Sydney Morning Herald : La Chine tue pour les organes, dit le reportage

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Un avocat des droits de l’homme et un ancien ministre du Conseil au Canada ajoutent du poids aux accusations que la Chine a tué des dissidents du Falun Gong pour pouvoir utiliser leurs organes.
L’avocat, David Matas, et l’ancien secrétaire d’état pour l’Asie et le Pacifique, David Kilgour, ont passé deux mois à investiguer sur les accusations, que la Chine n’a pas cessé de nier.

"C’est un fait incontournable cela a bien lieu," a dit M Kilgour aux journalistes jeudi alors que lui et M. Matas rendaient leurs découvertes publiques.

Ils ont fourni des transcriptions d’entretiens téléphoniques, en mandarin, avec des centres de détention et des cliniques de transplantation d’organes, dans lesquels des fonctionnaires ont dit que les organes venant de pratiquants de Falun Gong pouvaient être disponibles pour une utilisation rapide.

Certains appels ont été passés de la part du Falun Gong par des gens demandant s’ils pouvaient avoir des greffes d’organes.

M. Matas et Kilgour ont dit qu’ils avaient examiné attentivement les enregistrements téléphoniques avec la collaboration de traducteurs du mandarin certifiés en écoutant les conversations enregistrées. Ils ont aussi conduit des interviews avec des témoins dans plusieurs pays, comprenant l’Australie, et investigué les déclarations du gouvernement et d’autres preuves.

"Croyez moi, j’ai été procureur," a dit M. Kilgour. "Je savais qu’il y aurait du cynisme et j’ai fait tout ce qui était possible pour m’assurer que tout serait fait de manière satisfaisante, appropriée et avec éthique."

Un appel, passé le 8 juin à un M. Li dans le Centre de détention de Mishan City dans la province du Heilongjiang, selon la transcription. "Avez vous des donneurs [d’organes] du Falun Gong ?" a-t-on demandé à M. Li .

"Nous en avions, oui," a-t-il répondu. - "Et à présent ?" - "Oui" - "Pouvons nous venir choisir, où nous les fournissez vous directement ?"

"Nous vous les fournissons," a dit M. Li, ajoutant que le prix serait discuté lorsque la personne arriverait. Il a dit avoir "pas mal" d’hommes du Falun Gong de moins de 40 ans dont les organes pouvaient être utilisés.

M. Kilgour a publié un interview avec une femme qui a dit que son ancien mari, un chirurgien, avait prélevé les cornées d’environ 2000 personnes en deux ans. Elle a dit que les victimes recevaient des injections provoquant un arrêt cardiaque.

La Chine a interdit le Falun Gong, un groupe spirituel, depuis 1999.
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M. Matas et M. Kilgour ont mené leur enquête en tant que bénévoles à la requête de la Coalition pour Enquêter sur la Persécution du Falun Gong, une organisation basée à Washington avec une branche à Ottawa, mais a dit que leur investigation avait été menée indépendamment de cette organisation, a rapporté l’agence de presse canadienne.

M Matas a dit que la pratique équivalait à un crime contre l’humanité. "Nos découvertes sont choquantes. Pour nous, c’est une forme du mal que nous n’avions encore jamais vue sur cette planète." Il a dit que si la Chine rejetait les découvertes elle devrait assurer que la source de chaque transplantation soit enregistrée et disponible pour l’inspection des fonctionnaires des droits de l’homme..


Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.

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