Reconnaître et enlever mes attachements

( Conférence de partage d’expériences au Royaume-Uni, 2006). Je n’ai jamais pris l’initiative d’écrire un article de partage d’expériences depuis notre première conférence de Loi au Royaume-Uni. En particulier, après avoir entendu les pratiquants partager comment ils ont progressé grâce à une pratique diligente. Normalement, je me sens anxieuse lorsque je parle de ma cultivation devant d’anciens pratiquants sachant que je n’ai avancé que petit à petit, et que je n’ai pas fait de découvertes majeures, sans compter les fois où je vais à reculons. Je ne pense réellement pas qu’il y ait quelque chose qui vaille la peine que l’on en parle. De toute façon, si ce dont je parle sont des affaires de bas niveau, ce qui pourrait indiquer que je n’ai pas bien compris, ou pire, mal, alors est ce que je ne donnerai pas à voir combien j’ai mal cultivé ? Ceci me m’a rendu plus déterminée à me taire. Il y a beaucoup de pratiquants qui font très bien. Laissons-les partager leurs bonnes expériences. Je sais, que finalement, il y aura des gens qui écriront des articles pour la conférence. Dans tous les cas, je suis toujours occupée et je trouverai très difficile de m’asseoir calmement pour écrire quoi que ce soit. Je ne pensais pas que cela ferait une différence qu’il n’y ait pas mon article.

Ce dont je n’étais pas consciente c’était des nombreux attachements cachés derrière ces pensées. Je leur ai même permis de croître dans mon ignorance. Maintenant que je les ai repérés, je saisirai cette opportunité pour les exposer et m’en débarrasser.

Le premier que je vois est l’égoïsme. Maître nous a fait connaître l’importance de la conférence de la Loi et fait savoir que les partages des pratiquants sont bénéfiques pour ma cultivation, ainsi, je suis aussi ravie d’y assister. C’est même mieux si la préparation de la conférence est bien faite. Si ce n’est pas le cas, je rouspéterai ou même, je désapprouverai ouvertement, mais n’ai pas pensé à contribuer de façon positive pour assurer que la conférence se déroule en douceur, par exemple, offrir d’écrire un partage d’expérience. Sans partage d’expérience des pratiquants, la conférence perdra sa signification. Et cependant, j’étais plutôt préparée à m’asseoir et attendre que les autres organisent la conférence et que je n’ai plus qu’à venir et en bénéficier. Je me sens complètement honteuse de mon égoïsme, considérant que je me suis moi-même appelée une pratiquante depuis tant d’années.

L’autre attachement que je vois est la compétitivité. Je vois que les amis pratiquants ont bien cultivé et que leurs partages sont réellement merveilleux. Si je partage le mien, il semblera léger et manquera de substance. Ce que je n’ai pas bien compris est que dans notre cultivation, nous nous cultivons nous-même et nous nous perfectionnons nous-même. Chacun est à un niveau différent, dans des environnements différents, et avance sur un chemin différent. Comment chacun pourrait être pareil ? Je dois avoir une très médiocre qualité d’éveil et donc, je dois être plus lente dans la compréhension de la Loi. Mais est ce que mon amélioration ne se fait pas grâce à mes propres efforts ? Que l’amélioration soit importante ou faible, il s’agit encore de mon accomplissement. Il n’est pas nécessaire de comparer avec les succès des autres personnes.

Le fanatisme va habituellement main dans la main avec les attachements que je viens de mentionner. C’est le désir d’entendre les louanges, lorsque je pense avoir fait quelque chose de bon. De plus, si les pratiquants réalisent mes omissions et me les pointent, je pourrais me sentir mal à l’aise ou même incapable de le gérer. En conséquence de ces pensées négatives, ces attachements ont été nourris à l’intérieur encore et encore.

Jusqu’à présent, en pensant à écrire un seul article, de tels attachements ont été exposés. Comment pouvons-nous dire que nous ne bénéficions pas directement du fait d’écrire des articles?

De plus, cultiver la grande Loi, avoir Maître qui nous transmet la Loi, me guidant dans mon élévation pas à pas, arrangeant que je me débarrasse des mauvaises choses et rectifie mon être entier. S’agit-il d’une tache ordinaire ? Bien sur que non. C’est parce que durant le processus de ma pratique, je n’ai eu aucune expérience palpable, mais je sais réellement que je m’élève constamment. Ce changement est un résultat direct de mon aspiration à être bonne. Je crois que chacun ici, partage cette aspiration. Le fait que nous nous réunissions est alors une réunion d’amis pratiquants dans un environnement pur, pour le bénéfice mutuel de l’amélioration du corps entier, en partageant nos expériences de pratique. Nous devrions nous sentir à l’aise, sans blocage et en totale harmonie.

Ci après, je partagerai avec vous mon expérience de me débarrasser de certains de mes attachements.

Avant de prendre ma plume, une pratiquante m’a appelée pour me pousser à écrire pour notre conférence. Elle a dit : ‘’ Tu as tant fait. Il doit y avoir pas mal de choses à partager avec chacun.’’ Après avoir raccroché, j’ai réfléchi à ce qu’avait dit la pratiquante. Elle n’avait pas dit que j’avais fait des améliorations dans ma cultivation, elle a juste dit que j’avais fait des choses. Je sais que je n’ai pas beaucoup fait, mais ne m’a t-elle pas pointé l’attachement à ‘’ faire les choses ?’’ Depuis que j’ai obtenu la Loi, j’étais très enthousiaste pour permettre aux autres de connaître cette grande voie de cultivation. Peu après, après que la persécution a commencé, j’ai tenté de faire partie du groupe en clarifiant les faits autant que possible. J’ai agi comme contact local pendant un certain nombre d’années et j’ai vu des pratiquants aller et venir. Cela m’a fait me sentir responsable locale pour ce travail. Je tentais de tout arranger autant que possible, et en conséquence, j’ai passé beaucoup de temps et d’efforts à bien faire le travail, considérant le fait de faire du travail comme la cultivation. L’attachement à ‘’faire les choses’’ s’est développé lentement. Durant cette période, l’étude de la Loi est devenue juste une formalité pour moi. Sans l’étude de la Loi, j’étais seulement une personne ordinaire. Lorsque les problèmes survenaient, j’oubliais de regarder en moi. J’ai trouvé qu’il était difficile d’écouter lorsque les autres pointaient mes failles. Ma cultivation s’est arrêtée. Bien que je dise aux gens que je cultive Dafa, que je pratique ‘’Authenticité, Compassion, Tolérance’’, regarde en moi lorsque les problèmes surgissent, lorsque je lis les mots du Maître : ‘’ Examinez toutes et chaque action, le faire est la cultivation’’, j’ai réalisé que je n’avais pas réellement cultivé.

Je suis restée dans cet état pendant un assez long moment avant de devenir consciente que quelque chose n’était pas assez droit bien que je ne puisse mettre le doigt dessus. Un jour, un pratiquant m’a dit : ‘’ N’es-tu pas encore arrivée à la conclusion pour quoi les pratiquants sont venus et partis ? As-tu réalisé ce que cela signifie ? Ne peux tu pas voir que c’est un problème qui vient de toi ?’’ En entendant cela, je me suis sentie assez triste. J’ai alors commencé à réaliser la signification de ceci. Alors que les autres se sont améliorés et ont bougé, je cours encore sur place. Depuis, j’ai commencé à apprendre comment regarder en moi. Il serait effroyable qu’à cause du fait que je n’ai pas bien cultivé et soit devenu un fardeau, j’ai empêché le groupe entier d’avancer. Bien que ma compréhension soit venue un peu tard, cependant, j’ai commencé à cultiver.

En mars dernier, la version britannique de Epoch Times chinoise à été imprimée. Grâce à ma capacité à lire le chinois traditionnel, on m’a demandé d’aider à la correction. Je travaillais de concert avec un autre pratiquant qui venait de Taiwan. Notre travail consistait à choisir les mots en chinois simplifié et à offrir les mots correspondants traditionnels. Je fus ravie d’être inclue dans l’équipe et déterminée à faire de mon mieux.

Mon chinois est limité à 9 ans d’éducation à Hong Kong. Ce que je sais sur la grande culture chinoise n’est pas plus profond que la peau. J’ai été invitée parce que les engagements et les circonstances des autres les ont empêchés d’aider. Mon partenaire de relecture est une personne gentille, pleine d’humour et extrêmement patiente. Sa maîtrise du chinois est bien meilleure que la mienne, ainsi lorsque j’avais des questions, j’allais le voir.

Les rédacteurs de page avec qui je travaillais étroitement étaient très généreux et gentils. Ils me disaient souvent des mots encourageants et m’assuraient qu’ils étaient contents de mon travail. Alors que le temps passait, j’ai graduellement commencé à développer cette illusion que j’étais capable et importante. Ceci se manifestait dans le ton assuré avec lequel je parlais. Je commençais à me comporter de cette façon, jusqu’à il y a quelques mois. Mon partenaire en correction m’appela pour me parler de quelque chose en relation avec notre travail. Je ne sais pas si c’est quelque chose que j’ai dit ou une suggestion que j’avais faite plus tôt, qui l’avait poussé à passer le coup de fil. Il commença à me rappeler qu’à cause de l’importance de notre travail et le fait que nous étions chargés de la relecture finale, nous pourrions sentir une sorte d’autorité venant de nous. Lorsque j’ai entendu le mot ‘’autorité’’, je fus choquée, comme si quelqu’un foulait une part très sensible et protégée de moi. Je n’ai plus rien entendu de ce qu’il a dit après cela. Autorité ? Est-ce que je la recherche ? Est-ce que j’effectue ce travail pour satisfaire un des mes attachements? Est-ce que je recherche la louange des gens? Instantanément, un gros attachement caché très profondément a été mis en avant, pour que tous le voient. Je tremblais d’excitation alors que je savais que cette substance sale pouvait maintenant être détruite. Elle tente encore de lever la tête de temps en temps après cela, mais elle est beaucoup plus faible et il est plus facile pour moi de m’en débarrasser. En fait, si je n’avais pas cultivé dans cette Loi immense, comment aurais je pu me charger d’une telle tache avec cette petite capacité que je possédais en tant que personne ordinaire ? Dans n’importe quel cas, la capacité qui m’a été accordée par la Loi est pour que je m’occupe de ceci. Cela n’irait pas si le travail n’est pas accompli.

Ensuite, je voudrais partager avec vous mon expérience de ma relation avec ma fille pratiquante. Peu après avoir obtenu la Loi, j’ai encouragé mes trois filles à lire Zhuan Falun et à cultiver dans Falun Dafa. Mes deux filles les plus âgées, déjà adolescentes, ont décidé que bien que la pratique soit bonne, il était trop difficile pour elles d’abandonner leurs attachements et ne sont pas allées plus loin. Ma plus jeune fille qui avait 9 ans à cette époque et avait besoin de l’avis de sa mère. C’était il y a sept ans. En grandissant, les chances d’être en contact avec la grande cuve de teinture ont augmenté continuellement. Dans le même temps, la somme de travail lié à Dafa que je faisais augmentait. Ceci en plus des taches ménagères, choses que je faisais pour ma mère âgée et mes beaux-parents, choses dont j’ai eu à m’occuper pour les 3 filles, et en plus je devais me rendre au travail au moins deux jours par semaines. Ceci a généré une situation très tendue pour moi. Lorsque je regardais autour de moi, j’ai vu que je devais pouvoir économiser de l’énergie en surveillant ma fille qui est aussi pratiquante. Tout ce que je dois faire est de lui rappeler comment bien se comporter en tant que pratiquante diligente. Lorsqu’elle faisait quelque chose de mal, je lui pointais en utilisant les principes de la Loi. Normalement, elle acceptait juste calmement la critique. Non seulement, j’échouais à réfléchir à la situation et à voir ce que je n’avais pas bien fait, mais de plus, je pensais plutôt que j’étais correcte.

Un jour, alors que je lui rappelais d’étudier la Loi, elle m’a dit: ‘’ Maman, tu te comportes plus comme un compagnon de pratique que comme ma mère envers moi. Tu te préoccupes peu de ce que je fais, excepté ma cultivation.’’ Ce fut alors que je réalisais que je n’avais pas été une bonne mère. C’est bien sur juste, de se préoccuper de sa cultivation mais puisque nous vivions dans la société humaine ordinaire, alors nous devrions nous conformer à la société des gens ordinaires. Je sais que cela prend du temps d’élever un enfant, particulièrement dans une société moralement corrompue comme celle où nous sommes. Quelqu’un m’a récemment dit : ‘’ Vous les Chinois êtes venus dans le monde occidental pour vivre en liberté et cependant vous êtes très stricts avec vos enfants. Ce sont aussi des êtres et ils doivent jouir de la liberté.’’ En tant que pratiquants, nous savons tous que ce soit dans la société occidentale ou orientale, les standards humains moraux glissent vers le bas. Il n’y a pas un endroit de terre pure, excepté là où nous sommes.

Je sais très bien ce que cela implique d’élever correctement un enfant. A part des nécessités matérielles, les parents doivent donner beaucoup de soins, de directions et d’encouragements. Et j’ai laissé ma responsabilité à Dafa.

Elle est ma fille aussi bien que ma compagne de pratique. Nous devons avoir une forte relation prédestinée. Ce qu’elle a apporté fait partie de mon environnement de pratique. Si j’ignore ce fait, ma cultivation ne sera pas complète. Jusqu’à maintenant, je dois faire face à mes doubles responsabilités et je dois être une mère compagne de pratique qualifiée.

Le dernier thème de mon partage d’aujourd’hui est quelque chose que j’aie tenté d’éviter et que je n’ai pas bien fait.

Je vivais une vie plutôt confortable avant de commencer à cultiver. Cependant, les choses matérielles font peu pour améliorer les tensions ou réduire les conflits que j’ai eu avec les autres. J’ai été déroutée par la signification de la vie, comment la vie elle-même peut être si misérable. Je me sentais triste de penser que je ne pouvais contrôler ma propre vie.

Une fois que j’ai commencé à cultiver, mon cœur était léger à l’idée de savoir que tant que je suivais le nouveau chemin que Maître avait arrangé pour moi, je n’aurais pas à suivre le vieux et malheureux chemin. Tout ce qui survient sur mon chemin a quelque chose à voir avec la cultivation. Tout ce que je dois faire est de me débarrasser de mes attachements.

C’est plus facile à dire qu’à faire. J’ai grandement sous-estimé la quantité d’attachements que j’ai. Ils ont si profondément enracinés. Il est extrêmement douloureux de les enlever. Lorsque je dois faire face aux mots acides de mes beaux-parents, ou au comportement déraisonnable de mon mari, je ne suis pas capable de rester calme et imperturbable. C’est alors que mes attachements font surface et mes pensées tombent au niveau de celles d’une personne ordinaire. Cependant, lorsque je suis en bonne forme, je peux faire relativement bien.

Je me rappelle une fois, alors que ma belle-mère était déraisonnable avec moi au téléphone au sujet du comportement irresponsable de son fils. Ce n’était pas la première fois qu’elle parlait de cette façon. Mais cette fois, je voulais lui dire que ce qu’elle faisait n’était pas bon, ni pour elle ni pour son fils. J’ai d’abord contrôlé que mes pensées étaient pures et j’ai émis des pensées droites pour nettoyer nos champs. J’ai parlé avec compassion exprimant mon appréciation pour son affection envers son fils et croyais qu’elle savait ce qui était droit et ce qui était faux. Elle écouta calmement, puis elle dit, d’une voix également gentille, quelque chose que je n’avais jamais entendu de sa part : qu’elle réalisait vraiment qu’elle avait été injuste.

Suite à cet incident, je vois que sous des couches et des couches d’attachements, repose le véritable soi d’un être. Cela me demande de laisser tomber tout intérêt personnel et d’agir complètement pour son bien dans le but de découvrir son véritable soi. Ceci s’applique au fait de dire la vérité en sauvant les êtres sensibles.

Par-dessus tout, les problèmes résident en moi. Je n’ai pas bien étudié la Loi. Ceci m’a rendu difficile le fait de me débarrasser de mes attachements, la pensée non pure et le champ non droit. Je les considérais comme mes parents et non des êtres sensibles. Non seulement, j’étais empêtrée dans la sentimentalité humaine, j’ai en fait oublié le fait qu’ils étaient venus avec une mission.

Maître nous a rappelés encore et encore qu’il ne reste pas beaucoup de temps. Durant le temps restant, je dois faire les trois choses que Maître nous a demandées de faire et bien les faire. Etudier la Loi, émettre des pensées droites et sauver les êtres sensibles. Lorsque ces choses sont bien faites, les attachements n’existent plus, le champ sera droit, l’environnement changera et les effets de la clarification des faits seront bons. Etant une particule du corps entier, je jouerai alors bien ma partie. Ce voyage en vaut réellement la peine.

Version anglaise disponible sur : http://www.pureinsight.org/pi/index.php?news=4177

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