Communiqué de presse pour le rapport de l'enquête Matas/Kilgour concernant les prélèvements d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine

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OTTAWA : David Matas, avocat des droits de l’homme internationaux, et David Kilgour, ancien Secrétaire d’Etat (Asie-Pacifique) pour le Canada, ont publié jeudi, lors d'une conférence de presse sur la Colline parlementaire, un rapport de 45 pages, après trois mois d’enquête indépendante sur les allégations de prélèvement d’organes vitaux des pratiquants de Falun Gong dans toute la Chine. Le raport trouve ces allégations crédibles.

Le rapport conclue :

“ le gouvernement de la Chine et ses agences dans de nombreux endroits du pays, en particulier les hôpitaux mais aussi les centres de détention et les ‘cours du peuple’, ont mis à mort depuis 1999, un nombre considérable, bien qu’inconnu, de prisonniers de conscience du Falun Gong. Leurs organes vitaux, cœur, rein, foie et cornée, ont été pratiquement simultanément prélevés pour la vente à prix fort, quelque fois à des étrangers, qui doivent normalement attendre longtemps des dons volontaires de tels organes dans leurs pays respectifs. ”

Combien de ces victimes ont d’abord été condamnées pour infraction conséquente dans un tribunal légitime, le rapport n’y répond pas, de telles données n’étant pas disponibles. Toutefois, une pratiquante de Falun Gong de Pékin, vivant à présent en Europe, a dit à l’enquêteur qu’elle avait été arrêtée trois fois et avait passé un an dans un camp de travail sans être jamais passée devant un tribunal. Elle a également raconté avoir été, menottée et les fers aux pieds, sans raison ni explication, soumise à un examen médical complet.

Des témoins ont été consultés au Canada, en Australie, en France et aux Etats-Unis, certains lors d’entretiens personnels et certains par émail. Parmi les preuves de culpabilité les plus significatives, des traductions certifiées de conversations enregistrées en mandarin avec des médecins et d’autres cadres d’hôpitaux et de centres de détention, situés dans différents endroits de la Chine. Des retranscriptions de ces conversations sont inclues dans le rapport.

Autres preuves importantes :

    o Des traductions de témoignages récents et continus sur plusieurs sites Internet de centres de transplantation en Chine qui ont aussi joué un rôle important pour convaincre l’enquêteur que la seule conclusion possible est que la récolte d’organes est étendue et se poursuit.
    o Un témoignage de l’ex-femme d’un chirurgien en Chine qui a dit à l’enquêteur qu’il lui avait confessé avoir prélevé des cornées sur approximativement 2000 prisonniers du Falun Gong entre 2002 et 2003.
    o Un témoignage de Mme Yuzhi Wang, à présent dans la région de Vancouver, qui a déclaré avoir passé la plupart de son temps en 2000 et 2001 dans des camps de travail pour la seule raison qu’elle est pratiquante de Falun Gong. Souffrant de lésions internes suite aux coups, elle est convaincue que c’est la seule raison qui lui a évité de devenir “donneuse” et de pouvoir quitter la Chine.
    o Un témoignage de Xiaohua Wang, à présent à Montréal, qui a rapporté avoir passé deux ans dans un camp de travail forcé en 2002, travaillant 16 heures par jour au contact de produits chimiques, pour sa croyance en Falun Gong. Lui aussi a fait l’objet d’un examen médical forcé. Il a par la suite réussi à émigrer au Canada.
    o Un témoignage de Mme Na Gan, à présent à Toronto, qui a déclaré qu’elle avait été battue par la police alors qu’elle déroulait une banderole “ vérité – compassion- tolérance ” sur la Place Tiananmen. En conséquence sa carte de membre du PCC et son salaire en tant qu’employée des douanes à l’aéroport de Pékin ont été révoqués et elle a été envoyée dans le camp de travail pour femmes local. En 2001, elle a rapporté que seuls les membres du groupe Falun Gong avaient eu des examens de sang, d’urine et des yeux dans un hôpital du voisinage. Elle aussi a réussi à quitter la Chine pour le Canada.

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Voici les principales recommandations faites dans le rapport :

    1. Le prélèvement d’organes étant un crime contre l’humanité, les autorités en Chine devraient conduire une enquête criminelle pour une éventuelle poursuite.
    2. Les organisations intergouvernementales, gouvernementales et bénévoles devraient prendre les allégations au sérieux et déterminer par elles-mêmes si celles ci sont vraies ou non.
    3. Le protocole des Nations Unies pour prévenir le trafic de personnes interdit le prélèvement d’organes, les Nations Unies devraient donc examiner si la Chine est responsable de telles violations.
    4. Les gouvernements étrangers devraient interdire l’entrée aux médecins chinois en quête de formation dans les transplantations d’organes et tout médecin connu pour s’être engagé dans un tel travail devrait faire l’objet d’une interdiction permanente de visiter les pays étrangers.
    5. Tous les pays devraient renforcer leurs lois contre le trafic d’organes et on devrait pas exemple demander aux médecins de rapporter à leurs autorités respectives toute preuve qu’un patient aurait reçu un organe issu d’un trafic à l’étranger.
    6. Aucun gouvernement ne devrait participer à des rencontres ou des recherches sponsorisées par la Chine sur les greffes d’organes.
    7. Aucune entreprise privée ne devrait fournir de marchandises ou de services à un programme chinois de greffes d’organes, quel qu’il soit.


Une copie complète du rapport peut être obtenue à : http://investigation.redirectme.net/
(la version française est provisoire et en cours d'amélioration)

Pour davantage d’informations, veuillez contacter :
David Kilgour: (613) 747-7854;
David Matas: (204) 944-1831

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