Le 14 juillet 2006
Les autorités chinoises tuent les adeptes du mouvement persécuté Falun Gong pour se servir de leurs organes dans des transplantations coûteuses. C'est ce que déclarent les canadiens David Matas et David Kilgour ont déclaré dans un nouveau rapport.
Bruxelles – le vice président du parlement européen pense qu'il devrait y avoir une enquête de l'ONU sur le prélèvement d’organes. Si les faits sont prouvés, alors les Jeux olympiques de 2008 ne devraient pas avoir lieu à Pékin.
Que le mouvement Falun Gong, sous la persécution en Chine depuis juillet 1999, soit l’objet d’une virulente répression n'est pas nouveau. Des centaines de milliers de personnes ont disparu ces quelques dernières années, jetées dans des camps de travail, dans de nombreux cas sans autre forme de procès, mais via la commodité de la " détention administrative", qui approuve cette sorte de privation de liberté. Aussi, les histoires de pratiquants exécutés, dont les organes sont prélevés et vendus pour d’énormes sommes, sont bien connues.
Les allégations que les deux canadiens ont formulées dans leur nouveau rapport vont encore plus loin. D'après eux, les pratiquants de Falun Gong ne sont tués que pour leur organes, et ils sont alors incinérés.
"Entre la fin 2001 et octobre 2003 mon mari a prélevé les cornées de deux mille pratiquants de Falun Gong," dit un témoin à propos de l'hôpital de Sujiatun à Shenyang dans le rapport canadien. L'ancien secrétaire d'état canadien David Kilgour l'a interviewée le 20 mai aux Etats- Unis.
"Après cela d'autres médecins prélevaient leur reins ou leurs foies. Les victimes recevaient une substance forte provoquant un arrêt cardiaque, tandis que les organes vitaux fonctionnaient encore. Après le prélèvement, ils étaient incinérés. D'après les estimations que lui et des collègues ont fait, environ 3000 à 4000 personnes ont été tuées dans cet hôpital. Mon mari a gagné des centaines de milliers de dollars, et finalement, lorsqu'il n'a plus pu le supporter il a démissionné, et a été alors physiquement attaqué."
L'ancienne épouse du chirurgien est plus ou moins le seul témoin dans le rapport, pour le reste Kilgour et Matas ont compté sur une équipe de chinois, qui ont appelé les centres de détention et les hôpitaux en Chine, prétendant être des patients. Ils ont demandé si des organes de pratiquants de Falun Gong étaient disponibles.
Ces organes sont habituellement de très bonne qualité parce que ces personnes ( les pratiquants de Falun Gong) ne fument ni ne boivent et pratiquent des exercices de santé. Beaucoup des instituts ont répondu positivement et aussi le temps d'attente pour une transplantation est remarquablement court. La personne qui a l’argent peut le plus souvent se présenter immédiatement.
"Cela nous a fait soupçonné" a dit le vice président du parlement européen, McMillan-Scott "Qu'il y a un réservoir de gens, qui sont gardés vivant jusqu'à ce que leurs organes puissent être vendus pour une grosse somme d’argent."
D'autre indications dans cette direction viennent de témoignages de pratiquants de Falun Gong qui ont été détenus, qui nous ont dit que durant leur emprisonnement, ils étaient constamment soumis à des tests sanguins et des tests sur leurs organes vitaux.
Le seul témoin qui a vu le meurtre d'un pratiquant de Falun Gong est Gao Dong, un homme qui s’est entretenu avec McMillan-Scott, lors de sa visite de trois jours à Beijing. "Cela concernait son ami qui était aussi emprisonné. Un soir il a été enlevé et quand il l’a revu, c’était un corps mort qui montrait des traces manifestes d'opération."
Le jour après sa rencontre avec le vice président de l'UE , Gao Dong a été arrêté. Il est toujours détenu, malgré la protestation formelle de McMillan-Scott.
Kilgour et Matas ont déclaré dans leur rapport qu'il était extrêmement difficile de trouver des preuves pour des faits aussi condamnables. Ils n'y a aucun survivant et très peu de témoins. Les visas dont ils ont besoin pour enquêter ont été refusés. A l'exception des appels téléphoniques et d'un témoin, ils basent ( leur découverte) sur les quelques chiffres qui sont disponibles sur les exécutions et les transplantations en Chine.
Pour des raisons culturelles il y a peu de chinois qui veulent être donneurs d'organes, 98 pour cent de toutes les transplantations d'organes ont lieu avec des organes d’étrangers, et pour les reins par exemple, le pourcentage est encore plus élevé. Entre 1971 et 2001 seulement 227 personnes ont donné leur rein à un parent, sur un total de 40,393 transplantations. Les personnes exécutées ont fourni à contre coeur une partie des transplantations d'organes, mais même si ces deux catégories sont comptées (de 2000 à 2005) ça ne peut pas expliquer d'où proviennent les 41,500 autres organes.
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