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| Me Ravi répond aux questions des journalistes |
La journaliste:
Nous avons appris récemment que des pratiquants de Falun Gong de Singapour ont été condamnés à quelques jours de prison malgré qu’ils fussent sur le point de faire appel et que finalement leur appel a été refusé pourquoi ?
Me Ravi (avocat des Droits de l’homme à Singapour )：
Ils devront aller en prison d’abord, mais s’ils ne veulent pas aller en prison, ils peuvent payer l’amende d’abord, après avoir payer l’amende alors ils peuvent faire appel. Donc il ne leur a été donné aucune option dans ce cas particulier auquel vous référez quant à soit payer l’amende puis vous faites appel ou vous allez en prison. Donc les pratiquants de Falun Gong, 2 d’entre eux n’ont pas voulu payer l’amende pour une raison de principe et ils ont fini en prison ce qui est injuste et regrettable mais c’est ainsi qu’est la loi de Singapour et nous devons attirer l’attention du monde sur cette loi barbare.
La journaliste :
Dans ce cas comment pouvez vous révéler au monde l’inéquité du procès ?
Me Ravi :
Eh bien ce qui est encore plus injuste est que j’étais l’avocat des pratiquants de Falun Gong et je suis maintenant suspendu du barreau depuis octobre dernier, donc les pratiquants de Falun Gong n’ont pas d’avocat pour les représenter et deuxièmement aucun avocat à Singapour n’est prêt à les défendre parce qu’à Singapour, les avocats ont très peur et donc après mon cas, ils n’ont pas beaucoup de défense. Et c’est donc vraiment regrettable et je suis très triste pour eux.
Et il y a aussi le fait que Singapour en fait beaucoup pour plaire au gouvernement du Parti communiste chinois et c’est très clair d’après mon expérience en m’occupant de ce cas donc peut-être que Singapour pourrait être accusé de ralentir le processus de la Chine vers la démocratie.
La journaliste :
Comment pouvez faire savoir au monde que Singapour qui se veut démocratique ne l’est pas, selon vos dires c’est plus une dictature qu’une démocratie. Et c’est très sérieux.
Me Ravi :
Il y a de si nombreux rapports judiciaires de la commission internationale ICG, ou judiciaires indépendants, sur comment les avocats ont été réduits au silence à Singapour, par l’association du barreau de New-York qui rend compte devant une commission internationale de jurés de l’indépendance judiciaire à Singapour et il y a, tant de rapports d’Amnesty International sur la situation politique à Singapour, c’est donc oui presque comme une dictature, une dictature sous une apparence la plus sophistiquée dirais-je, et le monde est au courant de cela, en fait ce qui est malheureux c’est que l’économie de Singapour marche si bien et ils sont économiquement influencés, les nations occidentales donnent la priorité à ces questions et c’est malheureux. J’ai soulevé cela avec l’Union européenne lundi et leur ai demandé d’aborder ces questions avec l’autorité de Singapour en particulier les questions de la peine de mort automatique, les questions d’un procès équitable pour les pratiquants de Falun Gong ainsi que pour moi aussi qui suis suspendu du barreau, pour un échange mineur avec le juge, ils ont pris une décision hors de proportion.
La journaliste :
Ne craignez vous pas, comme en Chine, ces avocats qui défendent les droits de l’homme sont sous la pression du gouvernement, n’avez-vous pas peur de ça ?
Me Ravi :
En fait c’est plus de l’inconfort que de la peur, parce que j’aime ma pratique de droit mais ils m’ont suspendu. En fait je ne suis pas très peureux, si j’étais peureux je n’aurais pas accepté ces cas, je sais que ça arrive mais nous devons continuer à travailler. Naturellement en Chine, les avocats font de bien plus grands sacrifices comparés à nous. En ce sens ils sont une inspiration.
La journaliste :
Pour le troisième congrès ici, je pense que vous essayez d’utiliser cela comme une pression pour les Jeux Olympiques.
Me Ravi :
Oui
La journaliste :
Avez vous une idée sur comment faire pression sur la Chine pour l’amener à cesser la persécution à présent ?
Me Ravi :
Je pense que c’est quelque chose que le groupe du Falun Gong dans le monde devrait explorer en même temps faire pression sur le gouvernement chinois pour considérer la question de la peine de mort, mais je ne suis pas sûr, que nous voulions que la coalition (contre la peine de mort ) examine la question de la persécution, parce qu’une fois que les deux choses sont liées, ce pourrait être un peu difficile à gérer pour la coalition, mais peut-être que la question des Olympiques pourrait être traitée séparément, non sous la coalition mais les organisations générales des droits de l’homme dans le monde peuvent faire du lobbying en faveur du Falun Gong.
La journaliste :
Merci infiniment pour l’interview.
Me Ravi :
Merci. La tolérance, l’endurance et la compassion des personnes aident à faire avancer le combat pour la démocratie à Singapour.
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
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