Fabrice Layer, Docteur en Droit et collaborateur du Député de la Loire Atlantique, Michel Hunault Photo: La Grande Epoque |
Fabrice Layer est un collaborateur parlementaire du député de Loire atlantique Michel Hunault. Il est également docteur en droit et enseignant dans les facultés de droit.
Suite à la publication du rapport indépendant concernant les prélèvements d’organes, il a accepté de répondre aux questions d’un de nos reporters.
La Grande Époque : Récemment vous avez eu connaissance du rapport de David Kilgour et David Matas sur le prélèvement des organes sur les pratiquants de Falun Gong en Chine , quelle est votre réaction après avoir lu ce rapport ?
Fabrice Layer : J’ai reçu personnellement M Kilgour la semaine dernière. Auparavant, j’avais déjà pris connaissance d’un certain nombre d’emails et vu des photos qui m’ont profondément choqué. Je crois que lorsqu’on prélève - sans leurs consentements - les organes sur des êtres humains et qu’ensuite on les supprime, on touche à ce qu’il y a de plus sacré, on touche à la personne humaine, on touche à la vie, on touche au fondement de notre existence. En prélevant des organes sur des êtres humains de cette manière autoritaire, arbitraire, au mépris de leur consentement, au mépris de leur vie, et bien, on est en train de transformer l’homme en l’objet. Une seule fois dans l’histoire de l’humanité on a vu cela, c’est en 1940-1945, dans les camps de concentration nazis, je pense que ce simple constat suffit à exprimer toute l’horreur qu’on peut ressentir. Il y a une négation de l’humanité qui est inacceptable.
LGE : Selon vous après ce rapport quel sera l’impact sur la société française ?
F. L. : Je crois qu’il faut sensibiliser et cette sensibilisation passera par les élus. C’est le rôle des élus de relayer de ce qui se passe dans le monde et notamment le mépris des droits de l’homme, c’est le rôle des associations humanitaires, c’est le rôle des organisations non gouvernementale, et c’est aussi le rôle de tous ceux qui ont une conscience. Je crois que nous avons un rôle à jouer, tout simplement en tant que citoyen, et en tant qu’être humain.
LGE : Personnellement qu’est ce que vous allez faire ?
F. L. : Je m’investis personnellement auprès des élus que je connais. Ça c’est l’aspect politique. Ensuite, il y a l’aspect citoyen et à titre personnel je signerais la pétition. Je crois qu’il est de notre responsabilité citoyen de créer une chaîne de solidarité et d’encourager les gens que nous connaissons, qui partage nos valeurs à rejoindre la pétition d’une part et à la diffuser d’autre part. Il n’y a qu’en créant une chaîne humaine qu’on arrivera à lutter contre l’horreur, à lutter contre l’inadmissible. Les parlementaires ont une faculté qui est celle d’interroger le gouvernement. La question serait : « Nous attirons votre attention sur la situation des droits de l’homme en Chine et notamment sur les pratiques de prélèvements d’organes autoritaires effectués par les autorités chinoise sur 40.000 personnes entre 2000-2005. » Il faut demander au gouvernement ce qu’il compte faire, pour éviter que cela continue, car nous sommes face à l’intolérable, nous sommes face à la négation des êtres humains, et nous ne pouvons l’accepter.
LGE : Et à votre avis, est-ce qu’une autre enquête indépendante serait menée ?
F. L. : Il faut déjà que ça fasse un objet de l’interpellation au niveau de Conseil de l’Europe, et puis que la question soit posée clairement au niveau de Nations Unies. C’est une question de conscience, c’est une question de fidélité à notre conception de l’être humain, nous ne pouvons pas dire que nous sommes à l’origine de la déclaration universelle des droits de l’homme et accepter que le droit le plus essentiel, c’est à dire le droit à la vie, soit nié, soit bafoué, soit piétiné, aujourd’hui au 21e siècle.
Source :
http://french.epochtimes.com/news/6-7-29/4661.html
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