Le journaliste : Bonsoir mes amis.
Zhou Yongkang,le Chef de la Sécurité publique chinois est en visite en France cette semaine et a été l’invité de Sarkozy, Ministre de l’intérieur français. Toutefois, mis à part la coïncidence avec un temps inhabituellement chaud durant sa visite en France, Zhou Yankang a aussi été confronté aux protestations de l’organisation Reporters sans frontières protestant contre la persécution des journalistes et des dissidents sur Internet par les autorités chinoises.
Le vendredi 21 juillet, on a appris la nouvelle que trois pratiquants de Falun Gong avaient l’intention de poursuivre Zhou Yongkang en justice en France. A cette occasion nous avons interviewé le porte-parole de l’organisation Falun Dafa de France, M. Jianping Zhang sur l’incident, qui nous a donné davantage d’information.
Jianping Zhang: En 2002, de la fin novembre au début décembre, Zhou Yongkang a été le Président du Parti communiste chinois pour le Comité provincial du Sichuan. Puis il est devenu le Chef de la Sécurité Publique, i.e le Département de police) et aussi une des personnes en charge des forces armées. Ces deux positions ont des responsabilités indéniables et directes dans la persécution des pratiquants de Falun Gong, localement et nationalement. En Europe, nous avons trois pratiquants de Falun Gong victimes directes de cette persécution, deux sont de la Province du Sichuan en Chine, Mme Mo Zhengfang et M. LI Heping. Le troisième est Mme Dai Ying qui vit provisoirement en Norvège, et qui a souffert la persécution alors que Zhou Yongkang était Chef de la Sécurité publique.
Ces trois personnes ont demandé à l’Association Falun Dafa de France d’intenter une poursuite contre Zhou Yongkang auprès de la justice française.
Le journaliste : Le tribunal a –t-il accepté la poursuite ?
Jianping Zhang: Oui. Aujourd’hui à l’heure du déjeuner nous avons déposée la plainte au Tribunal à Paris et elle a été acceptée.
Reporter: Et quelle va être la suite ?
Jianping Zhang: L’étape suivante, généralement parlant, est la constitution d’un dossier par le procureur public et le début de l’enquête. Ils vont voir s’ils peuvent ou non poursuivre et ils convoqueront les témoins.
Le journaliste : Zhou Yongkang sera-t-il convoqué ?
Jianping Zhang: Selon la loi, ce devrait à strictement parler être ainsi. Par exemple, à la fin 2002, nous avons poursuivi le Premier ministre adjoint Li Lanqing. A l’époque, il était aussi le premier officier de haut rang du Bureau 610, une organisation spécialement établie pour persécuter le Falun Gong. Le juge français a envoyé une convocation internationale pour enquête au Département légal du Ministère des Affaires étrangères chinois, c'est-à-dire une Commission rogatoire internationale (CRI) Naturellement le PCC n’obéit à aucune règle, ils ont donc arbitrairement et avec arrogance refusé les convocations. A l’époque, les services de la justice étaient très en colère.
Le journaliste : Pouvez-vous à présent nous dire quelle genre de persécution ces trois pratiquants de Falun Gong ont soufferte ?
Jianping Zhang: Prenons l’exemple de Mme Dai Ying. Pour sa seule pratique du Falun Gong elle a été condamnée à trois ans de rééducation par le travail forcé, puis à deux ans supplémentaires en camp de travail, ce qui fait cinq ans. En prison, elle a souffert toutes sortes de persécutions, par exemple les coups et les chocs électriques répétés sur les tempes au point qu’elle est devenue aveugle de l’œil gauche. Elle ainsi que d’autres pratiquants de Falun Gong ont été complètement déshabillées par des policiers et policières et certaines devant des détenus masculins pour les humilier. Ils ont utilisé toutes sortes de moyens pervers pour les forcer à renoncer à leur pratique du Falun Gong.
Il y a eu aussi le gavage. Parce que lorsqu’ils font face à une telle répression, certains pratiquants protestent en faisant une grève de la faim. Mais même ce droit élémentaire a été violé. La police n’alimente pas la victime pour la maintenir vivante mais pour la torturer et la forcer à renoncer à sa croyance. Le procédé du gavage est extrêmement brutal. Habituellement le sang et la nourriture éclaboussent tout autour.
Mme Dai Ying et son mari Li JIanhui cultivent tous deux le Falun Gong et ils ont recouru aux services d’un avocat. Comme le PCC mettait en application ses soi-disant procédures légales, les gens de la Cour de Shenzheng ont découvert qu’il y aurait un avocat, alors via le gouvernement de la ville de Shenzhen et une apparition des services de police, ils ont empêché l’avocat de défendre les pratiquants. Ce qui fait aussi partie de la persécution qu’elle a soufferte.
Le journaliste : Donc, les deux autres, Mo Zhengfang et Li Heping sont tous les deux du Sichuan, n’est-ce pas ?
Jianping Zhang : Juste. Lorsque Mo Zhengfang a été arrêtée, elle était enceinte de huit mois. Même ainsi elle a souffert les violents passages à tabac. Par la suite elle est allée au Royaume Uni et parce qu’elle cultivait le Falun Gong en tant que mère, l’Ambassade du PCC et le système du 610 en Chine n’ont pas même donné de passeport à son bébé. Je me souviens qu’alors, ils ont passé beaucoup de temps à dénoncer les crimes du PCC au gouvernement et aux médias du Royaume Uni. Finalement le PCC a du donner un passeport
Le journaliste : Ces trois cas semblent tout à fait spéciaux et uniques, est-ce que ce genre de cas sont largement répandus ?
Jianping Zhang: Je pense qu’ils sont typiques. Pensez-y, parce que nous savions que Zhou Yongkang venait en France, parce que la Constitution française déclare que la personne poursuivie doit se trouver dans le pays. Lorsque nous avons appris l’information il était déjà très tard. En une si courte période de temps nous avons trouvé ces trois cas de persécution en Europe. En fait, en Chine il y a bien davantage de tels cas. Sur notre site web Minghui, chaque jour il y a au moins des dizaines de cas de pratiquants de Falun Gong sui souffrent la persécution et ces cas sont détaillés avec des descriptions minutieuses et des noms. Ces quelques dernières années, il y a eu au moins 3000 morts de torture vérifiées.
Voici peu, nous avons appris la pratique terrifiante de prélèvements d’organes sur des milliers de pratiquants de Falun Gong alors q u’ils étaient encore vivants, et qui ont ensuite été tués pour faire disparaître les preuves. De plus selon nos enquêtes, les crimes impliquent plusieurs provinces, villes et régions dans toute la Chine et même des hôpitaux civils et militaires.
Le journaliste : Merci mes amis. Vous venez d’entendre le programme “Chinois parisien”,conçu et diffusé par Xiaoman. Merci de l’avoir écouté et à la semaine prochaine.
Version chinoise http://www.yuanming.net/articles/200607/54231.html
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