant, les agents du
du Département de police du district Yuhua, agglomération de Shijiazhuang, et du poste de police Yudong sont venus à sa résidence, le 21 juin 2007, aux alentours de 17heures. Ils ont présenté un mandat de perquisition et déclaré que quelqu’un suspectait Mme Han d’être impliquée dans la distribution d'imprimés de Falun Gong et l’avait dénoncée à la police.
Cette déclaration était si absurde que quiconque avec un brin de jugeotte la trouverait ridicule. Mme Han dépend de sa fille et de son gendre pour s’occuper des ses besoins vitaux quotidiens. Comment pourrait-elle distribuer des prospectus de Falun Gong ?
Les trois policiers n’ont trouvé aucune preuve en fouillant la maison, ainsi, ils ont emmené de force le gendre de Mme Han ( l’oncle de Wang Bo) au poste de police de Yudong pour interrogatoire. L’oncle de Wang Bo n’a pas répondu à leurs questions mais en a posé deux aux policiers : ‘’ Est-ce illégal d’engager des avocats ?’’ Les policiers sont restés silencieux, mais lui ont dit qu’ils avaient reçu les ordres d’en haut de lui poser ces questions. Ils espéraient que l’oncle de Wang Bo coopérerait avec eux, de façon à ce qu’ils puissent faire leur rapport à leur superviseur et que leur tache soit accomplie.
La grand-mère de Wang Bo s'est sentie extrêmement mal, suite à la fouille de la police. Elle était effrayée et choquée. Elle a protesté fortement contre l’arrestation de son gendre. La police a relâché l’oncle de Wang Bo ce soir là, mais a dit à la famille de Wang que ce n’était pas encore fini et qu’ils trouveraient plus tard la tante de Wang Bo pour l’interroger et faire des rapports écrits.
Quelqu’un a ordonné à l’oncle de Wang Bo de se rendre au département de police du district Yuhua à nouveau au matin du 22 juin. Il a été interrogé avec les mêmes questions. Ils lui ont permis de rentrer chez lui à midi.
Lors de la première audition de la cour un des assistants était un camarade de classe de l’oncle de Wang Bo et un ami de la famille de Wang Bo. Il connaissait Wang Bo depuis qu’elle était bébé. Entendant que la famille entière de Wang Bo serait condamnée, il a demandé un passe de spectateur et a assisté au procès. Les fonctionnaires de police du poste Hedong l’ont emmené pour interrogatoire dans la soirée du 21 juin, et l’ont gardé au poste de police pour la nuit. Il n’a été relâché qu’au matin du jour suivant. Les autorités locales se sont préparées lors du procès, comme s’ils faisaient face à un grand nombre d’ennemis armés. Plus de 600 policiers ont été déployés pour garder la cour et empêcher le grand public d’approcher à proximité de la cour. Prés de deux mois étaient passé depuis la première audition de la cour. La police ne se sentait toujours pas en sécurité et arrêtait les assistants à volonté.
Le 21 juin 2007, aux alentours de 15 heures, plus de dix agents du département de police du district Yuhua se sont rendus sur le lieu de travail de Mme Liang Yening et ont confisqué un ordinateur de bureau qu’elle utilisait. Puis, ils se sont rendus à la résidence de Liang pour fouiller son domicile. Quatre d’entre eux sont restés, tentant d’arrêter Mme Liang, mais ont échoué à la trouver. Un autre groupe du poste de police Yuhua s’est rendu au domicile de Mme Hua Fengxiang ce même jour et l’ont arrêtée aux alentours de sept heures du soir. Nous avons l’information que Mme Hua vient juste d’être relâchée. Ils recherchent aussi Mme Qiu Liying.
La cour a affiché l’annonce de la date du second procès de Wang Bo, bien avant le procès. Ceux qui étaient inquiets pour la famille de Wang demanderaient certainement un passe de spectateurs pour assister au procès de la cour. Les autorités locales ont arrêtés tous ceux qui avaient prévu d’assister à l’audition avant le procès. Le soi-disant ‘’ procès public’’ était simplement un piége, une machination honteuse, dont le but était d’arrêter tous ceux qui s’inquiétaient pour la famille. Le procès s’est déroulé le 27 avril 2007. Wang Bo et sa mère ont été envoyées dans la prison pour femmes de la province de Hebei, le 15 mai 2007. Le père de Wang Bo a été envoyé dans la prison Jidong, le 19 juin 2007.
Ce qui suit est la lettre d’appel de Mme Han, la grand-mère de Wang Bo
A la cour supréme de la République populaire de Chine
Wang Bo, une diplômée de troisième cycle de 27 ans du Conservatoire Central de Musique, vivait dans la subdivision résidentielle Tangu de l’agglomération de Shijiazhuang. Elle a commencé à pratiquer Falun Gong après avoir été témoin des énormes améliorations physiques et spirituelles de ses parents puisqu’ils étaient devenus pratiquants de Falun Gong. La famille jouissait d’une bonne santé et d’une harmonie familiale. Wang Bo était une étudiante exceptionnelle. Ses parents étaient très contents d’elle.
Cependant, depuis que le Parti communiste Chinois a commencé à persécuter Falun Gong le 20 juillet 1999, la famille a souffert des épreuves inimaginables pour avoir persévéré dans leurs croyances en Falun Gong. Tous ont été condamnés aux travaux forcés pour trois ans. Durant les huit ans passés, ils n’ont été réunis que seulement pendant une demi-année. Pendant la plupart des huit ans, ils ont mené leurs vies dans l’inquiétude, la peur et l’anxiété. Maintenant tous trois ont été condamnés à la prison en même temps. Wang Bo a été condamnée à cinq ans, et ses parents à quatre ans. Wang Bo et sa mère Li Shuqin ont été envoyées à la prison pour femmes de Hebei le 15 mai 2007. son père Wang Xinzhong est resté dans le centre de détention de l’agglomération de Shujiazhuang. Dés février 2007, on lui a diagnostiqué une pression sanguine élevée à 200/120 mmHg, avec une artériosclérose du cœur. Selon les règlements et les lois du département de justice, Wang Xinzhong devrait être relâché sous liberté conditionnelle pour raisons médicales, cependant, parce qu’il est pratiquant de Falun Gong, les autorités de détention ont refusé les demandes répétées de sa famille de le relâcher. Sa vie est en danger .
Wang Bo a été condamnée aux travaux forcés pour avoir fait appel à la justice pour le Falun Gong alors qu’elle était âgée de 19 ans. Lorsqu’elle était au collège, la police a servi de ‘’ cangues personnelles’’ (1) et ils assistaient aux cours avec elle pour la surveiller étroitement. La majorité de son temps s’est déroulé dans une prison et au camp de travail. A cause de la pression énorme, elle a tenté de se suicider à plusieurs reprises. [ Note : Falun Dafa interdit formellement de nuire à vie d’autrui y compris la sienne.] En avril 2002, ‘’Point Focal’’ de CCTV a interrogé Wang Bo, emprisonnée. Lorsque l’entretien a été exposé, il était grossièrement déformé, complètement différent des déclarations originales. Le journaliste TV Li Yuanqiang a téléphoné à Wang Bo, exprimé ses excuses et a dit : ‘’ Il n’y a rien que je puisse faire. J’ai altéré l’interrogatoire pour passer la censure.’’
Lorsque Wang Bo a regagné sa liberté en juillet 2005, elle a fait un film révélant la brutalité et les mensonges derrière l’interrogatoire falsifiée de CCTV trois ans plus tôt, ainsi la police a reçu l’ordre de l’arrêter et de la chercher partout. Le 27 juillet 2006, Wang Bo et ses parents ont été arrêtés à nouveau. Le 1 février 2007, les agents de la cour du district de Chang’an dans l’agglomération de Shijiazhuang les ont condamnés à de quatre à cinq ans de prison.
Wang Bo et ses parents n’étaient pas d’accord avec le jugement. Ils pensaient que la liberté de croyance était protégée par la constitution et qu’ils pouvaient ainsi tenir à leur croyance en Authenticité-Compassion-Tolérance. C’est une erreur judiciaire que d’appliquer l’article 300 de la loi criminelle aux pratiquants de Falun Gong. Il est injuste de condamner les pratiquants de Falun Gong pour leurs croyances.
Durant le second procès, les parents et amis de Wang Bo ont invité six avocats à défendre la famille de Wang Bo. Les six avocats, de quatre cabinets légaux de Pékin, ont fait un gros travail en défendant la famille de Wang Bo, tentant de convaincre le juge et le public que les accusés étaient innocents. Ils sont aussi noté que 13 procédures légales et lois ont été violées durant l’arrestation et l’emprisonnement conséquent. Ils ont soumis une motion de défense jointe, intitulée ‘’ Suprématie constitutionnelle et croyance innocente’’, et ont défendu au nom du Falun Gong des perspectives exhaustives de la constitution, de la législature, les procédures judiciaires, et les faits légaux. Leurs actes courageux et les déclarations extraordinaires ont attiré l’attention du monde entier.
Cependant, la cour intermédiaire de Shijiazhuang n’a tenu aucun compte des déclarations de défense rationnelles et bien fondées, et au mépris de la loi a pris la décision secrète, le 9 mai 2007 de ‘’soutenir le jugement original’’ sans en avertir les avocats. La cour a délibérément caché les faits lorsque la famille de Wang Bo s’est enquise de ce cas.
Après le jugement émis par la cour pour le second procès, la famille de Wang Bo a fait appel auprès de la Cour Suprême de la Province de Hebei. Le juge qui les a reçus leur a suggéré de faire d’abord appel auprès de la cour intermédiaire de Shijiazhuang. Le 14 juin 2007, la famille de Wang Bo a fait appel auprès de la cour intermédiaire et on leur a dit qu’ils recevraient une réponse en moins de dix jours. Selon un juge qui connaissait des informations internes, tenir un second procès était une décision prise par les fonctionnaires d’en haut et ‘’ soutenir le jugement original’’ était aussi un ordre d’en haut. Une cour locale ne peut prendre aucun jugement indépendant, final, pour tous les cas impliquant Falun Gong.
Ce fut dans de telles circonstances que j’ai décidé de faire directement appel auprès de la Cour Suprême de la République Populaire de Chine. Selon les règlements établis dans la Loi de Procédure Criminelle, les appels ne devraient pas être réservés au niveau de la cour.
Tout comme les avocats de la défense l’ont déclaré, il n’y a pas de base légale quelque soit le système légal actuel justifiant l’interdiction et la répression de Falun Gong en tant que religion perverse, un système de croyance basé sur la croyance en Authenticité-Compassion-Tolérance. Les séries d’actions punitives perpétrées à l’encontre des pratiquants de Falun Gong n’ont pas de bases constitutionnelles ou légales, et devraient être stoppées. Dans le cas de la famille de Wang Bo, les condamner aux travaux forcés en juillet 1999, était un mauvais début. Wang Bo et ses parents ont été emprisonnés pendant presque une année. Une famille autrefois heureuse a été littéralement brisée. Il a été dit que Wang Bo et sa mère ont mené des grèves de la faim en prison pour protester du jugement injuste. Leurs vies sont en danger. Le père de Wang Bo a le cœur brisé et expérimenté une santé gravement détériorée durant les huit années passées, mais personne n’ose lui offrir une liberté conditionnelle pour raisons médicales parce qu’il est pratiquant de Falun Gong. Les vies de trois personnes sont en jeu dans ce jugement arbitraire !
Les trois accusés innocents ont passé huit ans en incarcération. Ils attendent la justice qui aurait du leur être accordée huit ans plus tôt. On ne devrait pas permettre à un telle injustice de continuer. En tant que dernier recours de la justice judiciaire, la Cour Suprême de la République Populaire de Chine ne peut plus agir en tant que spectateur.
Nous faisons fortement appel auprès de la Cour Suprême pour entendre ce cas, rendre un jugement juste basé sur les règlements de la loi, et relâcher Wang Bo et ses parents.
Han Lingrong
8 juin 2007
Note:
(1) ‘’Cangues personnelles’’ – Cangue, nom d’un instrument de torture, est ici utilisé pour indiquer la personne désignée afin de superviser le comportement des pratiquants.
Date de l’article original : 3/7/2007
Catégorie : récits de témoins oculaires
Version chinoise disponible à http://www.minghui.org/mh/articles/2007/6/24/157481.html
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