Les enseignements d’une condamnation à mort

L’ancien directeur de l’agence chinoise de réglementation des médicaments et des produits alimentaires Zheng Xiaoyu, 63 ans, a été condamné à mort, mardi 29 mai. Cet ancien haut fonctionnaire est reconnu coupable d’avoir touché des pots-de-vin d’entreprises pharmaceutiques. Il est accusé d’avoir mis en place un système d’autorisation de médicaments particulièrement controversé. A l’approche de son congrès à l’automne et des jeux Olympiques l’an prochain, le Parti communiste chinois renforce sa campagne anti-corruption.

« Franchement, ce verdict reflète la détermination du gouvernement à combattre la corruption», a déclaré, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jiang Yu.

Condamnation pour l’exemple, mais quel exemple, que pour maintenir son pouvoir et jouir d’honneurs immérités on ne doit pas hésiter, sous les projecteurs du monde, à assassiner un des siens pour une corruption qui n’est pas le fait d’un seul mais de tout un système. Comment cela lutterait-il contre la corruption, comment cela pourrait-il assainir ce système

En condamnant à mort un de ses ex-ministres, le Parti signe lui-même sa propre condamnation pour corruption corsée d’assassinat. N’en déplaise à la rhétorique de franchise de Jiang Yu.

Lors du spectacle de la pendaison de Saddam Hussein, toute proportion gardée, des voix de condamnation se sont élevées dans la communauté internationale, mais que dire du silence qui fait suite à la condamnation de l’ex-ministre chinois.

Aussi sensationnelles et sanglantes que soient les scènes au service du grand spectacle donné au monde dans la plaine centrale (la Chine) , a-t-on jamais vu un loup se transformer en agneau ?

Et les atrocités de la persécution du Falun Gong continuent !

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