Le camp de travaux forcés pour femmes de la ville de Tianjin est un enfer sur terre. Avant l’agrandissement de la division No. 5, beaucoup de pratiquantes de Falun Gong y ont été cruellement persécutées. En automne et en hiver, les cellules étaient glacées et humides. Les nouvelles détenues avaient souvent tellement peur qu’elles ne pouvaient pas dormir la nuit. Il y avait des radiateurs dans les cellules mais on ne permettait pas qu’ils soient allumés à moins qu’il y a ait des visites ou des inspections de fonctionnaires gouvernementaux. Il n’y avait qu’un four dans chaque cellule avec très peu de charbon. Le camp ne donnait pas de bois pour allumer le feu, donc les pratiquantes devaient brûler leurs tabourets en bois. Lorsque toutes les parties du tabouret avaient été brûlées, les pratiquantes devaient acheter d’autres tabourets à la boutique du camp où tout est très cher et de mauvaise qualité.
Les pratiquantes ne brûlaient pas le charbon pendant la journée parce qu'elles voulaient le garder pour la nuit afin que les cellules se réchauffent et qu’elles puissent s’endormir. Cependant, la majeure partie du temps après que les pratiquantes aient tout juste allumé le fourneau, un gardien entrait dans la cellule et enlevait l'armature en métal pour l’empêcher de fonctionner. La raison cruelle en était que le camp ne permettait pas de feu de charbon la nuit. En conséquence, les cellules se refroidissaient très vite et nous ne pouvions pas nous endormir. De toute façon, il fallait se lever à 3h pour frotter la terre à mains nues avec une brique aux endroits où il y avait du ciment. Bien que se soit l’hiver, les pratiquantes ne pouvaient toujours pas porter de gants, donc elles avaient les mains ensanglantées.
Le petit déjeuner était à 7h, mais dès que les pratiquantes finissaient leur petit déjeuner, elles devaient continuer à frotter le ciment.
En juillet 2000, les autorités ont arrêté beaucoup de pratiquantes de Falun Gong et les ont emprisonnées au camp. On forçait les pratiquantes à trier des haricots afin que le camp s’enrichisse. Chaque pratiquante, quotidiennement devait trier un quota de plus de dix sacs de haricots. Parfois, le camp ajoutait plusieurs dizaines de sacs de haricots qui devaient être triés tard dans la journée. Le camp ne cessait d’augmenter le quota des pratiquantes. Si une pratiquante n’arrivait pas à finir son travail elle ne pouvait pas aller dormir. Le camion de livraison de haricots ne quittait jamais le camp vide puisque tant de pratiquantes travaillaient continuellement sans même pouvoir dormir ne serait-ce que trois ou quatre heures pendant plusieurs jours. Beaucoup d’entre elles s’assoupissaient en triant les haricots.
Les pratiquantes qui avaient moins de 50 ans devaient charger et décharger des camions ces sacs de haricots extrêmement lourds. Une fois, j'avais de la fièvre, mais le camp m’a quand même forcée à charger 27 sacs de haricots dans le camion. Le camp nous traitait comme des animaux et ne nous permettait pas même de prendre une douche ni de changer de vêtements.
Bien qu'on permette à chaque pratiquante d'avoir un thermos d'eau, elles devaient le laisser à l’extérieur de la cellule et la plupart du temps n’avaient pas le temps d’aller boire. En conséquence, les thermos étaient souvent volés par les détenus qui surveillaient les pratiquantes. Si une personne allait aux toilettes, chaque pratiquante de la cellule devait se tenir debout et attendre à l’extérieur des toilettes. Pour pouvoir finir leur quota, beaucoup de pratiquantes avaient l'habitude d’y aller rapidement sans perdre le temps se soulager vraiment. En conséquence, plusieurs pratiquants tombaient malades de rester ainsi sans aller aux toilettes pendant longtemps. Une pratiquante qui était médecin a dit au chef de cellules qu'un lavement d’eau savonneuse pouvait aider. Après que le chef de cellules ait demandé les instructions à une gardienne, elle a apporté un tube de gavage en caoutchouc. Cependant, la même gardienne a dit méchamment : " comment pouvez-vous insérer un tube de gavage dans votre anus ? " et elle a ramené le tube.
Les cellules où nous dormions étaient converties en ateliers de tri de haricots. Compte tenu du peu d’espace disponible, chaque personne devait plier sa couverture et ses vêtements dans un sac pour les stocker dans une des deux salles humides qui étaient inutilisées que l’on appelait « salles de réserve ». Nous triions les haricots sur nos lits. Si nous ne pouvions pas finir notre quota, personne ne pouvait dormir. En outre, si nous ne pouvions finir notre travail, les gardiens ne nous permettaient pas d’acheter les biens de première nécessité. Par la suite, il n’y avait que le chef de cellules qui pouvait nous aider à faire des achats, qui étaient immédiatement remisées dans les deux " salles de réserve " Tant que nous n’avions pas fini notre travail, nous ne pouvions pas ouvrir les salles de réserve. Quand nous avions enfin le droit de dormir trois ou quatre heures, les gardiens nous permettaient alors de sortir certaines choses des salles de réserve. Mais à ce moment-là, la nourriture avait déjà été mangée par les souris et nos autres réserves devenaient des nids de souris.
Traduit de l'anglais au Canada le 24 juin 2006
Version chinoise disponible à :
http://minghui.ca/mh/articles/2006/6/9/129987.html
Version anglaise disponible à :
http://clearwisdom.net/emh/articles/2006/6/24/74758.html
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.
* * *
Vous pouvez imprimer et faire circuler tous les articles publiés sur Clearharmony et leur contenu, mais veuillez ne pas omettre d'en citer la source.